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Azərbaycan Paris Sülh Konfransında (1918-1920)Régions de Batoum et de Karskitab20111201125922638Régions de Batoum et de Kars
En plus des provinces et régions énumérées, la République azerbaïdjanaise
se croit d'ajouter à son territoire une partie du district d'Akhaltzik dans le
gouvernement de Tiflis, la région de Batoum et surtout celle de Kars. Les habitants
surtout de ces dernières régions appartiennent au même groupe ethnographique, leur
religion, leurs mœurs, leur coutumes, leurs façon de vivre sont absolument conformes
à ceux des Azerbaïdjanais. On comprend donc pourquoi les musulmans de ces régions
envoyèrent à plusieurs reprises des pétitions au Gouvernement azerbaïdjanais, le
priant de les faire inclure dans le territoire de l'Azerbaïdjan. Ces demandes sont dev-
enues particulièrement*pressantes depuis que les troupes turques ont abandonnée la
contrée, que les Gouvernements et les Parlements locaux ont été supprimés par les
représentants du commandement des Alliés et depuis que leur pays a été partagé entre
les Républiques voisines: l'Arménie (Kars) et la Géorgie (Ardahan).
La République azerbaïdjanaise considérant ce partage comme arbitraire,
trouva opportun de protester énergiquement contre l'injustice d'un acte pareil,
contraire à la volonté de la population aborigène qui avait clairement exprimé son
refus de se soumettre au pouvoir des républiques voisines. Cette population s'adressa
donc, comme on vient de le lire, au gouvernement de l'Azerbaïdjan, le priant de
l'inclure dans le territoire de la République azerbaïdjanaise.
Ces considérations obligent notre République à déclarer que la population
des régions de Batoum et de Kars, ainsi que celle du district d'Akhaltsik, sont
appelées à décider de leur avenir selon leur gré et que la création d'une république
indépendante serait, à son avis, le meilleur moyen de résoudre cette question tout en
répondant aux désirs et aux intérêts de la population des régions en question.
Ce n'est qu'au cas d'une solution défavorable que l'Azerbaïdjan pourrait, avec
plus de droit, faire valoir ses revendications sur ces pays qui ont accès à la mer. Nous
en parlons dans le supplément sur la situation financière et économique de
l'Azerbaïdjan.
La République azerbaïdjanaise, défenseur de la volonté de la population
indigène, vu les sentiments d'amitié de cette dernière à l'égard de la voisine, la
République géorgienne, pourrait, par exemple, au moyen d'un référendum, régler les
discussions de territoires ou de frontières existant entre les deux républiques.
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