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les données consultées dans les fichiers du Service Géologique de Belgique;
les données récentes de forages d’ouvrages (piézomètres, puits,…) réalisés
par Napa Engineering pour Nestlé Waters Bénélux. ;
la carte géologique de Meix-devant-Virton-Virton réalisée par Belanger et
Ghysel, 1999 ;
la consultation d’études réalisées à la FUL.
Les isohypses du toit de l’aquifère des grès calcaires de Florenville montrent clairement que
l’aquifère est une couche monoclinale de direction est-ouest plongeant légèrement vers le
SSE. Par ailleurs, 4 cotes ponctuelles du toit de Florenville, relatives à 2 forages situés dans
la région de Wokrange au nord de la carte, un au sud du village de Hondelange et l’autre au
sud de la carte dans la région d’Aubange, sont également indiquées sur la carte. De manière
générale, le toit de l’aquifère des grès calcaires de Florenville plonge de 340 m au nord-
ouest de la carte jusqu’à moins de 93 m au sud-est sur une distance d’environ 12 km.
Isohypses de la base de l'aquifère d’Aubange et Messancy
De nombreux forages (piézomètres, puits, puits de reconnaissance, sondage géologique …)
exécutés au droit de la carte Saint-Léger-Messancy, Musson-Le Fays et Houwald atteignent
la base de l’aquifère d’Aubange et Messancy. Les descriptions géologiques de la plupart de
ces forages sont disponibles dans les archives du Service Géologique de Belgique, les
rapports techniques de la SWDE, des rapports de travaux réalisés à la FUL et à la société de
forage Arnould. Grâce à ces informations et aux larges affleurements du contact entre la
Formation de Messancy et de la Formation d'Ethe, il a été relativement aisé de tracer les
isohypses de la base de l’aquifères d’Aubange et Messancy. Il fallait, toutefois, tenir compte
des nombreuses failles qui ont segmenté l’aquifère en plusieurs blocs avec des jeux
verticaux plus ou moins prononcés.
Comme dans le cas de Florenville, l’aquifère d’Aubange et Messancy est constitué d’une
couche monoclinale très faillée de direction est-ouest plongeant légèrement vers le SSE. Sa
base plonge de 360 m au nord de la carte à moins de 200 m au sud sur une distance
d’environ 8 km.
9.3. Coupes hydrogéologiques
Deux coupes hydrogéologiques ont été dressées sur les mêmes tracés que les coupes
géologiques réalisées par Belanger et al (2002). Les coupes sont exagérées 5 fois pour
mettre en évidence les reliefs et les pendages des couches qui ne sont en réalité, au droit de
la carte, que de 2° environ.
La première coupe, orientée SO-NE, traverse le Ton, la source du Vieux Moulin des
Ecrevisses, le ruisseau de Habergy et la faille de Arlon-Wolkrange. La coupe montre bien
que le contexte géologique et hydrogéologique est très différent de part et d’autre de cette
faille. Il s'agit d'une faille syn-sédimentaire, qui a provoqué une grande variation d’épaisseur
du membre de Hondelange, due à un approfondissement du bassin sédimentaire et une
subsidence à l’est de la faille.
La deuxième coupe, orienté NO-SE, passe par le ruisseau de la Rouge Eau, le Ton, le
ruisseau du Vieux Moulin des Ecrevisses, La Batte et d’autres ruisseaux jusqu’à la cuesta
bajocienne. Ainsi, elle représente les différents aquifères présents au droit de la carte Saint-
Léger-Messancy, Musson-Le Fays et Houwald et le pendage des couches.
Le niveau piézométrique (novembre 2003) est reporté en rouge sur la coupe pour l’aquifère
d’Aubange et Messancy. Un rabattement significatif de la nappe est clairement marqué au
voisinage des principales vallées. Ce rabattement est généré par le drainage par les grands
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ruisseaux. Au sud, la nappe devient très rapidement captive sous les argilites laminaires de
la Formation de Grandcourt.
9.4. Tableau de correspondance : Géologie - Hydrogéologie
Le tableau lithostratigraphique reprend la liste des différentes formations géologiques et
unités hydrogéologiques correspondantes susceptibles d’être rencontrées au droit de la
carte Saint-Léger-Messancy, Musson-Le Fays et Houwald. La description lithologique des
formations fait référence à la nouvelle version de la carte géologique levée par Belanger et al
(2002). Les caractéristiques hydrogéologiques sont définies en terme de :
aquifère
8
: formation perméable contenant de l’eau en quantités exploitables
aquiclude
11
: couche ou massif de roches saturées de très faible conductivité
hydraulique et dans lequel on ne peut extraire économiquement des quantités d’eau
appréciables
aquitard
9:
formation semi-perméable permettant le transit de flux à très faible vitesse
et rendant la couche sous jacente semi-captive.
Remarque : ces notions restent relatives et doivent s’adapter au contexte hydrogéologique.
8 Glossaire International d’Hydrologie. UNESCO - OMM. 1992.
9 Elsevier’s Dictionary of Environmental Hydrogeology, Elsevier, 1990.