Afro o'Tropik pub



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DE BRAZZAVILLE (CONGO) 

À SHERBROOKE (QUÉBEC) 

Des milliers de kilomètres et du courage à revendre 

O’Tropik, c’est la planche de salut de Yvette-Marie Barika, un petit 

commerce de détail qu’elle a ouvert le 8 août 2008, dans la partie 

Ouest de Sherbrooke, à quelques pas du Centre-ville. Sa boutique 

distribue en très grande partie des produits exotiques pour les po-

pulations originaires des pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud 

comme le manioc (racines, couscous et feuilles), poissons d’eau 

douce ou encore les épices exotiques très rares dans les épiceries 

ou les chaînes d’alimentation traditionnelles. Elle vend aussi fèves, 

produits de beauté à base de plantes exotiques confectionnés sur 

demande et elle fait aussi des tresses africaines pour ses clientes.  

Congolaise d’origine, maman de huit enfants dont le plus jeune est âgé de treize 

ans, Mme Barika a connu l’exil, des années d’incertitude, où elle et sa famille ont 

été ballotées un peu partout au Cameroun, au Togo, pour enfin atterrir au Canada, à 

Saint-Jean Terre-Neuve et enfin à Sherbrooke, une ville qu’elle adore, qu’elle a 

adoptée il y a trois ans et où elle espère vivre tout le reste de ses jours.  

 

C’est l’un des ses fils âgé de vingt-cinq ans, étudiant à l’université de Sherbrooke, 



qui l’a convaincue, il y a 3 ans de s’établir à Sherbrooke, un lieu idéal pour accéder 

à l’éducation tant au niveau collégial qu’universitaire. Elle-même détentrice d’une 

licence en sciences commerciales, option Distribution, qu’elle avait obtenue en 

1977 à l’École Supérieure de Commerce d’Alger (l’équivalent d’un baccalauréat en 

administration ici au Québec), Mme Barika accorde une grande importance à l’édu-

cation de ses enfants et elle a toujours su faire en sorte qu’ils reçoivent la meil-

leure. Autonomes et diplômés, les cinq aînés volent de leurs propres ailes. Les trois 

plus jeunes (treize, dix-huit et vingt-cinq ans) habitent avec elle, et en dehors de 

leurs activités académiques, lui donnent un coup de main dans sa boutique.   

 

De l’aide sociale à l’autonomie 



En arrivant à Sherbrooke, Yvette-Marie bénéficiait de l’aide sociale. « C’était extrê-

mement frustrant et humiliant de me retrouver dans une telle situation. Il fallait que 

je trouve rapidement une solution, dit-elle. Mon agente à l’emploi m’a conseillée de 

m’inscrire au programme STA (Soutien aux travailleurs autonomes) qui relève du 

Ministère de l’Emploi ».  

 

J’ai été référée ensuite à Pro-Gestion Estrie qui est l’organisme relais en ce qui a 



trait à toute la partie formation des futurs entrepreneurs, tout le bagage portant sur 

les aspects qui entourent le démarrage d’une 

entreprise, l’administration, la fiscalité, le plan 

d’affaires et la mise en marché. Le même orga-

nisme qui, en 2006, m’avait aussi permis de 

travailler comme conseillère aux ventes et aux 

approvisionnements pour former, coacher et 

encadrer les  participants pour Concepto Inter-

national, un des départements de Pro-gestion 

Estrie. 


 

Puis le Fonds afro-entrepreneurs, géré par Fi-

laction, a aussi accepté de financer une partie 

de son plan d’affaires.  «Aujourd’hui, malgré les 

aléas du métier, je me sens libre, confiante, 

indépendante et heureuse parce que je fais ce 

que j’ai toujours aimé faire dans ma vie », 

ajoute-t-elle.  

 

Sa clientèle est composée en grande partie de 



personnes d’origines multiethniques, mais de 

plus en plus de Sherbrookois de souche fré-

quentent sa boutique, curieux de découvrir de 

nouveaux produits et de nouvelles saveurs. En 

bonne éducatrice, Mme Barika  consacre beau-

coup de temps à leur expliquer quoi faire et 

comment faire avec beaucoup d’empressement 

et de sollicitude. Le contact avec les autres, la 

communication et le savoir-faire lui donnent 

tant de joies.  

 

 « J’ai encore beaucoup à apprendre afin de 



mieux maîtriser mes sources d’approvisionne-

ment, ma mise en marché, etc., tout ceci pour 

une meilleure satisfaction de ma clientèle, l’ob-

jectif final étant de réussir et d’acquérir une 

autonomie financière stable. Je ne ménagerai 

aucun effort pour atteindre mon but, surtout 

que le soutien et l’implication de ma famille me 

sont entièrement acquises », conclut Marie-



Yvette.  

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