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Accusée de terrorisme, une chercheuse turque a trouvé refuge en France



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Accusée de terrorisme, une chercheuse turque a trouvé refuge en France


France Inter

Publié le lundi 9 avril 2018 à 6h01

par Sophie Bécherel

Pinar Selek, sociologue turque s'est spécialisée sur les questions kurdes depuis 20 ans. Obligée de se réfugier en France, les autorités turques l'accusent de terrorisme.

Pinar Selek est sociologue, elle travaille sur l'action collective, dans la région de Nice où elle est enseignante-chercheuse. Pendant 20 ans, elle a fait carrière dans son pays, la Turquie, en se spécialisant sur les Kurdes et le service militaire turc. Exilée en France, elle fait l'objet d'accusations (dont celle d'avoir commis un attentat sur un marché) de la part du gouvernement.

Ses ennuis avec les autorités turques ont commencé dès ses premiers travaux de recherche pour son master et bien avant que Recep Tayyip Erdoğan ne devienne président. Arrêtée, emprisonnée, elle est sommée de fournir ses sources, notamment les entretiens qu'elle avait eu avec les kurdes.

Je n'ai pas accepté leur proposition, donc la torture a commencé. J'y ai résisté, mais ils ont confisqué tous mes documents.

"Je pense qu'il ont aussi voulu montrer l'exemple aux autres chercheurs, leur faire peur pour qu'ils sachent que s'ils faisaient des sujets comme ça, ils pouvaient se retrouver dans la même situation."


Soutenue en France


Depuis, elle a connu quatre procès. À chaque fois, elle a été acquittée. Elle bénéficie aujourd'hui du soutien du programme "PAUSE" d'accueil de chercheurs en exil, qui aide 130 chercheurs, dont la moitié sont d'ailleurs turcs. 

Elisabeth Cunin dirige le laboratoire commun au CNRS, à l'IRD, l'université Nice Sophia Antipolis et l'’université Paris-Diderot, qui collectivement affirment leur soutien à Pinar Selek.

"Nous ce qu'on voulait, c'était aussi montrer qu'elle avait un soutien institutionnel. C'est notre collègue, elle est enseignante chercheuse actuellement. Et donc il nous semblait important d'insister là-dessus. Elle est en poste, elle est universitaire et elle est financée par des institutions françaises."

Pinar Selek attend actuellement le verdict d'un cinquième procès. Elle est menacée d'une condamnation à perpétuité en Turquie, et fait l'objet d'un fort soutien, notamment des organismes de recherche publics. Ils ont publié un texte de soutien.

https://www.franceinter.fr/monde/accusee-de-terrorisme-une-chercheuse-turque-a-trouve-refuge-en-france


    1. TURQUIE

ENQUETE. Entre la Turquie et Daech, des échanges de prisonniers qui interrogent


Le JDD
23h00 , le 7 avril 2018

A plusieurs reprises depuis 2014, la Turquie aurait envoyé en Syrie des dizaines de détenus djihadistes, dont des Français, livrés contre des prisonniers de Daech. Des informations recueillies par le JDD confirment ces tractations inavouables qui mettent en cause la coopération antiterroriste avec Ankara.

Tout, dans le parcours de Mohamed depuis son départ pour la Turquie  à la fin de l’été 2014, est "abracadabrantesque" : c’est ce que constate l’officier de police qui recueille la première déposition du jeune homme à son retour sur le territoire français, en mars 2015. Mohamed, apprenti djihadiste originaire de Provence, est parti combattre en Syrie comme des centaines d’autres Français. Mais son histoire a de quoi dérouter enquêteurs et magistrats. Arrêté par la police turque en septembre 2014 avant même d’avoir pu passer en Syrie, comme en attestent ses échanges téléphoniques avec l’ambassade de France à Ankara, Mohamed affirme, en effet, avoir été envoyé peu après sur les terres de l’Etat islamique "contre son gré".

Des diplomates turcs libérés en échange


Livré à Daech, le 20 septembre 2014, par les autorités turques qui le détenaient depuis une douzaine de jours, avec des dizaines d’autres prisonniers. "Le 19 septembre, un commissaire, à Urfa, m’a rassuré et m’a dit que j’allais être renvoyé en France le 8 octobre. J’ai prévenu mon père. Mais la nuit suivante, on est venu me chercher. 'Finalement, tu pars maintenant.' Deux policiers en civil qui parlaient parfaitement français m’ont mis dans une voiture. […] Je me suis rendu compte que j’étais en Syrie en voyant le drapeau noir de l’Etat islamique", raconte Mohamed, qui explique avoir franchi la frontière avec "deux Russes et un Tunisien".

Au même moment, à quelques mètres de là, de l’autre côté de la frontière, se joue le dénouement d’une longue crise diplomatique pour la Turquie. Les 49 otages du consulat turc de Mossoul, capturés par les troupes de Daech lors de leur prise de la ville irakienne en juin, sont libérés après avoir été retenus plus de trois mois par l’organisation djihadiste. Les informations recueillies par le JDD confirment de nombreuses tractations de ce type entre la Turquie et l'Etat islamique. En 2018, alors que le retour possible de centaines de djihadistes par le territoire turc lui confère un rôle plus stratégique que jamais dans la lutte contre le terrorisme, Ankara est loin d’avoir levé toute ambiguïté.



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Par Guillaume Perrier

http://www.lejdd.fr/international/enquete-entre-la-turquie-et-daech-des-echanges-de-prisonniers-qui-interrogent-3620696


Pour ne pas oublier Ahmet Altan, condamné à mourir en prison


Uncahierrouge.net
8 avril 2018 / Tieri Briet

Ahmet Altan

L’eau du puits a gelé dans la nuit et Ahmet Altan a été condamné à mourir en prison. La nuit peut continuer maintenant, le gel peut rendre l’eau presque aussi dure que la pierre mais Ahmet Altan est écrivain avant tout, un écrivain acharné et il continuera d’écrire du fond de sa cellule, dans la prison de Silivri jusqu’au jour de sa mort. Obstinément. Aux juges et aux procureurs qui l’accusent, il a répondu par écrit en les accusant à son tour d’appartenir à un appareil judiciaire déjà mort en Turquie, et que l’odeur de ce cadavre empestait l’air que respirait le peuple turc. Ahmet Altan n’a pas peur quand il écrit. De quoi aurait-il peur quand le reis turc, dans son palais présidentiel, a exigé que l’écrivain et son jeune frère soient condamnés à perpétuité tous les deux ?

Dans la prison de Silivri où les deux frères sont enfermés depuis des mois, au milieu de milliers d’autres innocents qui sont professeurs, écrivains, journalistes ou militants pacifistes, Ahmet Altan continue d’écrire et dans sa main, c’est aussi la main de Shakespeare qui revient pour mieux nous mettre en garde. La guerre civile est pour demain et le chaos se prépare en Turquie.

« Erdoğan, prends garde au silence.
Les yeux des enfants affamés habitent à l’intérieur de ce silence.
[…] Comment étoufferez-vous ce silence.
Une société toute entière vit dans le malheur.»

Erdoğan est venu porter la mort jusqu’en France, en janvier, et si nous laissons mourir un seul écrivain en prison, c’est que la mort aura fait sa besogne jusqu’au bout. Les mots de l’écriture sont puissants. Ils portent le pouvoir d’empêcher la mort de régner. Sur quoi pourrions-nous écrire d’autre, quand un seul romancier est condamné à mourir en prison ? La littérature a forgé ce pouvoir de réveiller nos consciences, de nous tenir en alerte, en colère, en guerre contre la mort.

Alors écrivons contre Erdoğan, contre la maladie de la mort qui règne à Ankara, contre la mort des romanciers à l’intérieur des prisons turques.

Sète, le 28 février 2018



Pétition pour la libération d’Ahmet Altan https://www.change.org/p/recep-tayyip-erdogan-lib%C3%A9rez-ahmet-altan-romancier-et-journaliste-turc-condamn%C3%A9-%C3%A0-perp%C3%A9tuit%C3%A9-1eff4b64-ed84-4764-9e7e-2f0a394f7c7a

https://uncahierrouge.net/2018/04/08/pour-ne-pas-oublier-ahmet-altan-condamne-a-mourir-en-prison/



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