Introduction
Le regard que nous portons sur l’entreprise sera celui de l’analyste et qui se situe au cœur
de l’organisation. L’intérêt d’une telle approche consiste à se concentrer sur l’intérieur de
l’entreprise, sur la manière dont l’entreprise est structuré, sur la définition de sa politique,
sur son fonctionnement interne, sur ses modes de régulation et enfin sur son évolution.
L’entreprise devra s’adapter de plus en plus aux contraintes de l’environnement dans la
mesure où cette envie est devenue turbulente ; nous naviguons de plus en plus en avenir
incertain. A l’évidence, on ne peut plus partir de l’hypothèse qui consiste à dire que
l’entreprise est une entité unique et homogène.
Qui y a-t-il de commun entre une PME et une multinationale ? Qui y a-t-il de commun
entre une industrie de main d’œuvre et une entreprise capitalistique ? Qui y a-t-il de
commun entre une entreprise du secteur formel et une entreprise du secteur informel ?
Comment définir une entreprise ?
Il existe une multiplicité de regards qui se portent sur l’entreprise constituant de ce fait
autant de source en matière de définition. La définition la plus basique consiste à définir
l’entreprise comme un lieu de production de biens et de services. (on va privilégier la
dimension purement économique).
Une autre définition consiste à définir l’entreprise comme une organisation c'est-à-dire un
ensemble d’individus et de moyens structurés et hiérarchisés disposant de l’autonomie de
décision et surtout d’une personnalité juridique.
L’entreprise est autonome dans sa prise de décision (seul à prendre sa décision).
L’entreprise est à la fois une cellule économique (création de richesses), une cellule sociale,
un centre autonome de décision et également distributrice de revenus (salaires).
L’entreprise est en relation permanente avec les autres cellules économiques (ménages,
fournisseurs, conquérants, etc…).
On peut alors présenter l’entreprise comme un système (ensemble d’éléments différenciés en
interaction).
Pour être le plus précis, on peut affiner ce classement en tenant compte des propriétaires
de l'entreprise. Il est possible de distinguer les entreprises du secteur privé, du secteur
public et du secteur de l'économie sociale.
- les entreprises privées : entreprises individuelles et entreprises sociétaires.
- les entreprises publiques : entreprises dont le capital est détenu en totalité où de
façon importante par l'Etat. L'Etat peut exercé une influence dominante sur ces
entreprises publiques. On retrouve l'office nationale des forêts, l'imprimerie nationale, la
société nationale des poudres et explosifs, EDF-GDF, la SNCF, la RATP, les aéroports de
Paris, la Poste, France Télévision, etc...
- le secteur de l'économie sociale ou coopératif : les entreprises du secteur
coopératif sont des entreprises détenus par ceux qui en bénéficient. Elles sont un mode de
décision démocratique (un homme = une voix) et le pouvoir ne dépend pas des apports en
capital. On rémunère les associés en fonction de leur activité.
Ce secteur va rompre avec une logique capitaliste (les SCOP : Société Coopérative Ouvrière
de Production qui sont des sociétés commerciales détenu par les salariés ; coopérative de
direction : entreprises possédées par leurs consommateurs).
Ces coopératives ont été créé pour augmenter la puissance d'achat des consommateurs.
Les coopératives des commerçants sont détenues par les commerçants avec pour mission
d'offrir des services (achats, publicités)
Les mutuelles de santé et d'assurance sont possédées par les assurés sociétaires qui ont la
même fonction que les compagnies d'assurance (MAAF, MAIF, CAMIF).
Les banques mutualistes sont détenus par leurs clients sociétaires et occupent une place
prépondérante dans le système bancaire (caisse locale du crédit agricole, le crédit
maritime, le crédit mutuel, la banque populaire et le crédit mutuel).
Les sociétés coopératives agricoles regroupent des agriculteurs et ont pour objet
l'utilisation en commun de tous les moyens propres à faciliter où à développer leur activité
économique (loi du 27 juin 1972).
Les coopératives agricoles ont un poids économique élevé ; leur chiffre d'affaire a été
évalué à 77 milliards d'euros en France en 2003.
2°) Les classements selon l'activité.
Le classement d'entreprises peut s'opérer de plusieurs manières. La manière la plus
courante est de regrouper les entreprises en fonction du secteur économique auquel elles
appartiennent.
Dans les années 1940, un économiste australien du nom de Colin CLARK a identifié 3 grands
secteurs économiques :
- le secteur primaire qui englobe les entreprises qui produisent des matières
premières (agriculture, pêche, sylviculture, activités minières et l'énergie) ;
- le secteur secondaire qui comprend les entreprises transformant les matières
premières en biens de production ou de consommation (industrie, bâtiment ou travaux
publics) ;
- le secteur tertiaire réunissant des entreprises produisant des services (banques,
enseignement).
En 1850, le secteur primaire regroupait la moitié des actifs. Aujourd'hui, ce secteur ne
représente que 4 % des actifs.
En 1850, le secteur secondaire représentait 25 % des actifs. Il a atteint son paroxysme en
1970 où il représentait 37,5 % des actifs regroupés et aujourd'hui il regroupe que 25 %
des actifs.
Actuellement, le secteur tertiaire ne cesse de s'accroître ; aujourd'hui, il représente 71 %
des actifs. On parle de théorisation de l'économie.
Si le secteur tertiaire s'est développé autant en France, c'est notamment grâce au gain de
productivité qui ont été réalisé dans le secteur primaire mais également dans le secteur
secondaire.
Tous ces éléments ont permis de dégager de la main d'oeuvre qui va alimenter l'essor du
secteur tertiaire. On parle de déversement, le trop plein d'emploi issu du secteur primaire
et secondaire va se retrouver dans ce secteur tertiaire.
Un autre phénomène va contribuer à cette tertiarisation de l'économie à savoir la demande
croissante de services aux entreprises (externalisation des fonctions informatiques,
comptables, communication) et aux particuliers (développement des loisirs, vieillissement de
la population, l'augmentation du travail des femmes).
Toutefois, il existe une interdépendance entre le secteur secondaire et le secteur tertiaire
car les entreprises du secteur secondaire font largement appel à des entreprises de
services (ventes, maintenances, transports).
La décroissance d'emploi dans le secteur primaire et secondaire ne signifie pas que la
richesse qui y est crée diminue proportionnellement. Elle traduit simplement l'existence
d'importants gains de productivité pour ces deux secteurs (primaires et secondaire).
La notion de secteur est parfois insuffisante pour rendre compte de l'évaluation réelle
d'activité économique car l'entreprise privilégie l'activité proprement dite.
On aura alors recours à la notion de branche d'activité (ensemble d'entreprise fabriquant
une même catégorie de biens et de services).
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