Autonomie et expérience Mémoire de Hatha Yoga écrit par Marie Saurat juin 2011



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Sâmkhya


Sâmkhya, développement et philosophie Vedanta de l’Advaita, le non-dualisme, système qui nie toute dualité, Gaudapada et Çamkara en sont les fondateurs (XIème siècle).

La conception de l’univers est décrite par des niveaux du plus subtil au plus grossier comme suit :

En premier le Purusha, Esprit pur non réalisé, réel et éternel

Ensuite la Prakritti, aussi réelle et éternelle mais active et dynamique, c’est une potentialité dont la manifestation est possible (mais pas obligatoire). Quoique parfaitement homogène et inerte, cette substance primordiale possède, pour ainsi dire, « trois modes d’être », ce sont les guna : tamas, rajas, Sattva par lesquelles le monde se manifeste de trois manières :



Tamas, pour l’inertie statique et l’obscurité

Rajas, pour l’énergie motrice et l’activité mentale

Sattva, pour la luminosité et l’intelligence

Ces guna ne sont pas différents de la Prakritti ou également de Prâdhana, le préétabli existant de toute éternité.

« L’âtman (part de divin en nous) s’identifie avec la buddhi (intelligence) – la buddhi avec le mental (manas) – le mental avec le sens du moi (Aham-kâra), et l’organe interne (antah-karana), dans l’élan qui l’entraîne vers le dehors, finit par s’identifier avec le corps grossier (deha) » (extrait de Comment discriminer le spectateur du spectacle de DRG-DRÇYA-VIVEKA).

L’Aham-kara prend conscience de soi-même, par la conscience d’individu, et répercute suivant les onze principes psychiques.

Le corps grossier qui s’identifie suivant les onze principes physiques : sensoriels et moteurs associés au mental, présent également à ce niveau et qui fait le lien entre le niveau physique, le niveau psychique et l’intelligence (buddhi).

Corps grossier, qui est l’objet du Hatha-yoga, et ses dix principes (et le mental) que sont :

Les Indriyas :

- les cinq sens de perception, (jnânendriyas) amènent l’information de l’extérieur vers l’intérieur : le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe et la vue

- les cinq sens d’action, permettent au corps d’agir sur le monde dans un mouvement de l’intérieur vers l’extérieur (karmendriyas) : la locomotion, l’appréhension, l’expression, l’excrétion, et la génération.

Le mental, l’organe intérieur dont la fonction est de s’associer aux organes sensoriels, porte le nom de manas. Le mental est le chef des Indriyas (organes des sens et moteurs), il présente aussi l’élément conscient de l’individualité.

Pour expliquer cette conception philosophique, je me suis inspirée de différents écrits (Philosophies de l’Inde par Jean Filliozat, Mircéa Eliade, Patanjali et le yoga et extrait de Comment discriminer le spectateur du spectacle de DRG-DRÇYA-VIVEKA). J’en ai extrait l’explication la plus simple, mais non réductrice, car certaines descriptions étaient plus complexes, mais non utiles pour ce mémoire et le sujet traité présentement.


  1. Le yoga selon le Sâmkhya dans la Bagavad Gita

« Celui qui a atteint l’état de sagesse »

Chapitre II des versets 55 à 72

Parce que le but de ce chemin, que proposent le yoga et le Sâmkhya, est la libération, on trouve dans la Bagavad Gita, dernier chapitre du Mahabaratha, épopée fondatrice de l’Inde, une description de l’état de sagesse qui en est l’aboutissement. Voici Chapitre II des versets 55 à 72, comment le Bienheureux le décrit à Arjuna :


« Quand il s’est libéré de tous les désirs forgés par son esprit, et qu’il se satisfait entièrement d’être soi, alors on dit qu’il atteint l’état de sagesse. [55] »

Et de continuer à décrire le processus qui l’a amené à cet état


« Celui qui ne s’attache plus à rien ni à personne, qui n’éprouve ni joie, ni horreur devant le bien et le mal qu’il rencontre, celui-là atteint la plénitude de la sagesse. »

« Celui qui dégage ses sens du monde sensible, telle la tortue rentre ses membres, retire ses sens, et gagne la pleine sagesse. [58] 
Dès qu’elle cesse de s’en nourrir, les objets disparaissent de la conscience humaine.
Reste leur goût
ce goût même, elle le perd en voyant l’absolu. [59]  »

« L’homme se prend à penser aux objets ; et il s’y attache.


De l’attachement naît le désir, du désir naît la colère, de la colère l’erreur, puis les divagations de la mémoire; il perd Buddhi, la raison ; et sans la raison, l’homme périt. » [62-63]

Heureusement pour tous ceux qui sont en chemin, il existe un moyen de faire l’expérience du monde en conscience totale. Il n’est pas besoin d’être arrivé au bout du chemin pour se sentir bouleversé par cette nouvelle appréhension du monde, de nous même, pour changer notre conscience et diminuer les souffrances, nous sentir libéré de cette amarre que représente l’attirance des choses matérielles.

« Mais quand il avance dans le monde des objets, et que ses sens, disciplinés, n’éprouvent ni désir ni dégoût, il se maitrise alors et atteint la sérénité. [64] 
Avec la sérénité, arrive la fin de tous les tourments.
Avec l’apaisement de l’esprit, son intelligence ne tarde pas à prendre sa pleine mesure. [65] »

« Quand il fait nuit pour tous les êtres, l’homme du silence s’efforce d’y voir.


Les êtres croient être éveillés. Lui seul n’y voit que la nuit. [69] »

La philosophie tente depuis la nuit des temps de donner des explications, des représentations du monde dans le but de proposer des moyens de vivre qui aient du sens. A l’image de ces êtres dans la nuit, nous tâtonnons dans nos vies à la recherche de sens, trouvant des objets, nous les prenons pour sens. L’existence est facilitée lorsqu’elle permet de comprendre le sens de la vie. Ce sens étant individuel, la philosophie doit tenir compte de ce paramètre pour établir une règle commune.



PHILOSOPHIES DE L’OCCIDENT

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