Il convient, du coup, difficile d’envisager l’analyse d’une entité productive quelconque sans
comprendre, au préalable, les liaisons qu’elle entretient avec des acteurs de son
environnement.
Il serait aussi vain de vouloir expliquer le fonctionnement d’un sous ensemble particulier de
l’entreprise sans examiner les liaisons avec les autres sous ensemble.
Les apports de l’approche systémique sont incontestables. Ils sont d’ailleurs très
complémentaires avec une approche plus analytique : dans un premier temps, l’approche
système permet de comprendre le fonctionnement de l’unité et dans un 2
nd
temps l’approche
analytique permet d’en d’écrire les différentes composantes.
II. Finalités et objectifs de l’entreprise.
a. Le profit, préoccupation essentiel mais non unique de l’entreprise.
L’entreprise est assimilable à un système vivant ayant 3 dimensions (économique, sociales et
politiques). Ce constat est un fait, on ne peut donc réduire le problème relatif à la finalité
des organisations productives à la composante économique et donc à la seule réalisation des
profits.
D’abord, certaines entités ont privilégiés la notion d’utilité sociale et ont, par vocation,
apporté un service à une catégorie particulière d’acteurs ; c’est le cas en particulier des
entreprises de l’économie de secteur sociale (mutuelle, coopératives, associations à but non
lucratif).
Ensuite, des organisations productives, dont l’existence est liée à la réalisation du profit,
n’échappent pas au logique d’utilité sociale.
Enfin, le niveau même profit espérer par une entreprise peut dépendre, étroitement, de la
réalisation d’objectifs divers de nature économique et sociale.
Il devient, donc, important de repérer, à côté d’objets fondamentaux, des objets
secondaires qui leur sont associés.
b. Le profit maximum existe-t-il ?
Le profit est une préoccupation de l’entrepreneur plus que de l’entreprise.
C’est un objectif essentiel porté par une centaine de ses membres et non par l’entreprise
elle-même.
L’objectif central pourrait être exprimé autrement : développement, survie, pérennité.
Mais la théorie économique ayant assimilé le comportement de l’entreprise a celui de
l’entrepreneur, l’amalgame était difficilement évident.
La théorie simplifie, aussi, la réalité outrageusement car elle ne prenait pas en
considération les autres acteurs de l’organisation dont les intérêts peuvent être, au moins,
partiellement en contradiction avec ceux de l’entrepreneur.
Il s’agissait, pour nombre de penseur, de pouvoir traiter et construire des modèles
permettant de définir les combinaisons productives susceptibles d’atteindre le profit
maximum.
Cette dernière notion a été critiquée il y a un demi siècle par certains auteurs qui
estimaient que l’entreprise visait, avant tout, un profit raisonnable (« un profit suffisant
pour couvrir les risques de l’activité économique et éviter ainsi un perte » Peter DRUCKER).
Les travaux théoriques sur le caractère, non totalement parfait de la rationalité (Herbert
SIMON et l’hypothèse de la rationalité limitée), apporteront, par la suite, des arguments
scientifiques à cette critique du profit maximum.
La recherche du profit est légitime mais, pour assurer le développement de l’entreprise et
sa survie à l’interne, la question du profit renvoie alors au conflit entre acteurs les un
privilégiant le retour immédiat de leurs investissements (certains actionnaires) des autres la
croissance et l’expansion (point de vue des managers en général).
c. Les différents objectifs associés.
La réalisation du profit est indissociable d’autres objectifs exprimés en terme économiques
(prendre sa part de la création de richesse nationale, innover, satisfaire la demande de
marchés), sociaux (développer l’emploi, la formation) voir sociétaux (participer à la
régulation de la vie en société, à la défense de l’environnement, au développement d’une
région, etc).
Il est intéressant de constater les évolutions récentes qui tendent à revaloriser ces objets
non financiers.
Prenons comme illustration le cas des fonds de pensions anglo-saxons qui collectent et
gèrent les parts de systèmes de retraite par capitalisation. Ils ont été accusés (à juste
titre) d’exercer des pressions excessives sur les entreprises dont ils sont actionnaires au
point que celles-ci sont contrainte de dégager toujours plus de profits ou versés les
dividendes attendues.
Les devises constatées, (ce que certains ont qualifié de licenciement boursier) et l’accent
mis sur les performances financières au détriment des aspects sociaux, ont contribué à
modifier l’attitude de certains fonds de pension.
On parle de fonds « ethniques » qui sélectionnerait les entreprises dans lesquelles ils
prennent les participations sur des critères autre que purement financiers.
ENCART 1 : CRISES FINANCIERS ET ENTREPRISES.
Crise des subprimes : Un vent de folie souffle sur le marché et sur les états : c’est
la panique générale.
Le capitalisme et le libéralisme sont pointés du doigt. La thèse classique de l’autorégulation
du marché est mise à mal par la sphère financière. Ces thèses keynésiennes refont
surface ; l’Etat doit intervenir sinon la logique chaotique semble inévitable.
Comment clarifier cette nébuleuse afin de la rendre compréhensible par le non initié ?
Il s’avère nécessaire, dans cette optique et après avoir défini la finance, de faire un bref
rappel historique du processus ayant engendré la crise afin de la rendre lisible puis de
tenter d’analyser les retombées de cette crise sur nos collectivités.
Comment peut on définir la finance ?
La finance est l’ensemble des professions (banquiers, agents de change, courtiers) et
activités ayant un rapport à l’argent et la manipulation des capitaux (actions, crédits
bancaires).
La sphère financière se limite aux marchés boursiers.
Il existe différentes types de crises (agricole, monétaire, financier, immobilière) mais la
crise boursière intervient quand des ventes importantes d’actions ou obligations ne sont pas
compensés par des achats équivalents, cela entraîne une chute du prix de ces titres et une
perte de confiance des porteurs de titres qui préfèrent les vendre accentuant encore plus
la baisse.
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