Premier exploit de la lignée Forbin :
qui a forgé l’histoire de France : Pendant que le roi d’Aragon tenait Marseille assiégée, en l’an
1420, Jean I de Forbin (3
e
degré) coula à fond son propre vaisseau pour fermer l’entrée du
port à la flotte ennemie. Cette action est mentionnée dans les archives de l’Hôtel de Ville de
Marseille. (a)
(a) Cet événement précède une histoire véridique, devenue par la suite une galéjade marseillaise : « La Sardine
qui a bouché le Port de Marseille. » Le 19 mai 1780, 360 ans après ce sacrifice, la frégate « La Sartine »
s’échouera en travers de l’entrée du port de Marseille et en bloquera l’accès après une incroyable canonnade
déclenchée suite à une confusion de pavillon.
Palamède de Forbin (1433-1508)
Charles duc du Maine et d'Anjou (1448-1481)
.
Deuxième exploit de la lignée Forbin :
Version 1.
Palamède de Forbin (1433-1508) (fils de Jean de Forbin, 3
e
degré), décidera Charles Duc du
Maine à l’agonie sur son lit de mort, de donner par testament les États de Provence à son
cousin le Roi de France Louis XI (1423-1483). Ce dernier en reconnaissance le nomma Vice-
Roi Gouverneur de Provence. Palamède Conseiller d’État & Premier Président à la Cour des
comptes en 1470 sous le règne du Roi René (1409-1480), devint, après la mort de celui-ci,
Chambellan de son successeur Charles Duc du Maine et d’Anjou. (1)
Version 2.
Palamède de Forbin, seigneur de Soliers, président de la chambre des comptes, et premier
Ministre du roi René d'Anjou mort à Aix, en 1508, employa son crédit à soutenir les intérêts
de Louis XI, qui avait eu soin de le gagner par des présents. Charles d'Anjou, successeur de
René, s’abandonna entièrement à la domination de Forbin, et se laissa persuader par lui de
nommer Forbin par son testament le roi de France son héritier universel. Après la mort du
prince (1481), le premier ministre prit possession de la Provence au nom de Louis XI, réduisit
à l'obéissance les partisans de René II, duc de Lorraine, assembla les états, par lesquels il fit
reconnaître la validité du testament de Charles et l'autorité du roi, et accomplit enfin la
réunion de cette belle province à la France, dont elle était séparée depuis les temps des
premiers Carlovingiens. Louis donna au seigneur de Forbin un pouvoir presque absolu sur ce
nouveau domaine, en lui disant : « Tu m'as fait Comte (de Provence ), je te fais roi » paroles
dont la maison de Forbin a fait sa devise. (7)
Version 3
Palamède de Forbin, dit le Grand, second fils de Jean & d’Isoarde de Marini, Seigneur de
Solier, de Toulon, du Luc, de Peyruis, de l’Isle de Porquerolles, Puimichel, Pierrefeu, Vicomte
de Martigues, baron de Croiselas en Aragon, gouverneur du Duc de Calabre, fil ainé de René
d’Anjou, Roi de Naples & de Sicile & Comte de Provence, qu’il suivit dans son expédition de
Gênes & de Naples en 1458 & 1459, dirigea toute la guerre de Naples, qui fit tant d’Honneur
à ce Prince, & mérita à lui (Palamède de Forbin) le surnom de Grand. Il fut fait prisonnier de
guerre au siège d’Aquila, & reçu Chevalier. On le trouve qualifié Conseiller, & Vicaire du Duc
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de Calabre, dans un privilège que ce prince accorda à la Noblesse de Lorraine le 22
novembre 1464, & Lieutenant-Général de ce même Prince dans un acte du 6 mai 1466. Il
suivit encore le Duc de Calabre en Catalogne la même année. Le Roi René, ayant besoin de
sa présence, le retira d’auprès de son fils, & le fit son conseiller & Chambellan, après l’avoir
nommé à la grande Présidence de Provence le 8 août 1470, charge qu’il exerça pendant 10
ans avec applaudissement. Au mois d’août 1479, le Roi René l’envoya auprès de Louis XI,
pour des affaires touchant les pays d’Anjou & de Barrois. Au commencement de 1480, Louis
XI pris Palamède de Forbin à son service le fit son Conseiller & Chambellan, l’employa en
plusieurs négociations importantes, & l’envoya en Ambassade auprès de l’Empereur
Maximilien, avec le sieur du Bouchage. Sur plusieurs lettres que Louis XI lui écrivit, on lit ces
mots : A mon riche Baron de Soliers. Étant à la cour de France, au commencement de 1481,
il fut nommé par Louis XI, au nombre des Seigneurs qui assistèrent à la réception solennelle
des Bulles du Pape Sixte IV, touchant la pacification de la Chrétienté, & l’exhortation aux
Princes Chrétiens d’aller contre les Turcs pour arrêter leurs progrès en Italie. Charles d’Anjou,
dernier Comte de Provence, avait succédé au Roi René, son oncle, le 10 juillet 1480, &
Palamède de Forbin, qui fut son principal Conseiller & Chambellan, et avait, dès auparavant,
incliné la Noblesse de Provence vers la France, ménagea un parti considérable au Roi Louis
XI, au rapport de Gaussridy, Bouche & Nostradamus, historiens Provençaux, & s’employa
avec un tel succès auprès de Charles d’Anjou, qu’il le porta enfin à instituer Louis XI, les Rois
de France, ses successeurs, pour héritiers universels de ses États. Par ce testament, la
France, ses successeurs, pour héritiers universels de ses États. (5)
IVe degré
Jean II de Forbin, (1428-1498) deuxième du nom, Seigneur de la Barben, fit hommage au Roi
René, le 12 juin 1474, de sa terre & Seigneurie de la Barben, fut pourvu, le 20 janvier 1481,
de la charge de protecteur ou conservateur des Hébreux, toujours exercée par un
Gentilhomme qualifié de la Province, & dont l’objet était de protéger les juifs contre les
violences que leur faisaient les chrétiens. Palamède de Forbin, son frère, le nomma
Gouverneur du Château de Lambesc, poste alors très important, & Louis XI le remit en
possession de la Terre d’Alleu, en considération des services qu’il rendit à ce Prince dans la
réduction de la Provence à son obéissance, & pour le dédommager des frais considérables
qu’il fut obligé de faire en cette occasion. Il marcha au ban & arrière-ban que Charles VIII
convoqua, quoique la Noblesse de Marseille en fut exempte par un privilège particulier. Il
testa le 6 juin 1498, & ordonna sa sépulture aux frères mineurs de Marseille, dans la Chapelle
dite des Forbin. Il avait épousé, le 29 octobre 1447, Martone ou Marthe de Lipazzi, fille de
noble Fruenosin-André-Didonis de Lipazzi, noble Florentin, dotée de 500 florins d’or au coin
de Florence. Leurs enfants furent :
1 - Pierre, marié, le 16 février 1482, à Marie de Simiane fille de Jacques Raimbauld de
Simiane, baron de Caseneuve et de Gordes, dont une fille, Marguerite, il testa en faveur de
son frère Bernardin en 1500 ;
2 – Jean, auteur de la branche des Marquis de Forbin-Janson & de Villaure. Cette branche
sera représentée au XIXe siècle par le Marquis de Palamède de Forbin-Janson, fils de
Palamède, Marquis de Forbin-Janson, & de Demoiselle de Mortemart, & neveu de Charles,
Comte de Forbin-Janson, Evêque de Nancy ;
3 - Bernardin (Ve°) ;
4 - Louis, prévôt de Chardon, mourut le 23 mars 1504 & fut enterré aux frères Mineurs de
Marseille ;
5 - François, Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem puis Commandeur de Comps, auquel son
père léga une somme pour son passage à Rhodes ;
6 - Madeleine, mariée en 1472 à Boniface de Castellane, Seigneur d’Allemagne (a) ;
7 - Catherine, mariée à Honoré d’Astouaud, Seigneur de Mazan ;
8 – Margueritte ou Marthone, mariée, par contrat du 16 février 1482, à Guiraud de Simiane,
Baron de Casenove ;
9 - Jéronime, bâtarde de Forbin. (1, 5 & 6)
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