ÉVY, Éditeur



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LETTRES A M. PANIZZI 131

sent aux papalins, il peut en résulter une Chambre très dangereuse? Est-il vrai que M. Lanza se soit retiré parce qu'on méditait un traité secret avec l'Autriche, qui garantissait un désarmement réci­proque ? Sartiges, qui était venu à Paris il y a quelques jours, avait bonne espérance que l'éva­cuation de Rome s'accomplirait sans encombre, et que le pape se montrerait trailable au dernier moment.

Adieu, mon cher Panizzi. J'ai fait vos compli­ments à la comtesse de Montijo et à neveu et nièce. Tous vont parfaitement, ainsi que la du­chesse de Mulakof, qui engraisse seulement d'une façon un peu scandaleuse. Je vous quitte pour aller corriger mon article1. On me dit que je dois en faire tirer un exemplaire à part pour l'offrir à Sa Majesté. Qu'en dites-vous? Toutes ces façons me semblent un peu familières, mais nous sommes k dans une monarchie démocratique.

1. Sur la Vie de César, pour le Journal des Savant*.

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LY

Paris, 10 septembre 18G5*

Mon cher Panizzi,

Vous apprendrez avec plaisir que le valet de pied dit au ministère d'État. Il va mieux et on ne l'am­putera pas. Les autres blessés sont aussi bien que possible. La princesse Anna est à Paris. Je suis allé m'inscrire chez elle, et j'ai mis une ligne pour dire la part que vous avez prise à son accident. Ai-je bien fait?

J'ai des compliments à vous faire d'une autre princesse, la princesse Mathilde, chez qui j'ai dîné-jeudi.

Ce que vous me dites de lord Palmerston est triste. Mais pourquoi vouloir mourir sur le champ de bataille? Croyez-vous que sa gloire gagne à faire encore une session ? Peut-être e^père-t-il que sa présence sera un appui pour le parti li­béral. Cela me rappelle le poeme à'Antar.
Lorsque le héros est mort, ses amis l'attachent sur son

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cheval et effrayent ainsi les ennemis. Je vous remercie de m'avoir rappelé à milady.

Le comte de Navas est parti pour Madrid. Je ne sais pas encore ce que fera la comtesse de Montijo ; je pense qu'elle ira à Biarritz dès que la ■reine sera retournée à Zarauz.

Il n'y a plus un chat à Paris, mais en revanche les étrangers y regorgent. A chaque instant, des gens vous demandent le chemin du Palais-Royal

M. de Gultz; le ministre de Prusse, est à Biarritz, brûlant des mêmes ridicules feux. Je ne sais pas trop comment on le reçoit depuis que le neveu de son ministre a fendu la tête d'un Strasbourgeois, •cuisinier de votre reine. Dans d'aulres temps, la façon dont la justice se rend en Prusse pourrait amener de drôles de complications.

Adieu, mon cher Panizzi ; portez-vous bien et buvez frais ; c'est assurément le bunheur suprême par le temps qui court.

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LETTRES A M. TANIZZI

LYI

Paris-, 12 septembre 18G5.

Mon cher Panizzi,

Je'suis allé hier, avec madame de Montijo, voir la princesse Anna. Ses joues sont redevenues symétriques. Elle a encore une rougeur sur la pommette qui a reçu le coup, et un œil encore un peu violet. Elle nous a raconté son aventure d'une façon très gentille. Elle ne se rappelle pas comment elle est tombée, mais seulement d'avoir vu en l'air assez haut, au-dessus de sa tête, le colonel suisse qui menait les chevaux. Lorsqu'on l'a ramassée, elle était à genoux, tenant sa tête à deux mains. Puis on l'a emportée dans une bou­tique, où Duperrey est venu la chercher; elle est allée, à pied, trouver l'impératrice et lui a parlé ; mais, tout cela, on le lui a dit, elle n'en a pas con­science; ce n'est que trois ou quatre heures après qu'elle a compris ce qui était arrivé.

Les médecins suisses ont voulu changer l'ap­pareil de mademoiselle Bouvet ; quoi faisant, ils

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lui ont recassé la clavicule que Nélaton lui avait arrangée. On craint qu'elle n'ait une légère saillie à l'entrée de deux fort belles bosses que vous avez vues et admirées. Elle ne va pas mal, d'ail­leurs" et on pense que, dans une quinzaine de jours, elle pourra être transportée à Paris. Madame de Montebello est en bonne voie de guérison. La princesse Anna ira probablement à Biarritz dans quelques jours.

Le frère de la comtesse X..., garçon d'une trentaine d'années, je crois qu'il était votre com­pagnon dans l'ascension de la Rune, s'est coupé la gorge l'autre jour. Il allait se marier et avait choisi lui-même une assez jolie femme. Il a pris la précaution de communier, puis il s'est couché avec un crucifix dans la main gauche et un ra­soir dans la droite dont il s'est coupé le cou. Sainte a noi.


Hier, j'ai présenté M. Cousin à madame de Mon-tijo. Il me semble qu'ils se sont plu l'un à l'autre. 11 est toujours dans de très bonnes idées, déplo­rant les bêtises de ses anciens amis.

Que veut faire M. de Bismark à Biarritz? Il paraît certain qu'il y va. Les Alsaciens se consi-

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dèrent comme tous offensés dans la personne.du cuisinier à qui le comte d'Eulembourg a fendu le crâne. Ils font une pétition au Sénat, qui sera embarrassante. Si nous étions plus jeunes, cela pourrait devenir sérieux. Je pense que si l'em­pereur disait quelque mot aigre à M. de Goltz, de nature à inquiéter les Prussiens, il aurait un grand succès dans le populaire.

J'ai vu hier M. de Sartiges. Il craint que., aussilôl après l'évacuation, les Romains et les mazzinisles ne fassent quelque sottise. Selon lui, tout dépend des élections qui vont avoir lieu et dont l'issue lui parait un peu incertaine. Le grand malheur est le manque d'hommes, maladie qui paraît gé­nérale au xixc siècle.

On dit que l'élection de Walewski sera vivement contestée, et qu'elle a eu lieu avant qu'il eût donné sa démission de sénateur. L'animal aime tellement l'argent, qu'il n'a pas donné sa démis­sion, de peur de perdre ses trente mille frai.es, s'il n'était pas nommé.

Le comte X..., mort à Rome, cardinal ou je ne sais quoi, a laissé toute sa fortune à son secrétaire qu'il aimait comme Shakspeare aimait le comte

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de Pembroke. Grand ennui de ses sœurs. Adieu, mon cher Panizzi; je vous ai mis aux pieds des princesses, comtesses, etc., etc. Elles vous font leurs remerciements et compliments.

LVII

Biarritz, 21 septembre 1S65.

Mon cher Panizzi,

J'ai été mandé ici par le télégraphe, et j'ai eu tant de choses à faire avant de partir, que je n'ai pu vous écrire un mot avant de me mettre en route. J'ai voyagé avec M. de Per^igny, qui va en Espagne.

Tout le monde se porte bien, excepté l'impé­ratrice, qui souffre toujours un peu de la gorge. Je crains que l'air de la mer ne soit pas très bon pour elle. L'empereur et le prince impérial sont parfaitement bien. Le prince a grandi, sa figure s'est un peu allongée. Il est toujours aussi actif et aussi gentil que vous l'avez connu. Il m'a de­mandé de vos nouvelles, ainsi que Leurs Majestés, et cent cinquante pourquoi? à l'occasion de votre

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retraite. J'ai dit que vous étiez devenu philosophe et paresseux, mais que cela ne vous empêcherait pas de venir faire voire cour quand vous passeriez par la France.

Madame de Labedoyère et madame de Lour-mel sont de service avec Yaraignes, de Caux, etc. On attend la princesse Anna demain ou après.

Le temps, qui était magnifique au moment de mon arrivée, s'est brouillé cette nuit, et nous avons un peu de pluie aujourd'hui. Nous serions cuits, si elle n'était pas tombée. M. Fould est venu hier et occupe votre chambre.

Les *** sont dans la ville et m'ont aussi demandé des nouvelles de leur compagnon de voyage à la Rune. Leur fille se marie prochainement ù un se­crétaire de légation, de six pieds de haut. Le frère de la comtesse ***, à Madrid, allait se marier, et cette perspective, ou les reproches d'une ancienne maîtresse l'ont déterminé à se couper la gorge, après s'être confessé et avoir communié, précau­tion que vous eussiez peut-être négligée en sem­blable occasion.

Je pense qu'on est ici pour tout le reste du mois. Puis il y a des projets, Dieu sait lesquels.

LETTRES A M. PANIZZI 139

Peut-être d'aller en mer, les médecins disent qu'un voyage de quelques jours sur l'Océan pourrait faire du bien aux bronches malades. M. Fould a été guéri de cette manière, lorsqu'il était déjà abandonné par la Faculté comme poi­trinaire. Pour moi, je pense être à Paris dans les premiers jours d'octobre.

Il paraît que le choléra' est assez vif à Toulon, et peut-être ira-t-il jusqu'à Cannes et à Nice. Pour ma part, je n'en ai aucune peur, persuadé que je suis ' qu'on l'évite très facilement avec quel­ques précautions fort simples; mais vous savez que j'ai charge d'âmes, et je ne sais trop ce que je dois faire. Pourtant, selon toute probabilité, la maladie, si tant est qu'elle vienne dans nos monta­gnes, aura dit son dernier mot en novembre, et nous y gagnerons peut-être d'avoir un peu moins de visiteurs. Jusqu'à .présent, le choléra n'a pas dépassé Toulon. Après les chaleurs exception­nelles d'août et de septembre, il n'est pas sur­prenant que beaucoup de gens aient attrapé la dyssenterie, qui, augmentée par l'imagination et la peur, devient du choléra. Adieu, mon cher Panizzi. Dites-moi ce que

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veut dire paladansentum. Il n'y a pas ici de For-cellini. L'empereur dit manteau; moi, je dis ca­saque, cuirasse, armure.

LYIII

Biarritz, 3 octobre 18C5.

Mon cherPanizzi,

Nous quitons Biarritz, le 7 ou le 8 de ce mois, pour Paris. Leurs Majestés sont en très bonne sanlé.

La fille d'Emile de Girardin vient de mourir d'une angine couenneuse. L'impératrice lui a en­voyé son médecin, malgré le danger, et est même allée voir la malade, un enfant de cinq ans. Girardin paraît avoir été très touché de cette marque d'intérêt, plus généreuse que prudente. J'espère qu'il n'en résultera rien de fâcheux.

Le temps est toujours admirable, et je n'ai ja­mais vu d'été comparable à ce dernier mois.

Adieu, mon cher Panizzi; portez-vous bien et pensez, avant de passer le Rubicon, à y laisser un

LETTRES A M. PANIZZI 141

pont. La poste du matin va partir, et je ferme ma lettre à la hâte.

LIX

Paris, 13 octobre 18C5.

Mon cher PanizzL,

Je suis arrivé ici hier soir avec Leurs Majestés qui m'ont quitté à la gare d'ivry, où nous nous embarquâmes avec elles, il y a trois ans. Elles sont en parfaite santé. J'ai passé une nuit abo­minable à étouffer, ce qui ne m'était pas arrivé depuis plusieurs mois. C'est le ivelcome de ma terre natale.

Il y a eu entre l'empereur et M. de Bismark une grande conversation, mais dont ni l'un ni l'autre ne m'ont rien dit. Mon impression a été qu'il avait été poliment mais assez froidement reçu. Il m'a paru homme comme il faut, plus spirituel qu'il n'appartient à un Allemand, quelque chose comme un Humboldt diploma­tique.

Madame de "*, en sa qualité d'Allemande, ad-

142 LETTRES A M. l'ANIZZI

mirait fort M. de Bismark, et nous la tourmen­tions en la menaçant des hardiesses de ce grand homme, qu'elle semblait encourager. Il y a quelques jours, j'ai peint et découpé la tête de M. de Bismark très ressemblante, et, le soir, Leurs Majestés et moi, nous sommes entrés dans la chambre de madame de ***. Nous avons mis la tête sur le lit, un traversin sous les draps pour représenter la bosse formée par un corps hu­main, puis l'impératrice a mis sur le front un mouchoir arrangé comme bonnet de nuit. Dans le demi-jour de la chambre, l'illusion était com­plète. Quand Leurs Majestés se sont retirées, nous avons retenu quelque temps madame de *", pour que l'empereur et l'impératrice allassent se poster au bout du corridor ; puis chacun a fait mine d'entrer dans sa chambre. Madame de *** est entrée dans la sienne, y est restée, puis en est sortie précipitamment et est venue frapper à la porte de madame de Lourmél, en lui disant d'une voix lamentable : « Il y a un homme dans mon lit! » Malheureusement madame de Lour­mèl n'a pas gardé son sérieux, et, à l'autre bout du corridor, les rires de l'impératrice ont tout gâté.

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Le bon est ce que nous avons appris plus tard. Un des. valets de pied de l'empereur était entré dans la chambre de madame de ***, et, aperce­vant la tête, s'était retiré avec de grandes ex­cuses. Puis il était allé dire qu'il y avait un homme dans le lit. Quelques-uns avaient émis l'opinion que c'était M. de *", qui venait pour cou­cher avec sa femme; mais cette hypothèse, avait été rejetée comme improbable. Eugène, qui m'a­vait vu fabriquer le portrait, a empêché qu'oit n'allât vérifier l'affaire.

. Adieu, mon cher Panizzi. Écrivez-moi le jour de voire arrivée.

LX

Paris, 17 octobre 1865. Mon cher Panizzi,

J'avais deviné juste, et jusqu'à l'objection que vous "vous êtes faite. Elle ne me semble pas grave. Lord Wellington était pensionné de l'Es­pagne et probablement d'autres pays, et jamais on ne le lui a reproché. Il est fort peu probable

1Ï4 LETTRES A M. PAN1ZZI

qu'une question s'élève de notre vivant dans le Senut italien qui vous place dans une situation embarrassante. L'Angleterre se retire de plus en plus de toutes les affaires du continent. En ad­mettant que cette question se présentât, et qu'on vous fit un reproche de votre pension, vous auriez une 'belle réponse à faire en style cicéronien : « Verumenimvero, vous m'avez proscrit, vous m'avez pendu ; l'Angleterre m'a accueilli, m'a récompensé de longs services, et, pendant mon exil, j'ai été bien souvent à même de partager, avec beaucoup d'entre vous, les guinées britanni­ques, etc. etc. » Yous termineriez par cette péro­raison qui, pour n'être pas dans Cicéron, n'est pas moins belle :

J'ai raison et tu as tort !

A mon point de vue, le grand avantage que je trouvais 'pour vous au Sénat, c'est une occupa­tion. Yous savez que je crains pour vous l'oi­siveté après de si longues occupations. Yous trouveriez là un travail sérieux et l'occasion d'être utile. Yous avez appris beaucoup de choses avec les Anglais, dont on a besoin sur le conlinent.

LETTRES A M. PANIZZI 1 45

Vous les importerez dans votre pays, vous tâ­cherez de les naturaliser. Enfin, et c'est là peut-être le point capital, vous pourrez soutenir les" mesures sages et combattre les folies dont le gouvernement italien aura pendant longtemps encore à se défendre. Tout cela, ce me.semble, vous convient et vous pouvez le faire sans vous exterminer.

Reste un point à examiner. Vous avez fait vo­tre installation à Londres un peu vite. Vous auriez dû peut-être vous attendre à cette chaise- curule que bien des gens prévoyaient. Tout cela, c'est de l'argent perdu si vous allez en Italie. Il vous sera à peu près impossible d'avoir à Londres vo­tre principal établissement et de vivre sénatori-quement à Florence. Je ne vous y engagerais pas. Cela serait plus difficile à défendre que la pension peut-être, si la force des choses no vous obligeait pas de vivre en Italie. Mais ne regrette-rez-vous pas votre logement, voire club, vos amis anglais? Pour moi, la seule difficulté que j'aurais, si j'étais dans votre position, serait pré­cisément ce changement d'habitudes.



Si vous étiez un peu plus intrigant, je vous ferais

II. ' 10

146 LETTRES A M. PANIZZ1

remarquer que M. d'Azeglio1 parle de sa retraite et que vous seriez l'homme que le roi d'Italie de­vrait avoir à Londres, s'il voulait bien réellement être servi, et utilement. Je crains que vous n'ayez pas d'ambition politique et que vous ne manquiez de goût pour les cours et l'étiquette. Quant à la réponse que vous ne recevez pas, j'en suis moins étonné que vous, parce que j'ai vécu avec des mi­nistres et que je sais leur inexactitude. Si l'Excel­lence qui vous a écrit a quelque journal après ses chausses, s'il a quelque tracas politique, ou si la danseuse qu'il entretient sans doute, réclame un trimestre, en voilà assez pour lui troubler la mémoire. Peut-être seulement ce silence tient-il à ce qu'il faut consulter le roi, qui court çà et là, et qu'on n'attrape pas facilement.

L'empereur me demandait, ily a quelque temps, si vous n'entreriez pas dans le parlement italien? Savait-il quelque chose de l'affaire, ou me parlait-il ainsi, parce qu'il jugeait la chose convenable? Nescio.

Adieu, mon cher Panizzi; vous n'avez qu'à dor­mir sur les deux oreilles et réfléchir aux com-

1. M. d'Azeglio élait ambassadeur d'Italie en Angleterre.

LETTRES A M. PAN1ZZI 147

moda et incommoda, en attendant cette réponse qui ne peut tarder.

LXI

Paris, 24 octobre 18C5.

Mon cher Panizzi,

La mort de lord Palmerston est une belle mort, telle que je la voudrais pour moi et pour mes amis. Il a été l'homme le plus heureux de ce siècle. Il a fait presque toujours tout ce qu'il a voulu, et il a voulu de bonnes et belles choses. Il a eu beaucoup d'amis. Il laisse un grand nom et un souvenir ineffaçable chez ceux qui l'ont connu. Si vous trouvez moyen de me nommer à lady Palmerston, quand vous la verrez, vous m'obli­gerez. Vous pouvez lui dire qu'ici la presse a été unanime dans ses éloges. On a fait, bien entendu, force bhmders historiques et autres à cette occa­sion, entre autres de dire que lady Palmerston était morte, etc., etc. ; mais il n'y a pas eu de méchancetés d'aucune part, et, dans tous les partis, on a été respectueux; c'est un hommage bien


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