Extrait des minutes secrétariat greffe du Tribunal de grande instance de toulouse



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Un premier rapport, daté du 26, est alors rédigé à l’OMP. Il fournit un graphe des enregistrements du sismographe sur lequel apparaît clairement l’événement principal daté à 10h 17min 55s. Après réflexion collective entre initiés, il est revu le 28 (sans modification de la date du 26) et signé collectivement par Annie Souriau et plusieurs sismologiques de l’OMP : la datation de l’événement est corrigée à 10h 17min 56,35s. Il est précisé que l’on ne voit pas quelle autre cause que la détonation AZF pourrait être invoquée pour expliquer la genèse de cet événement, et il est même fait état du recueil, dans les rues de Toulouse, de divers témoignages spontanés confirmant l’interprétation de l’OMP. Or une confrontation entre Annie Souriau et Jean-Marie Arnaudiès le 06 02 2003, organisée par Perriquet qui venait de prendre ses fonctions et à laquelle assistait Biechlin, a clairement montré que de tels témoignages n’avaient jamais été recueillis. Lorsque JM ARNAUDIES a voulu porter l’estocade finale, ce sont les avocats de BIECHLIN qui sont intervenus pour l’empêcher de le faire en précisant que les suites judiciaires les concernaient. Il n’y a évidemment jamais eu la moindre suite.

Le rapport se préoccupe également des événements sonores ayant accompagné la catastrophe. Il présente ainsi un petit ressaut apparaissant sur la courbe d’amortissement de l’événement sismique principal comme correspondant au passage de l’onde sonore de la détonation. Mais il ne peut éluder que des témoins aient entendu deux bang distincts. Il prétend les expliquer en affirmant que le second est bien le bruit de la détonation transmis directement par l’onde sonore aérienne alors que le premier résulterait de la transmission dans le sol de la vibration sismique, bien plus rapide, et de sa réfraction dans l’atmosphère sous forme d’ondes sonores au niveau de chaque témoin et de chaque enregistreur. Je dirai plus loin ce qu’il faut en penser.

L’introduction de ce rapport dans le système judiciaire semble avoir posé problème aux manipulateurs. Ils ont apparemment voulu montrer que le rapport n’avait en rien été sollicité par l’instruction et l’on fait curieusement adresser à la DRIRE locale, administration avec laquelle Annie Souriau n’avait a priori aucune relation. Elle a plus tard affirmé sous serment que c’était la DRIRE qui avait pris l’initiative de l’interroger. Je me dois de souligner que je vois mal de hauts fonctionnaires techniques prendre l’initiative d’intervenir seuls en ce domaine, dont ils savaient qu’il concernait une instruction judiciaire qui venait d’être ouverte. Ils se sont d’ailleurs empressés de transmettre le rapport OMP au juge d’instruction Fernandez (comme une patate chaude qui leur brûlerait les doigts) et sans le commenter, ce qui ne peut s’expliquer s’ils ont réellement pris l’initiative de le commander. Le statut juridique du rapport Souriau demeure donc ambigu. Elle n’est pas expert judiciaire alors que LE MONNYER ne cesse de critiquer les experts indépendants qui ont prétendu donner un avis sans avoir été sollicités. La thèse d’une initiative de la DRIRE aurait ainsi constitué un faux-fuyant pour esquiver la difficulté.

Quoi qu’il en soit, le rapport Souriau a été immédiatement sacralisé en tant que pilier du mensonge d’Etat. Il a été transformé en communication à l’Académie des Sciences en 2001, facilement acceptée par le rapporteur et publiée en mars 2002 dans la revue scientifique Géoscience. Je rappelle à ce propos la difficulté habituelle qu’il y a à faire accepter une communication par l’AS puisqu’un rapporteur, lui-même académicien, est commis pour l’examiner auparavant sous tous ses aspects et en recherchant les moindres failles, comme l’avocat du Diable dans les procès en canonisation. Ces obstacles ont été franchis sans la moindre difficulté par le rapport Souriau, qui a ainsi acquis un statut scientifique officiel et qui est devenu le socle inébranlable de la thèse officielle de l’explosion unique. Signalons cependant que cette communication à l’AS a fait l’objet ensuite d’un erratum qu’Annie Souriau n’a pas jugé nécessaire de communiquer ou de faire communiquer à la Justice.

Ce rapport n’en contient pas moins de grossières erreurs qu’aucun scientifique de haut niveau ne peut laisser passer s’il n’a pas décidé de se rendre complice d’un mensonge :

- Les détonations de surface rapides, qui creusent un cratère, sont très médiocrement couplées avec le sol (à l’inverse des déflagrations qui ne creusent pas de cratères et dont le couplage avec le sol est très supérieur). Il est donc invraisemblable que la détonation superficielle d’environ 40 t de NA ait provoqué une secousse de 3,4 Richter. Pour obtenir une signature sismique appréciable d’une détonation, il faut enterrer la charge. C’est précisément ce que l’on a fait lors des simulations sismiques destinées à mesure les vitesses de propagation des vibrations dans le sol du site, essai dont toute une série de soi-disant experts sismologues ont tiré des conclusions farfelues en faveur d’une explosion unique. J’avais très tôt attiré l’attention de Perriquet sur ces points, en soulignant notamment que je contestais la prétention de simuler les effets d’une détonation de surface par des détonations souterraines. Tous les prospecteurs pétroliers le savent bien (c’est l’un d’eux qui me l’a appris) mais, curieusement, la CEI et presque tous les experts sismologues commis par elle ont fait mine de ne pas le savoir. Je ne parle même pas des experts sismologues judiciaires, comme Lacoume dont le titre éminent d’ancien élève de la rue d’Ulm suscite la révérence, qui se sont déshonorés au même titre que les experts principaux en chantant à l’unisson le chœur qui leur était proposé. Pierre Grésillaud, ensuite, a apporté des analyses bien plus précises qui ont totalement confirmé mes premiers commentaires qualitatifs.

- Les réfractions sonores de secousses sismiques n’ont jamais été observées (et uniquement dans une zone restreinte autour de l’épicentre) que dans le cas de séismes réels profonds, liés à des ruptures de socles éruptifs. Jamais une détonation de surface n’a provoqué de telles réfractions. Mon grand âge m’a permis de participer, dans l’immédiate après-guerre, à l’analyse des conséquences des bombardements. Aucune détonation de bombe munie de fusée instantanée n’a jamais donné lieu à un tel phénomène, même pour les plus grosses d’entre elles. Tous les accidents industriels présentés comme des détonations, qui ont donné lieu à des signatures sismiques importantes, mettaient en œuvre un processus complexe associant une déflagration à une détonation.

- Le magistrat a clairement été saisi de tout ce qui précède. L’OMP n’a jamais fourni les enregistrements numériques de l’ordinateur couplé au sismographe mais uniquement les graphes qui en ont été tirés. Pour éviter toute intervention éventuelle ultérieure visant à les faire interpréter par un organisme indépendant, tout cet ensemble a été précipitamment ferraillé, sans que la Justice n’ait songé à le faire saisir comme pièce à conviction. Or les graphes ont visiblement été trafiqués à plusieurs points de vue. Tout d’abord, ils ont été tronqués arbitrairement dans le temps, ce qui permet d’en biseauter l’interprétation. C’est ainsi qu’un petit ressaut sur la courbe d’amortissement de la secousse principale est présenté comme la signature du passage de l’onde sonore, alors que Jean-Marie Arnaudiès a montré depuis longtemps qu’il s’agissait de celle, nécessairement discrète, de la détonation elle-même. Le passage de l’onde sonore, s’il a été enregistré figurerait sur une partie du graphe qui n’a pas été fournie. En réalité un zoom de ces courbes présents dans le rapport LACOUME permettent d’identifier une telle onde sismo-acoustique une dizaine de secondes après cette seconde phase sismique. Enfin Annie Souriau a décidé de modifier considérablement les échelles initiales du graphe, sans en fournir de justification compréhensible. C’est le fameux erratum qui est passé à la trappe pour l’instruction sans que la Justice ne s’en soit formalisée, pour autant qu’elle s’en soit aperçue car le présent jugement ne l’évoque pas.



Le socle théologique du dogme sismo-acoustique s’avérait donc, apriori, totalement fissuré. Mais il a ensuite été littéralement pulvérisé par l’intervention d’un autre chercheur au CNRS, M. Alain Joets. Ce dernier a entrepris de contester la communication Souriau à l’Académie des Sciences en lui adressant une proposition de réfutation. Malgré ses incontestables qualités, cette réfutation n’a pas été acceptée par le rapporteur pour des raisons surréalistes. Alain JOETS n’en a pas moins persévéré et a préparé un nouveau texte de réfutation. Quelques signaux d’alarme ayant été discrètement émis en direction de l’Académie des Sciences (et entendus), celle-ci s’est révélée beaucoup moins négative que par le passé : elle a commis un autre rapporteur qui a accepté ce nouveau texte le 20 mars 2009 et l’a fait publier. Ce document était si pertinemment sévère qu’Annie Souriau ne voulait pas y répondre, en invoquant une sorte de forclusion du débat. Elle a cependant reçu l’ordre de le faire et a envoyé son commentaire, dont le nombre de cosignataires avait diminué. Réception le 12 mai, acceptation le 30 septembre 2009. Le manipulateur a également intimé l’ordre au RENASS (Réseau national de Surveillance Sismique rattaché à l’Université de Strasbourg) d’envoyer un commentaire. Comme il n’était pas directement concerné, il s’est fendu d’un texte de bas niveau et largement hors du sujet, reçu le 27 mai et accepté, comme le précédent, le 30 septembre. Alain JOETS, à qui avaient été communiqués les deux commentaires en temps réel, s’est empressé de répondre aux deux, en les démolissant sans appel possible. Ses deux réponses ont été reçues le 30 septembre et acceptées le même jour, ce qui montre bien que l’Académie des Sciences tenait à vérifier que le débat scientifique irait correctement jusqu’à son terme avant d’en accepter officiellement l’avant-dernière étape.
Ce rejet manifeste par l’Académie des Sciences de la thèse OMP, après un vrai débat scientifique, était évidemment insupportable pour le tribunal. Aussi LE MONNYER n’a-t-il pas répondu à Alain JOETS, qui lui demandait par écrit d’être entendu, et Alain JOETS a-t-il fait partie des quatre experts indépendants que la partie civile Kathleen BAUX se proposait de citer, ce que LE MONNYER lui a refusé. Cela a également fait problème à l’intérieur du CNRS, dont la directrice juridique est issue du CEA. Comme le CEA DAM a participé au montage du mythe de l’explosion unique, la Direction Juridique du CNRS a cru bon d’organiser une persécution interne d’Alain JOETS pour tenter de le décrédibiliser vis à vis de l’extérieur tout en tentant de mettre en place une médiocre défense pour dispenser SOURIAU de répondre aux légitimes demandes de communication de pièces formulées par la partie civile Kathleen BAUX.
Parlons donc du CEA DAM. Il a initialement tout fait pour donner l’impression qu’il n’était pas concerné. C’est ainsi qu’il a publié, sur son site consacré aux événements sismiques qu’il détecte, un événement survenu au moment de la catastrophe, événement qu’il ne distingue pas d’un séisme réel et dont il situe l’épicentre en latitude et longitude. Tous ceux qui ont eu la curiosité de reporter ces coordonnées sur une carte ont eu la surprise de voir cet épicentre situé sous l’usine Airbus, située à plus de quatre km au Nord-Ouest du cratère, usine où il ne s’est strictement rien passé. Cette information a ensuite été effacée sans publication d’un erratum et personne n’a songé, au cours de l’audience, à demander la moindre explication à ce sujet. Une telle erreur, commise de bonne foi, n’était pourtant guère concevable de la part d’un organisme aussi performant et constituait ainsi clairement une manœuvre dilatoire de sa part. Il en est de même de ses commentaires sur le météorite au Nord d’Aurillac. Le CEA n’a ensuite fourni à l’instruction que des informations tronquées et s’est refusé, malgré la demande formelle de PERRIQUET, de fournir à l’instruction les informations exhaustives qu’il détenait. Lors du procès, le responsable de sa direction spécialisée (DASE) s’est superbement attaché à noyer le poisson dans un très long exposé que LE MONNYER est seul à trouver remarquablement clair. Personne ne semble s’être aperçu du fait que l’exposé s’appuie, comme les rapports d’Annie Souriau, sur l’axiome stipulant que l’événement sismique principal est, évidemment, la détonation 221 et que tout l’argumentaire en faveur de l’unicité de l’explosion repose sur l’affirmation, par ailleurs exacte, qu’il n’y pas eu d’autre explosion importante avant cet événement principal. L’hypothèse d’une explosion importante survenue après cet événement n’est pas rejetée après discussion : elle n’est même pas envisagée. Le déposant s’est ainsi fait le complice d’Annie Souriau dans ses déclarations mensongères et l’on comprend bien pourquoi le juriste du CEA, devenue ensuite la responsable juridique du CNRS, a tout mis en œuvre pour bétonner autour de la thèse Souriau.
Je souligne également l’affirmation que « rien ne permet de mettre en évidence l’existence de deux explosions différentes au même endroit ». Je la rapproche d’une thèse stupide, transitoirement formulée par la CEI lorsque l’existence des deux bang est devenue trop évidente, thèse stipulant que le nitrate du 221 aurait détoné le premier et que le nuage gazeux et solide ainsi formé aurait détoné ensuite à la verticale de la première explosion. Il est possible que cette thèse, qu’a rapportée Serge Biechlin lui-même via JM. Arnaudiès, ait été évoquée lors des contacts directs CEA – CEI que relate LE MONNYER sans les expliciter, pour le seul plaisir gratuit de planter une nouvelle banderille dans le flanc de José Domenech.
La catastrophe du 21 septembre 2001 va être enregistrée sur un sismographe enregistrer une catastrophe sur un sismographe est une performance scientifique remarquable ! situé à proximité de la source, à l'observatoire Midi-Pyrénées de Toulouse (ci-après l'OMP), situé à 4,2 km de distance et par le réseau du Commissariat à l'Energie Atomique (ci-après le CEA) ; l'analyse de ces enregistrements et des résultats d'une campagne d'essais de grande envergure qui sera lancée permettra d'apporter des éléments intéressants qui font consensus et d'autres qui seront débattus par la défense.

-- II-3-3-6-2-1 : l'enregistrement de l'OMP :
Ce service, placé sous la responsabilité de Annie SOURIAU, directeur de recherches au CNRS est notamment en charge de la surveillance sismique des Pyrénées. Il recueille dans ce cadre un certain nombre de données afin de les transmettre au Réseau National de Surveillance Sismique (RENASS) dont le siège est à STRASBOURG, comme les autres laboratoires implantés dans des régions sismiques sur le territoire national ; ?? Le réseau Pyrénées est constitué d'une vingtaine de sismomètres et d'enregistreurs avec une base de temps dont les horloges sont calées sur le temps universel (TU) soit par des GPS soit par des télécodes.
Selon Annie SOURIAU, aucun sismologue ne se trouve dans les locaux du laboratoire au moment des faits mais un sismomètre au rebut est déposé au rez de chaussée, connecté à un enregistreur normal (matériel comparable à celui des stations pyrénéennes), équipé d'une horloge interne mais non calée sur le temps universel.
Ce sismomètre n'est pas totalement opérationnel puisqu'il n'est pas orienté (sa composante nord ne l'est pas vers le nord géographique), son niveau à bulle n'est pas calé, l'une de ses composantes horizontales est invalide et les deux autres ne sont pas étalonnées pour les amplitudes.
Il enregistre cependant au moment des faits un certain nombre de données dont les sismologues du laboratoire vont avoir connaissance le 24 septembre 2001 et entreprendre leur exploitation en corrigeant les imperfections de l'appareil dont ils ont connaissance.

Les résultats de leurs travaux sont exposés dans une note de Annie SOURIAU, qui sera publiée dans les comptes rendus de l'Académie des Sciences au mois de mars 2002 (cote D 1965).


Aux termes de cette étude, la directrice de l'OMP va émettre l'hypothèse que la perception décrite par les témoins d'un double bang pouvait trouver son explication dans la propagation de l'onde sismique, beaucoup plus rapide que l'onde aérienne, susceptible d'émettre un signal sonore perceptible par les témoins situés à une certaine distance...
Les stations pyrénéennes ayant enregistré un certain nombre de signaux au moment de l'explosion, l'exploitation de ces derniers permettent au RENASS d'obtenir d'une part une heure approchée d'origine de celle ci à partir d'un logiciel de localisation et d'autre part d'estimer sa magnitude équivalente à partir des ondes de volume puisqu'il relève que ces dernières sont comparables aux ondes générées par un séisme naturel.
Il obtient ainsi une valeur de 8h 17 mn 56 s (TU), soit 10h 17mn 56 s locale pour l'heure d'origine et une amplitude comprise entre 3,2 et 3,4 sur l'échelle de Richter. Le RéNaSS proposera très rapidement en 2001 sur son site public internet une heure plus précise de 10h17’56.40 qui est aujourd’hui de 10h17’56.35 après la réintroduction de stations proches comme Moulis (MLS) bizarrement laissée de côté pendant des années. Une imprécision de + ou – 0.5 sec sur cette heure place donc l’heure officielle du séisme de 10h17’55.455 en dehors des marges. L’approximation à 10h17’56.00 avancée par Le Monnyer et attribué à tort a RéNaSS puisqu’elle provient en fait de Mme Souriau de l’OMP, permet astucieusement d’avancer les marges pour approcher de justesse l’heure officielle définitive.
Mme Souriau et ses collaborateurs, après avoir déterminé le temps recalé du sismomètre sur une base de temps universel, et procédé à diverses études parvenaient à déterminer, avec une imprécision de valeur de 0,5s, une heure d'origine de l'événement à 8h 17mn 55,3s (TU), soit 10h 17mn 55,3 s locale pour fixer l'heure de l'explosion (cote D 1966).

Cette heure malgré son encadrement par 0.5 sec est incompatible avec l’heure du RéNaSS... !
-- II-3-3-6-2-2 : les enregistrements du (CEA) :
Le Département Analyse, Surveillance Environnement de la Direction des Applications Militaires du CEA (CEA/DAM/DASE), qui fait autorité dans le domaine du traitement des signaux sismiques et infrason sur le plan mondial, l'équipe dirigée par M. Feignier qui a déposé devant le tribunal étant l'un des laboratoires missionné par l'agence mondiale de sûreté nucléaire dans le cadre de la veille des essais nucléaires, va mener des études après les faits du 21 septembre 2001 à partir des:
- enregistrements des stations sismiques du réseau CEA métropolitain,

- enregistrements de stations sismiques du réseau de l' Observatoire Midi Pyrénées faisant partie du RENASS,



- enregistrements fournis par les stations ou capteurs de mesure des infrasons mis en œuvre par le CEA à FLERS (ORNE ), BRUYÈRES LE CHATEL, ROSELEND (ALPES ) et par la station IS26 du Système de Surveillance International du TICE de FREYUNG (ALLEMAGNE ), ces dernières données étant strictement confidentielles,
Un de ses agents va rédiger une première note, que la défense a communiqué, au terme des débats, quant à une éventuelle entrée dans l'atmosphère d'une météorite au nord d'Aurillac; puis, et il convient de le souligner, ce laboratoire va collaborer avec la CEI, ainsi que des échanges entre M. DOMENECH et cet organisme, placés sous scellé, l'établissent, avant d'être requis par le juge d'instruction en soutien du collège sismique.
Son responsable, M. FEIGNIER va présenter lors des débats un exposé remarquable de clarté.
Clarté des plus suspectes puisqu’elle repose sur au moins 10 arnaques que l’on peut relever dans son rapport devenu Annexe 2 du rapport du collège Lacoume.
* la recherche d'événements multiples dans le signal principal ou d'un événement déclencheur.
- S'agissant des ondes sismiques :
En rappelant que plusieurs dizaines de stations sismiques du réseau CEA ont enregistré les ondes induites dans le sol par l'explosion, les techniciens de cet établissement observent que l'analyse spectrale de ces données sismiques ne met pas en évidence de sources multiples à l'intérieur du signal détecté, c'est à dire des sources d'énergie comparable séparées par un intervalle de quelques secondes. A noter que le seul graphique précis fourni par le CEA-DAM pour la station MTLF présente les 8 premières secondes des signaux sismiques et que justement il faut près de 9 secondes pour que la seconde phase sismique visible à l’OMP arrive ! Etrange et bien commode coupure dans ces rapports du CEA.
Une étude fine de ces données dans les 10 minutes précédant l'explosion ne met en évidence aucun événement situé au même endroit que l'explosion détectée.
Pour calculer le seuil à partir duquel une explosion peut être détectée, ils établissent une relation entre celui de la station la plus proche de TOULOUSE (station MTLF située à 70 km) dont la magnitude (1,5) correspond à une charge de l'ordre de 100 à 200 kg (éq TNT) pour des tirs réalisés en carrière ce qui n’est pas l’équivalent d’une charge unique enterrée car les tirs de carrières déclenchent une succession d’explosions et le fait que l'explosion dont il s'agit s'est produite en surface, c'est à dire avec un couplage au sol moins efficace que pour un tir de carrière.
Ils estiment ainsi que ce seuil de détection correspond plutôt à quelques centaines de kilos (pour une explosion de charge non enterrée). Cette conclusion leur permet d'affirmer qu'aucune explosion mettant enjeu une énergie supérieure à quelques centaines de kilogrammes d'équivalent TNT ne s'est produite dans les 10 minutes précédant l'événement principal. Par suite de la campagne de tirs réalisés en 2004 sur le site, cette estimation sera ensuite réduite à une explosion souterraine de 35 kg de TNT. Le juge Le Monnyer s’y perd entre les affirmations peu précises du CEA sur les masses détonantes minimales au sol pour être détectées par le CEA et les tests de charges enterrées de 2004.
- S'agissant des ondes sismiques
Bien que les stations sismiques les plus proches puissent également détecter les ondes acoustiques associées aux explosions, l'analyse fine de celle enregistrée par la station sismique MTLF n'a pas permis d'obtenir des informations plus précises sur la source principale. L’expert mandaté par Total Mr Camerlynck a cependant émis quelques doutes très pertinents sur l’unicité même dans les signaux sismo-acoustiques de la station MTLF en observant deux et non une phase d’ondes dans ces signaux.
L'analyse des données fournies par les capteurs et stations de mesure des infrasons n'a pas davantage mis en évidence de source multiple dans le signal principal.
Le seul événement détecté par la station de FLERS (située à 800 km de TOULOUSE ) 8 minutes avant l'explosion a été localisé dans un azimut proche mais nettement différencié de TOULOUSE (10 degrés).
N'ayant pas été retrouvé sur les enregistrements réalisés à BRUYÈRES LE CHATEL (situé à une distance comparable à celle de FLERS) ni à ROSELEND il n'a pu donc être considéré comme étant un événement associé à celui de TOULOUSE .
Ces éléments permettent en conséquence aux responsables du CEA de conclure qu'aucune explosion préalable n'a été mise en évidence sur les signaux infrasoniques.
Le juge omet de préciser que le CEA a sciemment et clairement affirmé dans ce rapport de 2002 (cote D 3101) avoir fait l’hypothèse que le séisme principal se trouvait nécessairement au niveau du cratère sans aucune démonstration ni vérification. Le CEA a appliqué tout comme Mme Souriau de l’OMP, le principe très « scientifique » du « bon sens », terme réellement employé dans ses rapports. Cet optique élude donc par défaut et sans aucun argument, l’hypothèse possible que le séisme d’AZF pouvait être postérieur à un premier séisme d’origine inconnue et forcément souterraine.
* la détermination de l'heure origine de l'explosion
Cette détermination est possible en inversant les données de temps d'arrivée des ondes sismiques fournies par les stations qui ont enregistré l'explosion.
La valeur obtenue est entachée d'une incertitude qui dépend à la fois de la qualité des données et du pointé des temps d'arrivée, des stations retenues et des modèles de propagation utilisés pour effectuer l'inversion.

L'utilisation de cette méthode de calcul permet au CEA de fixer l'heure d'origine probable de l'explosion entre 8h 17mn 55,4s et 8h 17mn 55,9s (TU), soit entre 10h 17 mn 55,4s et 10h 17 mn 55,9s (cote D 1968).


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