Monsieur le Recteur


Le dynamisme de l’économie médiévale



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Le dynamisme de l’économie médiévale


La notion de « réalité dynamique » de l’économie et de la société du Haut Moyen Âge occidental a été introduite par Adriaan Verhulst dans un article publié en 1984 à propos de L’histoire rurale de la Belgique jusqu’à la fin de l’Ancien Régime33. Cette idée est devenue familière à tous ceux qui s’intéressent à l’évolution des sociétés du Haut Moyen Âge au travers des états de la recherche établis magistralement par Adriaan Verhulst en 1983, puis par Yoshiki Morimoto en 1988, en 1994 et en 200234.

D’après les conclusions proposées par Verhulst, « le régime domanial (…) est une réalité dynamique dont les transformations continues du VIIe au Xe siècle révèlent une adaptation constante aux facteurs politiques et économiques, laquelle a eu comme résultat une grande diversité du régime domanial selon les lieux et le temps »35. Pour construire ce « modèle évolutif », les historiens ont dû s’affranchir de l’opinion commune selon laquelle le grand domaine carolingien était un simple héritage des structures d’exploitation et de la grande propriété foncière et des rapports sociaux de production de l’Antiquité tardive (latifundia). Dans sa fameuse leçon lue à Spolète en 1965, Verhulst a développé l’idée que le grand domaine classique est une création originale des VIIe-VIIIe siècles, due essentiellement à des initiatives seigneuriales (royauté, église, aristocratie) dans le désir d’augmenter leurs ressources. Sa genèse et son développement s’inscrivent donc dans l’histoire et la géographie politique du monde franc ; elles sont inséparables de la progressive primauté de la royauté austrasienne, puis de l’expansion territoriale des Carolingiens. Verhulst fait le lien entre ces innovations et les signes de reprise économique et démographique qui marquent l'éveil du Nord-Ouest de l'Europe. La seigneurie carolingienne se développe sur fond d'expansion économique et de défrichements36. L’originalité de l’approche proposée par Verhulst dès 1965 consiste à s’interroger sur la raison d’être du système domanial, qu’il relie avec les besoins et les aspirations des élites du pouvoir et à placer les informations tirées des polyptyques dans leur contexte local, en insistant sur la nécessité de pratiquer des enquêtes de terrain, solidement appuyées sur les sources écrites, sur l’archéologie et sur les sciences physiques comme la pédologie.

La tendance générale de l'économie du Haut Moyen Âge a donné lieu à une discussion déjà longue entre les historiens. Une vision optimiste a longtemps été défendue à partir d'indicateurs tirés hors du champ économique, la renaissance intellectuelle et artistique. Le débat a ensuite porté essentiellement sur l'appréciation de l'évolution de l'économie commerciale, considérée comme un facteur exogène de la croissance agricole (Pirenne, Lopez). Des historiens de l’agriculture comme Abel et Slicher van Bath considèrent que l'urbanisation de l'Europe médiévale a marqué une césure profonde dans la vie rurale, avec le passage d'une économie domestique relativement autarcique à celui d'une économie d'échange, régie par la division du travail. Slicher van Bath met l'accent sur l'apparition, au milieu du XIIe siècle, d'un grand commerce et d'une économie de marché pour les produits agricoles37.

La vision pessimiste de l’économie du Haut Moyen Âge occidental comme une économie contractée et en stagnation a été battue en brèche par des travaux consacrés aux rapports entre les villes et les campagnes et à l’importance de la production agricole dans l’évolution de l’économie européenne à partir du VIIe siècle. Dès 1953, Cinzio Violante avait montré qu’en Italie du Nord, le développement des villes se détachait « sur la toile de fond d'un essor domanial plus ancien »38. En 1968, Georges Despy a montré comment et dans quelle mesure le dynamisme du monde rural a pu contribuer à la naissance d'un réseau de marchés locaux et à l'animation des villes riveraines de la Meuse39. Pierre Toubert a enrichi ce modèle en indiquant de quelle manière le système domanial a pu canaliser ce dynamisme au profit des Grands, par la mise en oeuvre d'un principe de centralité étendu à tous les types de transferts économiques et de contrôle social. En somme, le système domanial, qui fut considéré jadis comme la meilleure illustration du caractère prioritaire conféré par les économies primitives à l'autoconsommation, est caractérisé aujourd’hui par ces historiens comme un des principaux leviers du passage à une économie d'échanges stimulée notamment par une demande de biens de consommation agricoles suscitée par les dépenses des élites du pouvoir40.

Des médiévistes comme Devroey ou Toubert reconnaissent un poids très important à l’initiative et à l’action raisonnée des couches dirigeantes de la société carolingienne41. Cette idée était déjà très présente depuis 1965 dans les travaux d’Adriaan Verhulst, mais il l’a combattue dans les conclusions de son ultime livre publié en 2002 : « L’interférence du roi avec les matières économiques, bien qu’importante sous les Carolingiens, ne peut pas être appelée sans détour ‘politique économique‘ ou être attribuée à un ‘semi-dirigisme’ ; car ses interventions manquaient d’un plan général et de vues à long terme. Elles étaient souvent inspirées par des situations concrètes et demeuraient fortuites et pragmatiques (…). Il serait exagéré de considérer ces efforts comme l’expression de ce qu’on pourrait appeler une ‘politique agraire’ »42.

Au fond, les objections de Verhulst soulèvent deux questions fondamentales : la première – la structure de l’offre et de la demande de biens de consommation et de travail – touche à l’analyse économique classique ; la seconde – les interactions entre économique et politique – touche à la sociologie dans ses préoccupations théoriques les plus larges. La définition du système domanial comme idéal-type contient en elle-même une réponse sur le premier point. Le régime domanial correspond, comme l’écrit Verhulst, « au désir des grands propriétaires d’augmenter la production céréalière dans des régions où leur pouvoir était fort, où leur présence était proche et permanente et où leurs besoins étaient donc grands (…). L’économie, à l’époque carolingienne, dans le secteur rural comme dans le secteur ‘urbain’, était largement tributaire du pouvoir politique et ecclésiastique et de ses centres de gravité. Elle serait donc véritablement une économie carolingienne et pas simplement une économie des temps carolingiens »43. Dans le débat commencé au début des années 1920 sur la tendance générale de l’économie carolingienne entre Pirenne (crise et stagnation) et Dopsch (croissance et dynamisme), Verhulst donne implicitement raison au second. Il nuance son propos en insistant sur deux caractères fondamentaux : l’inégalité du développement et la diversité régionale du monde franc ; le caractère cyclique de l’économie européenne du VIIe au XIe siècle. Mais, il reste fondamentalement « pirennien » (et fidèle aux catégories de l’économie politique classique) dans sa conviction qu’il faut rechercher les ferments du développement médiéval dans le secteur de la vie urbaine et des échanges.

De la même manière que la notion d’économie d’échanges constitue un progrès conceptuel sur les catégories classiques de l’économie politique, Pierre Toubert a complété son analyse des structures de l’échange en utilisant la notion d’économie des transferts ou d’économie des relations (Bezugswirtschaft) forgée au début du XXe siècle par l’économiste allemand Richard Passow44. Le système social animé par le principe de centralité est fondé sur l’importance des transferts : transferts entre cultivateurs et propriétaires du sol réglés par la coutume ou le contrat ; transferts de main-d’œuvre ou de produits agricoles ou manufacturés entre la part des paysans et la réserve ; transferts interne à la seigneurie ou d’une seigneurie à l’autre où se résolvait encore pour une bonne part l’activité d’échanges ; transferts publics, enfin, « découlant d’un système d’institutions qui reposait largement, lui aussi, sur le transfert de droits utiles par la puissance publique au profit de ceux-là même qui concentraient d’autre part dans leurs mains la puissance économique ». La domination médiévale (Herrschaft) est fondée sur un principe d’action réciproque (une autre manière de parler de « transfert ») imbriquant étroitement et de manière absolue la concession d’un droit à agir, d’une chose ou d’une dignité avec une obligation de service.

La question de « l’intensification de la vie des relations sous toutes ses formes » posée par Marc Bloch en 1939, qui permet d’articuler entre elles des hypothèses liées à la population (expansion démographique), au peuplement (expansion des espaces cultivés et densification des implantations humaines), à la structure sociale et politique (réseaux de domination, transferts de richesse) me paraît une des pistes les plus intéressantes à suivre aujourd’hui pour relier la croissance agricole du Haut Moyen Âge au développement urbain médiéval.

Pour répondre aux objections de Verhulst sur le rôle de l’ordre institutionnel dans l’économie du Haut Moyen Âge, il faut relire les polyptyques du IXe siècle en ayant un œil sur les relations entre le religieux et le politique. Une part importante des ressources des grandes institutions ecclésiastiques (produits agricoles et artisanaux, hommes et moyens de transport) était mobilisée, directement ou indirectement, pour le service royal. Ces transferts de produits, de services et de main-d’œuvre participent à ce que nous appelons la « logistique » du pouvoir central carolingien, c’est-à-dire à l’ensemble des moyens et des méthodes d’organisation mis en œuvre pour maintenir et maîtriser l’espace franc et assurer le fonctionnement de la res publica chrétienne45.

Dans l’analyse macroéconomique (du point de vue de la demande et de l’offre), le modèle que nous proposons met l’accent sur l’importance de la demande interne, stimulée par la consommation (et la destruction de biens) par le pouvoir central et l’aristocratie. Dans ce domaine, les analyses de Jinty Nelson, de Timothy Reuter et de Karl Leyser sur la guerre comme ressource et dépense sont importantes46. Pendant un long siècle de guerres d’agression quasi permanentes (710-820), l’ost franc est certainement la source la plus considérable des dépenses couvertes par les prélèvements sur la production agricole, dans le cadre de l’économie de transferts contrôlée par l’aristocratie. Les richesses tirées de la guerre sont redistribuées par le roi entre le Trésor, l’Église, les Grands et sa propre suite. Une fraction était absorbée par les échelons inférieurs de la pyramide aristocratique dans le cadre des transferts réglés par la relation réciproque entre dons et services. Les dépenses de la guerre quant à elles pesaient en dernière analyse presque exclusivement sur la paysannerie, soit directement sur les paysans propriétaires affligés par la charge du service militaire personnel ou des taxes de remplacement et des amendes, soit indirectement sur les autres paysans dans le cadre des rapports seigneuriaux.



Il serait naïf de penser que l’augmentation de la demande interne représentée par la guerre et les autres formes de dépenses aristocratiques à l’époque carolingienne a eu comme résultat direct de stimuler la production agricole. La question de la croissance agraire doit être examinée en termes d’évolution de la productivité du travail rural. Dans une économie de subsistance dominée par les producteurs agricoles, l’essentiel de ce qui est produit est consommé par le producteur lui-même et sa famille. Dans un tel système, la production brute annuelle d’un ménage sert d’une part aux dépenses nécessaires pour replacer la ferme au niveau de production qu’elle possédait au début de l’année agricole, et d’autre part à dégager un produit net disponible pour satisfaire la demande familiale. La demande globale a été stimulée par une poussée démographique, encore modeste entre le VIIe et le IXe siècle, mais régulière. Cette pression a pu trouver un exutoire dans un mouvement à très long terme de reconquête de l’inculte. Sans tomber dans des clichés misérabilistes, il y avait également une marge considérable d’amélioration de l’environnement familial et donc d’emploi des surplus agricoles par les paysans pour une vie meilleure. Ces phénomènes sont repérables dans l’archéologie de l’habitat rural. Dans la moitié nord de la France, à partir du milieu du VIIe siècle, les bâtiments sont plus nombreux et les techniques de construction plus variées avec la diffusion des édifices sur solins en pierre et le recul général des édifices simplement excavés. Il faudra être très attentif dans le futur aux résultats de la paléodémographie pour vérifier dans quelle mesure il est possible de tabler sur une amélioration relative de la salubrité des populations humaines en Occident à partir du VIIe siècle47.

À côté de ces facteurs endogènes et de ces opportunités de développement autonome de la paysannerie, il faut également examiner la manière dont l’économie paysanne s’encastre dans le système social dans son ensemble. Dans les zones de développement du système domanial, des grands propriétaires investissent dans le secteur agricole, directement, dans le cadre de stratégies d’autarcie visant à assurer le quotidien (par exemple, les constructions de moulins pour la farine) et à se procurer des matières rares (par une politique patrimoniale d’implantation dans les régions propices), et, indirectement, par la constitution de gisements de travail spécialisé et leur reproduction sociale (par la transmission héréditaire), assurées en favorisant l’existence d’exploitations agricoles familiales, bien équipées en travailleurs expérimentés et en bovins de trait et de travail. Le déploiement du système de culture attelée lourde repose partiellement sur ces investissements aristocratiques. Parallèlement, les taux d’intensité du travail ont été augmentés par la contrainte extérieure qui se manifeste en particulier dans le secteur de la grande culture céréalière. Même dans le cadre de la grande exploitation seigneuriale, cette intensification du travail par la corvée n’a pas de portée universelle, comme le montre bien la diversité des formes domaniales en Italie. Le caractère dynamique et la plasticité des structures sociales dans les campagnes et les signes d’expansion vont à l’encontre des clichés historiographiques d’une économie refermée sur elle-même ou d’un système social figé par les contraintes domaniales. Ces phénomènes doivent être pensés dans la perspective générale d’une « longue croissance », pluriséculaire, de l'économie médiévale. C'est avec ce modèle d’espace-temps qu'il faut mesurer des phénomènes d'intensité et de durée variables : le « carrefour » frison (VIIe-IXe), la croissance agraire carolingienne entre Seine et Rhin (VIIe-IXe), la vitalité de l'économie monétaire anglaise (VIIe-XIIe), la diversification de l'économie rurale flamande (Xe-XIIIe), l'industrialisation et la concentration urbaine du textile en Flandre (XIe-XIIe), la constitution de nouveaux circuits d’échanges reliant le Nord-ouest de l’Europe aux mondes méditerranéens (foires flamandes et champenoises, Gand/Bruges), germaniques et slaves (Cologne) (Xe/XIe-XIIIe). La longue croissance agricole a démarré dans le Nord-Ouest de l’Europe aux VIIe-VIIIe siècles48. Au-delà de ces tendances générales, le travail à faire reste considérable, notamment dans le sens indiqué par François-Louis Ganshof (en 1958) et par Adriaan Verhulst d’une définition plus précise du rythme et de la localisation des transformations économiques, en écartant pas l’hypothèse d’une économie traversée par des fluctuations cycliques relativement rapides49.

Les prochaines leçons de cette chaire Francqui seront consacrées d’abord, dans la tradition positive de nos écoles historiques gantoise et bruxelloise à relire les sources qui ont fondé les thèses minimalistes dans les années 1960, en les confrontant aux apports considérables de la critique des polyptyques, de l’archéologie et des nouveaux moyens scientifiques d’investigation des milieux anciens et de l’histoire comparée du sud et du nord de l’Europe. Dans la lignée des recherches impulsées par Adriaan Verhulst, il faudra ensuite s’interroger sur la raison d’être du système domanial. J’aimerais donner un éclairage supplémentaire à ce dossier en posant la question de l’existence et de l’efficacité de la raison pratique dans les méthodes de gestion mises en œuvre par les élites laïques et ecclésiastiques du pouvoir. Enfin, il restera à faire le bilan provisoire de la question qui au cœur de l’œuvre historique d’Adriaan Verhulst : Comment articuler le concept et les réalités de la croissance agricole avec développement urbain de l’Europe médiévale ?



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