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Azərbaycan Paris Sülh Konfransında (1918-1920)Demande de secours contre les Bolchevikskitab20111201125922638Demande de secours contre les Bolcheviks
Nous avons ci-dessus exposé comment les Azerbaïdjanais participèrent aux
guerres antérieures et à celle qui vient de s'achever en envoyant des détachements de
volontaires dans l'armée russe.
Il est peu probable qu'on puisse inculper les Azerbaïdjanais d'avoir eu
recours aux forces militaires turques, pour lutter contre les bolcheviks.
Pour comprendre la nécessité de cette démarche, qu'on se représente la
situation où se trouvait alors le Caucase et particulièrement l'Azerbaïdjan.
C'était à l'époque de la dislocation du Gouvernement caucasien. A ce
moment-là le front du Caucase était complètement abandonné par les armées russes et
les troupes étrangères affluaient en Transcaucasie. La capital de l'Azerbaïdjan -
Bakou - et quelques districts, se trouvaient au pouvoir des bolcheviks qui faisant toute
sorte d'expériences communistes, détruisaient toutes les valeurs matérielles de
l'Azerbaïdjan et réquisitionnaient tout ce qu'ils pouvaient sans en exclure les
Azerbaïdjanais eux-mêmes, forcés de s'engager dans les rangs de l'armée rouge.
Leurs troupes avaient déjà atteint la station de Kurd-Emir et d'Oudjavra; les
villes de Chemakha, Lenkoran, Salian et Gheoktchaï étaient prises et Gandja
(Elisabethpol), résidence provisoire du Gouvernement azerbaïdjanais nouvellement
formée, était menacée.
On ne pouvait attendre du secours des proches voisins -Géorgiens,
Arméniens et Caucasiens du Nord - tous étaient occupés de leurs désordres intérieurs.
Telle était donc la situation de l'Azerbaïdjan, menacé en outre par les
bolcheviks du côté de la mer depuis Astrakhan et la Transcaspienne. N'ayant pas
encore d'armée organisée, l'Azerbaïdjan avait été, après la débâcle de l'armée russe du
Caucase, privé de ses armes dont les Géorgiens et les Arméniens s'étaient emparées
afin de se les partager; ne faisant partie d'aucun groupement de puissances,
l'Azerbaïdjan fut donc contraint de s'adresser aux troupes turques dont l'intervention
donna aux régiments azerbaïdjanais, organisés à la hôte, la possibilité de se remettre,
de prendre la ville de Bakou, et de délivrer des bolcheviks une des régions les plus
peuplées et les plus fertiles, avec ses richesses de naphte et de poisson.
C'était donc une question de vie ou de mort. Ce ne fut que l'instinct de la
défense qui suggéra aux Azerbaïdjanais l'idée de s'adresser à la Turquie. Cette
dernière ne se mêla du reste pas des affaires intérieures de l'Azerbaïdjan; elle
favorisait la formation d'une Confédération des peuples caucasiens. Ses troupes
quittèrent les confins de l'Azerbaïdjan aussitôt que l'armistice fut signé par les
Puissances de l'Entente.
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