Etude d’impact environnemental et social du programme


Présentation détaillée des zones éco géographiques couvertes par le programme – PAFASP



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3.2. Présentation détaillée des zones éco géographiques couvertes par le programme – PAFASP

Le territoire du Burkina Faso connaît trois zones climatiques (sahélienne, soudanienne et soudano guinéenne) subdivisées en six secteurs biogéographiques (sahélien, sub-sahélien, plateau central, Mouhoun, Pendjari-Mékrou et Comoé-Léraba). Nous allons, dans cette partie, nous appesantir sur les zones qui vont recevoir le Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP)





3.2.1. La Zone sahélienne

Elle comprend les secteurs sahéliens et sub-sahéliens et s’étend sur le ¼ du pays.




  • Le Secteur sahélien

Ce secteur couvre les provinces les plus septentrionales du pays, sur 25 000 km2. Il connaît la pluviométrie la plus faible et la plus incertaine avec moins de 400 mm d’eau par an. Deux saisons se partagent l’année : une saison pluvieuse de 2 à 4 mois et une saison sèche très longue de 8 à 10 mois.


Plusieurs lacs, mares naturels et thalwegs tributaires du fleuve Niger contribuent à retenir une partie des eaux pluviales.
La région est surtout peuplée de pasteurs et d’agriculteurs pasteurs.


  • Le Secteur sub-sahélien

Ce secteur marque une transition entre la zone sahélienne et celle soudanienne. Il bénéficie en conséquence d’une pluviométrie un peu plus abondante (400 à 600 mm d’eau par an). Sa saison de pluies est légèrement plus longue (4 à 5 mois) et la saison sèche plus courte (7 à 8 mois).


Le peuplement humain est plus dense, surtout dans sa partie ouest. Les principales activités restent l’élevage transhumant et dans une moindre mesure l’agriculture et le commerce.
La dynamique de développement au Sahel a connu ces dernières années un regain certain d’activités consécutives à la mise en œuvre de grands projets dans les domaines de l’hydraulique, de la santé, des infrastructures routières et de la gestion des ressources naturelles. Mais une telle évolution a été rendue possible grâce aussi à la grande mobilisation des populations sahéliennes à travers les organisations communautaires de base et leurs fédérations ainsi qu’à l’application de stratégies de survie basées sur :

  • la mobilité des exploitants en vue d’une exploitation rentable des ressources naturelles et d’une diversification des sources de revenus (commerce, artisanat, orpaillage) ;

  • le choix des spéculations à moindre risque pour l’exploitant : cas de l’élevage de la chèvre due à sa rusticité ;

  • le maintien de troupeaux de bétail pléthorique à la fois pour des raisons sociales et dans l’optique de parer leur mortalité en cas d’épidémies ou de sécheresses ;

  • les migrations de travail.

Le Sahel possède un niveau de vie respectable comparativement à la plupart des régions du pays. La région fait, par ailleurs, l’objet d’un intérêt accru de la part de plusieurs acteurs tant nationaux que régionaux qui y envisagent plusieurs projets dans un proche avenir.




Selon la Note d'Orientation du Plan d'actions de la Politique de Développement du Secteur Elevage au Burkina Faso (1997), le "Sahel burkinabè est considéré comme une zone pastorale intégrale à vocation de naissage".


Cependant, cette assertion contraste avec les pratiques actuelles ainsi que les modes d’élevage en cours dans les autres localités du pays.

Jusqu’à une période récente, le Sahel Burkinabé était considérée comme une zone de naissage et de transhumance par excellence. C’est ainsi que la capacité de charge dans cette région sahélienne est dépassée de 25% contre 20% en zone sub-sahélienne et une possibilité d’expansion de 89% en zone soudanienne nord et de 24% en zone soudanienne sud (SP-CONAGESE, 2002).


Dans cette région, l’utilisation des ressources s’appuyait sur des règles et chartes communautaires tacites mais bien établies pour l’occupation et l’exploitation des ressources distribuées dans l’espace par les éleveurs et les agro pasteurs. La transhumance était encadrée par des organisations hiérarchiques locale ou tribale avec des processus de prise de décision communautaire qui réglementaient l’exploitation des terres, les pâturages, les salines et l’eau. En fonction de la saison et donc de la rareté ou de l’abondance des ressources hydriques ou fourragères, et en rapport avec les manifestations culturelles (cérémonies nuptiales, baptêmes, réjouissances populaires ou coutumières), des rencontres des mêmes communautés transfrontalières étaient organisées de même que les déplacements organisés des troupeaux. Aussi, le cycle spatial et temporel des mouvements humains et du bétail était-il de mise.
Cependant, avec les sécheresses consécutives des années 1968-1970, l’ensemble de ce territoire sinistré a été classé en 1976 « forêt classée et réserve sylvo-pastorale et partielle de faune du Sahel ». Cette situation s’est davantage exacerbée avec la sécheresse de 1984 avec les déplacements des populations et de leurs dépendances suivis de leur implantation (en faveur de l’interprétation de la RAF qui stipule que la terre appartient à l’Etat et subséquemment l’affaiblissement des pouvoirs des autorités traditionnelles) dans la partie sud du Burkina, disposant de ressources naturelles plus favorables au développement des activités anthropiques. Ce flux migratoire, occasionné surtout par la rupture de l’équilibre écologique accentué par le péril acridien et de celui des habitudes séculaires transhumantes des populations du Sahel rudement éprouvées, a conduit à des migrations massives au sud du pays où la situation des « réfugiés de l’environnement » est des plus problématiques, engendrant de ce fait, des conflits inextricables entre les nouveaux arrivants et les habitants des villages d’accueil.
Ainsi, la transhumance a cessé d’être un héritage culturel. Elle se pose avec acuité comme un fait de société en rapport avec la mise en œuvre des réformes agraires, des contraintes de gestion du territoire et des ressources naturelles et l’acceptation de l’innovation des systèmes et modes de production. En effet, l’élevage extensif et transhumant, grand consommateur d’espace et de ressources, ne responsabilise plus les producteurs qui exploitent les parcours et les pâturages sans contre partie pour leur restauration ou pour leur amélioration. Même si les dispositions de la loi d’orientation relative au pastoralisme reconnaissent la transhumance et responsabilise l’Etat à coopérer avec les Etats voisins et les collectivités locales dans l’encadrement de cette pratique séculaire, les contextes écologique, socio-économique et de développement local se détermineront plus à terme, vers l’intensification de la production animale, l’amélioration des performances productives et de la qualité de l’élevage pastoral dans les zones aménagées à cet effet.

3.2.2. Zone soudanienne

Cette zone occupe largement plus de 1/2 de l’étendue du pays, soit les parties centrale, Sud et Ouest. Sa pluviométrie est beaucoup plus régulière et plus abondante. Elle se subdivise en trois secteurs qui sont ceux du plateau central, de la Pendjari-Mékrou et du Mouhoun mais deux sont concernées par le PAFASP (Plateau central et Mouhoun).





Il occupe effectivement la partie centrale du pays. Sa pluviométrie atteint les 900 mm d’eau par an. La saison sèche dure 5 à 6 mois, la saison pluvieuse 6 à 7 mois.


Ce secteur contient la plus grande partie du réseau hydrographique du pays dont plus de détails sont fournis au paragraphe suivant. C’est aussi là que se rencontrent les plus grandes concentrations humaines et les plus fortes densités de peuplement humain du pays. L’agriculture y est l’activité dominante, suivie par l’élevage et les autres activités connexes de transformation et de commerce.
Enfin, ce secteur abrite la capitale du pays, Ouagadougou. Selon les données du dernier recensement général de la population et de l’habitation de 1996, cette ville compte 709 736 habitants dans ses 5 arrondissements urbains.


  • Le Secteur du Mouhoun

Ce secteur est situé dans la partie sud et ouest du pays. Il bénéficie d’un climat sud soudanien, caractérisé par une pluviométrie encore plus abondante pouvant atteindre 1 000 mm d’eau par an. Sa saison sèche est plus courte, soit de 4 à 5 mois et celle pluvieuse, de 7 à 8 mois. Ce secteur abrite le bassin fluvial du Mouhoun, le plus dense du pays. Le peuplement humain, moins dense que celui du plateau, reçoit toutefois les plus forts contingents de migrants internes et de migrants de retour.


L’activité dominante y est également l’agriculture. Celle-ci est suivie de l’élevage et des activités connexes de transformation et de commerce, d’autant plus que c’est dans ce secteur que se trouve la ville capitale économique du pays, Bobo-Dioulasso.
Les deux importantes villes Ouagadougou et Bobo-Dioulasso totalisent, à elles seules, toujours selon les résultats du recensement de la population et de l’habitation de 1996, plus de 70% de la population urbaine du pays, face à la vingtaine d’autres villes secondaires.

3.2.3.. La Zone soudano guinéenne et le secteur Comoé-Léraba

La zone soudano guinéenne, formée par le seul secteur de la Comoé-Léraba, est la partie la plus méridionale du pays. Elle est, en conséquence, la plus arrosée, soit une pluviométrie annuelle moyenne de 1 000 à 1 200 mm d’eau par an. Elle a la saison sèche la plus courte (4 à 5 mois) et la saison pluvieuse la plus longue (7 à 8 mois)².




Le peuplement humain y est également moins dense que sur le plateau central. Toutefois, c’est la zone d’accueil des fronts pionniers migratoires et de repli des migrants de retour, surtout en provenance de la Côte d’Ivoire.
L’activité principale y est également l’agriculture, suivie de l’élevage. La situation de zone de transit entre le Burkina Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire confère à cette dernière activité, une dimension particulière, celle précisément de zone de transit des éleveurs et commerçants du bétail des deux premiers pays vers le troisième.
Comme on peut le constater, le secteur Élevage revient dans tous les sites du PAFSAP. Il contribue à 12 % au PIB. Deuxième produit après le coton, il compte pour 30% des recettes d’exportation. Il joue également un rôle non moins important dans la socio économie villageoise aussi bien par les revenus qu’il génère que par ses assises sociale et culturelle communautaires. Le potentiel du bétail selon les projections réalisées par la DEP/MRA en 1998 (l’ENEC, 1989)A ACTUALISER AVEC ENEC II est estimé 4 611 900 bovins, 6 393 100 ovins et 8 150 900 caprins.
La répartition géographique des ruminants par zone éco climatique figure dans le tableau N°6.

Zone

Pluviométrie (mm)

Territoire (%)

Bovins

Ovins

Caprins

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Sahélienne

200-400

14

576 000

12,5

739 700

11,6

1 713 300

21

Sud - Sahélienne

400-600

15

786 100

17

1 698 100

26,6

2 222 600

27,3

Nord - Soudanienne

600-900

39

2 093 000

45,4

3 027 200

47,3

3 264 400

39,8

Sud - Soudanienne

900-1400

32

1 156 800

25,1

927 500

14,5

968 600

11,9

TOTAL

100

4 611 900

100

6 393 100




8 150 900

100


Source : MRA, 1998 et FAO, 1985.

TABLEAU N° : Répartition géographique des principaux ruminants par zone eco-climatique du Burkina Faso


  • Les ressources hydrauliques

La situation de l’eau au Sahel a été significativement améliorée ces dix dernières années tant en ce qui concerne l’hydraulique humaine qu’agro-pastorale.


En effet, en ce qui concerne l’hydraulique humaine, seuls 11 villages sur 148 dans l’Oudalan, 4 sur 210 dans le Séno et 6 sur 173 dans le Soum ne disposent pas à ce jour de points d’eau modernes permanents.
Le réseau hydrographique sahélien est surtout hivernal et est déversé principalement dans le bassin du fleuve Niger.
La concentration du bétail et de la faune autour des mares en saison sèche à la recherche de pâturages frais peut être déterminante pour la capacité de charge en saison sèche et pour la possibilité d’accroître le cheptel ongulé, sauvage comme domestique. Les espèces de graminées importantes pour ce pâturage sont surtout Echinochloa staminata et Vossia cuspidata, qui, étant trouvées dans les profondeurs des mares fournissent un pâturage très important en fin de la saison sèche (Ouedraogo P. & Bognounou O., 1999).
Toutefois, les espèces trouvées dans les profondeurs de 0 à 1,00 m et autour des berges des mares fournissent un apport très important dans la première partie de la saison sèche, telles que Echinochloa pyramidalis, Echinochloa colona, Brachiaria mutica, Oryza longistaminata, Oryza barthii, Cynodon dactylon, Hyparrehenia rufa, Paspalum orbiculaire, Panicum anabaptistum, Setaria anceps, Setaria palldefusca et Sporobolis pyramidalis.
TABLEAU N°  : Situation des points d’eau à usage pastoral


Zones

Puits à Grand Diamètre

Forage

Barrage

Mares

Cours d’eau

Boulis

Retenues collinaires

Sahélienne

176

369

15

48

17

80

37

Sud- Sahélienne

209

396

31

291

50

177

95

Nord- Soudanienne

774

1 667

51

54

41

107

433

Sud - Soudanienne

162

246

31

55

73

5

21

TOTAL

1321

2 678

128

448

181

639

586

Source : (MRA/PSAE, 1996)

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