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#15253

POLES ATTRACTIFS ET PARTICULARITES DES RANDONNEES DU MOIS DE SEPTEMBRE 2009

Randonnée du MERCREDI 2 Septembre

LES BECS DU CORBORANT (2840 m)

Sortie sportive effectuée en voitures particulières.



LE MONT RIOUNET (2538 m)

Au départ d’Auron à la balise 8 par le Vallon du Riou. A la balise 16, suivre un balisage jaune pour s’élever au Col de Bouchiet puis au Col du Chavalet. De là, prendre à droite pour franchir un passage délicat et parvenir au sommet du Mont Riounet. Par le même cheminement, revenir au Col de Bouchiet pour s’abaisser SW à la Vacherie de Demandols d’où par la piste du Vallon à droite, on arrive au village de Saint Etienne de Tinée.


AURON


Cette station internationale été-hiver, créée en 1937 avec le comblement du Riou, est magnifiquement située à 1608 mètres d'altitude et convient tout particulièrement aux sports d'hiver.

UN PEU D'HISTOIRE


Le hameau fut pendant des siècles le grenier à blé et le meilleur alpage de la région. Il n'était habité que l'été pour la fenaison et le pâturage. Un chemin muletier y passait, reliant les vallées du Var, de la Tinée et de l'Ubaye. Auron, en latin Aurigius, doit son nom au culte de Saint Erige, évêque de Gap de 573 à 610.

LA LÉGENDE


Ce saint très populaire dans la région aurait un jour mis à mort un dragon. Une autre fois, poursuivi par des brigands qui le poursuivaient au passage d'un col à son retour de Rome, il fit franchir à son cheval, d'un seul bond, la vallée de la Tinée et se retrouva ainsi à Auron. Saint Erige est connu pour guérir la lèpre.

La chapelle Saint-Erige


La chapelle Saint-Erige datée du XIVème siècle a deux absides parallèles et est ornée de fresques datées de 1451, classées Monument Historique, retraçant des scènes de la vie de Sainte Madeleine, de Saint Denis et Saint Erige.

Sur le mur du fond, un « Ange de l'Annonciation » du XIIIème siècle environ, est une des fresques les plus anciennes de la région.

Les bardeaux de la toiture et les tribunes sont en mélèze, tandis que le sol est couvert d'un parquet.

LA PETITE HISTOIRE

Aux pieds de Saint Erige, on remarquera un enfant emmailloté et ligoté sur une planche inclinée. Il symbolise le fait que ce Saint était invoqué pour délier la langue des enfants qui tardent à parler ou qui bégayent. Il guérit également les enfants chétifs.

De toute la région, on venait autrefois en pèlerinage. On lui apportait même les enfants morts sans baptême. On les plaçait devant la porte de la chapelle. La légende rapporte que l'enfant ouvrait les yeux, souriait, et on profitait de ce retour provisoire à la vie pour le baptiser !

Las Donnas (2474 m) : un téléphérique été-hiver, inauguré le 30 janvier 1937, conduit à la table d’orientation (2256m), d’où l’on jouit d’un beau panorama.

La station de ski : A une altitude de 1600 m - 2450 mètres, elle présente 3 domaines skiables : Las Donnas, Saumalongue et Demandols.

Le tour des crêtes d’Auron, à pied ou en VTT, il permet la découverte du domaine skiable de la station. Il passe entre les cimes de Las Donnas et du Chavalet (2634 m), domine le vallon de Roya puis descend du col Chavalet (2324 m) vers le Col du Bouchet (2155 m). Il rejoint ensuite le chemin de la Vacherie de Demandols.

Le Saint Pilon : oratoire en pierre avec quatre piliers soutenant un dôme pyramidal. Il aurait été élevé à la suite de l’assassinat d’un petit berger par le seigneur Achiardi qui l’aurait surpris en train de faire paitre des moutons par erreur sur ses terres.

Il saisit le jeune homme, rapporte la légende, le lia par les pieds et le traina en galopant sur le plateau d’Auron. La tête se détacha du tronc et s’arrêta sur les cailloux où fut construit l’oratoire.



SAINT-ETIENNE-DE-TINEE

Ce village est étalé sur une petite terrasse alluviale de la vallée de la Tinée, entouré d'un amphithéâtre de montagnes.



UN PEU D'HISTOIRE

En 1066, une charte fait état de l'existence de « Sancti Stephani Tiniensis », dont les terres sont cédées à la cathédrale de Nice. Le village prend son nom actuel au XVIIème siècle et prend l'appellation de « Saint-Etienne-aux-Monts » au XIXème siècle.

La seigneurie des Thorame-Glandevès passera successivement aux Faucon de Glandevès au XIIIème siècle, aux Balb de Saint-Sauveur (XIVème siècle), et sera ensuite érigée en comté.

Le 19 juillet 1594, le baron de Beuil brûle l'église dans laquelle les troupes de Lesdiguières s'étaient réfugiées. Le village flambe, car les toits serrés en bardeaux de mélèze, sont exposés à devenir la proie du moindre incendie. Seul le clocher en pierres de taille est épargné. Saint-Etienne sera d'ailleurs de nouveau ravagé par le feu en août 1929.

Jusqu'au début du siècle, Saint-Etienne était un centre actif de fabrication de draps de la Haute-Tinée.

Le chanoine historien Etienne Galléan est né au village en 1898.

En 1901, le village comptait 1.789 habitants, en 1999 : 1.528 habitants. Au recensement de 2005 on en dénombre 1.684.

Les habitants de Saint Etienne de Tinée sont les Stéphanois

Le village se compose de maisons anciennes aux portes sculptées, d'autres de type alpin ou italien.

Dans la rue Longue, la famille notable des Fabri a décoré deux façades de maisons : au n° 31, la maison est remarquable par son revêtement de fresques et par son bel escalier de la fin du XVème siècle ; au n° 39, la façade possède aux étages nobles des masques grimaçants datant de 1656.


L'église Saint-Etienne


Classée Monument Historique, elle a été reconstruite au XVIIIème siècle et restaurée au XIXème, a conservé son beau clocher roman lombard (également classé) daté 1492.

La façade Renaissance est surmontée d'un fronton triangulaire ; le chœur est de style gothique XIVème siècle. On verra le maître-autel en bois doré d'influence espagnole daté 1669, huit tableaux du XVIIème siècle, des ornements et un trésor du XVlllème siècle ; les vitraux sont modernes et le chemin de croix est dû à des artisans locaux. Sur la chaire, une main tend la croix vers les fidèles.


La chapelle de l’ancien couvent des trinitaires


Le couvent et l'église des Trinitaires ont été construits au cours du XVIIème siècle, aux environs du village, en remplacement des édifices du même ordre, situés autrefois dans l'agglomération.

UN PEU D'HISTOIRE


L'ordre de la « Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs » avait été fondé, par Saint Jean de Matha et Saint Philippe de Valois et était très vivace en Provence et en Espagne d'où rayonnaient les missionnaires vers les pays barbaresques.

Au cours de ces périlleuses pérégrinations, Saint Jean de Matha, ayant obtenu des grâces par l'intercession de Notre Dame du Bon Remède, aurait fait ériger un autel dans toutes les maisons de l'ordre comme le mentionne l'inscription située à gauche de la nef « Apud Mariae nomen universi remedium 1685 ». Sous cette inscription se situe la chapelle latérale dédiée à Notre Dame du Bon Remède, décorée de peintures murales évoquant la célèbre bataille de Lépante où le 7 octobre 1571 la flotte turque fut anéantie par les flottes chrétiennes coalisées.

Cette représentation du combat naval domine, à gauche de la niche contenant une statue de la Vierge, une scène avec Don Juan d'Autriche agenouillé devant le supérieur des Trinitaires et lui remettant des offrandes.

A droite, deux Trinitaires rachètent aux chefs musulmans la statue de Notre Dame du Bon Remède tombée entre leurs mains, et vénérée aujourd'hui encore dans le couvent de Valence (Espagne).

Sur les murs de retrait nous trouvons, à gauche, un seigneur et son écuyer tournant le dos à un navire, tandis qu'à droite des religieux contemplent un navire sur lequel flotte le pavillon de l'ordre avec au milieu des passagers l'image de la Vierge et de l'Enfant.

D'autres peintures murales décorent cette église, dans la chapelle de la Conception et sur l'intrados de l'arc d'entrée.


Randonnée du DIMANCHE 6 et du MERCREDI 9 Septembre

LE LAUPON (2432 m)

Au départ du village de Colmars par le GR de Pays qui s’élève S par Bla Magnan, dans la Forêt de Monier. Aux ruines des Cabanes de Monier, prendre à gauche le sentier non balisé pour monter à la Plaine d’où on parvient SW au sommet du Laupon. Par la croupe SW s’abaisser jusqu’à retrouver un GR de Pays qu’on emprunte à gauche pour descendre en lacets dans la forêt de Chabanal. Au fond du Vallon, laisser la passerelle sur sa gauche et rester en rive droite des Gorges de Saint Pierre, jusqu’à déboucher sur la route goudronnée peu après le hameau de Villars-Heyssier, et qui l’on suit pour arriver à Beauvezer.



COLMARS

UNE VILLE FRONTIERE

Lorsque, à la suite de l'assassinat de la reine Jeanne, Allos et Barcelonnette se donnent, en 1388, à la Savoie, rejetant la souveraineté de la maison d'Anjou, Colmars devient une ville frontière stratégique ; elle le restera jusqu'en 1713, quand le rattachement d'Allos et de l'Ubaye à la France lui ôtera son intérêt défensif. Les remparts et le chemin de ronde, visibles aujourd'hui furent élevés en 1391 ; seules les tours datent du VIIème siècle et de Vauban

Le fort de France

On le découvre en premier, à l'entrée de la ville. Ce n'était qu'un fort de soutien, simple redoute de plan carré, avec deux échauguettes à ses angles et quatre embrasures d'artillerie s'ouvrant sur chaque côté pour couvrir le pont, la ville et les deux versants de la vallée. Malheureusement, il a perdu son toit et se dégrade.

Le fort de Savoie

La première enceinte abrite le corps de garde des guetteurs et des vestiges archéologiques (colonnes romaines qui proviendraient du temple de Mars). Un pont-levis, à présent disparu, surmonte un mâchicoulis, enjambait une douve emplie d’eau et permettait d'entrer dans le fort proprement dit.

Une ruelle dessert ensuite quatre salles en enfilade. La première était réservée aux officiers, les trois autres aux soldats au repos ; la salle d'armes était située au-dessus. D'une pièce à l'autre, les passages bas et voûtés étaient conçus pour gêner les ennemis lourdement chargés, s'ils étaient arrivés jusque-là. A droite de la première salle, quelques marches mènent à la tour de guet : on est d'emblée frappé par la beauté de la charpente en mélèze rouge, assemblée en pattes d'oie. Cette tour comprend trois embrasures tournées vers le nord-est et trente-deux meurtrières. On accède ensuite à la grande salle d'armes où se faisaient les manœuvres des armes lourdes et légères. En gagnant le terre-plein extérieur, on aborde le grand chemin de ronde, dont les murs ont plus de 2,50 mètres d'épaisseur. Une très belle échauguette en briques plonge sur le Verdon. Par un passage bas et voûté, on arrive enfin dans la cour intérieure avec ses sept embrasures, son chemin de ronde et une citerne alimentée par une source dont l'eau ne gèle jamais. De plan sophistiqué, il présente deux côtés bien distincts: la partie faible tournée vers la France et la partie forte orientée vers la Savoie et le Piémont. Les murs de la partie faible étaient moins épais et ne comprenaient que des meurtrières pour les armes légères, une échauguette en briques et un petit chemin de ronde.








La ville

A l'intérieur de l'enceinte, la chapelle Saint-Joseph (Pénitents gris) renferme un beau retable baroque, à colonnes torses, œuvre du sculpteur Pierre Berbegier de Moustiers et dont la toile représentant la Vierge, Saint Joseph et Saint François a été peinte par Lecler Angloie en 1648.

La chapelle Notre-Dame de Grâce (pénitents blancs) a été rebâtie en 1674 ; son joli campanile de ferronnerie, unique dans cette région, ne fut réalisé qu'en 1829 par Antoine Pascal.

L’église paroissiale Saint-Martin a été construite entre 1681 et 1695. On remarquera, près du chœur, une excellente toile du Rosaire, sans doute contemporaine du retable (vers 1700). Celui-ci montre une évolution de la sculpture avec l'apparition de la colonne droite à cannelure. Au fond de l'église, le retable des Ames du purgatoire, installé vers 1730, ne connaît plus que la colonne droite.


RANDONNÉES


Colmars est le point de départ de superbes randonnées ; deux paraissent s'imposer : tout d'abord l'excursion jusqu'à la cascade de la Lance (environ 1 h 00 aller-retour) ; celle-ci se niche dans un cirque de roches sombres et gèle par les plus froides journées d'hiver.

Une autre escapade mène jusqu'au col des Champs par Une route sinueuse de 12 km au milieu des forêts de mélèzes.



Les forts de Vauban

Profils de différents projets de fortification pour Colmars en 1700. Après le raid infructueux des armées de Savoie et du Piémont en 1688, Louis XIV décide de renforcer le système défensif de la cité pour pallier une éventuelle invasion de la Provence. Les vieilles tours sont remplacées par de nouvelles et l'on rajoute des avancées devant les portes de Savoie et de France afin de permettre les tirs croisés. Chaque tour avait son corps de garde occupé par des soldats. De plan sophistiqué, le fort de Savoie présente deux côtés bien distincts : la partie faible tournée vers la France et la partie forte orientée vers la Savoie et le Piémont.








BEAUVEZER

Après Ondres, la route, bordée de pins et de bouleaux, suit le Verdon que domine le village de Beauvezer, perché sur un promontoire. Jusqu'au milieu du XIXème siècle, le torrent venait à ses pieds et c'est en réalisant des digues qu'on a pu gagner des pâturages et implanter les grandes bâtisses qui ont abrité, pendant un siècle, une intense activité drapière.

L’une d'elles est devenue le siège de la Maison du Haut-Verdon.

ARTISANAT AUX MANUFACTURES


Dès le Moyen-Age, les femmes du haut Verdon ont travaillé la laine pendant Ies mois creux de l'hiver. Si cette production artisanale a d'abord répondu aux besoins locaux, sa commercialisation en basse Provence et dans les Etats de Savoie a vite pris de l'ampleur.

Au XVIlème siècle, Colmars est un centre important et sa foire dure plus de dix jours. Au début du XIXème siècle, Villars-Colmars, avec sa centaine de tisserands et de fileurs, est devenu le principal centre de production de la vallée. La mécanisation des années 1830 bouleverse le paysage : on passe d'une activité artisanale à une petite industrie familiale. Mais, très vite, la structure s'essouffle et la fermeture progressive des manufactures provoque un exode rural massif.



La Suisse du littoral

Avec la disparition de l'industrie drapière, le haut Verdon ne pouvait dès lors compter que sur l'essor touristique. Un syndicat d'initiative se crée en 1904 et publie le premier guide illustré à l'usage des touristes, Niçois et Marseillais pour l'essentiel, fuyant la chaleur de l'été.

Le Touring Club construit un refuge près du lac d'Allos. A partir de 1980, la vallée retrouve un second souffle en développant ses équipements sportifs et en favorisant l’essor de résidences secondaires.

Le vieux village

En parcourant les ruelles du bourg, on découvre ses vieilles maisons, sobres et rustiques. Des anciennes fortifications ne subsiste qu'une tour de section carrée, reprise et couverte en bardeaux pour servir de clocher à la chapelle Saint-Joseph. Celle-ci renferme une des meilleures toiles du peintre Jean André, La Mort de Saint Joseph, exécutée en 1656.


EXCURSION


Du hameau de Villars-Heyssier (1290 m), on peut atteindre la chapelle Saint-Pierre à l’entrée des gorges ; un étroit sentier pédestre permet une superbe randonnée.

Randonnée du DIMANCHE 13 Septembre

LE MONT PEPOIRI (2674 m)

Au départ du village de Saint Dalmas Valdeblore, à la balise 80, par le GR 52 qui s’élève N dans le Vallon de la Chanaria. Au Col de Veillos, soit continuer sur le marquage rouge et blanc, pour aller aux Lacs des Millefonts, puis au Col du Barn avant de parvenir au Sommet du Mont Pépoiri, soit s’élever directement par la crête SW. Ensuite, suivre SE la ligne de crête pour passer successivement au Mont Pétoumier, à la Tête du Brec puis au Baus de la Fréma. Descendre E pour déboucher à la balise 89sur un sentier balisé que l’on suit à droite pour arriver au Col Saint Martin.



Randonnée du MERCREDI 16 Septembre

LE CAYRE ARCHAS (2632 m)

Au départ du parking du Boréon de Salèse, par le sentier balisé qui s’élève au refuge privé, puis au Lac des Adus. Soit en contournant la Combe des Adus, soit directement, gagner le Col de la Vallette des Adus. Poursuivre NW par une sente, en direction de la Cime de la Costette, puis gravir le Mont Archas en aller et retour. Par le même cheminement, revenir au Col et prendre à droite jusqu’à la Baisse du Belletz. De là, s’abaisser SE et hors sentier dans le Vallon Engarde, puis à se jonction dans celui de la Vallette des Adus. Poursuivre dans celui d’Anduébis jusqu’à retrouver le sentier, au Villars, le sentier balisé qui ramène vers Saint Martin Vésubie.



SAINT-MARTIN-VESUBIE

La station climatique de Saint-Martin-Vésubie s'étale au confluent de deux vallées, le Boréon et la Madone de Fenestre. Les deux torrents se rejoignent pour former la Vésubie. Saint-Martin qui possède des eaux minérales avec de nombreuses sources, est avant tout un centre très important d'alpinisme. Situé au cœur du Mercantour avec ses sommets de 3000 mètres, ce village est le point de départ pour de nombreuses promenades ou escalades dans un cadre somptueux qui mérite bien le nom de « Suisse Niçoise ». Saint-Martin possède 3600 hectares de bois d'essences résineuses.


UN PEU D'HISTOIRE


On sait que les Romains étaient installés dans la région, et l'on a retrouvé des traces de leur séjour. Mais le village est cité au XIIème siècle sous le vocable de Saint-Martin-de-Lantosque. Il s'agissait à l'origine d'un prieuré fondé par l'abbaye bénédictine de Saint-Dalmas-de-Pédona en Italie. Les Templiers qui administrèrent le sanctuaire de Fenestre y furent arrêtés en 1307, ce qui apparut comme un maléfice et donna lieu à de nombreuses légendes.

Saint-Martin était une place importante qui commandait le col de Fenestre ; pour cela, elle demeura toujours une ville libre administrée par un consulat (l'Universitas), sauf une année (1684), où elle fut inféodée à un Gubernatis, président du Sénat de Nice.

Le 25 janvier 1470, le feu consumait une grosse partie de Saint-Martin-Vésubie, ses fabriques de draps, ses entrepôts de laine, des marchandises évaluées alors à 160.000 florins d'or. La population fait annuellement un pèlerinage spécial au sanctuaire de Notre-Dame-de-Fenestre qui préserva plusieurs quartiers du bourg et fit qu'il n'y eût point de victime.

En 1893, Saint-Martin-Vésubie est la première ville de France, après La Roche-sur-Foron, à adopter l'éclairage public à l'électricité.

Au début du XXème siècle, vécurent à Saint-Martin les frères Hugo, géants de 2,30 m qui y pesaient 200 kg.

Saint Martin-Vésubie comptait 1966 habitants en 1901, 1 098 en 1999 et 1264 en 2005.

Les habitants de Saint Martin Vésubie sont les Saint Martinois.

Le village médiéval présente des maisons gothiques, des beaux porches et des linteaux, des maisons alpines à hauts balcons.


L'église Saint-Martin et de l'Assomption


L'église Saint-Martin et de l'Assomption, bâtie par les Templiers au XIIème siècle a été modifiée vers 1694. C'est un bel édifice baroque qui possède un clocher carré à flèche de pierre, une façade de style Renaissance, une nef centrale et deux nefs latérales (de l'église primitive).

Elle renferme 4 panneaux de 1510 (école de Brea) représentant : Saint Pierre tenant les clés du paradis ; Saint Martin, patron du village et gardien des passages dangereux ; Saint Jean, très vénéré dans la région ; Sainte Pétronille, invoquée contre les pierres qui roulent et les précipices.

Le retable du Rosaire de 1697 possède en effigie Saint Dominique et Sainte Catherine de Sienne. Dans la sacristie, deux triptyques, une Croix tréflée aux émaux translucides (XVème siècle) et une chape en velours de Gênes (XVIIème) et sont classés Monument Historique.

La Chapelle Sainte-Croix


La chapelle Sainte-Croix (des Pénitents Blancs), date de la fin du XVIIème siècle. Elle possède un petit clocher carré surmonté d'un bulbe argenté et une façade ornée des sculptures de Giovanni Parini de 1850 et d'une Descente de Croix réalisée vers 1695 par Baudoin.

La chapelle porte un vantail sculpté de svastikas. La décoration intérieure date du XVIIème siècle : grand retable, maître-autel en bois sculpté. Sous le maître-autel, un sépulcre en bois laqué blanc, avec dorures, renferme en taille naturelle le corps du Christ crucifié (œuvre d'un berger local, dit-on). Trois bas-reliefs du XIXème siècle ornent la façade : une Mater-Dolorosa, Constantin le Grand et Sainte Hélène (Parini 1847).



LES GUBERNATIS

La famille des Gubernatis acquit, par le commerce du sel, de grandes richesses.

Nicolas de Gubernatis était venu à Saint-Martin comme entrepreneur des gabelles du sel.

La famille avait bâti à Saint-Martin une maison de beau style, en pierres de taille, avec trois portiques ; la maison existe encore, quoique mutilée, et sur la porte principale, étaient sculptées les armes de la famille. Elle eut à l'église paroissiale un autel de patronat auquel, un autre Nicolas de Gubernatis, par son testament de 1544, légua une riche dotation.

Le dit Nicolas de Gubernatis disposa dans son testament de capitaux considérables, provenant des marchés avec les entrepreneurs des gabelles du sel à Nice.

Deux prêtres de la famille de Gubernatis furent commandeurs de Fenestre.

Jérôme-Marcel de Gubernatis, président du Sénat de Nice, ambassadeur du duc de Savoie en Espagne et à Lisbonne, homme distingué, qui écrivit un remarquable ouvrage en matière de Collation de bénéfices ecclésiastiques contre les prétentions de la Cour de Rome, en faveur des droits de la Maison de Savoie, parvint par surprise en 1684, à se faire donner l'inféodation de Saint-Martin : inféodation qui fut révoquée la même année.

Randonnée du DIMANCHE 20 et du MERCREDI 23 Septembre

LE MONT CHAJOL (2293 m)

Au départ de la balise 362 sur la RD 6204, peu après les premiers lacets du Col de Tende, par le Vallon de Caramagne que l’on remonte W jusqu’à la bergerie de Peyrefique. Remonter à gauche la route en terre et dans un virage prendre à droite jusqu’à une bâtisse et emprunter le sentier de gauche en suivant un tuyau d’alimentation en eau avant de déboucher dans une clairière. Monter à droite dans la combe herbeuse pour gagner la « Baise de Gratin ». Poursuivre sur la ligne de crête pour parvenir à la Cime homonyme, puis descendre à la Baisse de Peïrefique. Prendre à gauche la ligne de crête pour atteindre le Sommet du Mont Chajol. Continuer sur celle-ci jusqu’à la Baisse d’Ourne et par une route forestière, se rendre SE à Colla Mégiana où on ignore le sentier de droite. A la balise 349 soit à droite par le sentier (raide) de Saint Sauveur où à gauche par le contournement de la Maïma, s’abaisser pour arriver au village de Tende.

TENDE

C'est la plus vaste commune du département avec 17 747 hectares, dans un cadre exceptionnel de haute montagne. La Roya reçoit ici son affluent le Réfréi, et la frontière italienne limite son territoire au nord et à l'est. La vallée des Merveilles est un ensemble unique d'art préhistorique, constituant ainsi le plus haut musée d'Europe.


UN PEU D'HISTOIRE


Le village est cité sous son appellation actuelle dès le XIème siècle.

En 1157, le Comte Gui Guerra donne à Gênes La Brigue et Tende. En 1221, La Brigue, Tende, Breil et Saorge concluent un accord réciproque contre tout envahisseur à l'exception des comtes de Vintimille.

Le 23 février 1258, Guillaume Il dit Guillaumin, comte de Vintimille cède au sénéchal de Sacy, agissant au nom de Charles 1er, l'héritage paternel. Tende et La Brigue bien que mentionnés dans l'acte restent au comté de Vintimille.

De ces accords non acceptés par les montagnards, naîtra la branche de Vintimille-Tende. Elle prend le nom des Lascaris du fait de l'alliance inattendue.

A partir de 1162, de vives discussions ont opposé Tende et La Brigue sur les limites territoriales (1162, arbitrage de l'Empereur par Gelbhardt de Luxembourg ; 1169, arbitrage de l'évêque de Vintimille). Le 25 août 1282, les meilleurs jurisconsultes milanais rendent un arbitrage en faveur des Brigasques.

La peste de 1327 emporte une partie de la population de Tende, entre le quartier de « Marare », mot qui signifie « ici commença la désolation », et le lieu dit Maracara « ici le fléau s'arrêta ».

En 1360, à la mort de Guillaume Il, Tende et La Brigue sont dans des lots différents. En 1388, naissance des deux branches des Lascaris. En 1581, le comté de Tende est acquis par la Maison de Savoie. Il fut envahi par le trafic de diverses marchandises, spécialement du sel, qui de Nice au Piémont passait par Tende et le col de Tende.

Les muletiers, très nombreux à passer par le village, formaient une corporation importante placée sous la protection de Saint Eloi ; chaque année, le deuxième dimanche de juillet, on fête ce Saint et des mulets richement harnachés se rendent à l'église Notre-Dame-de-I'Assomption pour recevoir la bénédiction.

Louis XIV s'intéresse au comté de Nice (prise de la Citadelle le 30 mars 1691). Le marquis de Vins soumet l'arrière pays, Saorge et Tende dont il brûle le château.

1707, passent à Tende des armées austro-piémontaises pour délivrer Toulon dont la flotte anglaise veut s'emparer. Trois mois plus tard, elles repassent à Tende suivies par les armées françaises qui occupent les Alpes-Maritimes.

La Révolution française est le réveil de la volonté du canton à devenir français. La campagne de 1793 voit le retour des Sardes dans la Haute Roya.

La campagne de 1794 : le Général Kellerman confie à Masséna le plan d'offensive générale décidé par le comité de salut public. Masséna, aidé par Rusca, prend le 28 avril Saorge et La Brigue. Tende est occupé le 8 mai. Les républicains victorieux campent au col de Tende.

Le comté de Nice reste français pendant le Premier Empire mais au Traité de Paris en 1814, le comté de Nice et la Savoie sont rendus au roi de Sardaigne.

Lors de l'unité italienne en 1860 et du traité de Turin le 24 mars 1860, la région entrevoit un retour à la France. Les résultats du plébiscite pour le rattachement à la France à Tende : 987 oui et 1 non, à La Brigue 323 oui et 0 non.

Mais la frontière de 1860 empêcha Tende et La Brigue d'être français.

Pour ne pas déplaire à Cavour les diplomates laissent les hautes vallées de la Tinée, Vésubie et Roya à l'Italie, sous le faux prétexte de garder un territoire de chasse au roi d'Italie.

Après les violents combats de 1944-1945 dans l'Authion, dès l'arrivée des troupes françaises, un plébiscite spontané est organisé qui donne 90 % pour la France (98 % à La Brigue). Malheureusement, sous la pression des autorités américaines, les troupes françaises se retirent le 10 juillet 1945. Tende et La Brigue retrouvent l'Italie. Le 10 février, 1947, lors du traité de Paris, les quatre Grands signent avec l'Italie un traité de Paix. Le 16 septembre 1947, les Italiens quittent Tende et La Brigue.

Le 12 octobre 1947, une conclusion populaire contrôlée par ses observateurs neutres est organisée. 2603 oui contre 218 non. Ainsi, la volonté des populations a eu raison des erreurs des diplomates de 1860.

La population de la Commune de Tende s’élevait à 1844 habitants en 1999 et à 1890 en 2005.

Les habitants de Tende sont les Tendasques.


L'église Notre-Dame-de-I’Assomption


L'église Notre-Dame-de-I'Assomption est l'ancienne collégiale Notre-Dame-du-Bois, classée Monument Historique. Le premier édifice fut incendié en 1446 par le pirate catalan, Juan Lopez. Commencée en 1506 et consacrée en 1518, elle fut financée par le comte de Tende, Antoine Lascaris. C'est l'unique cas, dans le Comté, de construction d'une église paroissiale grâce à la seule générosité d'un mécène, sous l'ancien régime.

Elle possède un magnifique portail Renaissance en pierre verte de Tende dont le linteau est orné de petites statues du Christ et des Apôtres. Ce portail armorié date de 1506, avec les vantaux de 1542. On remarquera deux lions couchés qui semblent garder les portes, sculptures très rares pour une église chrétienne.

A l'intérieur : Pietà en bois polychrome du XVIIIème siècle, statues classées de Saint Michel à la balance, de Saint Roch, Saint Jean et un primitif.

La chapelle funéraire des Lascaris abrite la tombe de René le Bâtard, duc de Savoie, mort en 1525 au désastre de Pavie en défendant le roi de France François 1er. De chaque côté de l'autel, statues en bois de la Vierge et de Saint Jean du XVIIème siècle. Orgues de 1673 reconstruites en 1807 après le passage des troupes en 1793. On verra aussi une pierre tombale du XVème siècle ; le triptyque du XVIIème siècle a été offert par Charles-Emmanuel Il de Savoie.

A côté de l'autel, se trouve l'entrée des catacombes où sont enterrés les nobles de Tende. Sur la gauche en entrant, une petite porte donne sur le musée de la collégiale qui comporte les quelques archives et costumes d'époque que l'on a pu sauver des pillages. La porte qui se trouve sur la nef gauche, conduit à l'ancienne fosse commune du village. On peut y admirer le clocher lombard surmonté d'une coupole qui se dresse à une hauteur de 36 mètres.

L’église Saint-Michel

L'église Saint-Michel date du XVIIIème siècle. Elle servit d'hôpital militaire pendant les guerres. Une grande baie vitrée derrière l'autel offre une belle vue sur la montagne. Elle renferme des tableaux de Piquera Séguret (1964-1965) représentant des vues de Tende ; bénitier de Joseph Mattone offert le 14 février 1993.



Le château des Lascaris

Le château des Lascaris (rue Béatrice Lascaris), date du XIVème siècle. Il fut démantelé en 1692, n'offrant plus qu'un pan de muraille haut de 20 mètres, sur un éperon dominant la ville. Il perpétue ainsi le souvenir de Béatrice de Tende (XVème siècle), assassinée par son mari qui désirait s'approprier ses biens.

Autrefois on y accédait par un pont-levis et de chacune des quatre tours partait un souterrain dont un aboutissait sur l'autre rive de la Roya. De ce château, une histoire romanesque qui fut à J'origine d'une pièce de théâtre, se raconte encore de nos jours dans les chaumières : c'est l'histoire de Béatrice Lascaris.

BEATRICE LASCARIS

La légende raconte que Béatrice (probablement née en 1376) fut enlevée par Facino Cane, un capitaine de l'armée qui tourne du côté de Tende.

Le mariage fut célébré le 2 septembre 1403 ; ils vont tous deux à Milan où le dernier duc de cette grande ville se meurt. L'un des fils du duc, Giovani Maria Visconti, demande à Facino Cane d'aider à reconquérir le duché. Le jeune homme ne comprendra que trop tard son erreur, car, à la suite de la réussite de Facino, lui et Béatrice deviendront les véritables seigneurs de ce duché, et peu de temps après, Giovani est assassiné. Son frère, Filippo, tenu enfermé à Pavie par le couple, se lance dans la politique où il a beaucoup de succès mais peu de moyens.

Le bonheur de Béatrice s'achève à sa quarantième année, son mari décède de la goutte. Filippo décide alors de tenter sa chance auprès de Béatrice, il a alors 20 ans de moins qu'elle. Ils se marient mais les raisons de Filippo ne sont pas très louables. Son but est de reprendre le duché et de se débarrasser d'une femme qu'il n'aime pas. Pour cela, sous prétexte d'adultère, il fait emprisonner Béatrice et la fait condamner à la peine capitale. Elle est décapitée le 14 septembre 1418 au château de Binasco à Turin

Ainsi s'achève le destin d'une Tendasque dont la légende en fit une martyre.

Le schiste vert de Tende


Cette roche proche de l'ardoise est une pélite schisteuse, tendre mais dense, permettant gravure et sculpture. Grande composante de l'architecture, toitures, cheminées, murs, faitières et gouttières, (couleur verte à Tende, violette à Fontan et Saorge, de grise à noire à la Brigue) elle est également utilisée dans d'autres vallées voisines. Taillée, on l'employait pour les dalles et soutènements de balcons, les escaliers intérieurs ou extérieurs, les fontaines et lavoirs, les colonnes... Ce schiste appelé aussi marbre fut exploité dans les carrières et même exporté. Il finissait de côtoyer l'habitant au cimetière, sous forme de croix, stèles gravées, sculptées ou d'imposants tombeaux visibles dans le cimetière.

Le musée des Merveilles


Le musée des Merveilles a ouvert ses portes en 1996. Il propose sur 2 000 m² une approche de l'histoire de la région. Trois thèmes sont développés : l'histoire naturelle (géologie de la vallée présentée sous forme de maquette), l'archéologie (diaporamas retraçant des scènes de vie quotidienne à l'Age du Bronze), les arts et traditions populaires (ancrage de la vocation pastorale, les gravures réalisées par les bergers).

Le musée propose en saison des excursions guidées dans la vallée des Merveilles. Il abrite un centre de formation universitaire qui permet aux étudiants d'approfondir leurs connaissances et de préparer sur place des mémoires de D.E.A. ou de thèses de doctorat. Un laboratoire de recherches est inclus dans les locaux.

Le Musée des Merveilles a été réalisé par l'architecte Jacques Gouvenec. La pierre verte de la vallée de la Roya a été utilisée pour la réalisation du parvis.

Randonnée du DIMANCHE 27 Septembre

OPERATION : QUE LA MONTAGNE EST BELLE

Voir le programme spécifique.



Randonnée du MERCREDI 30 Septembre

LES CLUOTS (2109 m)

Au départ de Beuil sur la RD 28 à la balise 52, en se dirigeant S vers le Serre et Rétoutia pour recouper la route départementale à la balise 68 de Pré Chaudi. Prendre en face, le sentier balisé qui s »élève à Giarons puis au « Col de Giarons » pour gravir le sommet en A.R. Revenir au Collet et gravir ensuite le sommet des Cluots. S’abaisser de nouveau vers le Col et à la balise 121 s’orienter NE à la Baisse de Clari et à la Tête du Pommier. Par la Crête, se rendre SE à la balise 124 puis emprunter NW la piste en terre. A l’arrivée de la remontée mécanique, descendre ENE la Crête de la Crébasse pour arriver à Roubion les Buisses.



BEUIL

Accroché sur une avancée dominant la vallée, ce bourg montagnard est dominé au nord par le mont Mounier (2817 m). Sur son territoire, la commune possède une vingtaine de sommets de plus de 2 000 mètres.


UN PEU D'HISTOIRE


L'étymologie de Beuil a suscité diverses interprétations. Il est désigné d'abord sous le nom de Castrum de Boleo, puis Bellio (en 1271), Bueilh (1570). Il était connu dans toute l'Occitanie puisqu'on trouve Biolh dans la « vida » du troubadour languedocien, Pierre Vidal, au XIIème siècle. On y voit l'étymologie provençale de bel œil, c'est-à-dire belle vue, car le manoir féodal était situé sur une hauteur ; un autre pense que c'est la traduction italienne « boglio », une source bouillonnante ; un historien niçois affirme que ce nom vient du mot combe creuse, mais il est plus probable que le nom dérive de la vieille racine « bol » (hauteur). Toutes donnent un aperçu de Beuil : le col, la source, la hauteur, le creux et la belle vue.

Après les agriculteurs éleveurs de l'âge de la pierre polie, le site de Beuil fut choisi par les ligures, qui furent vaincus par les Romains. Leur nom (les Vellaves) figure sur le Trophée de La Turbie.

Mais ce sont les seigneurs de Beuil qui ont laissé le plus de souvenirs. Vers 1300, la famille Grimaldi émigrant sur notre littoral se partage en branches multiples, à Monaco, Antibes et Cagnes. Un document précise que Grimaldi signifie « qui gouverne les autres en chef incontesté ». Les plus célèbres furent ceux de Beuil, et leur origine est particulière ; Guillaume Rostaing, seigneur de Beuil, voulut user d'un prétendu droit de cuissage sur les nouveaux mariés. Le peuple indigné se rua sur le baron et le tua. Il offrit ensuite la seigneurie au guelfe Andaron Grimaldi, oncle de René Grimaldi, seigneur de Monaco. Celui-ci épousa Asturge, fille de la victime et devint la tige des célèbres seigneurs de Beuil, qui règneront sur la cité pendant 300 ans. C’était en 1315. On verra alors les assassinats succéder aux intrigues, les alliances se faire et se défaire avec l’Anjou et la Savoie.

En 1353, Barnabé Grimaldi agresse son voisin Caïs dans des conditions épouvantables.

En 1388, habile calculateur, le comte de Beuil, Jean Grimaldi, se rallia aux Durassiens ; ralliement qui lui vaudra d'être nommé gouverneur de Nice et sénéchal de la Baillie d'outre-Var (Grasse). Ainsi pourvu, il envoie son frère négocier avec le comte de Savoie ; négociation conclue, il décide les consuls de Nice à se placer sous la protection du comte savoyard qui promet de respecter les franchises traditionnelles de la ville. Accords signés, le 1er octobre 1388, le « Comte Rouge » entre à Nice parmi le peuple en fête.

En 1508, la conjuration de Georges Grimaldi, gendre du gouverneur de Provence, et de son cousin Jean, seigneur de Levens, prétendant livrer le pays à Louis XII en échange de quelques villages, n'aboutit point. Sommé de venir s'expliquer à Nice par le sire de La Pallud, refusa, pour finir assassiné, avant l'instruction de son procès par le sénateur Salmatoris.

Le 5 janvier 1508, dans sa forteresse inexpugnable de Beuil, son barbier Esprit Testoris (de Bonson), peut-être soudoyé par le gouverneur de Nice, lui trancha la gorge. Le frère cadet de Georges, Honoré 1er, seigneur du lieu d'Ascros tout proche, nouveau baron de Beuil, jouissait de la faveur du prince. Il devint gouverneur de Nice. Malgré sa francophilie, ce guerrier couvert de gloire, habile diplomate, maintint de son mieux le pays dans la mouvance de Savoie contre les appétits du trop puissant voisin, François Ier, ceci malgré l'âge, une santé chancelante, la haine des voisins contre qui a trop bien réussi, et surtout deux fils chez qui bouillonnait ardemment le sang des Grimaldi.

En avril-mai 1525, les Français, toujours aussi ravageurs malgré le désastre de Pavie, bordaient encore la frontière du Var et de l'Estéron. Et l'on retrouve en cette guerre les fils d'Honoré Grimaldi, Jean-Baptiste d'Ascros et René de Massoins, son aîné, qui s'engageaient comme leur oncle à livrer Nice à la France. Ils furent dénoncés par Honoré Laugier des Ferres, seigneur de Gilette.

Bien sûr, les manants allaient trinquer car les frères Grimaldi ayant vainement protesté de leur innocence (alors que dans le même temps ils menaçaient le Val de Blore), incendièrent La Roquette et Levens et coururent sus au dénonciateur. En 1561, la seigneurie est érigée en comté en faveur d'Honoré Il Grimaldi. Les Grimaldi de Beuil étaient des princes batailleurs, rebelles à toute vassalité. Annibal, qui fut le dernier de la dynastie, prétendait ne relever que de Dieu et de son épée. C'était un féodal d'un autre âge, d'une fierté sauvage et d'une indépendance qui ne souffrait aucune atteinte. En 1617, il avait négocié à la fois avec la cour d Espagne et avec celle de France, trompant l'une et l'autre dans le but d'échapper par une vassalité vis-à-vis d'un prince éloigné à la vassalité plus immédiate et, pourtant plus lourde, du duc de Savoie, Charles-Emmanuel.

Il avait fait représenter à Louis XIII « qu'il était seigneur libre et souverain du comté de Beuil et des terres et seigneuries y enclavées, joignant et contiguës au comté de Provence ; pour raison de quoi, il ne tenait et relevait de ce seul prince que de l'empire ».

Par lettres patentes entérinées au parlement de Provence le 6 juin 1617, Louis XIII plaça « sous sa protection Annibal de Grimaldi, baron et seigneur souverain de Beuil, sa famille, ses biens » avec promesse d'une pension annuelle de vingt mille livres.

Le 22 mai 1617, Annibal jura fidélité au roi de France et a ses successeurs.

Avec la fin de la guerre de Montferrat, les intrigues du baron de Beuil devaient s'effondrer, car l'Espagne n'avait plus besoin d'un allié compromettant, et la France, indisposée par les tractations d'Annibal avec les Espagnols, allait l'abandonner à son sort.

Sur une information ouverte par le sénat de Nice, Annibal fut condamné à mort.

Il se réfugia alors dans son château de Tourette-Revest, avec quelques vassaux fidèles ; en 1621, ceux-ci effrayés par les menaces ducales capturent leur maître et le ligotent sur un siège. Deux esclaves turcs l'étranglent avec un lacet pour que se réalise sa boutade de défi, comme quoi il aimerait mieux périr de la main d'un infidèle plutôt que de se soumettre au duc de Savoie.

Les châteaux de Grimaldi furent démantelés en 1622 sur ordre du duc de Savoie.

Tous ses fiefs furent confisqués. Ils comprenaient Beuil, Péone, Sauze, Rigaud, Touët, Malausséna, Tourette-Revest, Toudon, Ascros, Sigale, La Roche, Lieucia, Massoins, Tournefort, La Torre, Maria, Roza, llonza, Thieri, Pierlas, Auvare, Villars, Robion, Bairols, Puget-Théniers, Aloz, Châteauneuf-d'Entraunes, Villeneuve. d'Entraunes, Entraunes et deux terres nommées Saint-Jean et Chesio, qui n'existent plus.

« Je suis comte de Beuil, je fais ce que je veux », telle était la devise des comtes de Beuil. Beuil fut ensuite donné au comte Cavalca de Parme en 1623, puis passa par mariage au baron Le long de Chenillac.

Il y avait 595 habitants en 1901, 334 en 1999 et 338 en 2005.

Les habitants de Beuil sont les Beuillois.

Le village, présente de hautes maisons anciennes de type alpin, serrées autour de l'église. Les habitations formaient enceinte contre les brigands et les loups. On verra des linteaux sculptés dont l'un, surmonté d'une Vierge, est daté 1700 (bd Pourchier Marcel).

Le Pré de Foire : depuis le XVIème siècle, en mai et septembre, on rassemblait ici les troupeaux et les bovins. Les lentilles de Beuil étaient troquées contre l'huile d'olive et les fruits impossibles à obtenir ici du fait de l'altitude : châtaignes de Roure, figues de Rigaud, pommes de Péone. Ce troc, mode d'échange entre communautés rurales, s'est pratiqué jusqu'au milieu de notre siècle et l'argent ne fit son entrée dans certains foyers qu'après 1945, avec la perception des premières allocations familiales.

L'église


L'église du XVIIème siècle, ancienne chapelle Notre-Dame du Rosaire est devenue église paroissiale après la destruction par un incendie de l'église Saint-Jean-Baptiste en 1794. Elle possède un clocher de type roman lombard du XVème siècle.

Elle renferme un retable du Rosaire en plâtre polychrome du XVIIIème siècle surmonté de la statue de Saint Jean-Baptiste (indiquant la double consécration du lieu) ; un maître-autel en bois polychrome ; une toile représentant l'Adoration des Mages par l'école de Véronèse, œuvre de plusieurs mains (époque Louis XIII) ; une cuve baptismale en pierre ; une plaque en hommage aux morts des deux grandes guerres. Le mobilier provient de la chapelle des Pénitents Blancs (croix de procession du XVème siècle).

La loggia en façade date de l’après guerre ; pierre gravée sur l’église.

LA PETITE HISTOIRE


L'hiver, on peut voir la silhouette du curé Stéphane Drillon en soutane sur les pistes de ski de Beuil ou de Valberg.

Mais ce prêtre est connu dans toute la région, depuis qu'il a piqué une grosse colère. Ayant la charge de plusieurs paroisses, le curé de Guillaumes décida de fermer purement et simplement l'église de Beuil, car il en avait assez de se déplacer et de dire la messe pour seulement deux ou trois paroissiens. L'affaire fit grand bruit et réveilla les consciences, au point que les journalistes de Nice-Matin et de FR3 accoururent en reportage.



La chapelle des Pénitents Blancs

La chapelle des Pénitents Blancs (place Joseph Garnier), classée Monument Historique, est dédiée à Notre-Dame de la Miséricorde, la chapelle a été restaurée en 1630. Elle renferme trois statues du XVIIIème siècle et un panneau avec predelle peint au XVIème siècle, façade en trompe-l’œil.

Un petit musée rassemble de l'orfèvrerie, des sculptures sur bois des XVIème et XVIIème siècles, des peintures notamment de Primitifs. Cette chapelle a été longtemps laissée à l'abandon après l'extinction de la confrérie ; sa façade en trompe-l’œil a été réalisée par le fresquiste Guy Ceppa en 1984.

Le mont granatique

La confrérie, formée de laïcs associés dans un but de secours mutuel, jouait ici un rôle original. en son sein étaient nommés les collecteurs du mont Granatique. Ce fond de grains était acheté à l'automne grâce aux legs de particuliers, conservé dans le grenier situé au-dessus de la chapelle puis redistribué au mois de mars aux pauvres et aux paysans ayant subi des dommages, sous forme de prêts à intérêt quasi nul.


Joseph GARNIER


Le buste de Joseph Garnier se dresse à l'emplacement de sa maison natale dont la démolition, en 1938, a désenclavé l'église ; sur la place, linteau gravé 1884.

Né en 1813, ce théoricien et militant du libéralisme économique était à Paris lors des journées évolutionnaires de 1830, où il manifesta avec les étudiants républicains.

En 1870, il a assisté aux mois terribles de la Commune de Paris. Elu sénateur des Alpes-Maritimes en 1876, il est à l'origine de l'ouverture en 1893 de la route des gorges du Cians qu'il ne verra pas car il meurt en 1881.

ROUBION LES BUISSES

Cette petite station de ski possède 8 remontées mécaniques dont 1 télésiège, pour 30 kilomètres de pistes de ski alpin. 5 kilomètres de pistes, en deux boucles, sont réservées au ski nordique. Elle possède également un domaine de ski de fond de 20 kilomètres et des gîtes.



Aujourd’hui, la station fonctionne également en été : elle propose 12 pistes de descente et un bike park pour le VTT.
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