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sableuse et gréso-calcaire, il a été souvent confondu avec le Membre de Virton (Maubeuge,
1963). En effet, l’altération jaune et ocre des bancs de calcaires argileux leur donne l’aspect
des bancs de grès calcaires de la Formation de Luxembourg. Dans la partie orientale de la
faille d’Arlon-Wolkrange, son épaisseur peut dépasser 30 m dans la région de Hondelange
alors qu’à l’ouest de cette faille, il n’atteint pas plus de 10 m.
Formation d’Ethe (ETH)
La puissance de la Formation d’Ethe, formation d’âge domérien, varie entre 20 et 30 m à
l’ouest de la faille Arlon-Wolkrange et peut atteindre 60 m en moyenne à l’est de cette faille.
Elle affleure sur une large bande à l’est du ruisseau de Lagland et sur une bande beaucoup
plus étroite à l’ouest.
La Formation d’Ethe renferme des argilites, des argilites silteuses très finement micacées et
de la marne. Les sédiments ont généralement un caractère fin et laminaire suggérant un
approfondissement du bassin sédimentaire.
Formation de Messancy (MES)
La Formation de Messancy est datée du Domérien. Son épaisseur atteint 35 m dans l’est de
la carte et diminue sensiblement vers le nord-ouest.
La formation affleure sous forme d’une bande relativement étroite le long de la cuesta
domérienne.
Le faciès est représenté par la siltite lui conférant un caractère plus grossier que celui de la
Formation d’Ethe. Cette formation micacée est assez homogène et présente des lamines
souvent parallèles. On y trouve également des galets plats de siltite très indurée de couleur
ocre, de forme ovoïde et d'une taille pouvant varier de 1 à 10 cm.
Formation d’Aubange (AUB)
La Formation d’Aubange est datée du Domérien au Toarcien inférieur. Elle est d’une
épaisseur d’au moins 30 m et peut atteindre localement jusqu’à 80 m comme à la colline du
Kirchbierg à l’ouest de Sélange.
La formation affleure sur un large étendu au droit de la carte.
La base de la Formation d’Aubange est déterminée par l’apparition des grès calcaires. La
formation est caractérisée par un faciès particulier appelé autrefois « Macignos ». Il s’agit de
grès tendres et de grès calcaires, ferrugineux ou non, qui forment la crête de la cuesta
domérienne.
Dans la région de Musson - Athus, la formation se termine par le Membre
d'Ottemt (OTM) qui est constitué d'un niveau d'argile calcaire (Belanger et al., 2002).
La grande quantité de fer que contiennent les calcaires et les grès calcaires confère à la
Formation d’Aubange une couleur brun rouge caractéristique.
Formation de Grandcourt (GRT)
L'épaisseur de la Formation de Grandcourt, d'âge toarcien, varie considérablement. Dans la
région de Musson, elle atteint en effet 60 m alors que dans la région de Mont-Saint-Martin au
sud d’Athus (hors de la carte) elle n’est plus que de 30 m. Enfin, dans la région d’Athus-
Aubange, les argilites et calcaires argileux ont une épaisseur d'environ 20 m en moyenne
(Guilleaume, 1936).
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La Formation de Grandcourt affleure sur une bande orientée NE-SO dans la partie
méridionale de la carte. Elle est formée essentiellement de roches argilo-calcaires et
d’argilite. La base de la formation est caractérisée par un niveau d’argilite bitumineuse et
pyriteuse, appelé communément « schistes cartons ».
Formation de Mont-Saint-Martin (MSN)
La Formation de Mont-Saint-Martin, qui est datée du Toarcien moyen à l’Aalénien, fait 30 m
d’épaisseur au droit de la carte Saint-Léger-Messancy, Musson-Le Fays et Houwald.
Elle affleure uniquement sur une fine bande le long du front de la Cuesta bajocienne, dans la
partie sud de la feuille.
La formation est décrite comme une alternance de calcaire à débris de coquilles, de marnes
à muscovite et oolithes de minerai (Maubeuge, 1955). Elle est connue pour ses gisements
de fer autrefois exploités sous le nom de «minette».
Formation de Longwy (LGW)
La planchette Saint-Léger-Messancy, Musson-Le Fays et Houwald ne renferme que les
termes inférieurs de la Formation de Longwy datés du Bajocien inférieur. La formation fait
50 m d’épaisseur à l’ouest de la ville de Longwy en France au sud de Halanzy (hors de la
carte).
La Formation de Longwy affleure sous forme d’une cuesta très raide (la cuesta bajocienne)
le long de la frontière française.
La formation est constituée essentiellement de bancs calcaires lenticulaires jaunes
coquilliers, d’une épaisseur moyenne de 20 à 30 cm. On observe dans ces bancs des
variations latérales du faciès, en passant d’un calcaire sableux à un calcaire coquillier à
oolithes ferrugineuses.
Alluvions anciennes (ALA)
Selon Lucius (1952), les dépôts continentaux seraient d’âge miocène. Ils résultent de
l’altération mécanique et chimique de l’argile jurassique sous des conditions climatiques
humides. Ces dépôts sont en moyenne d’épaisseur métrique et se situent généralement sur
des plateaux, évoquant d’anciennes terrasses alluviales comme sur le plateau au nord de
Châtillon.
Les alluvions anciennes, non cartographiées sur la carte, sont formées de dépôts de sable
limoneux jaune ocre à cailloux de croûte ferrugineuse assez émoussés et de dimension
inférieure au centimètre.
Alluvions modernes (AMO)
Les alluvions modernes sont des dépôts récents qui couvrent les fonds de vallées des cours
d’eau permanents ou intermittents. Les plus importants sont notés dans les vallées de la
Messancy et de La Batte avec une épaisseur variable pouvant atteindre plusieurs mètres.
Les alluvions modernes peuvent être tourbeuses, argileuses, silto-sableuses et même
graveleuses. Elles contiennent parfois des accumulations de travertin.