Ephémérides G. L. – Semaine du 25 novembre au 1er



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Ephémérides G.L. – Semaine du 25 novembre au 1er décembre 2017

RESUME : En RDC, la tension politique s’est accrue d’un cran cette semaine avec l’interdiction par les autorités des manifestations annoncées par l’opposition et la majorité, laquelle a décidé de s’incliner face à cette décision, alors que l’ONU a demandé le respect des libertés. Plusieurs interpellations et dispersions de manifestants de l’opposition ainsi que des tabassages de journalistes ont eu lieu dans le pays entre autres à Goma, Mbuji-Mayi, Kananga, Uvira, Kalemie, tandis que le secrétaire général de l’UDPS et le président du parti ECIDE ont été arrêtés (RDC_7). Du côté des cultes religieux, des mises en garde ont été adressées au président de la République : la CENCO lui a demandé explicitement de déclarer qu’il ne de présentera pas pour un nouveau mandat, tandis que les évêques anglicans insistaient pour qu’il s’implique dans la décrispation politique (RDC_8).
Pendant ce temps, alors que le Conseil de sécurité a entériné le calendrier électoral et que la MONUSCO se dit prête à mobiliser des fonds pour les élections et a remis un plan de soutien logistique à la CENI (RDC_12), l’Assemblée nationale entame l’examen du projet de modification de la loi électorale qui prévoit un seuil de 3% de représentativité pour mettre fin à l’émiettement de la classe politique, ce qui crée la polémique y compris dans les rangs du parti présidentiel où une fronde s’est déclarée parmi les petites formations et les indépendants (RDC_9).
Du côté diplomatique, le ministre des Affaires étrangères belge s’est rendu pour une journée à Kinshasa où il a inauguré les nouveaux locaux de l’ambassade de Belgique : il n’ y a été accueilli par aucun membre du gouvernement congolais, mais bien par des opposants mais aussi par des manifestants protestant contre le rôle de la Belgique dans l’assassinat de Patrice Lumumba. Au cours de ce bref séjour, il a déclaré ne soutenir aucun courant politique, mais bien le peuple congolais directement. A son homologue congolais rencontré à Abidjan, il a évoqué une « remise à plat » des relations entre les deux pays (RDC_11).
Dans le domaine de la sécurité, toutes les activités d’une cité en territoire de Rutshuru sont paralysées : la population affectée récemment par des meurtres perpétrés par un groupe armé y vit dans la peur (RDC_1). Toujours au Nord Kivu, plus de 3.000 ménages ont fui les exactions commises par un groupe armé dans le territoire de Walikale (RDC_2). Au Sud Kivu, le groupe armé hutu Nyatura a mené une attaque meurtrière sur les hauts plateaux du territoire de Kalehe (RDC_3), tandis que les FARDC ont repris une localité contrôlée par la milice Yakutumba (RDC_4).
Dans l’ex-Province Orientale, les chefs coutumiers du territoire d’Ubundu demandent la fin des tracasseries permanentes d’un chef de milice (RDC_5). Au Katanga, des affrontements ont eu lieu entre une milice pygmée et l’armée dans le territoire de Pweto (RDC_6).
Dans le domaine de la justice, le procès de viols de fillettes dans lequel est impliqué un élu provincial a été suspendu provisoirement à la demande de l’avocat de cet élu (RDC_10). Par ailleurs, on signalera qu’u procureur canadien nommé par le Secrétaire général de l’ONU est arrivé en RDC dans le cadre de l’appui à l’enquête sur l’assassinat des deux experts de l’ONU commis au Kasaï (RDC_13).
Au Burundi, la quatrième session du dialogue interburundais a débuté à Arusha : une fois de plus l’opposition en exil, le CNARED, n’y a pas été conviée (BUR_1).
Au Rwanda, les autorités se disent prêtes à accueillir 30.000 migrants vendus comme esclaves en Lybie (RWA_1). Par ailleurs, la Cour africaine des droits de l'homme a reconnu un certain nombre de violations dans le dossier de Victoire Ingabire, l'opposante rwandaise qui était rentrée participer à la présidentielle de 2011 et avait été très rapidement arrêtée (RWA_2).

BURUNDI
Vie politique…
(BUR_1) Belga – 28/11
Une quatrième session du dialogue interburundais a débuté lundi à Arusha (Tanzanie) pour tenter de trouver d'ici le 8 décembre, avec l'aide du "facilitateur" africain, l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, mais sans l'opposition, une issue à la grave crise politique que traverse le Burundi depuis avril 2015.
L'opposition regroupée au sein d'une plateforme baptisée Cnared-Giriteka (Conseil National pour le respect de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l'Etat de droit) a fait savoir qu'elle n'avait pas été conviée à ces négociations.
Cette session de pourparlers interburundais "est un piège qui a pour mission de réconforter Monsieur (le président burundais) Pierre Nkurunziza dans son aventure d'enterrer l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et la Constitution qui en est issue", a affirmé le Cnared dans un communiqué adressé à l'agence Belga.
L'opposition, en bonne partie en exil à Bruxelles, dénonce aussi le fait que l'agenda proposé par la facilitation prévoit qu'un accord soit signé à l'issue des travaux, le 8 décembre.
"Dès lors que le gouvernement de facto de Bujumbura n'est même pas présent, cet accord, préparé sans doute ailleurs, sera signé entre qui et qui? , s'est demandé le porte-parole du Cnared, Pancrace Cimpaye.
Selon la presse burundaise, le gouvernement de Bujumbura est représenté à Arusha par le secrétaire permanent du ministère de l'Intérieur, Thérence Ntahiraja.
Lire aussi sous :

http://www.jeuneafrique.com/497020/politique/burundi-ce-qui-se-passe-a-arusha-nest-pas-un-dialogue-cest-un-monologue/



http://www.rfi.fr/afrique/20171127-burundi-arusha-dernier-round-dialogue-interburundais-tenors-opposition-exil
RDC
Sécurité, Armée…


  • Kivu


(RDC_1) Radio Okapi – 25/11
Au lendemain de la découverte de cinq corps mutilés dans la localité de Kibirizi, (territoire de Rutshuru), des sources locales ont signalé vendredi 24 novembre la disparition de deux autres personnes. La population vit dans la peur et toutes les activités sont paralysées, selon le fonctionnaire délégué du gouverneur du Nord-Kivu.
Les habitants de Kibirizi se sont réveillés vendredi dans l’incertitude de retrouver deux femmes, une mère et sa fille, disparues depuis la veille alors qu’elles étaient parties aux champs. Ces derniers se trouvent à 3 Km de Kibirizi, dans la zone où l’on a tué cinq civils à coups de machette dans la matinée de jeudi. Accompagnés des FARDC, les habitants de Kibirizi sont allés tôt vendredi à la recherche des deux femmes. Seuls, leurs habits ont été retrouvés, aucune trace de la mère et sa fille, selon Hope Sabili, le fonctionnaire délégué intérimaire du gouverneur à Kibirizi.
Le président de la société civile locale, Evariste Mumbere Mastaki, en appelle à l’intervention urgente du gouvernement : «Nous lançons un cri d’alarme au Gouvernement. Kibirizi est entouré par quatre groupes armés. La population vit de l’agriculture. Nous avons 4 497 ménages des déplacés. Les autochtones sont à 61 441 habitants [à Kibirizi], où nous avons un effectif dérisoire des FARDC. Nous lançons notre appel pour que l’on traque tous les groupes armés confondus.»
Pendant ce temps, toutes les activités restent paralysées depuis mercredi à Kibirizi. La population locale reste terrée chez elle, dans l’espoir que cet appel sera entendu par les autorités.
(RDC_2) Radio Okapi – 26/11
Trois mille ménages fuient l’activisme des groupes armés dans les groupements Nyamaboko 1er et 2, secteur Osso en territoire de Masisi, mais aussi dans le groupement Waloa-Yungu, territoire de Walikale (Nord-Kivu). Ces chiffres ont été donnés à l’issue d’une mission d’évaluation multisectorielle menée en ce mois de novembre par « l’Association de réhabilitation pour le développement des activités environnementales et communautaires (ARDA).
Selon les animateurs de l’ONG ARDHA, depuis le mois de mars, il y a plusieurs coalitions des groupes armés qui se forment. Les affrontements opposent régulièrement les groupes FDC/Guide dirigé par Luanda et celui dirigé par Tumsifu.
La même source indique ces miliciens ont pillé des centres de santé, privant ainsi les habitants des structures qui leur permettaient d’accéder aux soins de santé. Les élèves ne fréquentent plus l’école et la population n’a pas accès aux champs.
Cette ONG locale demande au gouvernement et aux humanitaires d’apporter de l’aide aux déplacés.
L’absence de l’armée régulière dans une grande partie de cette région favorise l’activisme des groupes armés et leurs exactions contre la population civile.
(RDC_3) Radio Okapi – 28/11
Quatre personnes ont trouvé la mort et trois autres blessées dans une attaque des miliciens Nyatura survenue lundi 27 novembre à Numbi dans les hauts plateaux de Kalehe (Sud-Kivu). Parmi les victimes figurent deux militaires dont un capitaine et deux civils.

Des sources militaires indiquent que l’attaque est survenue aux environs de 18 heures, heure locale. Les assaillants venus de Gashovu en territoire de Masisi ont lancé l’assaut dans la localité en tirant en l’air. Sous les crépitements des balles, ils ont pillé le centre commercial de Numbi avant de se livrer au pillage de certains commerces.

Alertés, les militaires qui étaient partis en renfort des unités qui affrontent les rebelles Yakutumba à Fizi et Uvira, sont revenus et sont parvenus à chasser les assaillants après des combats. Dans leur fuite, les Nyatura ont pris en otage un exploitant minier. D’après les membres de sa famille, les miliciens réclament une rançon pour le libérer.
(RDC_4) Radio Okapi – 28/11
Les forces armées de la RDC (FARDC) ont récupéré ce mardi dans la matinée la cité de Kilembwe (en territoire de Fizi) qui était contrôlée depuis une semaine par une coalition des miliciens du groupe Yakutumba et Malaïka de Kabambare.

D’après des sources militaires, l’armée a réussi à prendre sans résistance le contrôle de la route qui sépare la localité de Lulimba de la cité de Kilembwe, aux termes d’une offensive lancée dimanche. Dans la soirée de lundi déjà, le commandant du secteur opérationnel Sokola II au sud du Sud-Kivu, le général Bwange Safari Gustave qui a dirigé lui-même cette offensive, a été accueilli en triomphe par la population de Kilembwe.

Des sources militaires rapportent que l’armée n’a rencontré aucune résistance durant son offensive, lancée depuis Lulimba d’où elle s’était repliée après l’attaque de sa position à Kilembwe il y a une semaine.

Les miliciens ont cependant incendié certains villages dont ceux de Mabunga et Tulungu avant de prendre le large, ont indiqué les mêmes sources. Ils ont également abandonné une arme AK-47 dans leur fuite.

Depuis ce mardi dans la mi-journée, les activités ont timidement repris à Kilembwe. D’après des sources locales, des véhicules qui étaient bloqués depuis une semaine à la suite des opérations militaires ont pu poursuivre leurs routes vers Uvira et Bukavu.

Pour sa part, la société civile locale fait savoir qu’environ la moitié des habitants de la cité de Kilembwe se retrouve encore dans la brousse par crainte des représailles de l’armée qui accuse certains habitants de collaborer avec les rebelles. A en croire cette source, deux civils seraient décédés depuis dimanche à la suite des représailles de l’armée à Nyange et à Namisha.




  • Ex-Province Orientale


(RDC_5) Radio Okapi – 25/11
Les chefs coutumiers de la localité de Lowa dans le territoire d’Ubundu (Tshopo) dénoncent la léthargie du gouvernement congolais face aux tracasseries permanentes perpétrées par le milicien Thomas Mesandu et ses hommes dans le village de Bindi. Installé en maître absolu depuis deux mois dans ce village et sans être inquiété, Thomas Mesandu pille, viole, extorque et rançonne la population. Une bonne partie des habitants de ce village s’est retirée dans la forêt suite à ces tracasseries.
Thomas Mesandu commande ses hommes à partir de son Etat-major implanté à Bindi. A son arrivée en septembre dernier dans ce village, appuyé par ses informateurs, a amorcé la chasse à tous ceux qui étaient favorables à l’érection du parc de la Lomami, selon l’un des chefs coutumiers qui a requis l’anonymat.
Ce règlement des comptes a occasionné le déplacement de plus de la moitié des habitants du village vers la forêt et les localités voisines.
Plusieurs autres personnes, hommes, femmes et enfants, sont détenus dans son Etat-major. La libération de chaque otage, déclare la même source, est conditionnée par le versement d’au moins cent mille FC.
Des barrières sont érigées sur tous les axes de desserte agricole pour rançonner la population. Les écoles et postes de santé ne fonctionnent plus depuis plus d’un mois. Le commerce et les activités champêtres ne se font plus normalement de cette entité.
Les rapports adressés au territoire et à la province n’ont aucune suite jusqu’à présent, affirme le même chef traditionnel.
Contacté par Radio Okapi, le commandant de la 31è région militaire, le général Innocent Kabundi, déclare qu’il ne lui est plus possible d’intervenir à Lowa. Cette localité est depuis un bon bout de temps placé, par sa hiérarchie, sous le commandement des FARDC de la province voisine du Maniema.


  • Katanga


(RDC_6) Radio Okapi – 29/11
Le calme est revenu mardi dans la localité de Kakusa, située à environ 20 Km du Pweto-centre (Haut-Katanga). La veille, une milice composée des personnes issues de la communauté Twa a attaqué la localité et s’est affrontée avec des militaires dépêchés sur place pour remettre de l’ordre.

Des sources concordantes rapportent que, durant leur attaque, les assaillants munis des flèches et des armes blanches se sont livrés au pillage des commerces et champs des habitants.

D’après l’administrateur de Pweto, plusieurs villageois ont abandonné leurs maisons pour se réfugier sur le territoire zambien. Il indique par ailleurs qu’une unité de l’armée a été dépêchée à Kakusa pour rétablir l’ordre. Mais le convoi des miliaires a été pris pour cible par des miliciens. Selon l’administrateur de Pweto, cinq militaires ont été blessés par flèches durant l’affrontement.

Les militaires sont cependant parvenus à chasser les miliciens de Kakusa. Plusieurs sources évoquent des morts parmi les civils à la suite de ces combats. Mais l’information n’est confirmée par aucune source officielle.


Vie politique…
(RDC_7) AFP – 26/11
Les autorités ont annoncé dimanche l'interdiction des marches de la majorité et de l'opposition prévues dans la semaine à Kinshasa, malgré les appels de la communauté internationale aux respects des droits en République démocratique du Congo.
"Le gouvernement de la ville a levé l'option de ne pas prendre acte des manifestations prévues dans la ville de Kinshasa", indique l'autorité locale de la capitale dans un communiqué reproduit sur le site actualité.cd.
La Majorité présidentielle (MP) favorable au président Joseph Kabila voulait marcher le mardi 28 novembre pour soutenir le calendrier électoral qui prévoit des élections le 23 décembre 2018, et prolonge de fait le pouvoir de M. Kabila jusqu'à début janvier 2019.
Le Rassemblement de l'opposition, qui voulait manifester initialement le même jour, avait déplacé au jeudi 30 novembre son rassemblement contre ce calendrier dévoilé le 5 novembre par la commission électorale.
L'opposition a maintenu son mot d'ordre. "Pas question de nous priver de nos droits et libertés", a réagi sur Twitter le président du Rassemblement de l'opposition, Félix Tshisekedi. "J'appelle les Congolaises et les Congolais à participer massivement à la marche du 30 novembre 2017".
Un appel à la mobilisation de l'opposition le 15 novembre avait été diversement suivi et sévèrement contenu par les autorités.
Le Rassemblement de l'opposition et des mouvements citoyens (Lucha, Filimbi...) demandent "une transition sans Kabila" dès le 31 décembre de cette année, invoquant un accord pouvoir-opposition signé le 31 décembre 2016 qui prévoyait des élections fin 2017.
Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20171127-rdc-malgre-interdiction-manifester-opposition-maintient-son-mot-ordre-felix-tshisek

https://www.radiookapi.net/2017/11/27/actualite/politique/annulation-des-manifestations-kinshasa-la-mp-sincline-devant-la

https://www.radiookapi.net/2017/11/28/actualite/politique/mbuji-mayi-le-rassemblement-maintient-sa-marche-malgre-linterdiction

https://www.radiookapi.net/2017/11/29/actualite/societe/kassai-central-le-rassemblement-denonce-linterpellation-de-deux

https://www.romandie.com/news/RDC-l-ONU-demande-a-Kinshasa-le-respect-des-libertes-a-la-veille-d-une-manifestation/868007.rom

https://www.radiookapi.net/2017/11/30/actualite/politique/kalemie-6-personnes-interpellees-lors-dune-manifestation-de

https://www.radiookapi.net/2017/11/30/actualite/securite/marche-du-rassemblement-la-police-disperse-les-manifestants-kananga

https://www.radiookapi.net/2017/11/30/actualite/politique/la-marche-pacifique-de-lopposition-dispersee-uvira-0

https://www.radiookapi.net/2017/11/30/actualite/politique/mbuji-mayi-le-coordonnateur-provincial-du-rassemblement-aux-arrets

https://www.radiookapi.net/2017/11/30/actualite/politique/marche-du-rassemblement-kabund-et-fayulu-interpelles

http://www.africanmedias.com/rdc-bras-de-fer-de-lopposition-isolee-contre-kabila/

https://www.radiookapi.net/2017/11/30/actualite/politique/rdc-la-marche-pacifique-de-lopposition-etouffee-dans-plusieurs-villes

https://www.radiookapi.net/2017/12/01/actualite/politique/marche-du-rassemblement-un-echec-selon-dieudonne-mwenze-de-la-mp



https://www.radiookapi.net/2017/12/01/actualite/politique/marche-de-lopposition-des-journalistes-tabasses-par-les-forces-de-0
(RDC_8) Belga – 27/11
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a exhorté le président Joseph Kabila à déclarer publiquement qu'il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle, fixée au 23 décembre 2018, et réclamé des garanties pour la tenue effective des scrutins prévus à cette date, dans un message publié dans la nuit de dimanche à lundi à l'issue d'une assemblée plénière extraordinaire à Kinshasa.
"L'imbroglio politique (en République démocratique du Congo) et la souffrance de la population qui en résulte dépassent le seuil du tolérable", estiment les évêques catholiques congolais, cinq mois après la publication d'un message intitulé "le pays va très mal. Debout Congolais", qui avait irrité le régime.
La Cenco rappelle que les élections n'ont pas été organisées dans le délai constitutionnel - elles auraient dû se tenir avant la fin 2016, alors que le second mandat de M. Kabila a expiré le 19 décembre dernier - et qu'un compromis a été "laborieusement trouvé" à la fin de l'an dernier par l'accord dit de la Saint-Sylvestre négocié entre le pouvoir et l'opposition.
Près d'un an plus tard, les évêques se disent "profondément déçus de nous retrouver dans le même contexte de tensions qu'à la fin de l'année 2016". "Le peuple ne tolérera pas que cela se répète en 2018", préviennent-ils.
S'adressant à M. Kabila, la Cenco l'exhorte "à rassurer l'opinion par une déclaration publique" qu'il ne sera pas candidat à sa propre succession - ce qui lui est interdit par la Constitution de 2006, qui limite à deux le nombre de mandats à la tête de la RDC - pour permettre la tenue d'élections dans un climat apaisé. "Il est indispensable, sur fond d'une sincère volonté politique, de rassurer le peuple congolais et les partenaires internationaux en donnant des garanties pour la tenue effective des élections", poursuit le document de l'épiscopat. Les évêques se disent également "profondément déçus" par le contexte de "méfiance généralisée" à la base des violences meurtrières dans le pays. Ils déplorent par ailleurs "le fait accompli" dans la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) chargée d'organiser les scrutins présidentiel, législatifs et provinciaux le 23 décembre 2018.
Les évêques ont aussi invité le gouvernement congolais à publier avant la fin de l'année "le plan de décaissement des fonds" destinés à l'organisation des scrutins, et à prendre des mesures de décrispation en faveur des prisonniers et des exilés politiques.
Dans son message, la Cenco demande aussi au parlement congolais de rejeter toute initiative de révision et de changement de la Constitution pendant la période préélectorale et électorale. L'épiscopat demande enfin aux parlementaires d'adopter avec diligence les lois "justes" qui garantissent la tenue des élections.
Le gouvernement vient de déposer le projet de révision de la loi électorale au bureau de l'Assemblée nationale. La Céni dit espérer que cette loi soit adoptée avant le 30 novembre pour être promulguée au plus tard le 15 décembre prochain.
Lire aussi sous :

https://fr.metrotime.be/2017/11/29/news/crise-politique-en-rdc-le-cardinal-de-kesel-demande-une-mediation-internationale/

https://www.radiookapi.net/2017/11/30/actualite/politique/rdc-les-eveques-anglicans-appellent-kabila-simpliquer-dans-la
(RDC_9) Radio Okapi – 28/11
L’Assemblée nationale a entamé lundi 27 novembre l’examen du projet de modification de la loi électorale. Cet examen intervient deux jours seulement avant l’expiration du délai accordé par la CENI au Parlement pour voter cette loi.

«Au regard des registres de l’état-civil, il a été proposé que la répartition des sièges se base sur le nombre d’électeurs enrôlés, contrairement à la loi actuelle qui se fonde sur le nombre d’habitants», a expliqué le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary.

Selon lui, ce projet de loi vise la moralisation de la classe politique et la mise en place d’un seuil de 3% de représentativité. Si ce principe est adopté, les regroupements politiques et candidats indépendants devraient réunir au moins « 3% du nombre total de suffrages valablement exprimés » au niveau national pour pouvoir gagner des sièges à l’Assemblée nationale.

Ce principe a été envisagé pour mettre fin à «l’émiettement de la classe politique, l’augmentation spectaculaire du nombre des partis politiques et la dégradation de l’indice de représentativité», a poursuivi Emmanuel Ramazani.

A l’issue du débat général autour de ce projet de loi et des réponses apportées par le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, le texte a été déclaré recevable et envoyé en commission pour examen approfondi.
Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20171128-rdc-polemique-autour-projet-nouvelle-loi-electorale


Justice, Droits de l’homme…
(RDC_10) AFP – 24/11
Un procès pour viols massifs de fillettes dans l'est de la République démocratique du Congo a été suspendu après une procédure introduite par l'un des accusés, un ex-élu local, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Figure de proue des 18 accusés, membres d'une milice qui se faisait appeler "Armée de Jésus", l'ex-député provincial Frédéric Batumike a demandé la récusation de deux des juges de la juridiction militaire dans ce procès dit de "Kavumu".
Dans cette ville de la province du Sud-Kivu proche du Rwanda, une quarantaine de fillettes - âgées de 8 mois à 12 ans - ont été enlevées et violées entre mai 2013 et 2016. "Au moins deux enfants sont morts des suites de ces violations", selon la Mission de l'ONU en RDC, la Monusco.
La demande de l'ex-député local doit être transmise à la Haute cour de Kinshasa, ce qui risque de retarder de plusieurs jours ce procès considéré par certains comme le début de la fin de l'impunité.
Dans sa requête, l'ex-député Batumike a accusé la juridiction qui le juge d'être "payée à l'avance par les ONG, Trial, la Fondation Panzi et le Programme des Nations unies pour le développement", d'après un document de Radio France internationale.
La Fondation Panzi est l'oeuvre du chirurgien Denis Mukwege, "l'homme qui répare les femmes" victimes de viols au cours des conflits dans l'est de la RDC et dont l'hôpital se trouve près de Bukavu. Denis Mukwege avait dénoncé en 2014 et 2015 cette vague d'enlèvements et de viols nocturnes de fillettes dans le village de Kavumu.
La Représentante spéciale des Nations unies chargée des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten, avait félicité les autorités congolaises pour le procès, qu'elle qualifie d'"étape cruciale visant à garantir la responsabilité dans le viol de jeunes enfants à Kavumu".
Relations extérieures
(RDC_11) Belga – 27/11
La Belgique ne soutient aucun courant politique en République démocratique du Congo (RDC), a assuré lundi le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, en réponse aux critiques formulées par le régime de Kinshasa à l'encontre des positions défendues par Bruxelles face à la crise politique que traverse son ancienne colonie.
"La Belgique continuera à parler à tout le monde et à promouvoir des solutions entre Congolais. Il ne nous appartient pas de faire des choix. Ces choix appartiennent aux Congolais eux-mêmes à l'occasion des élections libres et transparentes. Nous ne soutenons aucun courant politique. Ou nous les soutenons tous pour qu'ils puissent concourir librement afin que les Congolais puissent choisir leur avenir", a-t-il affirmé lors de l'inauguration de la nouvelle ambassade de Belgique et des Pays-Bas en plein centre de Kinshasa. "Na motema naza na bino", a ajouté M. Reynders en lingala, ce qui signifie en français "Je suis de tout cœur avec vous".
Cette visite du ministre belge des Affaires étrangères à Kinshasa pour inaugurer la nouvelle ambassade avait suscité des mises en garde dans la presse proche du pouvoir, qui l'accuse de faire le jeu de l'opposition réclamant le départ du président Joseph Kabila, et qui aurait préféré la présence du Premier ministre Charles Michel à cette cérémonie.
M. Reynders a souligné dans son discours que ce nouveau bâtiment - dont la construction entamée en août 2014 a coûté 10,5 millions d'euros - est l'illustration des relations intenses entre les deux pays et leur population. "Ce bâtiment est surtout un signe d'engagement et d'implication", a-t-il dit. Mais il n'a pas caché le fait que les relations bilatérales entre Bruxelles et Kinshasa traversaient une passe difficile.
"Je suis convaincu que l'impasse actuelle ne peut être résolue que par des élections libres et transparentes", a lancé le ministre. "Il faut mettre des moyens mais avant tout rétablir la confiance par un calendrier électoral crédible et un processus électoral qui permette à tous de participer de manière équitable et d'exprimer des opinions librement. Mais aussi rétablir la confiance entre la RDC et ses partenaires internationaux", a-t-il ajouté.
Aucun représentant du gouvernement congolais n'a assisté à la cérémonie de lundi - contrairement au lancement des travaux de construction de l'ambassade qui s'était déroulé en 2013 en présence du Premier ministre de l'époque, Augustin Matata Ponyo Mapon. Par contre, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, était présent, tout comme des députés de la Majorité présidentielle (MP) et de l'opposition, ainsi que deux des principaux leaders de l'opposition, Felix Tshisekedi et Vital Kamerhe.
Le chef de la diplomatie belge ne s'est pas ému de l'absence de représentant du gouvernement congolais, expliquant "avoir suffisamment de contacts avec les autorités" et s'attendre à rencontrer son homologue congolais, Léonard She Okitundu, mardi à Abidjan en marge du 5ème sommet Union africaine (UA)-Union européenne.
M. Reynders a également annoncé que lui-même et son collègue de la Coopération au développement, Alexander De Croo, avaient invité leurs alter-egos congolais à Bruxelles pour discuter de l'avenir de la coopération belge en RDC. "L'objectif d'aujourd'hui était d'installer l'ambassade et de rencontrer la population. Les autorités savent que nous sommes ici", a-t-il souligné lors d'un point de presse après une visite en matinée à des projets de réintégration des enfants des rues à Kinshasa.
La nouvelle chancellerie, située sur le prestigieux Boulevard du 30 juin - les "Champs Elysées" kinois - dans la commune de la Gombe, est le premier bâtiment passif d'Afrique centrale et compte 4.000 m2. Elle accueillera sous un même toit les ambassades belge et néerlandaise - cette dernière occupant quelque 500 m2 -, ainsi que la Coopération technique belge (CTB, Enabel à partir de 2018), conformément à la politique d'intégration des actions diplomatiques et de coopération au développement.
Lors de l'inauguration, une cinquantaine de personnes ont manifesté devant la nouvelle ambassade, affirmant réclamer la justice au sujet de l'assassinat en 1961 de Patrice Emery Lumumba, le premier Premier ministre congolais après l'indépendance, et brandissant des calicots "Belgique assassin".
"Je dois constater que toutes les manifestations ne sont pas interdites", a commenté M. Reynders.
Les autorités congolaises ont annoncé dimanche l'interdiction des marches de la majorité et de l'opposition prévues respectivement le 28 et le 30 novembre à Kinshasa, malgré les appels de la communauté internationale au respect des droits en RDC.
Lire aussi sous :

https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_reynders-a-kinsasha-nous-voulons-aider-directement-le-peuple-congolais?id=9773896

http://www.jeuneafrique.com/496812/politique/rdc-le-ministre-belge-des-affaires-etrangeres-didier-reynders-en-visite-a-kinshasa-dans-un-contexte-tendu/

http://www.rfi.fr/afrique/20171128-rdc-reynders-mae-belge-boude-gouvernement-majorite-kinshasa

http://www.lalibre.be/actu/international/crise-politique-au-congo-didier-reynders-partisan-d-une-remise-a-plat-des-relations-belgo-congolaises-5a1dc600cd70fa5a0677b690
(RDC_12) AFP – 28/11
Le Conseil de sécurité de l'ONU entérine dans un communiqué publié mardi le nouveau calendrier électoral en République démocratique du Congo, prévoyant une présidentielle le 23 décembre 2018, en mettant en garde contre tout éventuel nouveau report.
"Les membres du Conseil de sécurité prennent note de la publication par la commission électorale nationale et indépendante de RDC du calendrier électoral prévoyant une présidentielle, des législatives et des élections provinciales le 23 décembre 2018", indique le communiqué. "Maintenant que le 23 décembre 2018 a été choisi comme date d'élections, les membres du Conseil de sécurité soulignent l'importance capitale de s'assurer que ces scrutins ne soient pas encore repoussés". Ils sont prêts à agir contre "tous les acteurs congolais dont les actions et déclarations pourraient entraver (...) l'organisation des élections dans les délais", ajoute le texte.
"Un cycle électoral crédible et pacifique est crucial pour la paix et la stabilité de la République démocratique du Congo" et le Conseil de sécurité "appelle les autorités congolaises et toutes les institutions concernées à prendre sans retard toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que ce nouveau calendrier soit respecté scrupuleusement". Il cite notamment la "publication d'un budget crédible" pour ces élections multiples et "l'adoption de lois électorales" en adéquation avec le calendrier retenu. Il faut que les scrutins "soient organisés dans la transparence et de manière inclusive" pour permettre "un transfert pacifique du pouvoir", réclame aussi l'ONU.
La date du 23 décembre 2018 avait été annoncée début novembre après l'exigence par les Etats-Unis d'un scrutin l'année prochaine. La prise de position du Conseil de sécurité est conforme à l'acceptation par Washington du dernier calendrier annoncé. En vertu d'un accord politique entre le gouvernement et l'opposition, une présidentielle aurait dû être organisée avant fin 2017. Mais les autorités avaient avancé des problèmes matériels pour justifier leur impossibilité de tenir cette échéance.
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(RDC_13) AFP – 28/11
Un procureur canadien est arrivé mardi dans le centre de la République démocratique du Congo à la demande du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour appuyer l'enquête sur le meurtre de deux experts onusiens en mars, a constaté l'AFP.
Robert Petit s'est entretenu avec le gouverneur de la région du Kasaï central, Justin Milonga, après son arrivée à Kananga, capitale provinciale, a constaté un correspondant de l'AFP.
M. Petit a été nommé par M. Guterres pour diriger une équipe qui devra "appuyer l'enquête nationale sur les assassinats de Mme Catalán et de M. Sharp et des quatre accompagnateurs congolais", selon un courrier de M. Guterres au président du Conseil de sécurité, daté du 31 octobre et consulté par l'AFP.
La Suédo-chilienne Zaida Catalan et l'Américain Michael Sharp ont été tués en mars alors qu'ils enquêtaient sur les fosses communes et les violences dans le Kasaï.
Leurs assassins présumés sont jugés depuis le 5 juin 2017 devant la justice militaire au Kasaï. La dernière audience remonte à la mi-octobre. Le procès avait alors été suspendu dans l'attente de l'équipe des Nations unies pour un complément d'enquête.
Les autorités attribuent le double meurtre au groupe politico-religieux Kamuina Nsapu. Cette thèse a été contestée par un groupe d'experts de l'ONU et une enquête de Radio France Internationale (RFI) évoquant la piste d'un guet-apens, avec implication de membres de la sécurité d'État.
RWANDA
Relations extérieures
(RWA_1) RFI – 24/11
Suite à la diffusion des images de migrants africains vendus aux enchères comme esclaves en Libye, le Rwanda se dit prêt à accueillir jusqu'à 30 000 migrants sur son sol. Une annonce faite mercredi par la ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo qui indique que le nombre exact, les moyens et les modalités sont encore l'objet de discussions.
Les images de CNN ont suscité une avalanche de réactions diplomatiques indignées.
Mardi, le président de la Commission de l'Union africaine a lancé un appel. « J'exhorte les Etats membres qui disposent des moyens logistiques requis à les mettre à la disposition pour faciliter l'évacuation de la Libye des migrants africains qui le désirent », a déclaré Moussa Faki Mahamat, avant de souligner la « disponibilité » du Rwanda.
« Je me réjouis de relever que le Rwanda nous a contactés pour non seulement marquer sa disposition, sa disponibilité à contribuer au transport de la Libye des migrants africains, mais également accueillir sur son sol un grand nombre d'entre eux », a précisé le président de la Commission de l'UA.
La ministre rwandaise des Affaires étrangères lui répond dans un tweet le lendemain : « En effet, la philosophie politique du Rwanda et l'expérience de long exil par beaucoup de Rwandais nous rendent sensibles à la condition de réfugié, de migrant, d'apatride ». Louise Mushikiwabo ajoute : « Aux "Africains à vendre" en Libye : le Rwanda est un petit territoire, mais nous trouverons de l'espace ! ».
(RWA_2) RFI – 25/11
La Cour africaine des droits de l'homme a reconnu un certain nombre de violations dans le dossier de Victoire Ingabire, l'opposante rwandaise qui était rentrée participer à la présidentielle de 2011 et avait été très rapidement arrêtée. Elle a été condamnée en appel, en 2013, à 15 ans de prison notamment pour « minimisation du génocide » et « conspiration contre les autorités par le terrorisme et la guerre ».
Le Parlement européen avait déjà dénoncé que son procès ne respectait pas les normes internationales et demandait même sa révision. La Cour africaine ne va pas aussi loin, surtout que le Rwanda, régulièrement condamné sur des plaintes de ses opposants, a fini par claquer la porte de cette cour.
Pour Caroline Buis, l'avocate de Victoire Ingabire, la décision demeure importante. « Cette cour a reconnu que ses droits ont été violés, son droit à la défense tout au long de la procédure, son droit aussi à pouvoir exprimer les opinions qui lui valent d'être condamné à 15 ans de prison », a-t-elle déclaré.
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