Elle est intéressante en ceci qu’elle exprime, entre les crochets, ce que l’on pourrait nommer le coefficient d’intégration de la courbe de Vitesse Instantanée de la fusée dans sa composante exempte de la gravité, c à d le coefficient de concavité de cette courbe de vitesse calculée sans g 69 . Quelle est l’évolution de ce coefficient d’intégration selon R ?
Voici cette évolution :
Comme on pouvait s’en douter, lorsque le Rapport de Masses avoisine l’unité, la valeur de ce terme en R (qui est le coefficient d’intégration de la vitesse) est de 0,5 70 . .
Nous avons jusque là exprimé l’Altitude de Tsiolkovski en fonction de R, le rapport de Masses Final, ce qui donne l’Altitude de Fin de Propulsion de Tsiolkovski. Mais il peut être intéressant à présent d’exprimer à chaque instant l’altitude en fonction du temps passée depuis le lancement de la fusée. On parlera alors d’Altitude Instantanée de Tsiolkovski. Cette altitude est :
Voici la courbe de cette Altitude Instantanée de Tsiolkovski selon le temps (en violet) en comparaison avec l’Altitude Réelle ou du moins celle que calcule notre tableau pas à pas en tenant compte de la Traînée (courbe rouge), ici pour une fusée moyenne Wapiti Moyenné :
Il n’y a que pour une fusée moyenne propulsée par un moteur Chamois que l’on relève un écart plus important (respectivement 4,1 % et 10,3 %) :
Pour une fusée à eau vraiment extrême à très petite tuyère, cependant (phase propulsive de 4 secondes) l’écart d’altitude passe à 7,7% (contre 18 % pour l’écart de vitesse)… 73
Dans le cas de nos fusées en phase propulsive, la Vitesse dans le vide n’est autre que la Vitesse de Tsiolkovski.
Nous avons vu que, pour les fusées d’amateurs, cette vitesse est du même ordre de grandeur que la vitesse réelle (vitesse prenant en compte la Traînée atmosphérique).
Nous avons vu également que cette proximité des deux vitesses est due au fait que la fusée est encore assez loin de sa Vitesse Limite de Montée. Or, dans l’étude de la chute d’un corps (situation où la force motrice est le poids du corps), les vitesses de chutes ne sont pas très loin de la Vitesse Limite de Chute (Vitesse qui est l’équivalent de la vitesse Limite de Montée) lorsque ce corps est léger. Cette Vitesse Limite de Chute se présente donc pour les corps de faible masse et/ou de fort SCx (comme une boule de polystyrène, par exemple), comme une asymptote à la vitesse, et cette asymptote est mitoyenne au domaine où se déroule la chute…
Dans ces conditions de proche mitoyenneté de l’asymptote, les deux écarts relatifs :
Cette vitesse amendée peut évidemment être intégrée pour obtenir l’altitude instantanée amendée une première fois. Cette dernière se monte alors à 1/2gt² - kg2t4/(12m) (les hauteurs sont les courbes pointillées ci-dessus, dans les mêmes couleurs que les vitesses).
En dehors de toute volonté d’amendement, ce graphe représentatif d’un mouvement uniformément accéléré nous aide à comprendre que, dans un mouvement sur-accéléré comme celui d’une fusée, le freinage atmosphérique peut avoir moins d’effet relatif sur l’altitude que sur la vitesse…
Il semble donc que l’influence relative de la Traînée atmosphérique sur la vitesse de chute d’un corps soit d’un ordre de grandeur deux fois plus grand que l’influence de la Traînée sur sa hauteur de chute.
On doit donc convenir que l’évolution des deux quotient vers leur asymptote est due essentiellement à un phénomène de dilution des paramètres de vitesse et d’altitude atteints dans les mêmes paramètres atteints lorsque le corps fraye avec le mur de l’atmosphère (en s’approchant de sa Vitesse Limite).
Si l’on s’intéresse plus profondément à ce cas du mouvement uniformément accéléré, on peut noter qu’il est assez facile de proposer pour la vitesse instantanée du corps, un deuxième amendement aérodynamique calculé sur la base de la vitesse amendée une première fois. L’intégration de ce deuxième amendement ne posant pas plus de problème que celle du premier, l’on peut derechef se lancer dans l’établissement d’un troisième amendement, et ainsi de suite :
(les hauteurs sont toujours représentées en pointillés, dans les mêmes couleurs que les vitesses)
Il faut d’ailleurs se souvenir que cette formulation est celle de la Tangente Hyperbolique, ce qui est sans doute plus mnémotechnique :
V(t) = VLim Tanh(τ)
Rappelons que ce travail d’intégration par amendements successifs fait l’objet d’un texte annexe CHUTE AÉRIENNE D’UN CORPS qui constitue une assez belle aventure de l’esprit. Il présente également l’intérêt d’offrir une alternative à la classique et massive intégration en Arc Tangente Hyperbolique…
Avouons que malgré nos recherches, nous avons échoué à démontrer mathématiquement pourquoi ces pertes relatives étaient plus faibles sur l’altitude que sur la vitesse.
Mais nous pouvons proposer une démonstration graphique de cette curiosité qui vaudra pour tous les engins présentant un Rapport de Masses proche de l’unité et des qualités de pénétration dans l’air suffisante (les fusées à feu d’amateurs, donc) :
Mais revenons au problème général de nos fusées, que nous n’avons quitté que pour tenter de comprendre pourquoi l’atmosphère, durant leur phase propulsive, occasionnait moins de pertes relatives sur l’altitude que sur la vitesse.
Toujours dans ce domaine, voici la fraction de Vitesse de Tsiokovski perdue par Traînée, ainsi que la fraction d’Altitude de Tsiolkovski perdue également par traînée, ceci pour des Rapport de Masses étagés de 1 +ε à 1,5, pour un moteur Wapiti Moyenné (ce Rapport de Masses n’est en fait jamais possible pour un tel moteur, d’après les règlements de sécurité) pour une plage très large de Cx :
On remarque sur ce graphe que :
la Fraction d’Altitude de Tsiolkovski perdue du fait de la Traînée est à peu près la moitié de la Fraction de Vitesse Instantanée de Tsiolkovski perdue pour la même raison. Ceci légitime de façon satisfaisante notre hypothèse que pour les fusées à feu d’amateurs, la Perte en Altitude occasionnée au terme de la Phase Propulsive par la Traînée Atmosphérique peut être négligée (plus facilement du moins que la perte sur la vitesse).
Les deux Fractions susnommées sont à peu près proportionnelles au Cx de la fusée dans la partie droite du graphe. Cela corrobore donc notre assimilation de la perte de vitesse à un Premier Amendement (le calcul d’un deuxième amendement ne produisant pas un SCx en facteur commun)…
Voici pour le même moteur Wapiti Moyenné, mais cette fois pour des Rapports de Masses étagés de 1 +ε à 2,45 , les deux mêmes fractions de Vitesse et d’Altitude de Tsiolkovski perdue par traînée, et ceci pour la même palette très large de Cx :
Pourquoi les courbes s’infléchissent-elles toutes ensemble dans leur partie supérieure ? Une réponse possible est que les deux fractions (de vitesse et d’altitudes) ne peuvent dépasser l’unité :
Par exemple, la fraction de Vitesse Instantanée de Tsiolkovski perdue du fait de la Traînée s’écrit :
Si la poussée est très efficace et dure très longtemps, la Vitesse Réelle de la fusée, nous l’avons vu, ne pourra que s’approcher de la Vitesse Limite de montée (qui est finie) alors que, la Vitesse Instantanée de Tsiolkovski continuera de croître indéfiniment..
La droite horizontale Y = 1 représente donc bien une limite asymptotique à toutes ces courbes.
Application de cette Altitude de Tsiolkovski aux minifusées et aux fusées expérimentales :
On peut noter que, dans sa rédaction, l’Altitude de Tsiolkovski altitude ne dépend que des paramètres Véject , , T et g…
Le débit massique q , la Vitesse d’Éjection Véject et le Temps de Propulsion T de la fusée étant connus pour chaque type de moteur pyrotechnique, on peut présenter une famille de courbes donnant à la surface de notre planète l’Altitude Instantanée de Tsiolkovski en fonction du temps et de M0 , la Masse sur le pas de Tir :
À faire
Pour mémoire, précisons qu’on peut écrire également l’Altitude Instantanée de Tsiolkovski sous la forme suivante :
À vérifier !!!
H(T) = tVéject – Véject Ln{1 – }[ +T– t] – 1/2 g t²
Amendement atmosphérique à l’Altitude de Tsiolkovski :
Il est évidemment possible d’opérer un amendement atmosphérique de l’Altitude de Tsiolkovski en intégrant celle-ci d’après notre Vitesse Instantanée amendée une première fois.
On se rapprochera alors de l’altitude réellement atteinte par la fusée et ceci avec des scrupules de réalisme atténués par rapport au cas de notre Premier Amendement sur la vitesse)…
À faire
*
NOTE SUR L’INFLUENCE DE LA TRAÎNÉE SUR LA VITESSE DE MONTÉE D’UNE FUSÉE
Lorsque la fusée accroît sa vitesse sous l’effet de sa poussée, sa Traînée s’en trouve accrue quadratiquement. Il peut arriver alors que la Traînée atteigne une importance de même ordre que la poussée. Si cela arrive, il est évident que la vitesse ne pourra plus s’accroître aussi facilement (la poussée ne passant plus principalement dans l’accélération de l’engin, mais se dissipant en grande partie dans le frottement atmosphérique). À la limite, en supposant que la fusée puisse accélérer indéfiniment (avec un moteur qui disposerait d’une énergie et d’une masse d’appui illimitées), la fusée en arriverait à la vitesse où toute sa poussée se dissipe en Traînée. Dans cette situation extrême, on pourrait écrire :
½ ρSCxVLimMont² = P (si
P est la poussée du moteur)
81
La vitesse limite de montée aérienne, indépassable, qu’on peut tirer de cette égalité des forces est alors évidemment :
VLimMont =
…racine dans laquelle
P peut prendre sa valeur
qVéject .
Il apparaît alors que le critère d’appréciation de l’importance de l’aérodynamique dans la vitesse de Fin de Propulsion d’une fusée est de comparer cette vitesse limite à la
Vitesse Finale de Tsiolkovski, c à d la Vitesse qu’obtiendrait la fusée sans frottement atmosphérique (on cherche de cette façon à savoir à quel point la fusée va se frotter au ‘‘mur de l’atmosphère’’).
Ce quotient pourrait s’appeler le Taux de Stationnarité de la vitesse de montée. Il pourrait aussi s’appeler, Taux de Stationnarité Aérodynamique de Montée.
Ce taux est assez aisé à déterminer en tenant compte de la gravité à partir des caractéristiques propulsives d’un engin et de sa
Vitesse Finale de Tsiolkovski (gravité non négligée).
Il est ainsi de :
0,20 pour une fusée à eau développant sa poussée pendant
1/10éme de seconde.
0,58 pour une fusée à eau développant sa poussée pendant
1 seconde.
0,73 pour une fusée à eau développant sa poussée pendant
4 secondes.
0,2 pour une fusée mue par un moteur
Wapiti Moyenné
0,15 pour une fusée mue par un moteur Cariacou
0,18 pour une fusée mue par un moteur
Isard Moyenné.
Ces trois dernières fusées sont donc relativement peu sensibles au freinage atmosphérique.
Mais une fusée à eau à très petite tuyère (
4’’ de propulsion) possède un Taux de Stationnarité Aérodynamique très important : bien qu’elle atteigne une Vitesse Finale de Tsiolkovski moins grande qu’une fusée à tuyère standard (du fait que la longueur de sa phase propulsive prête le temps à la gravité pour agir) sa propulsion est effectivement très tributaire de la Traînée par le fait qu’une bonne partie de sa faible poussée est dissipée dans le freinage aérodynamique.
Si l’on désire encore trouver un coefficient rendant compte de la sensibilité d’une fusée à l’aérodynamique, il nous semble qu’on pourrait songer à multiplier ce
Taux de Stationnarité Aérodynamique par la durée de la Phase Propulsive
T : ce nouveau nombre caractériserait assez bien l’importance des pertes relatives par Traînée en Altitude de Fin de Propulsion. On pourrait l’appeler, par exemple,
Susceptibilité Aérodynamique de la fusée : exprimé en seconde, il qualifierait la susceptibilité de la fusée à perdre une partie de sa
Vitesse de Fin de Propulsion par
Traînée Aérodynamique…
Cette Susceptibilité Aérodynamique est, pour les mêmes fusées :
0,02 pour une fusée à eau développant sa poussée pendant
1/10éme de seconde.
0,58 pour une fusée à eau développant sa poussée pendant
1 seconde.
2,93 pour une fusée à eau développant sa poussée pendant
4 secondes.
0,67 pour une fusée mue par un moteur
Wapiti Moyenné (du fait de sa très longue phase propulsive de
3,4")
0,14 pour une fusée mue par un moteur Cariacou
0,28 pour une fusée mue par un moteur
Isard Moyenné.
On remarque que, comme la fusée à eau à tuyère réduite (
T = 1"), la fusée moyenne à moteur
Wapiti Moyenné est susceptible de perdre une bonne partie de sa vitesse de Fin de Propulsion dans le freinage aérodynamique… Quant à la fusée à eau à très petite tuyère (
T = 4") elle en perdra encore plus si l’on en croit cet augure de sa Susceptibilité Aérodynamique…
Explicitons quand-même la valeur analytique de ce taux de stationnarité, mais à présent en comparant la
Vitesse Limite de Montée à la
Vitesse Finale de Tsiolkovski sans G. Nommons ce taux
τstat :
τstat =
avec
VLimMont =
Si maintenant on élève
τstat au carré, on obtient :
τstat 2 =
Cette rédaction comporte de grandes parties communes avec le Premier Terme de notre Premier Amendement exprimé
selon la Vitesse de Tsiolkovski sans G :
-
½ ρ SCx (VTsiolSansG)2 {}
Ces similitudes nous conduisent à rédiger cette nouvelle version du Premier Terme de notre Premier Amendement :
-
ou encore, comme
Véject LnR n’est autre que
VTsiolSansG :
-
…qui est une nouvelle rédaction possible du Premier Terme de notre Premier Amendement à la Vitesse Instantanée de Tsiolkovski, où τstat est le taux de stationnarité de vitesse de montée de la fusée exprimé en comparaison de la Vitesse de Tsiolkovski sans référence à la gravité…
Bien sûr, puisque τstat équivaut à , on peut aussi donner cette autre rédaction :
-
…autre rédaction possible du Premier Terme de notre Premier Amendement à la Vitesse Instantanée de Tsiolkovski, où VLimMont est la vitesse limite de montée sous l’effet de la poussée du moteur, soit
IMPORTANCE DES DERNIERS INSTANTS DE LA PHASE PROPULSIVE SUR LE BILAN DE TRAÎNÉE D’UNE FUSÉE
Le propre d’une fusée étant d’accélérer énormément dans les derniers instants de sa propulsion (du fait qu’en ces instants elle s’est considérablement allégée), sa vitesse connaît dans ces mêmes instants un accroissement très net.
82
Ce qui implique que le carré de la vitesse (qui entre en jeu dans le calcul de la Traînée) connaît un accroissement plus grand encore.
L’idée peut naître alors d’estimer quelle fraction de la perte de Vitesse de Fin de Propulsion par Traînée est imputable, par exemple, au dernier dixième du temps de propulsion : il serait en effet édifiant de pouvoir prétendre que le dernier dixième du temps de propulsion est responsable, par exemple, des
9/10émes de la perte de Vitesse de Fin de Propulsion par Traînée.
Il semble légitime d’effectuer cette estimation en se basant sur le Premier Terme de notre
Premier Amendement à la Vitesse Instantanée de Tsiolkovski. Ce terme primordial est :
- ½ ρ SCx { Ln3R(t)}. 83
que l’on peut d’ailleurs écrire, on s’en souvient, en référence à la Vitesse de Tsiolkovski calculée sans influence de la gravité (nommé ici
VTsiolSansG ) :
-
½ ρ SCx (VTsiolSansG)2 {}
Supposons pour mener à bien ce calcul, que la fusée ne fonctionne que durant
t secondes
= nT ,
n étant un nombre
< 1 et
T le temps normal de fonctionnement du propulseur.
Ainsi que nous l’avons déjà établi, le rapport de masses instantané, à cet instant t = nT, est :
R(t) =
Ce rapport est égal, si l’on se souvient que
q vaut par définition
Q/T , à :
R(t) =
La perte par Traînée, estimée d’après le Premier Terme de notre Premier Amendement est alors, à cet instant
t = nT :
½ ρ SCx { Ln3R(t)}.
soit :
½ ρ SCx { Ln[]3}.
Rapportée à la perte totale par Traînée, qui est, d’après le Premier Terme de notre Premier Amendement :
-
½ ρ SCx { Ln3R}
la perte relative
f est donc :
f = {}3
Il est utile de remarquer à ce point que Mo et Q sont liés ensemble par la relation Mo = Q(R/R-1). Dans ces conditions, la perte relative f attachée à la fraction n du Temps de Propulsion T est :
f = {}3
Une fois simplifiée, cette équation nous donne la fraction de perte relative de Vitesse de Fin Propulsion occasionnée par la fraction
n du temps de propulsion
T :
f = {}3
Cette équation f est donc la fraction de perte de Vitesse par Traînée attachée à la fraction n du temps normal de propulsion T, fraction de propulsion commençant à t = 0.
Évidemment, dans la pratique les deux fractions qui nous intéressent vraiment sont plutôt les deux fractions correspondant à la fin de la propulsion, à savoir :
1-n et
1-f.
Voici, par exemple, la famille de courbes des fractions de perte relative en Vitesse de Fin de Propulsion par Traînée pour les derniers 10 % de la phase propulsive (en bleu sombre), ses derniers 20 % (en bleu clair), ainsi de suite jusqu’au dernier 50 %, et ceci selon le Rapport de Masses Final de la fusée.
Nous nous en sommes tenus ici aux Rapports de Masses Finaux de
1 à
10 qui sont les plus usuels. Mais il est très clair que pour des Rapports de Masses Finaux plus importants, les derniers
10 % de la propulsion finissent par créer
80% de la perte en Vitesse par Traînée (cette limite est atteinte pour un Rapport de Masses Final de
35, ce qui correspond à une fusée mono-étage (non pédagogique) de niveau technologique moyen).
La verticale blanche et rouge, à droite, signale les Rapports de Masses Finaux de 1,1. L’autre verticale, en traits interrompus rouges, signale les rapports de Masses Finaux de 6, lesquels sont typiques des fusées à eau et courants dans les fusées à plusieurs étages.
À gauche du graphe, cette famille de courbe naît évidemment au Rapport de Masses Final unitaire. À ce Rapport de Masses extrême et quelque peu théorique, la Masse d’Appui étant négligeable par rapport au reste de la fusée, on peut considérer que les fusées se propulsent sans modification de leur masse (à masse constante, donc). La force propulsive étant supposée constante dans notre étude, ces engins se trouvent alors dans un mouvement uniformément accéléré. Prenant acte de ce fait, il est assez facile d’établir que les points de naissance des courbes à gauche du graphe ci-dessus s’étagent selon le cube de la fraction de propulsion
n , (attention, cette fraction de propulsion
n vaut
1 moins la fraction indiquée dans le cartouche).
84
Les fusées
Wapiti Moyenné et , à moindre titre
Isard Moyenné, sont à ranger dans cette catégorie.
Et c’est ainsi que le monde est monde…
*
VITESSE DE FIN DE PROPULSION LORSQUE LE DÉBIT MASSIQUE OU LA VITESSE D’ÉJECTION NE SONT PLUS CONSTANTS
Nous avons établi la Formule de Tsiolkovski au début de cette réflexion en supposant que le débit Massique q et la Vitesse d’éjection de la masse d’appui étaient constants. Mais qu’en est-il quand ces deux paramètres ne sont plus supposés constants ?
Dans ces cas-là, il convient de reprendre la réflexion au point où l’on pose habituellement que le Débit Massique est constant, c à d à la formulation :
VFinProp=∫γ.dt = ∫ dt -
∫g dt
…équation où
P(t) est la poussée (variable) de la fusée (cette égalité à été posée en supposant la Traînée comme négligeable).
INTÉGRATION DE LA VITESSE DE FIN DE PROPULSION LORSQUE LA VITESSE D’ÉJECTION EST SUPPOSÉE CONSTANTE MAIS LE DÉBIT MASSIQUE VARIABLE
La loi de conservation des Quantités de Mouvement nous donne accès à la poussée du moteur. Cette poussée P(t) est
P(t) = q(t)Véject (t)
Il est alors facile d’écrire :
VFinProp= ∫ dt -
∫g dt
Ou encore :
VFinProp= Véject ∫ dt -
∫g dt
Cherchons la loi qui peut rendre compte de l’évolution de la Masse Instantanée de la fusée. Cette loi est bien sûr :
M(t) =
M0 -
∫q(t) dt
où
∫q(t) t représente la quantité de Masse d’Appui que la fusée a déjà éjectée à l’instant
t , cette éjection s’étant effectuée au débit instantané variable
q(t).
Si nous introduisons cette Masse Instantanée
M(t) de la fusée dans notre projet de
VFinProp , nous obtenons :
VFinProp= Véject ∫ dt -
∫g dt
Cette intégration double du terme indépendant de
g peut nous sembler un peu compliquée.
Mais nous pouvons nous sortir de ce mauvais pas en songeant que l’allègement Instantané de la fusée se produit proportionnellement au Débit Massique instantané. En effet la différentielle :
dM(t) =
d[M0 -
∫q(t) dt ]
peut s’écrire, puisque
M0 est constant :
dM(t) = -
d∫q(t) dt
soit :
dM(t) = -
q(t) dt
ce qui nous permet de poser que
dt = - .
L’intégration à effectuer devient alors :
VFinProp= -
Véject ∫ -
∫g dt
et comme par définition
M(t) =
M0 -
∫q(t) dt
VFinProp= -
Véject ∫ -
∫g dt
ce qui conduit à la même formulation que celle de Tsiolkovski :
Formule de Tsiolkovski pour Débit Massique variable mais Véject constante
VFinProp
= Véject.Ln(R) - gT
avec :
Véject est la vitesse d’éjection, supposée constante,
g est la gravité de la planète dont la fusée cherche à se soustraire et
T est la durée de la phase propulsive.
R est le Rapport de Masses Final de la fusée.
Il n’a pas été effectué ici de supposition sur la constance du Débit Massique.
Mais il faut rappeler que cette formule est établie en supposant nulle la résistance de l’air.
Au reste, il faut admettre que notre intuition nous laissait pressentir que, quelque soit le rythme de l’éjection de la masse d’appui, du moment que cette éjection est faite à une certaine vitesse, la somme des gains instantanés en vitesse de la fusée
85 reste la même.
86
Cette indifférence de la fusée à la constance du débit peut d’ailleurs être démontrée facilement, par exemple dans le cas d’une fusée possédant deux régimes de propulsion, ou plus exactement deux Débits Massique
q1 et
q2 successifs à Vitesse d’éjection constante.
Il faut alors reprendre la démonstration de la formule historique de Tsiolkovski à l’étape :
VFinProp=∫γ.dt = ∫ dt -
∫g dt
La Poussée variable
P(t) valant
q(t)Véject , on peut écrire :
VFinProp= Véject ∫ -
∫g dt
Ces deux intégrations sont à effectuer de
0 à
T, mais il est plus sage de les effectuer successivement sur les deux phases envisagées, c à d la phase de
0 à
T1 et la phase de
T1 à
T. Les deux gains de vitesse apportés par ces deux phases étant cumulables, on obtient, à l’issue des deux phases :
VFinProp= [
Véject ∫ -
∫g dt ]
de 0àT1+ [
Véject ∫ -
∫g dt ]
de T1 à T
Les deux débits q1 et q2 pouvant, comme constants, être sortis des intégrales et , durant chacune des deux phases, les lois :
M(t) =
M0 –
q1t et M(t) =
MT1 –
q2t
nous permettant toujours d’affirmer que :
dM(t) = -
q1 dt ou -
q2 dt
soit
dt = - ou -
la Vitesse Instantanée de Tsiolkovski (Traînée négligée) s’intègre alors évidemment en :
VFinProp = Véject { [LnR(t) -gt]
de 0àT1 } + Véject {[
LnR(t) -gt]
deT1àT }
Après mise aux bornes des Rapports de t et des Masses Instantanés R(t), le bilan de Fin de Propulsion est le suivant :
VFinProp = Véject { LnR(T1) + [LnR(T) –LnR(T1)] } + {gT1 – [gT – gT1]}
égalité dont ressort tout bonnement la formule historique de Tsiolkovski, même dans ce cas d’une fusée à deux débits massiques successifs.
Exprimée graphiquement, cette indifférence des fusées aux changements de débits (à Véject constant) est encore plus évidente (ici pour une fusée mue par un moteur
Cariacou) :
Le débit correspondant à ce que nous avons appelé
un coup de rein de départ est de
3 fois le débit moyen (calculé par
Q/T) et ce coup de rein dure
0,2 fois
T le temps total de propulsion.
De tels coups de rein de départ sont assez courants sur les fusées à feu. Ils permettent à ces engins de quitter leur rampe de lancement avec une vitesse déjà suffisante pour rendre moins critique l’influence d’éventuelles rafales de vent dans la zone de départ.
Sur le graphe ci-dessus, la vitesse avec coup de rein et avec traînée (en rouge) est recouverte par notre Vitesse Instantanée de Tsiolkovski amendée une première fois dessinée en jaune.
On voit que ces deux courbes rejoignent la vitesse d’une fusée de même masse d’appui et Véject , mais à un seul régime de propulsion (un seul débit), en bleu.
Du point de vue intuitif, cette belle unanimité n’était pas évidente, car le premier régime de propulsion, si fort qu’il soit, nous paraît devoir accélérer une fusée encore alourdie par une grande quantité de Masse d’Appui. Mais en réalité cette conception est trompeuse :
Si l’on met de côté comme d’habitude l’influence de la gravité (et l’on peut le faire puisque cette influence peut s’évaluer en dernier, ceci quel que soit l’historique de l’évolution des masses de la fusée 87 ) on peut raisonner comme si la fusée fonctionnait en l’absence de gravité (en orbite autour d’une planète). Il faut alors s’attacher à penser que chaque valeur M(t) de la masse instantanée de la fusée à comme destin d’être accélérée par éjection d’une quantité élémentaire dM(t) prélevée sur elle-même, éjection effectuée à la vitesse constante de Véject et ceci, à un rythme quelconque (c à d à un Débit Massique indifférent), car en apesanteur chaque gain de vitesse par la fusée (gain déterminé par chaque éjection d’une quantité élémentaire de masse) lui est acquis pour toujours.
Ceci en apesanteur. En présence de pesanteur, il convient évidemment de diminuer a posteriori le bilan final de vitesse de la valeur gT.
Pour illustrer ce problème, on peut alors s’intéresser l’historique de propulsion suivant, où un coup de rein est donné en fin de propulsion :
attention à la correction de titre dans Word, ci-dessous :
de fin et sans coup de rein
Les vitesses de Fin de Propulsion se rejoignent encore à l’instant T.
Attention cependant au fait que ces courbes sont calculées sur la base d’une Vitesse d’Éjection constante, quel que soit le débit, ce qui n’est pas prouvé dans la réalité des moteurs pyrotechniques. 88
Le fait que les courbes se rejoignent à très peu près en fin de propulsion est évidemment subordonné au fait que la perte par traînée est négligeable. Rappelons que celle-ci peut l’être pour deux raisons : principalement parce que la phase Propulsive dure très peu de temps et, de façon annexe, parce que la vitesse de la fusée connaît un très net pic en fin de propulsion (ce qui limite le temps où les forte traînées freinent l’engin.
Il faut alors admettre que si la fusée acquière une très forte vitesse dès les premiers instants de sa phase propulsée (par éjection de masse à très fort débit) la Traînée aérodynamique se fera sentir dès le début de cette phase propulsive, et ceci avec une importance relative d’autant plus grande qu’à débit moyen constant, le débit massique de la Masse d’Appui restant après le coup de rein sera évidemment très réduit, c à d que la poussée du moteur à son deuxième débit ne créera que peu de gain en vitesse pour la fusée.
Cette influence de la Traînée se vérifie sur le graphe suivant, représentatif de l’accroissement de vitesse d’une fusée propulsée par un moteur Wapiti Moyenné (rapport de masse de 1,1 mais phase propulsive de 3,4 secondes) :
Les courbes rouge et bleue ne se rejoignent plus, puisque la fusée est freinée, durant la majeure partie de sa phase propulsive, par la grande vitesse qu’elle a acquise très tôt. La perte en vitesse due à la Traînée est de
2,6 m/s, soit quand-même
7 % au lieu de
0,8 m/s soit
2,5 % …
Pour ce qui est du seul calcul de la Traînée Aérodynamique, il faut cependant mettre en garde sur le fait que l’application de notre amendement à une fusée dont la phase propulsive est découpée en tranches (ce qui conduit à des bornes d’intégration différentes de celles que nous nous sommes fixées) est quand-même sujette à caution !!
Nous livrons cependant tel quel ce résultat de notre Premier Amendement aérodynamique, puisqu’il coïncide avec la réalité des pertes aérodynamiques calculées Pas à Pas…
INTÉGRATION DE LA VITESSE DE FIN DE PROPULSION LORSQUE VITESSE D’ÉJECTION ET DÉBIT MASSIQUES SONT VARIABLES
Lorsque ni Vitesse d’Éjection ni Débit Massique ne sont constant, le travail d’intégration de la vitesse doit évidemment être repris à l’étape :
VFinProp= Véject ∫ dt -
∫g dt
Le terme dépendant de la gravité pouvant toujours être traité en dernier, l’intégration qui nous retiendra est donc :
∫
dt
Comme précédemment, on pourrait exprimer
M(t) par rapport à
q(t), en intégrant la perte de masse de
t = 0 à
t = t :
M(t) =
M0 -
∫q(t) dt
Mais cette voie conduirait à la prise en compte d’une intégrale double. Il est donc plus sage d’en passer
par la constatation que dM(t) = -
q(t) dt (constatation qu’on peut faire en dérivant la valeur précédente de
M(t) ). Cette constatation permet d’écrire :
-
∫
Cette intégration vaut d’être tentée par partie, en posant Véject(t) = U et = V’ . L’intégration se ramène alors à UV -∫VU’ , soit :
[-
Véject(t) LnM(t) + ∫Ln[M(t)] Véject(t)’ dt ]0T
où : Véject(t)’ est la dérivée de la vitesse d’éjection instantanée ;
M(t) la
Masse Instantanée de la fusée à connaître par l’évolution du Débit Massique ;
et 0 et T sont les bornes à utiliser.
La Vitesse de Fin de propulsion d’une fusée à Débit Massique et Vitesse d’Éjection quelconques est alors :
VFinProp= [- Véject(t) LnM(t) ]0T - - gT
…autrement dit :
Vitesse de Fin de Propulsion d’une fusée à Véject et q quelconque
VFinProp= Véject(0)LnM0 - Véject(T)LnMT - - gT
avec Véject(t)’ la dérivée de la vitesse d’éjection instantanée ;
M(t) la
Masse Instantanée de la fusée.
Il est difficile de savoir si cette formule peut être d’un grand secours…
*
RÉFLEXION ADDITIVE SUR LES FORMULES DE VITESSE ET D’ALTITUDE EN PHASE PROPULSIVE DU VOL DE LA FUSÉE DE GIL DENIS
Vitesse Instantanée En Phase Propulsive
Le document de Planète-Sciences Le Vol de la Fusée réalise l’intégration de l’équation de la phase propulsive en considérant comme constante la masse de la Fusée.
Cela peut paraître surprenant aux amateurs de Conquête Spatiale qui savent trop à quel point le Rapport de Masses est déterminant dans l’extraction d’une fusée à la gravité terrestre.
Pourtant, si l’on se réfère aux propriétés des propulseurs utilisés sur les Minifusées et sur les Fusées Expérimentales, force est de constater que les rapports de Masses Finaux sont extrêmement proches de 1 : ils vont ainsi (selon les Masses à Vide autorisées) de1,07 à 1,11 pour une fusée propulsée par un moteur Wapiti Moyenné et de 1,09 à 1,20 pour une fusée propulsée par un moteur Isard Moyenné
Cette quasi constance de la masse de la fusée étant admise, il est loisible à chacun de remarquer que, comme la poussée
P du moteur est présentée également comme constante dans
le Vol de la Fusée, la fusée n’est soumise qu’à une
force motrice constante de valeur
P - Mg (si
M est la masse constante de l’engin)
Quoique se produisant vers le haut, le mouvement de la fusée se ramène donc à celui d’un objet chutant dans l’air depuis un point donné. En effet dans ce cas de la Chute Aérienne (voir notre texte Chute Aérienne sur ce sujet) la force motrice est également constante (elle n’est autre que le poids de l’objet).
L’intégration du mouvement d’un objet en chute aérienne donne l’équation de la vitesse instantanée suivante :
V(t) = VLim Tanh(t/Tbal)
avec :
VLim la Vitesse limite de chute de l’objet
Tbal le temps de référence que nous prenons sur nous d’appeler
Temps Balistique 89 . C’est le temps qu’il faut à l’objet pour atteindre sa Vitesse Limite de Chute Aérienne sous l’effet de sa seule force motrice (sans frottement de l’air, donc, et sous l’action, ici, de son seul poids) (voir également notre texte
LA FUSÉE EN VOL BALISTIQUE )
Nous démontrons ci-dessous que la formule donnée pour la vitesse de la fusée en phase propulsive par Gil Denis est bien du type
Tanh, sauf que cette
Tangente Hyperbolique est exprimée sous sa forme exponentielle.
En effet, la fonction
Tanh admet également les présentations suivantes :
Tanh(x) = =
Que dit le Vol de la Fusée pour la Vitesse Instantanée en Phase Propulsive ?
Cet ouvrage dit :
Attention aux 2 barres de racine, ci-dessous :
V(t) =
Donnons à a et b la valeur que Gil Denis leur a allouée, c à d :
a = (P/M) – g (c’est l’accélération du système, M étant la Masse, supposée constante, de la fusée et P la Poussée de son moteur. 90
b = ½ ρ SCx / M (il ne s’agit de rien d’autre que l’inverse de la Distance Balistique de la fusée 91 92 .
…il est alors aisé de lire dans notre Vitesse Limite de Montée VLimMont , à savoir :
VLimMont =
…et dans l’inverse de notre Temps Balistique de Montée TBalMont .
Il est d’ailleurs heureux que soit l’inverse d’un temps, car alors 2t est un nombre sans dimension et il n’est pas concevable de calculer l’exponentielle (comme le logarithme ou d’ailleurs le sinus comment appelle-t-on ces fonction ?) d’autre chose qu’un nombre sans dimension.
Rappelons que ce Temps Balistique de Montée
TBalMont est le Temps qu’il faut à la fusée pour atteindre
sans freinage atmosphérique et sous l’effet de sa seule force motrice (sa poussée diminuée de son poids) sa Vitesse Limite de Montée Aérienne. En effet, le mouvement de la fusée respecte une loi du type
V = γ t. Cela nous donne :
TBalMont =
=
avec
VLimMont =
Ce qui donne :
TBalMont =
Si l’on prend la précaution de poser τ = , on tient alors une écriture de la formule du Vol de la Fusée qui est bien du type Tanh(x) =
La formule du Vol de la Fusée en devient alors :
Nouvelle présentation de la formule du Vol de la Fusée
(Vitesse Instantanée en phase Propulsive) :
V(t) = VLimMont
avec τ =
Nous venons donc de prouver que la formule du Vol de la Fusée :
Attention aux 2 barres de racine, ci-dessous :
V(t) =
…est bien équivalente à :
V(t) = VLimMont Tanh(t/TBalMont)
Nous nous devons de comparer également notre écriture de l’Altitude Instantanée de Tsiokovski :
H(t) = tVéject – – 1/2 g t²
… à celle que propose Gil Denis dans
Le Vol de la Fusée :
Attention aux 2 barres de racine, ci-dessous :
H(t) = Ln
formule du Vol de la Fusée 93 , avec :
a représente l’accélération du système = (P/M) – g
M étant la Masse, supposée constante, de la fusée et P la Poussée de son moteur. Le Vol de la Fusée prend pour M la moyenne entre la Masse Initiale de la fusée et sa Masse en Fin de Propulsion (c à d après éjection de sa masse d’appui.
b représente l’inverse de la Distance Balistique de la fusée . Il est égal à = ½ ρ SCx / M 94
Cette écriture peut être simplifiée en :
Attention aux 2 barres de racine, ci-dessous :
H(t) = 2 Ln
…qu’on peut encore simplifier en :
Attention à la barre de racine, ci-dessous :
H(t) = [ Ln(e2t √ab +1) - Ln2 - t]
Nous venons de voir que t ne peut être qu’un quotient sans dimension.
Donc est l’inverse d’un temps. La réflexion que nous menions à l’instant nous en a même fourni la valeur. C’est :
=
…qui est bien l’inverse de notre
Temps Balistique de Montée TBalMont , temps nécessaire à la fusée pour acquérir
sans air sa Vitesse Limite de Montée Aérienne.
Quant à
1/b, nous savons qu’il représente la Distance Balistique
DBal de notre mobile aérien.
95
Ce travail d’explicitation nous permet donc de réécrire la formule donnant l’altitude dans
Le Vol de la Fusée comme suit :
Attention à la barre de racine, ci-dessous :
H(t) = DBal [
Ln(e2t √ab +1) - Ln2 - t]
…formulation qui se simplifie quelque peu si l’on accepte de remplacer les quotients par le symbole τ :
Nouvelle présentation de la formule du Vol de la Fusée
(Vitesse Instantanée en phase Propulsive) :
H(t) =DBal [
Ln(e2τ +1) - Ln2 - τ]
avec τ =
Au demeurant, on est également conduit à cette formulation lorsque l’on prend comme base de l’intégration le libellé en Tangente Hyperbolique de la Vitesse Instantanée (dont nous avons déjà fait état) :
V(t) = VLimMont Tanh(t/TBalMont)
La primitive d’une Tangente Hyperbolique
Tanh(ax) est en effet :
Ln[Ch(ax)] + C
Dans ces conditions, il est peut-être plus mnémotechnique d’écrire que, selon
Le Vol de la Fusée, l’Altitude Instantanée de la fusée est :
Valeur en Ch. Sans doute.
À vérifier :
H(t) = DBal [
Ch(τ)]
avec τ =
---------------------------------------------------------
Ce travail d’unification des deux démarches (celle du
Vol de la Fusée et la notre) reste à faire…
Logiquement lorsque t tend vers l’infini (bien que ce temps ne puisse pas dépasser théoriquement le Temps de Propulsion T), l’altitude instantanée doit tendre vers une certaine altitude plus Vlim t…
Bernard de Go Mars !
le 02 01 10
BIBLIOGRAPHIE ET LIENS INTERNET
LE VOL DE LA FUSÉE, de Gil Denis,
intégré, chapitre 8, dans le document de Léo Côme :
http://www.planete-sciences.org/espace/publications/techniques/vol_de_la_fusee.pdf
D’une façon générale,
les textes de la page Physique de la fusée du site Go Mars ! :
http://perso.numericable.fr/fbouquetbe63/gomars/physique.htm
LA CHUTE DE LA FUSÉE, de Fred Cerutti
http://perso.numericable.fr/fbouquetbe63/gomars/chute_fusee_2cerutti.pdf
et spécialement :
CHUTE AÉRIENNE D’UN CORPS
http://perso.numericable.fr/fbouquetbe63/gomars/chute_aerienne.doc
LA FUSÉE EN VOL BALISTIQUE
http://perso.numericable.fr/fbouquetbe63/gomars/la_fusee_en_vol_balistique7.doc