Kung-Fu Panda



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Kung Fu Panda

La jungle chinoise est envahie par une horde de léopards. Seule solution pour les autres animaux : s'en remettre à un guerrier prophétique censé les défendre. Problème, le sauveur s'avère être un panda tout ce qu'il y a de plus paresseux, qu'il faudra former afin qu'il devienne un maître incontesté du kung-fu.


Avant même de découvrir une seule image de Kung Fu Panda, le film de Mark Osborne et John Stevenson –deux nouveaux venus dans l’animation- est un cas d’école intéressant. Tout d’abord, après les échecs artistiques cuisants de Bee Movie et surtout Shrek 3, Dreamworks a-t-il encore les ressources nécessaires pour faire face à une redoutable concurrence (Pixar, Blue Sky Studios…) ? Ce nouvel opus 3 D saura-t-il imposer un nouveau ton dans un studio qui n’a fait que se reposer sur ses lauriers en forme de pluie de dollars ?

Le deuxième enjeu est lui purement technique. Alors que la machinerie hollywoodienne lance un nombre considérable de projets visant à exploiter la projection en relief (pas moins de 8 blockbusters rien que pour 2009), Kung Fu Panda marque une fin de règne. Ce sera en effet le dernier film de Dreamworks animation visible en version « plate », les studios aidant les exploitants (surtout aux Etats-Unis) à financer le nouveau matériel de projection numérique. Adieu bobine de cinéma et bienvenue aux lunettes 3 D. Mais, avant L’âge de glace 3, Monster vs Aliens ou Toy Story 3 version cinéma du futur, Kung Fu Panda parvient-il à s’élever à un niveau technique digne de ce nom pour ce qui restera comme le chant du cygne de l’animation en diffusion traditionnelle ?



Sur le fond, le scénario de Kung Fu Panda ne révolutionne absolument pas les codes qui ont fait la gloire et la fortune du studio inventeur de Shrek. On y trouve toujours des animaux qui parlent en guise de personnages et l’idée de départ rappelle furieusement la (lucrative) franchise citée ci-dessus. Ainsi, tout comme Shrek ne constitue apparemment un prince charmant type, Panda parait bien improbable en maitre guerrier. Et pourtant, le script révèlera que ce n’est pas les apparences qui comptent sur un mode narratif propre à ne pas perturber un public cible jeune. Aucune surprise n’est donc à signaler et cela peut décevoir les parents trop habitués au niveau de standing d’une production Pixar qui n’oublie jamais le public adulte.

Toutefois, probablement conscient de son sérieux essoufflement artistique, Dreamworks animation a fait le pari de miser sur de nouveaux espoirs et cela se voit heureusement à l’écran. Le second degré qui avait fini par parasiter le troisième opus de Shrek disparaît au profit d’un comique de situation assez réussi. Cela se traduit à l’écran par une plus grande efficacité visuelle et moins de bavardages inutiles. Il en résulte un long métrage plus vif et surtout techniquement plus ambitieux, les scènes de comédie étant souvent liées aux séquences d’entrainement au kung fu.

 

Finie donc la sagesse visuelle typique des productions Dreamworks et les privates jokes de Jerry Seinfeld, Kung Fu Panda offre de vraies scènes d’action avec une mise en scène qui bannit enfin le cadrage 1.85 étriqué de la saga Shrek. Dans un scope éblouissant, avec une cohérence spatiale qui témoigne d’un énorme travail de story board, Mark Osborne et John Stevenson réalisent quelques morceaux de bravoure mémorables à l’image de l’évasion de la prison du méchant. Ces combats spectaculaires dopent le rythme général et leur violence (toute relative) parvient à insuffler une certaine dimension dramatique à l’ensemble.



Même s’il ne s’élève pas au niveau des meilleurs, Kung Fu Panda reste ainsi un divertissement recommandable qui devrait beaucoup plaire au jeune public sans repousser les parents.

Frédérick Lanoy

© Le Quotidien du Cinéma



16 juin 2008
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