«une theorie scientifique de la culture» de : bronislaw malinowski



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5 Les hypothèses de l’auteur


Dans son ouvrage Malinowski a proposé un grand nombre d’hypothèses vu que sa théorie était difficile à démontrer, les plus importantes sont :

  • La culture où se tient le plus clair de la conduite humaine est importante pour tout le monde : psychologues, sociologues, historiens, linguistes…

  • Les principales catégories culturelles ont dû exister simultanément dès le début, à l'état d'interdépendance. Elles n'ont pas pu naître les unes après les autres, et il est impossible d'établir leur succession dans le temps.

  • La science est indispensable en tant qu’instrument ou en tant que moyen d’une fin.

  • L’attitude scientifique est aussi ancienne que la culture : le vrai savoir ou la science existe depuis les premiers moments de la culture.

  • La valeur des résultats dépend de la définition plus ou moins scientifique de l’instrument examiné.

  • Le concept de « résidus » ou fossiles de la culture humaine est un concept facile et antiscientifique, un mauvais procédé de la reconstitution des évolutions puisqu’il court-circuite l’observation de terrain et il ne va pas chercher la fonction actuelle d’un fait culturel donc il présente une analyse incomplète des faits.

  • La théorie de la culture doit s’appuyer sur la biologie c'est-à-dire les besoins organiques de l’homme.

  • Il existe une liaison entre les besoins élémentaires et leur satisfaction culturelle à la dérivation de nouveaux besoins culturels.

  • L’anthropologie scientifique est une théorie des institutions.

  • Toute organisation remplit une fonction.

  • Le fonctionnalisme examine quel principe déterminant représente la culture dans la mesure où elle ajoute au niveau de vie collectif et particulier.

  • Les origines se confondent avec l’accomplissement des besognes minimales qu’on peut assigner à chaque instrument culturel étudié.

  • Les besoins dérivés sont aussi contraignants que les besoins biologiques vu qu’ils sont toujours liés par un rapport instrumental aux nécessités organiques.

  • La réponse fonctionnelle offerte au besoin du perpétuel renouvellement du matériel ouvre des cheminements et des perspectives.

6 Le résumé de l’ouvrage


PARTIE I : UNE THEORIE SCIENTIFIQUE DE LA CULTURE


  1. La culture, objet de l’enquête scientifique

L’anthropologie est la science de l’homme en général, et qui se présente comme la plus universelle de toutes. Elle comprend plusieurs disciplines explorant la nature, le travail et les rapports humains. Le patrimoine des sciences humaines comprend l’économie et la jurisprudence, la science politique, l’esthétique, la linguistique, l’archéologie, l’étude des religions comparées ainsi que la psychologie venue plus tard enrichir le patrimoine de ces sciences humaines.

La nouvelle science est venue reconstituer les débuts de l’humanité en se basant aussi bien sur les découvertes préhistoriques que sur les données ethnographiques. La mission de l’anthropologue est de démontrer la scientificité des sciences humaines, la place de l’anthropologie parmi ces sciences et le vrai rapport entre les branches de l’anthropologie que représente l’étude scientifique de la culture.

L’ethnologue qui constitue l’histoire humaine selon l’évolution ou la diffusion avec une méthode scientifique doit savoir ce qui est réellement la culture et distinguer le pertinent et le fondamental de l’accessoire. Si l’anthropologie envisage la culture sous un angle scientifique, elle rend service aux autres sciences humaines puisque la culture est fondamentale pour tout le monde. De ce fait, aussi bien l’anthropologie que l’étude de l’homme en général doivent concourir à forger un outil scientifique commun de base.




  1. Définition minimale de la science à l’usage des sciences de l’homme

L’anthropologie demeure la seule science à pouvoir rendre plus scientifique l’étude de l’homme, mais la science en tant qu’instrument, en tant que moyen d’une fin, est indispensable. La méthode scientifique influence tout travail historique et tout raisonnement du fait que toute description est tirée d’une théorie, passe par les concepts qui sont à leur tour le fruit d’une théorie. La culture c’est tout d’abord observer ce qui est passé pour prédire ce qui se passera.

Toute conduite de raison chez l’homme est liée nécessairement à l’esprit et à la pratique scientifique puisque même les techniques primitives fondamentales présentent une théorie scientifique précise. L’attitude scientifique transparaît aussi dans l’organisation sociale et dans celle des entreprises économiques. La science alors ne prend effet que lorsque les problèmes pratiques affrontent l’épreuve des faits. En fait, on ne croit pas et on ne respecte pas les conclusions tirées par les sciences sociales ; même les spécialistes des sciences humaines éprouvent une désinvolture à l’égard de la scientificité de leurs travaux.

En conclusion, les sciences humaines doivent comprendre en plus des facteurs moraux, artistiques et sentimentaux une méthode scientifique.




  1. Concepts et méthodes de l’anthropologie

Quoique l’anthropologie moderne est partie d’un point de vue évolutionniste, elle l’a vue vite passe de mode laissant ses propositions valides et même indispensables à l’homme de terrain et au théoricien. Cet évolutionnisme se base en fait sur le concept d’ « origines » qui se confond généralement avec la nature fondamentale d’une institution.

Il est aussi fondé sur le concept de « phases » et qui consiste à tracer le profil d’évolution suite à un passage par les couches successives de la sédimentation.

L’autre grand courant « le diffusionnisme » se définit par une adaptation des procédés, outils, institutions, croyances d’une culture par une autre.

Ces deux mouvements, bien qu’à une époque ou à l’autre s’effacent momentanément vu la grande frontière conceptuelle et méthodologique, ils sont liés et paraissent inséparables.

Une troisième école est classée parmi celles qui possèdent une nature fondamentale dans l’anthropologie : c’est l’école fonctionnelle qui cherche à dégager la nature fondamentale de la croyance, de la magie, d’une phase de la culture humaine ou encore d’un type d’organisation : ce cheminement requière une définition scientifique des réalités et des phénomènes.

Ces différentes écoles anthropologiques méritent un grand respect malgré leur caractère parfois non harmonieux et le degré élevé de la teneur scientifique de leurs méthodes d’interprétation.

La vraie différence entre les écoles classiques ne consiste pas vraiment à élaborer un système de paliers d’évolution ou à suivre la diffusion d’un phénomène culturel quelconque, mais plutôt un meilleur travail sous l’angle scientifique concernant l’analyse des institutions domestiques et du système de parenté. Les anciennes écoles se sont focalisées sur le concept de « résidus » ou fossiles de la culture humaine qui sont des traits culturels qui ne correspondent pas à leur milieu. Alors que les évolutionnistes parlent de traits de la survivance, les diffusionnistes les définissent en tant que complexes de traits.

De nos jours, l’analyse des traits est relancée au sein de l’université de Californie. La seule méthode scientifique pour comprendre la culture consiste à chercher seulement les rapports et les formes qui sont déterminés par les fonctions culturelles agissantes.


  1. Qu’est ce que la culture ?

La culture est un vaste appareil qui permet d’affronter toutes les difficultés qui s’imposent à lui. Elle inspire trois valeurs à savoir la valeur humaine, matérielle et spirituelle puisqu’elle constitue une totalité de biens, de chartes, d’idées, de croyances et de coutumes.

La théorie de la culture s’inspire de la biologie puisque l’homme est l’esclave des besoins organiques indispensables à sa survie et à la perpétuation de la race humaine.

Par la satisfaction des besoins organiques, l’homme crée son propre milieu qui n’est autre que la culture et que l’individu et que l’individu va essayer de veiller à ce qu’il se reproduit, soit entretenu et gouverné. A chaque fois où un nouveau besoin se crée, cette culture inculque à l’homme de nouveaux impératifs et déterminants. Une culture est défini à partir d’une analyse fonctionnelle, institutionnelle : la culture est un tout où entrent des institutions communicantes et autonomes permettant à l’individu de satisfaire ses besoins organiques à partir de moyens.

La culture a un rôle prédominant par rapport au facteur temps puisque les mécanismes de diffusion ou d’évolution exercent des transformations institutionnelles et qui apportent de nouveaux systèmes de savoirs et de croyances au procès culturels.


  1. Théories de comportements organisés

La culture justifie son existence grâce au groupement permanent dont les associés partagent des valeurs en commun comme les outils, le patrimoine, l’usage et la coutume. Le passage de la découverte individuelle au fait culturel nécessite une activité organisée et commune.

Au sein de toute organisation, les membres sont d’accord sur les fins qu’ils se proposent. Ils doivent respecter les lois de la direction, les droits de propriété et la division des fonctions. Dans la vie, on rencontre pas mal de groupes, de régimes techniques et de statuts donc des institutions qui ont une fonction et qui imposent sur les plans techniques, administratifs et juridiques, des règlements coordonnant les activités des membres.

Chaque institution a sa charte et sa fonction, notions qui doivent être distinguées. Alors que la charte est l’ensemble des buts que l’organisation propose c'est-à-dire l’idée que se font les membres de leur institution, la fonction est l’effet global des activités, en d’autres termes, le rôle de l’institution dans le thème culturel.




  1. Les isolats concrets de la conduite organisée

Pour avoir une analyse précise, il est important de définir clairement le concept de système organisé d’activités réfléchies.

En effet, au sein d’une organisation, on trouve la charte qu’on a précédemment définie, le personnel qui provient des principes d’autorité, de division des fonctions et de répartition des devoirs et des droits, des entours matériels, un ensemble d’activités, une réglementation ou normes qui sont des acquisitions d’ordre technique et enfin le concept de fonction.

Chaque trait culturel doit être défini dans son contexte institutionnel réel et pertinent et chaque démonstration s’appuyant sur ces traits doit passer par l’intégration institutionnelle.

Dans les sociétés humaines, plusieurs principes de groupement ont été décelés à savoir la reproduction, le voisinage et la contiguïté. Mais la grande unité virtuelle de coopération reste la tribu au sens culturel du terme. Les hommes peuvent se différencier et s’intégrer en se basant sur des critères de l’anatomie et de la psychologie humaines. En effet, on trouve une division collective des fonctions suivant le sexe, l’age ou aussi les imperfections. Il faut faire la remarque que ce type de groupement se fait dune manière involontaire et sans aucune initiative privée.

Le continent est divisé en unités culturelles ou tribus où l’unité de ce groupe réside dans l’homogénéité de la culture : les membres peuvent entretenir un commerce verbal, échanger des services et se lancer dans une entreprise d’intérêt commun.

Un autre principe d’intégration sur lequel peut se baser une organisation institutionnelle, c’est l’autorité ou la force : ce sont les institutions politiques. En conséquent, la tribu organisation politique rejoint et se confond parfois avec la Tribu unité culturelle.

On peut déjà conclure que les institutions apparaissent sous l’influence de plusieurs principes d’intégration à savoir la reproduction, le principe de territorialité, le principe physiologique, le principe occupationnel et professionnel et le principe de rang et statut.

Donc, pour démontrer la réalité de ces institutions, il faut chercher le concept de fonction à travers la théorie des besoins élémentaires et la dérivation des intérêts culturels.


  1. Analyse fonctionnelle de la culture

Dans cette analyse, il faut bien faire la distinction entre la forme et la fonction. On se propose d’élaborer une théorie scientifique de la culture qui équivaut à une somme d’institutions. Cette théorie réclame un ensemble d’expériences humaines et doit être riche en généralisations inductives et donc, elle doit avoir une définition par la forme. La culture doit se définir comme étant un moyen adapté à une fin, c'est-à-dire un aspect instrumental ou fonctionnel.

L’explication fonctionnelle s’attache à la solidarité du groupe et à son intégration.

Mais le problème qui se pose, s’articule autour des critères d’identification des phénomènes culturels. Donc, pour analyser un fait culturel, le sociologue doit l’identifier c'est-à-dire le comprendre grâce à des dispositifs matériels et des moyens de communication qui ont trait aux besoins organiques ainsi qu’aux méthodes pratiques par lesquelles on sera en mesure de satisfaire les besoins.

La théorie scientifique réclame l’existence d’un ensemble de lois générales constituées par les besoins organiques les plus complexes et indirects ainsi que par les besoins spirituels, économiques et sociaux. Ce sont les besoins que la théorie culturelle se base dessus.

L’analyse fonctionnelle se résume en fait à rapporter toutes les complexités et les difficultés de la conduite culturelle au procès organique humain que l’appareil culturel doit résoudre et coordonner.




  1. Qu’est ce que la nature humaine ?

La nature humaine doit être comprise dans le sens de déterminisme biologique, c'est-à-dire que l’homme doit sacrifier aux fonctions biologiques. Les besoins élémentaires sont les conditions biologiques dont la satisfaction est indispensable à la survivance de l’individu et du groupe, d’où la culture se perpétue.

La conduite organisée se base sur le concept de besoins. Tous ces besoins et ces fonctions physiologiques ont nécessairement un aspect culturel.

Donc toute culture est formée par des séquences vitales permanentes, chacune est articulée autour de trois phases successives à savoir :



  • La tendance qui prend naissance dans un état physiologique de l’organisme.

  • Les actes physiologiques qui correspondent à chaque tendance.

  • Les résultats des activités physiologiques.

On peut apercevoir qu’au niveau de la deuxième et la troisième phases de ces séquences vitales, certaines modifications culturelles interviennent nécessairement. On peut tirer alors la conclusion que le déterminisme biologique impose à la conduite humaine certaines séquences infrangibles qui doivent pénétrer dans toute culture.

Les sciences de la nature peuvent entrer en relation avec l’anthropologie pour donner des réponses spécifiques aux problèmes de la culture. Les séquences vitales doivent se définir biologiquement, elles sont en fait très liées à la culture et plus précisément aux vastes secteurs des activités complexes et hautement organisés des cultures : Ces séquences vitales représentent le premier mobile de l’humanité, elles créent toute motivation humaine.


  1. La dérivation des besoins culturels

La nature humaine fait peser à toute conduite un déterminisme grâce à une série de séquences vitales qui entre dans tout système traditionnel de conduite organisée.

Les instincts, les activités et les satisfactions se manifestent dans une situation culturelle et ce ci peut facilement être observé.

C’est la dérivation des besoins culturels qui explique pourquoi les instincts physiologiques ne peuvent pas exister à l’état simple dans une situation culturelle. L’exemple qui illustre cette dérivation c’est le fait que s’alimenter dans une situation culturelle ne consiste pas seulement à puiser dans les ressources locales, mais plutôt, manger en commun avec des normes de quantités, des habitudes et des manières.

De ce fait, la conclusion à tirer est : « Quand il s’agit de la conduite culturelle, on ne peut ignorer la biologie, mais on ne peut non plus se contenter du déterminisme biologique ».

La représentation physiologique constitue une base nécessaire mais pas suffisante pour la satisfaction des exigences somatiques en situation culturelle. Le besoin est « le système de conditions qui, dans l’organisme humain, dans le cadre culturel et dans le rapport qu’ils soutiennent tous deux avec le milieu naturel, sont nécessaires et suffisantes pour que le groupe et l’organisme survivent ».




  1. Besoins élémentaires et réponses culturelles

A chaque besoin élémentaire correspond une réponse culturelle, l’ensemble de ces besoins et leurs satisfactions culturelles est résumé dans le tableau suivant :





Besoins élémentaires


Réponses culturelles

Métabolisme

Subsistances

Reproduction

Parenté

Bien être corporel

Abri

Sécurité

Protection

Mouvement

Activités

Croissance

Education

Santé

Hygiène


Les besoins élémentaires

  • Métabolisme : Dans le cadre de la communauté, chaque organisme exige certaines conditions propices à la digestion et des dispositifs sanitaires. Ce terme signifie que l’alimentation, la digestion, la sécrétion, et l’évacuation des déchets sont liées aux facteurs environnementaux ainsi qu’à l’interaction culturelle entre l’organisme et le monde extérieur.

  • Reproduction : Elle consiste à garder et maintenir un certain niveau des rangs de la communauté de peur de voir se clairsemer l’humanité. Donc, on ne met pas en valeur l’instinct sexuel et sa consommation.

  • Bien être corporel : Il représente l’ensemble de conditions permettant le bon fonctionnement physique des processus physiologiques. Grosso modo ce sont les conditions de température et d’hygrométrie.

  • Sécurité : C’est dans le sens où la culture et les hommes ne peuvent pas survivre et se perpétuer qu’on doit définir la sécurité. Elle protège le corps des blessures qui peuvent l’affecter.

  • Mouvement : En quelques sortes, ça doit mettre en lumière, l’ensemble des conditions générales permettant au groupe de vivre en lui offrant un champ à l’exercice et à l’initiative. L’activité est alors aussi bien indispensable à l’organisme qu’à la culture.

  • Croissance : Elle impose avec la maturité et le vieillissement des conditions générales et précises à la culture. Donc le groupe et sa culture ne peuvent persévérer si l’enfant était laissé à lui- même dès sa naissance.

  • Santé : C’est ce qui permet de maintenir l’organisme en état de produire l’énergie nécessaire. La santé renvoie en fait à toues les autres entrées des besoins élémentaires. Elle est considérée comme un besoin élémentaire puisqu’elle s’altère et se recouvre.


Les réponses culturelles

  • Subsistances : Dans toute société humaine, l’acte de manger s’accomplit à l’abri d’une institution précise. Aussi, le circuit du producteur au consommateur passe par une série de systèmes d’activités organisées complexes. Donc la réponse offerte par la culture aux besoins du métabolisme consiste en une série d’institutions. L’efficacité de cette réponse se paye par de nouvelles restrictions et de nouvelles exigences de comportement.

  • Parenté : Aucune culture ne pourrait se perpétuer si l’acte de -reproduction, accouplement, grossesse et enfantement- n’était associé à un rapport de parenté. Les divers types d’institutions constituent le cortège de ce long cycle de reproduction. Pour comprendre comment la culture répond au besoin de la propagation, il faut analyser continûment et solidement les institutions qui en font partie, depuis les préliminaires du mariage jusqu’aux nuances de parenté les plus lointaines de la tribu. Donc concernant la reproduction, en plus des déterminants biologiques, interviennent avec toute la force de l’inéluctable déterminisme culturel, les éléments de déterminisme économique, pédagogique, juridique et politique.

  • Abri : Il s’agit d’une conduite à travers qui, la réglementation sociale et traditionnelle cherche à refréner ou à uniformiser l’instinct naturel et où les lois de propriété imposent des restrictions de jouissance. Il faut avoir toujours et partout une conduite organisée : la production, l’absorption d’objets matériels par une institution, les règles de l’honnêteté, le type d’éducation pratiqué par un groupe organisé.

  • Protection : Elle est primordiale pour se prémunir contre les dangers de la nature, des animaux et des hommes en s’inscrivant au sein d’institutions. La protection se confond avec la prévoyance et la prévision. Donc l’homme va organiser ses forces armées pour l’agression et pour la défense, en définitif une résistance institutionnalisée.

  • Activités : L’organisme humain a besoin de mouvement. Les systèmes d’activités corporels dictés par l’économie, l’organisation politique, l’exploitation du milieu, le contact avec les autres individus sont tous liés aux contractions musculaires individuelles. Ces systèmes d’activité sont décrits sous forme d’institutions.

  • Croissance : Le point de vue scientifique de la culture envisage la façon dont on fait peu à peu assimiler à l’individu des savoirs – faire, la langue et les outils symboliques de sa culture. La formation des individus est différente pour chaque institution. Certaines prémisses de la conception scientifique, le sens de la coutume, de l’autorité et de la morale sont inculquées à l’individu par la famille.

  • Hygiène : Cette forme de réponse culturelle consigne les règles élémentaires à respecter concernant les rigueurs du climat, l’épuisement physique, les dangers et les accidents. Cependant cette hygiène souffre l’empire de la magie et de la sorcellerie.

Cette analyse des besoins biologiques et des réponses culturelles consiste à aligner deux séries de faits empiriques, à les mettre face à face afin de dégager des conclusions inductives et empiriques.

D’une part, les besoins biologiques sont des faits patents des sciences de la nature. Ils ont été définis grâce au concept de séquences vitales s’immisçant dans toutes les activités des individus. D’autre part, pour définir les réponses culturelles, on a fait appel à des indics ethnographiques relevant de l’observation. Ces réponses constituent en quelques sortes des opérations collectives soumises à certains nombres de règles traditionnelles.

En définitif, la culture fournie à l’homme des potentialités, des capacités et des pouvoirs dérivés. D’où la culture impose à la culture humaine un nouveau type de déterminisme scientifique.




  1. La nature des besoins dérivés

Si l’on doit retenir le concept de besoin dérivé ou d’impératif culturel comme une vérité absolu, cela nous amène à considérer que toutes les réponses culturelles engendrent de nouveaux types de comportement, aussi inéluctables et rigides que les séquences vitales.

Pour bien mettre en lumière les procès de dérivation et la hiérarchie des besoins, il faudra montrer comment l’économie, le savoir, la religion, et les mécanismes de droit, de l’éducation et des facultés créatrices de l’artiste sont liés, directement ou non, aux besoins élémentaires.

La question qui reste cependant posé : « est ce que l’empire des règles culturelles est aussi absolu que celui du déterminisme biologique » ?

Puisque le fonctionnement indivis et collectif d’une culture, à tous les niveaux de son développement, offre de quoi satisfaire les besoins biologiques, le moindre aspect de la production collective, au sens le plus large du mot, est aussi nécessaire biologiquement que le déroulement intégral et régulier de toutes les séquences vitales. On voit donc que les besoins dérivés sont aussi contraignants que les besoins biologiques, et la raison en est qu’ils sont toujours liés par un rapport instrumental aux nécessités organiques.

Par la suite, on va récapituler dans un petit tableau les impératifs instrumentaux de la culture que l’analyse a dégagés ainsi que les réponses correspondantes sue leur oppose la culture.






Impératifs


Réponses

L’appareil culturel des outils et de biens de consommation doit

être produit, utilisé, entretenu et remplacé par une production nouvelle.




Economie

Dans la conduite humaine, tout ce qui touche aux directives,

techniques, coutumières, morales ou juridiques, doit être codifié et

réglé au niveau des actions et des sanctions.



Contrôle social

Le matériel humain qui a pour mission d’entretenir les instructions

doit être renouvelé, formé, entraîné : il doit recevoir tout le savoir

transmis par la tradition tribale.



Education

Au sein de chaque institution, l’autorité doit être définie, dotée

des pouvoirs et des moyens qui lui permettent de faire exécuter ses ordres.




Organisation politique

Les impératifs culturels sont contraignantes et imposent à la conduite humaine un nouveau type d’impératifs dérivés. Le déterminisme instrumental des activités culturelles est rattaché aux sources élémentaires de ce déterminisme, à savoir les exigences biologiques.


L’économie

A mesure que la culture évolue, les groupes de producteurs, les groupes commerciaux, ainsi que les groupes de consommateurs apparaissent. Dans les cultures très évoluées, l’industrie, la finance, la banque, les coopératives et les syndicats de consommateurs figurent parmi les institutions typiques à dominante économique. L’économie est alors l’étude de la production, des échanges, de la répartition et de la consommation des richesses.


Le contrôle social

Ce contrôle social exige que certains recours permettent aux membres de toute communauté d’être instruits de leurs devoirs et prérogatives et qui existent certaines raisons et des mécanismes contraignants qui forcent chaque individu à accomplir strictement son devoir et, par conséquent, garantissent la juste jouissance de ses privilèges.


L’éducation

Ce qu’on pourrait appeler la préoccupation normative ou juridique détournerait l’attention de l’observateur vers le mode sur lequel, depuis les premiers moments de l’existence jusqu’aux ultimes initiations tribales ou jusqu’à l’apprentissage complet, l’éducation, non contente d’inculquer le respect et l’obéissance à l’égard des traditions de la tribu, fait connaître à l’individu les conséquences des infractions et les sanctions qu’ils entraînent.

Il y a plusieurs instruments d’éducation coercitive qui complètent l’autorité familiale ou se substituent à elle. Concernant l’éducation, il y est peu d’institution spécifiques, et que le dressage, l’exercice et l’imprégnation des attitudes et des manières séantes sont des opérations qui tiennent à la marche même des diverses institutions.

L’organisation politique

L’aspect politique se l’organisation humaine est défini comme étant l’emploi de la force brutale par ceux qui détiennent l’autorité sur les autres membres du groupe.

L’organisation de la violence sera liée à la position du groupe par rapport à d’autres groupes avec qui il cohabite sur un pied d’amitié ou sur un pied d’hostilité.


  1. Les impératifs intégrants de la culture humaine

Il est primordial de définir en fonction de l’analyse de la culture, des phénomènes comme le langage, la tradition orale et la tradition écrite, la nature de certains grands concepts dogmatiques et la façon dont de subtiles prescriptions morales s’immiscent dans la conduite humaine. Le concept d’origines ne signifie rien d’autre que les conditions minimales, nécessaires et suffisantes qui permettent de faire le départ entre l’activité culturelle et l’activité pré culturelle.

La psychologie moderne de réaction, le dressage animal, la psychologie de l’enfant et les témoignages de l’ethnographie nous permettent de reconstituer la forme exacte sous laquelle est apparue la culture ou le moment de sa naissance, du moins les conditions nécessaires et suffisantes pour que le comportement animal se transforme en comportement culturel.

Dans le contexte de notre analyse culturelle, le renforcement n’est autre que le lien qui unit au sein de l’organisme individuel, la tendance, la médiation instrumentale et la satisfaction. Toutefois, tant que ces habitudes n’étaient que des trouvailles individuelles et ne pouvaient pas faire naître chez tous les individus de la communauté, un comportement acquis, on ne peut parler de culture.

Les origines de la culture résultent de l’intégration simultanée de plusieurs convergences : aptitude à reconnaître les objets à valeur instrumentale, estimation de leur rendement et de leur valeur.


  1. Prothèse du relais instrumental dans la séquence vitale

Dans cette analyse fonctionnelle, on se propose de définir le concept de séquence vitale c'est-à-dire le rapport qui lie la tendance, la consommation physiologique et la satisfaction organique



1- Objet

2- Technique

TENDANCE (1) Exécution instrumentale 3- Coopération ou tradition

4- Contexte de situation


SATISFACTION Consommation But - Réponse TENDANCE (2)


L’équivalent culturel de la séquence vitale consiste dans la conduite qui caractérise toute activité touchant à la satisfaction des besoins.

La tendance parait comme un présupposé indispensable aussi bien pour la séquence vitale instrumentale que pour la séquence vitale crue. Cette tendance, comme la charte, fait l’objet d’une réinterprétation culturelle. Cette théorie des séquences instrumentales montre que le concept de tendance ne peut être éliminé d’aucun acte culturel, qu’il soit simple ou complexe.

Donc si l’on veut comprendre un élément culturel, il faut expliquer son rapport direct ou instrumental à la satisfaction des besoins essentiels, qu’ils soient élémentaires c'est-à-dire biologiques, ou dérivés c'est-à-dire culturels.

L’étude fonctionnelle de la culture est définie comme un système progressif des adaptations heureuses de l’organisme et des groupes humains à la satisfaction des besoins élémentaires et comme une élévation progressive du niveau de vie dans un milieu donné.
PARTIE II : LA THEORIE FONCTIONNELLE


  1. Embryologie et obstétrique

La théorie fonctionnelle a été crée et s’est dotée d’une doctrine, une méthode et un esprit qui existaient déjà. Le fonctionnalisme s’emploie à comprendre la nature des phénomènes culturels avant qu’ils soient l’objet de toute autre spéculation.

Toute théorie des phénomènes culturels, toute bonne monographie de terrain doivent s’inspirer de certains principes fonctionnels. En outre, dans cette théorie, la forme est toujours déterminée par la fonction, et une fois ce déterminisme est absent, les éléments formels ne peuvent pas entrer dans une démonstration scientifique. 

Cependant, cette théorie fonctionnelle a reçu un certain nombre d’oppositions notamment, celles développées par Graebner, avec son cheminement antifonctionnel considérant que la forme est entièrement détachée de la fonction.




  1. Brève axiomatique du fonctionnalisme

Pour effectuer une analyse fonctionnelle pertinente, quelques axiomes ont été cités:



  • La culture est un instrument de résolution de problèmes concrets et spécifiques que l’homme affronte en satisfaisant ses besoins.

  • La culture est un système d’objets, activités et attitudes qui constituent des moyens et qui ont des finalités.

  • La culture constitue un tout indivis dont les éléments constitutionnels présentent une certaine indépendance.

  • La formation de ces institutions (clans, tribus, familles, équipes organisées de coopération économique d’activités politiques, juridiques, pédagogiques...) résulte de l’organisation des comportements et objets autour d’un besoin vital.

  • De point de vue dynamique, on peut décomposer la culture en un certain nombre d’aspect comme l’éducation, contrôle social, économie, système de connaissances, de croyances et de moralités.




  1. Définition de la fonction

La fonction indivise de tous les procès qui constituent l’organisation culturelle d’une communauté est la satisfaction du besoin biologique. Le fonctionnalisme examine quel principe déterminant représente la culture, dans la mesure où elle ajoute au niveau de vie collectif et particulier.

La fonction est le rapport entre les conditions de l’organisme avant l’acte, la modification qu’il apporte et qui provoque l’état normal des satisfactions.

Donc le fonctionnalisme n’aurait plus rien de fonctionnel s’il ne peut pas définir la fonction comme étant « la contribution qu’apporte une activité partielle à l’activité totale dont elle fait partie » et s’il est incapable de montrer concrètement ce qui se passe et ce qu’on observe réellement.




  1. Ebauche d’une définition du fonctionnalisme

La théorie fonctionnelle se résume en une recherche de plein air et une analyse comparée des phénomènes des différentes cultures.

Les réponses fonctionnelles notamment l’économie, le contrôle social, l’éducation et l’organisation politique dictent la manière avec laquelle s’organise la culture en tant que mécanisme intégral pour satisfaire les impératifs instrumentaux au moyen d’un système homogène et cohérent de réponses caractéristiques.

Donc le fonctionnalisme s’emploie à comprendre la nature des phénomènes culturels avant qu’ils soient l’objet de toute autre spéculation. Par suite, une étude est fonctionnelle si elle n’appréhende non seulement des faits isolés mais des rapports et des liens fondamentaux.




  1. Les isolats légitimes de l’analyse culturelle

Tous les objets, les activités, les symboles et les types d’organisation prennent place dans une institution quelconque, même, certains d’entre eux relèvent de plusieurs institutions et jouent auprès de chacune d’elles un rôle déterminé.

Dans cette étude, on remarque une distinction entre l’isolat fonctionnel « Institution » et « complexe de traits ». L’isolat fonctionnel est concret et peut se présenter sous les traits d’un groupement social contrairement au « complexe de traits » qui constitue l’ensemble d’éléments qui n’entretiennent aucun rapport nécessaire entre eux.


  1. Structure de l’institution

La charte correspond toujours à un désir, à un jeu de mobiles et à une fin commune. Elle varie selon les communautés, mais c’est un savoir qui doit s’acquérir sur le terrain et qui définit l’institution domestique dans chaque culture.

Il y a en effet, une tribu culturelle, porteuse d’une culture unifiée et constituée par un groupe de gens qui partagent la même tradition, le même droit coutumier des familles et des équipes.

En plus que le principe territorial, il y a une liste d’institutions ou de groupement organisés et cristallisés autour de l’age et du sexe.

D’après l’analyse fonctionnelle de la culture de Malinowski, chaque culture particulière équivaut à une somme d’institutions et les cultures ont pour trait commun un jeu d’institutions.

Le concept de fonction doit trouver sa place dans l’analyse des institutions.




  1. Le concept de fonction

La définition complète et précise du concept de fonction revient à dire en quoi consistent les divers besoins, lesquels sont fondamentaux, lesquels sont contingents, comment ils sont liés entre eux et comment naissent les besoins culturels contingents.

Le concept de fonction peut et doit trouver place dans l’analyse des institutions. C’est ainsi que la démarche d’une théorie fonctionnelle comporte une phase de décomposition de la culture en institutions puis en leurs traits distinctifs, puis une seconde phase pendant laquelle on donne les critères légitimes de l’identification culturelle.


  1. La théorie des besoins

Pour pouvoir bien définir le concept de fonction, il faut bien se baser sur la théorie des besoins en énonçant les divers besoins, leurs rapports et contingences ainsi que leur naissance.

Tout besoin primaire a sa réponse culturelle. L’instinct peut être remis en forme ou déterminé par des influences culturelles, c’est la dérivation des besoins culturels.

Parfois, on satisfait un besoin pour faire affaire à l’exploitation culturelle d’un fait psychologique plutôt que la satisfaction biologique d’un instruit de forme simple donc, les besoins organiques sont déterminés par des facteurs culturels par exemple, la reproduction, besoin biologique, est impliquée dans des croyances religieuses et a comme réponse culturelle la famille.

Lorsqu’il s’agit d’une conduite culturelle, on ne peut jamais ignorer la biologie mais on ne peut pas se contenter non plus du déterminisme biologique.

PARTIE III : REFLEXIONS CRITIQUES SUR LA VIE DE

J.G. FRAZER
1- Le paradoxe de Frazer : l’homme et l’oeuvre
C’était un homme paradoxal un théoricien sectaire et mesquin et difficile à comprendre. Il est généralement très contradictoire et refuse la discussion. Il était curieux de toute découverte de terrain et savait par ses lettres piquer au jeu le chercheur. Ses paroles et ses écrits ont inspiré la plupart des penseurs et des auteurs modernes en anthropologie et en sciences humaines.

Frazer ne savait pas exposer clairement ses arguments, ni les défendre dans les polémiques. En fait, il n’était ni dialecticien ni analyste mais il a le pouvoir créateur, le talent visionnaire, le jugement et le pouvoir de distinction entre le pertinent et le fortuit, le fondamentale et l’accessoire.


2- Place de Frazer dans l’histoire de la théorie ethnologique
Frazer est le symbole d’une anthropologie qui périt avec lui. Il apparaît dans tous ses écrits comme un évolutionniste en quête du primitif. Il ne peut pas alors se passer du concept de survivance alors que ses écrits ne définissent jamais précisément ce concept.

Il frôle la psychanalyse et prévoit et entrevoit les motivations inconscientes ou subconscientes de la conduite humaine. De ce fait, il laisse entendre à chaque instant que la croyance magique et la croyance religieuse, à tous les niveaux du développement, ont été des principes d’ordre, d’intégration et d’organisation. Frazer replace la croyance et les rites totémiques dans le contexte de l’organisation sociale et politique de chaque tribu, il évoque le système organique, l’organisation sociale, les concepts juridiques et les croyances générales.


3- Analyse critique de quelques théories particulières
Tout d’abord, on connaît de Frazer la théorie de la magie, utilisée dans ses études des rapports avec la science et la religion. Les deux principes de la magie sont que le semblable engendre le semblable et que deux choses qui ont été une seule fois en contact, continuent à s’influencer à distance.

Frazer a ignoré la théorie du savoir qui postule qu l’homme possède la savoir, que le savoir est fondé dans l’expérience et traité avec logique. Contrairement aux croyances de Frazer, la magie et la religion se manifestent toujours dans les conduites où le savoir trahit l’homme.

La théorie des origines repose pour Frazer sur le fait que les origines de la science, de la religion et de la magie ne sont pas réductibles à une idée isolée, à une croyance instituée, à une superstition particulière ou même à l’acte déterminé d’un groupe ou d’une personne.
4- Où va l’anthropologie ?
La documentation que Frazer nous a laissée et qu’il a présenté avec tant de talent, restera pour longtemps une mine pour l’ethnologue et surtout pour ceux qui cherchent dans le témoignage de l’ethnologie une source d’inspiration et de confirmation.

Frazer a posé les grands principes de la méthode anthropologique moderne malgré le fait que sa théorie, son évolutionnisme, son comparatisme et ses explications par la survivance ne sont pas toujours recevables. L’anthropologie aujourd’hui est déchirée entre les écoles, les tendances et les partis pris. Frazer avait évoqué que le contact culturel, la transmission des arts usuels, des formes sociales et des idées sont des faits incontestables dont toute théorie doit tenir compte et que le travail de terrains, les hypothèses et les principes doivent nécessairement accueillir.


7 Critiques des idées de l’auteur


L’apport scientifique de Malinowski s’exprime à trois niveaux : les analyses culturelles concrètes qu’il a menées sur place in vivo, la nouvelle méthode d’enquête qu’il a pratiquée ainsi que son essai d’interprétation des faits sociaux.

Cependant plusieurs critiques peuvent être adressées à son encontre


Après la lecture de l’œuvre de Malinowski, une incohérence peut être sentie suite à la négligence de Malinowski de l’individu et son rôle dans la société. Toute l’importance est mise sur la société qui selon lui est considérée primordiale et contribue de près au façonnement de l’individu puisque selon lui, la cohérence au sein d’une même culture provient de l’influence qu’a le milieu sur ses individus.
Dans la chaîne de culture de Malinowski, l’individu est considéré comme un objet, donc, en analysant le phénomène culturel, l’auteur a donné une définition très ambiguë de l’individu qui est précédé tout le temps par la notion de groupe, tribu, organisation, institution...
Or, Malinowski n’a fait que dégager grâce à une approche fonctionnelle qui imprègne ses idées, une théorie des besoins dérivés ou culturels de la théorie des besoins organiques.

L’école fonctionnelle est rattachée au nom de Malinowski. En effet, on lui ramène la paternité de cette théorie des phénomènes culturels.


Selon cet auteur, chaque phénomène culturel doit être défini grâce à sa fonction. La forme est intimement liée à la fonction puisque la forme d’un objet travaillé et les circonstances de sa production sont déterminées par son emploi. Donc, Malinowski retient son approche sous jacente comme la seule qui pourrait être valable et cohérente et rejette les autres se basant sur l’idée qu’on peut isoler les détails de leur contexte culturel. Cette approche permet la définition des aspects culturels sur le plan fonctionnel.
Cependant, on doit recourir à d’autres paradigmes de la sociologie comme l’évolutionnisme ou le diffusionnisme pour éclairer les qualités formelles d’un objet culturel en se basant sur le concept de «  résidus  » ou de «  traits  ».

Finalement, une convergence de ces approches dans la définition des phénomènes culturels permettrait de donner une définition plus claire à la notion de culture et en se référant aussi bien à son aspect formel qu’à son principe fonctionnel.


Dans sa définition fonctionnelle de la culture, l’auteur a retenu une approche holiste c’est à dire que l’analyse s’est faite dans une perspective globale, la société est considérée comme une totalité cohérente. De même, l’individu ne vit pas seul donc il ne peut pas être défini en tant que tel, il appartient à des équipes, à des réseaux familiaux, sociaux, professionnels donc il est contraint de satisfaire aux normes de ces réseaux.
De mon propre point de vue, la construction de la vision de la réalité ne doit pas passer par une approche holiste c’est à dire une supériorité de la société à l’individu car la groupe ne peut exister sans l’interaction des individus dans son périmètre.
BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages :



  • Bertrand Pulman . «Malinowski et la liberté sexuelle des Trobriandais». L'Homme, 166. 2003 - Revue Française d’anthropologie.



  • 1913 « The Family Among the Australian Aborigines »: Une étude sociologique. Université de London




  • 1931 « Culture » : Encyclopédie des Sciences Sociales 4: pp 621-646.






  • 1944 A Une théorie scientifique de la culture et d’autres essais. Durham: [incluant James Frazer: Une introduction bibliographique" (177-222).




  • Boon, James A. 1983. "Functionalists Write, Too: Frazer / Malinowski and the Semiotics of the Monograph." Semiotica 46:131-49.



Internet :


  • www.reynier.com/Anthro/Politique/malinowski.html




  • www.coursdaction.net/03-Cours/1998-JT-Cours07EPISTANTHROP.pdf




  • www.macrosociologie.com/macrosociologie/tome_6e.htm




  • www.patrick.fermi.free.fr/malinow.htm




  • www.kirjasto.sci.fi/jfrazer.htm




  • www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/classiques/malinowsli/theorie_culture/theorie_culture_quoi.html



Hammami M. Anis Séminaire de Mr. Pesqueux

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