Fiches biographiques


TOPČIEV Aleksandr Vasil’evič (1907-1962)



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TOPČIEV Aleksandr Vasil’evič (1907-1962)

Né dans un village de la province de Tsaritsyne (actuellement Volgograd, après avoir été Stalingrad de 1925 à 1961), il fait des études, à la fin des années vingt, à l’Institut de technologie chimique de Moscou, tout en enseignant la chimie d’abord en tehnikum, puis dans son propre institut. Entré au Parti et devenu docent en 1932, spécialisé dans la chimie organique appliquée, il soutient sa thèse de kandidat en 1937, avant de diriger une chaire à l’Institut technologique d’industrie alimentaire de Moscou, en 1938-1941. Sa carrière prend ensuite un tour plus bureaucratique : il dirige l’Institut pétrolier de Moscou de 1942 à 1947, puis se transforme complètement en « administrateur » en devenant ministre adjoint de l’Enseignement supérieur d’URSS, de 1947 à 1949 – tout en conservant la tête d’une chaire à l’Institut pétrolier. Au terme de ce passage aux responsabilités ministérielles, Topčiev est élu directement académicien et secrétaire scientifique principal du Présidium de l’AN SSSR. Il seconde ainsi le président Aleksandr Nesmeânov, de 1951 à 1958, avant d’être élu vice-président à ses côtés, tout en prenant la tête de l’Institut de chimie de synthèse du pétrole – fonctions qu’il conserve jusqu’à sa mort, survenue brutalement, à l’âge de 55 ans, en 1962. Cette année-là, il reçoit le prix Lénine – après avoir reçu le prix Staline en 1950 pour ses travaux en chimie des hydrocarbures.

Député au Soviet municipal de Moscou (de 1950 à 1956 puis en 1961-1962) et au Soviet suprême de RSFSR (de 1955 à 1962), il cumule les places dans toute une série d’instances administratives et d’organisations dites « sociales », destinées à la diffusion et à la vulgarisation des connaissances scientifiques : il est, entre autres, président de la section moscovite de la Société « Znanie » (1950-1962), président de la commission pour la préparation à l’édition de l’héritage scientifique de Mendeleïev (1953-1962), président du comité scientifico-technique pour la coordination des recherches scientifiques dans le domaine de la chimie pétrolière (1954-1960), président du comité de rédaction de la collection « Littérature de vulgarisation scientifique » (1957-1961). Il est aussi membre de plusieurs académies des sciences de pays d’Europe de l’Est. On lui connaît un ouvrage de propagande sur l’histoire de l’Académie des sciences, au titre évocateur : La construction du communisme et la science, publié en 1957. Cette année-là, il fait partie de la délégation soviétique à la première conférence du mouvement Pugwash, au Canada. S’il n’apparaît pas dans les débats sur l’enseignement en 1958, ses interventions aux réunions du Présidium de l’AN SSSR laissent penser qu’il est une sorte de représentant du CC du PCUS, chargé de faire connaître et de défendre la ligne officielle du Parti auprès de ses collègues, dans le domaine scientifique. En juillet 1961, il intervient ès qualités à la réunion des responsables du supérieur au Kremlin, et il y défend l’idée d’une association de l’AN SSSR à la direction du MVSSO SSSR, au moyen d’un « représentant » au collège du ministère.

TUMANOVA Zoâ Pavlovna (1922-2000)

Née en Ukraine, elle commence à l’âge de 20 ans sa carrière dans l’appareil du Komsomol, ayant entamé des études d’histoire à l’Institut de philosophie, de littérature et d’histoire de Moscou en 1939, que la guerre interrompt : d’abord dans différents comités d’usines du quartier « Sokol’niki » à Moscou de 1942 à 1945, puis à la tête d’un secteur du journal Komsomol'skaâ pravda et à la tête de la revue Pionerskaâ pravda de 1949 à 1952. En 1952, elle devient secrétaire du CC du VLKSM, fonction qu’elle conserve pendant six années, et qui la conduit à la direction de l’organisation des Pionniers d’URSS, en 1957-1958. Cette année-là, en juillet, elle figure avec deux autres secrétaires du CC du VLKSM parmi les premiers membres de l’organisation de jeunesse à recevoir le badge « Pour un travail actif au Komsomol »226. Un an plus tôt, en mai 1957, elle était intervenue pour défendre avec chaleur le projet présenté par Nikita Khrouchtchev concernant les grandes lignes de la pérestroïka de l’école soviétique, s’en prenant en particulier à la vice-ministre de l’Instruction de RSFSR, Lûdmila Dubrovina, qui venait de s’exprimer de façon critique à ce sujet227.

Décrite par certains de ses collègues comme une redoutable « carriériste »228, elle entre ensuite dans l’appareil du CC du PCUS (dont elle est membre candidate de 1952 à 1961, sans ayant franchi l’étape suivante), sur la Vieille Place à Moscou : d’abord comme chef adjointe du Département de la science, des écoles et de la culture du CC du PCUS pour la RSFSR (de 1958 à 1963), puis comme chef adjointe du Département idéologique du CC du PCUS pour l’industrie de la RSFSR (de 1963 à 1965), chef adjointe du Département de propagande et d’agitation du CC du PCUS pour la RSFSR (1965-1966) et surtout, pendant vingt ans, chef adjointe du Département de la culture du CC du PCUS. A ce titre, elle intervient à plusieurs reprises dans la censure et la surveillance de plusieurs artistes considérés comme sulfureux ou potentiellement dangereux pour le régime. Quelques mois après sa dernière promotion, en 1986, comme première adjointe du même département, elle est limogée probablement dans le cadre du renouvellement des personnels dirigeants lié à la Pérestroïka gorbatchévienne, à l’âge de 64 ans. Son nom apparaît sur plusieurs documents du célèbre Fonds 89 dont la déclassification précède le procès intenté en Russie à feu le PCUS, en 1991.

VANNIKOV Boris L’vovič (1897-1962)

Né à Bakou de père ouvrier, ayant passé un an au parti Socialiste-révolutionnaire (SR) en 1916-1917, il étudie dans un collège technique puis prend part à la Guerre civile dans les rangs de l’Armée rouge. En 1919 il entre au Parti, ce qui lui permet d’occuper différentes fonctions au commissariat du peuple à l’Inspection ouvrière et paysanne (RKI), et de reprendre des études d’ingénieur-mécanicien au prestigieux MVTU Bauman à Moscou au début des années vingt (il en sort diplômé en 1926). Il travaille alors dans l’industrie des machines-outils, à différents postes en province. En 1933, il entre dans l’industrie de l’armement : il dirige les usines de Toula et de Perm, puis intègre le commissariat du peuple à l’Industrie lourde, avant de devenir narkom adjoint à l’Industrie de l’armement en décembre 1937, puis narkom aux Armements et membre du CC du VKP(b) en 1939. En juin 1941, il est démis de son poste et arrêté, mais finalement Staline le fait libérer un mois après l’invasion allemande, vu sa compétence dans un domaine vital pour le pays. Il redevient l’adjoint du narkom aux Armements, puis en 1942 narkom aux Munitions, participant au transfert des usines dans l’Oural. En août 1945, il est convoqué par Staline (de retour de la conférence de Potsdam) et nommé vice-président du Comité spécial près le Comité de la Défense d’État d’URSS, ainsi que de la Première direction principale près le Sovnarkom d’URSS, chargée de faire avancer le projet de bombe atomique soviétique – sous l’autorité de Lavrentij Beria. Il en conserve la tête jusqu’en 1953, participant au développement du nucléaire militaire et civil. Il est, en particulier, l’instigateur de la création de l’Institut d’ingénierie physique de Moscou (MIFI), avec Igor’ Kurčatov et Âkov Zel’dovič. Vers 1949-1950, Vannikov pâtit légèrement de la vague d’antisémitisme qui touche les élites (son mandat de député au Soviet suprême, obtenu en 1946, n’est pas renouvelé en 1950). A la mort de Staline, il se retrouve au poste de premier adjoint du ministre de la Construction de machines moyennes (srednee mašinostroenie, domaine qui recoupe en fait l’industrie atomique). Il est mis à la retraite en 1958, mais reste membre du CC du PCUS (de 1939 à 1961), et a droit à des funérailles officielles, sur la Place rouge, en 1962.

Le 23 octobre 1958, il adresse à Khrouchtchev une longue lettre dans laquelle, tout en affirmant son soutien à la réforme envisagée du système d’enseignement, il porte un regard très critique sur le culte du diplôme et les inégalités dans la distribution des postes dans l’industrie, où règnent des « petits chefs » dont le seul mérite est d’avoir reçu le précieux « bout de papier »229. On ignore la réception et l’écho de cette prise de position iconoclaste.


VEKUA Il’â Nestorovič (1907-1977)

Né dans un village de l’actuelle Abkhazie dans une famille paysanne, il étudie à la Faculté de physique et mathématiques de l’université de Tbilissi, avant d’obtenir un stage d’études en aspirantura à l’université de Leningrad, en 1930. Il s’y spécialise dans les équations de physique mathématique, puis revient à l’université de Tbilissi, où il enseigne comme docent (1933-1940), puis comme professeur, chef de chaire et doyen de la Faculté de mathématiques (1940-1944). Il occupe ensuite les fonctions de prorecteur pour les études, de 1944 à 1947 (après être entré au Parti en 1943). Puis, de 1947 à 1951, il occupe la fonction d’académicien-secrétaire de l’Académie des sciences de Géorgie. A l’automne 1951, un an après avoir reçu le prix Staline, il est invité par Sergej Hristianovič à l’Institut central d’État d’aérodynamique (CAGI) : il y reste deux ans, et dirige parallèlement la chaire de mécanique théorique de l’Institut physico-technique de Moscou (MFTI), récemment créé à partir de la faculté du même nom de MGU (1951-1957). De 1952 à 1958 il est aussi professeur à la chaire des équations différentielles de MGU, et en 1953 il entre à l’institut Steklov de mathématiques de l’AN SSSR. En 1958, il est élu académicien et entre au Présidium du SO AN SSSR : installé à Novossibirsk, il est invité par Mihail Lavrent’ev à prendre la tête de la nouvelle université, créée l’année précédente sur le papier : il en est le premier recteur, de janvier 1959 à novembre 1964. Cette année-là, il rentre en Géorgie, où il devient vice-président (1964-1972), puis président (1972-1977) de l’Académie des sciences de la république, et simultanément recteur de l’université de Tbilissi (1965-1972). Membre du Présidium de l’AN SSSR de 1973 à sa mort, il fut également député du Soviet suprême d’URSS des 7e et 8e mandatures. En 1981, l’école spéciale de physique et mathématiques n°42, à Tbilissi, prit le nom d’Il’â Vekua, pour le rôle qu’il avait joué dans son développement depuis son ouverture en 1963.


VERZILIN Nikolaj Mihajlovič (1903-1984)

Né dans un village de la région de Koursk, il enseigne à l’âge de 16 ans dans une école primaire rurale, avant de gagner Leningrad, où il étudie à l’Institut agricole et commence à travailler comme chercheur en 1932. Spécialiste de l’enseignement de la biologie, il est aussi romancier, et devient à ce titre, en 1952, membre de l’Union des écrivains d’URSS. Trois ans plus tard, il est élu membre correspondant de l’APN, avant d’obtenir en 1956 le grade de doktor en pédagogie. Auteur de nombreux programmes et manuels de biologie, il se fait remarquer en juillet 1958 par le Présidium de l’APN, pour avoir publié dans la Literaturnaâ gazeta une tribune mettant en doute les bienfaits de la polytechnisation du secondaire230. Lors de l’assemblée générale de cette institution, le 25 novembre 1958, il prend position pour la « différenciation » du secondaire, avec plusieurs autres pédagogues et psychologues. Sans jamais être élu académicien, il jouit d’une grande autorité dans son domaine, devenant en 1967 professeur-consultant de l’Institut pédagogique Herzen de Leningrad. Il est aussi l’auteur de livres de vulgarisation devenus célèbres, à l’attention des jeunes : Sur les traces de Robinson (1946, qui lui vaut d’entrer à l’Union des écrivains en 1952) et Dans les jardins et les parcs du monde (1961).


VLADIMIROV Aleksandr Vasil’evič (1907- ?)

Né dans un village d’Ukraine, il travaille comme ouvrier dès l’âge de 17 ans, dans une usine sucrière. Il profite alors de la politique de discrimination positive à l’entrée des VUZ techniques, et étudie de 1927 à 1931 à l’Institut de construction de machines de Kiev. Il est alors envoyé travailler à Nijni Novgorod (devenue Gorki en 1932), où il fait carrière, gravissant tous les échelons à l’usine « Moteur de la révolution » : contremaître, chef de département, responsable des chaînes (1936-1944), il entre au Parti pendant la guerre (1942) et la termine comme chef de la production et ingénieur en chef adjoint (1944-1950). Suit une parenthèse de sept ans, durant laquelle il occupe à Moscou différents postes au ministère de la Construction de machines de transport, puis au Comité d’Etat pour la nouvelle technologie du CM d’URSS (Gostehnika) – peut-être avec Vladimir Kirillin. Il revient à Gorki en 1957, cette fois pour prendre la tête de l’usine « Moteur de la révolution ».

C’est à ce titre qu’il intervient lors de la réunion du 16 septembre 1958 organisée par l’Otdel nauki du CC du PCUS, à Moscou. Vladimirov défend le système existant, jugeant dangereux et contre-productif de faire travailler des adolescents avant l’âge de 17 ans – il suit en cela les injonctions de Kirillin pendant la réunion. En 1959, Vladimirov quitte à nouveau son poste de directeur pour rejoindre la capitale et reprendre sa carrière au Gostehnika.
VOROŠILOV (VOROCHILOV) Kliment Efremovič (1881-1969)

Né dans un village de la province d’Ekaterinoslav (aujourd’hui en Ukraine), fils d’un gardien des chemins de fer, selon sa biographie officielle il commence à travailler à l’âge de six ans dans une mine, avant d’être berger puis ouvrier agricole. A 14 ans, il n’avait suivi que deux années d’école dans son village. Il travaille ensuite dans des usines métallurgiques et de machines à vapeur dans la ville voisine de Lougansk, où il entre (en 1903) au Parti social-démocrate, comme bolchevik. La suite de sa carrière de militant est connue, qui le conduit six fois en prison et en exil, où il passe au total sept années. Après avoir occupé divers postes et mandats pendant la Révolution, il entre en 1918 dans l’Armée rouge, où il atteint rapidement le rang de commandant d’armée. Après la guerre civile, il dirige les opérations militaires au Nord-Caucase, puis est chargé des troupes basées à Moscou. En novembre 1925, il est nommé commissaire du peuple aux Affaires militaires et navales d’URSS, poste transformé en 1934 en celui de commissaire à la Défense. En mai 1940, il est nommé chef adjoint du Sovnarkom, secondant Molotov puis Staline.

En mars 1953, il quitte cette fonction et obtient le poste honorifique de président du Soviet suprême d’URSS – qu’il conserve jusqu’à mai 1960, malgré sa participation au « groupe anti-Parti » en juin 1957. Après mai 1960 il n’est plus que député du Soviet suprême d’URSS. L’année suivante, il quitte aussi le CC du Parti, où il était entré en 1921 – il y reviendra de 1966 à 1969. Il a aussi été membre du Politburo / Présidium du CC de janvier 1926 à juillet 1960.
ZELENKO Genrih Iosifovič (1905-1972)

Né à Ekaterinoslav (aujourd’hui Dnepropetrovsk, en Ukraine) d’un père cheminot, il travaille dès l’âge de 12 ans comme ouvrier agricole, manœuvre et ajusteur monteur (slesar’), puis entre en 1923 (à 18 ans) dans l’organisation du Komsomol de la région de Viazma. Il en gravit les échelons pour devenir secrétaire d’arrondissement (okrug) jusqu’à 1930. Membre du Parti depuis 1926, il profite de la politique de classe du régime pour faire des études à l’Institut d’études orientales de Moscou, dont il sort diplômé en 1933, et travaille ensuite dans l’appareil central des syndicats dans la capitale (secrétaire et président du CC de l’Union des travailleurs des institutions d’État, puis chef de Département au VCSPS). C’est donc un pur produit de la promotion sociale des années du Grand tournant : issu du milieu ouvrier rural, comme Khrouchtchev, il a reçu une formation supérieure pour entrer dans l’administration.

En 1940 il devient le premier adjoint du chef de la Direction principale des Réserves de main-d’œuvre (GUTR) près le Sovnarkom d’URSS, puis ministre adjoint au ministère du même nom en 1946-1947. Après un intermède au Ministère de la marine de 1947 à 1953, il prend la tête du GUTR en 1954. C’est le sommet de sa carrière, et il va y rester une décennie, qui correspond aux années où Nikita Khrouchtchev est au pouvoir. En juillet 1959, suite au changement de nom de l’institution, il devient président du Comité d’État du CM d’URSS pour l’enseignement professionnel et technique – qui passe en janvier 1963 sous la tutelle du Gosplan. En juillet 1964, quelques mois avant la chute de Khrouchtchev, Zelenko prend une retraite qui semble quelque peu prématurée (à 59 ans).

Durant notre période, il multiplie dès le milieu des années 1950 les initiatives pour tenter de redonner du prestige et de l’importance à son institution, en étant l’inspirateur principal du projet initial de la réforme de 1958, matérialisé par le Mémorandum de Khrouchtchev diffusé au sein du Parti durant l’été et publié dans la Pravda le 21 septembre231. Il est lui-même l’auteur de plusieurs articles, datés d’août-septembre 1958.


ZEL’DOVIČ Âkov Borisovič (1914-1987)

Né à Minsk, il passe toute son enfance et sa jeunesse à Petrograd (puis Leningrad). C’est un autodidacte qui n’a pas eu la possibilité d’accomplir des études supérieures ; mais en 1931, à 17 ans, il est engagé comme laborantin au tout nouvel Institut de physique chimique, créé par Nikolaj Semënov. Grâce au soutien des chercheurs de l’institut, il entame des études par correspondance à LGU, puis est directement admis, en 1934, en aspirantura, sous la direction de Semënov lui-même. En 1936, à 22 ans, il soutient sa thèse de kandidat puis, trois ans plus tard, sa thèse de doktor. En 1943, après deux années d’évacuation à Kazan, il suit l’équipe de l’institut à Moscou. Il y dirige désormais un département, et parallèlement enseigne, à partir de 1946, à l’Institut de d’ingénierie physique de Moscou (MIFI) qu’il a contribué à mettre sur pied, avec Igor’ Kurčatov, et avec le soutien de Boris Vannikov. Cette année-là, Zel’dovič est élu membre correspondant de l’AN SSSR. Il participe déjà au projet atomique soviétique, pour ses travaux sur les réactions en chaîne – éléments théoriques essentiels à la fabrication de la bombe à hydrogène, réalisée en 1953. Il se lie d’amitié avec Andreï Sakharov : c’est lui qui l’entraîne dans la rédaction d’une tribune favorable à la création d’écoles spéciales « pour enfants doués », en novembre 1958, dans la Pravda – alors qu’il vient d’être élu académicien, grâce au soutien des autres « atomistes ». Si Zel’dovič ne participe à aucune réunion sur ce thème, en revanche, il siège à la commission de la réforme des programmes fondée quelques années plus tard, en 1964, par Aleksej Markuševič. De 1965 à 1983, Zel’dovič dirige un département de l’Institut de mathématiques appliquées de l’AN SSSR, et enseigne à MGU, à la Faculté de physique ainsi qu’à l’Institut d’astronomie : ses travaux en astrophysique ont une importance capitale, pour l’étude des trous noirs. Au cours de cette période, il perd de vue son ancien ami Sakharov, avec qui il avait partagé de nombreuses découvertes.


Žavoronkov Nikolaj Mihajlovič (1907-1990)

Né dans une famille de paysan moyen (srednâk) de la région de Riazan, il sort de l’école du village en 1918, fréquente pendant deux ans une école professionnelle, puis de 1920 à 1925 étudie à l’école secondaire de son arrondissement, après quoi il reçoit une bourse pour entrer à la Faculté de mathématiques et de physique de MGU. La même année, il est transféré à la Faculté de chimie de l’Institut de technologie chimique Mendeleïev de Moscou.

Une grande partie de sa vie et de son activité professionnelle est liée à ce VUZ : il en sort diplômé en 1930, kandidat en 1933, puis y enseigne tout au long des années 1930, nommé chef de chaire de la technologie chimique générale en 1938, avant d’y devenir professeur en 1942 (après être entré au Parti en 1939), puis directeur, en 1948. La guerre a accéléré sa carrière, vu les applications militaires de ses recherches : il travaille dans l’administration du Comité de la Défense d’État, jusqu’en décembre 1944. En 1950, il reçoit le prix Mendeleïev attribué par le Présidium de l’AN SSSR ; trois ans plus tard, il en est élu membre correspondant. En 1958, il fait partie des nouvelles personnalités ayant leur notice biographique dans le dernier tome de la Grande encyclopédie soviétique232.

Lors de la « discussion générale » de l’automne 1958, il dirige son institut depuis déjà dix ans. Son intervention lors de la réunion du 22 septembre au MVO SSSR est à la fois solidaire des positions des recteurs de MGU et LGU, Petrovskij et Aleksandrov, mais aussi habile, car permettant à la direction du ministère de trouver une issue honorable. Le 15 décembre, dans la Pravda, il met en garde contre la transformation des études secondaires, et contre la création d’écoles spéciales pour « enfants doués ». Élu académicien en 1962, il prend la tête des instituts de chimie générale et non organique et des nouveaux problèmes de chimie de l’AN SSSR. Mais il laisse alors la direction de l’Institut de technologie chimique de Moscou à l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Sergej Kaftanov. Žavoronkov achève sa carrière par de très hautes fonctions : de 1963 à 1988, soit pendant 25 ans, il est académicien-secrétaire du Département de chimie physique et de technologie des matériaux non organiques de l’AN SSSR.


TABLE DES NOTICES BIOGRAPHIQUES

ADŽUBEJ (ADJOUBEÏ) Aleksej Ivanovič (1924-1993) 104

AFANASENKO Evgenij Ivanovič (1914-1993) 104

ALEKSANDROV Aleksandr Danilovič (1912-1999) 105

ALEKSANDROV Pavel Sergeevič (1896-1982) 107

ARCIMOVIČ Lev Andreevič (1909-1973) 107

ARSEN’EV Aleksandr Mihajlovič (1906-1988) 107

Aržanikov Nikolaj Sergeevič (1905-1982) 109

ÂROŠENKO Aleksandr I’lič (1912-1970) 109

BAJBAKOV Nikolaj Konstantinovič (1911 - …) 109

BARDIN Ivan Pavlovič (1883-1960) 110

BELODED Ivan Konstantinovič (1906-1981) 110

BERMANT Anisim Fedorovič (1904-1959) 111

BORDADYN Afanasij Fedorovič (?-?) 111

BREŽNEV (BREJNEV) Leonid Il’ič (1906-1982) 112

BULGANIN (BOULGANINE) Nikolaj Aleksandrovič (1895-1975) 112

CELIKOV Aleksandr Ivanovič (1904-1984) 113

ČERVONENKO Stepan Vasil’evič (1915-2003) 113

DERBINOV Vasilij Nikitič (1905-1960) 113

DUBROVINA Lûdmila Viktorovna (1901-1977) 114

DŽandil’din Nurymbek Džandil’dinovič (1918-1990) 115

EFIMOV Aleksej Vladimirovič (1896-1971) 115

ELÛTIN Vâčeslav Petrovič (1907-1993) 116

ENÛTIN Georgij Vasil’evič (1903-1969) 117

ESIPOV Boris Petrovič (1894-1967) 118

FABRIKANT Valentin Aleksandrovič (1907-1991) 118

FURCEVA (FOURTSEVA) Ekaterina Alekseevna (1910-1974) 119

GANELIN Šolom Izrailovič (1894-1974) 119

GNEDENKO Boris Vladimirovič (1912-1995) 120

GONČAROV Nikolaj Kirilovič (1902-1978) 120

GRIŠIN Viktor Vasil’evič (1914-1992) 121

HRISTIANOVIČ Sergej Alekseevič (1908-2000) 122

HRUŜËV (KHROUCHTCHEV) Nikita Sergeevič (1894-1971) 122

IL’IČËV Leonid Fëdorovič (1906-1990) 125

KAFTANOV Sergej Vasil’evič (1905-1978) 126

KAGANOVIČ Lazar’ Moiseevič (1893-1991) 127

KAIROV Ivan Andreevič (1893-1978) 127

KALAŠNIKOV Aleksej Georgievič (1893-1962) 129

KAPICA (KAPITSA) Pëtr Leonidovič (1894-1984) 130

KAZ’MIN Nikolaj Dmitrievič (1904-1963) 131

KIRILLIN Vladimir Alekseevič (1913-1999) 132

KOLMOGOROV Andrej Nikolaevič (1903-1987) 134

KOROLËV Fëdor Filippovič (1898-1971) 135

KOSYGIN (KOSSYGUINE) Aleksej Nikolaevič (1904-1980) 136

KOZLOV Frol Romanovič (1908-1965) 137

KUKIN Dmitrij Mihajlovič (1908-1983) 137

KUZIN Nikolaj Pavlovič (1907-1982) 138

KUZ’MIN Iosif Iosifovič (1910-1996) 138

LARIONOV Aleksej Nikolaevič (1907-1960) 138

LAVRENT’EV Mihail Alekseevič (1900-1980) 140

LEONTOVIČ Mihail Aleksandrovič (1903-1981) 141

LEONT’EV Aleksej Nikolaevič (1903-1979) 142

LYSENKO (LYSSENKO) Trofim Dmitrievič (1898-1976) 142

MACKEVIČ Vladimir Vladimirovič (1909-1998) 143

MAKARENKO Anton Semënov (1888-1939) 143

MALENKOV Georgij Maksimilianovič (1901-1988) 144

MARKUŠEV Aleksej Ivanovič (1908-1979) 145

MEL’NIKOV Mihail Alekseevič (1887-1976) 146

MERECKOV Kirill Afanas’evič (1897-1968) 146

MIKOÂN (MIKOÏAN) Anastas Ivanovič (1895-1978) 147

MINC Aleksandr L’vovič (1895-1974) 147

MOLOTOV (SKRÂBIN) Vâčeslav Mihajlovič (1890-1986) 148

MUHITDINOV Nuritdin Akramovič (1917-) 148

NEMČINOV Vasilij Sergeevič (1894-1964) 149

NESMEÂNOV Aleksandr Nikolaevič (1899-1980) 149

NOVIKOV Ivan Ivanovič (1916-) 151

NUŽIN Mihail Tihonovič (1914-1983) 152

PETROVSKIJ Ivan Gregorevič (1901-1973) 152

POLÂNSKIJ Dmitrij Stepanovič (1917-…) 153

PROKOF’EV Mihail Alekseevič (1910-1999) 154

RUMÂNCEV Aleksej Matveevič (1905-1993) 154

SAHAROV (SAKHAROV) Andrej Dmitrievič (1921-1989) 155

SAMARIN Aleksandr Mihajlovič (1902-1970) 156

SATÛKOV Pavel Alekseevič (1911-1976) 157

SEMËNOV (SEMIONOV) Nikolaj Nikolaevič (1896-1986) 157

SemiČastnyj Vladimir Efimovič (1924-2001) 158

SKATKIN Mihail Nikolaevič (1900-1991) 159

SMIRNOV Vasilij Sergeevič (1915-1973) 160

SOBOLËV Sergej L’vovič (1908-1989) 161

STAROVSKIJ Vladimir Nikonovič (1905-1975) 161

STOLETOV Vsevolod Nikolaevič (1907-1989) 162

SUHOMLINSKIJ Vasilij Aleksandrovič (1918-1970) 163

SUSLOV (SOUSLOV) Mihail Andreevič (1902-1982) 164

ŠAPOVALENKO Sergej Georgevič (1903-1988) 164

ŠELEPIN Aleksandr Nikolaevič (1918-1994) 165

ŠEPILOV Dmitrij Trofimovič (1905-1995) 166

ŠIMBIRËV Pavel Nikolaevič (1883-1960) 167

STRUMILIN Stanislas Gustavovič (1877-1874) 168

TOPČIEV Aleksandr Vasil’evič (1907-1962) 169

TUMANOVA Zoâ Pavlovna (1922-2000) 169

VANNIKOV Boris L’vovič (1897-1962) 170

VEKUA Il’â Nestorovič (1907-1977) 171

VERZILIN Nikolaj Mihajlovič (1903-1984) 171

VLADIMIROV Aleksandr Vasil’evič (1907- ?) 171

VOROŠILOV (VOROCHILOV) Kliment Efremovič (1881-1969) 172

ZELENKO Genrih Iosifovič (1905-1972) 172

ZEL’DOVIČ Âkov Borisovič (1914-1987) 173



Žavoronkov Nikolaj Mihajlovič (1907-1990) 173




1 A l’exception notable d’Anton Makarenko, mort en 1939, mais souvent invoqué dans les textes et les débats sur l’enseignement dans les années 1950, nous n’avons retenu ici que les responsables et personnalités d’URSS et de RSFSR ayant joué un rôle effectif, à notre connaissance, dans la réforme de 1958 et sa genèse. Parmi nos sources, mentionnons : I.V. IVKIN, Gosudarstvennaâ vlast’ SSSR. Vysšie organy vlasti i upravleniâ i ih rukovoditelej. 1923-1991. Istočniko-biografičeskij spravočnik, Moskva, Rosspèn, 1999 ; S.A. MESÂC, Istoriâ vysših organov KPSS, Moscou, Institut « Otkrytoe obŝestvo », 2001 ; ouvrage disponible sur le site de la bibliothèque virtuelle de l’institut « Société ouverte » (Fonds Soros) : http://www.auditorium.ru/books/478/index.htm ; Bol’šaâ Sovetskaâ ènciklopediâ, Moscou, 1969-1978, 30 tomes ; V. DAVYDOV (dir.), Rossijskaâ pedagogičeskaâ ènciklopediâ, 2 tomes, Moscou, Bol’šaâ Rossijskaâ ènciklopediâ, 1993, 1340 p. – la plupart des articles sont disponibles en ligne : http://www.otrok.ru/teach/enc/ ; le site d’un projet commun de la « Fédération de l’enseignement par Internet », fondé avec le soutien de la firme Ioukos en 1999-2000 : http://dictionary.fio.ru ; le site officiel de l’Académie de l’enseignement de Russie (ex-APN): http://rao.edu.ru ; deux numéros de la revue Kadrovaâ politika publiés sur le site du Who’s Who soviétique : http://www.whoiswho.ru/kadr_politika/12002/who.htm http://www.whoiswho.ru/kadr_politika/22002/prav.htm ; Hronos, un site amateur fondé sur de nombreuses sources publiées : http://www.hrono.ru ; un site de chercheurs israéliens et russes donnant les organigrammes de toutes les instances centrales du Parti communiste en URSS de 1898 à 1965, et les carrières de nombreux responsables et dirigeants : http://www.knowbysight.info/index.asp . Pour les scientifiques, nous avons notamment utilisé les biographies contenues dans V.P. VIZGIN, A.V. KESSENIH (dir.), Naučnoe soobŝestvo fizikov SSSR. 1950-1960-e gody. Dokumenty, vospominaniâ, issledovaniâ. Vypusk 1, Saint-Pétersbourg, Izdatel’stvo Russkoj Hristianskoj gumanitarnoj akademii, 2005, p. 213-264 ; Û.I. (éd.) SOLOV’EV, Himiki o sebe (Les chimistes par eux-mêmes), Moscou, Bladmo, Graf-Press, 2001 et le site d’histoire sociale des sciences en URSS de Konstantin TOMILIN : http://www.ihst.ru/projects/sohist. Ajoutons les ouvrages

2 Nous avons indiqué entre parenthèses la translittération courante en français des noms propres de personnes, lorsqu’elle existe et est différente de la translittération ISO.

3 Sur son activité de journaliste et de rédacteur, voir Adžubej R., Zasurskij Â., Kuznecov I et alii (éd.), Aleksej Adžubej v koridorah četvertoj vlasti, Moscou, Izvestiâ, 2003, 526 p.

4 Nous avons traduit par « membre candidat » l’expression russe kandidat v členy, littéralement « candidat pour devenir membre », qui existe aussi pour l’adhésion au Parti proprement dite.

5 Voir les chapitres 4 et 5.

6 Pravda, 18 novembre 1958 – soit deux jours après la publication des Thèses.

7 Nous traduisons ainsi le terme russe de kandidat v členah (« candidat aux membres », littéralement).

8 A.A. GROMYKO, et alii, Diplomatičeskij slovar’, Tome 1, Moscou, Nauka, 1985, p. 7.

9 En octobre 1990, seul mathématicien dans un groupe de biologistes, il sera officiellement décoré pour sa contribution à la défense de la génétique.

10 A.I. BURŠTEIN, « Odisseâ sovetskogo evreâ, genezis passionarnosti », dans VIZGIN V.P., KESSENIH A.V. (dir.), Naučnoe soobŝestvo fizikov SSSR. 1950-1960-e i drugie gody. Dokumenty, vospominaniâ, issledovaniâ. Vypusk 2, Saint-Pétersbourg, Izdatel’stvo Russkoj Hristianskoj gumanitarnoj akademii, 2007, p. 432-497 ; p. 453.

11 Cité par V.P. VIZGIN, A.V. KESSENIH, « Sovetskie fiziki v 'zone obmena’ fiziki i filosofii », dans VIZGIN V.P., KESSENIH A.V. (dir.), Naučnoe soobŝestvo… Vypusk 2, op. cit., p. 83-100 ; p. 95.

12 GARF, R-9396/1/818, p. 194-197.

13 Ibid., p. 253.

14 Voir supra, chapitre 4.

15 Cette solution avait été proposée par Ivan Petrovskij, recteur de MGU, lors de la réunion du 22 septembre.

16 Son fils Daniil s’est, à son tour, spécialisé dans l’histoire sociale des sciences exactes. Voir notre bibliographie.

17 Voir le chapitre 4.

18 M.V. BOGUSLAVSKIJ, XX vek Rossijskogo obrazovaniâ, Moscou, Per Sè, 2002, p. 168.

19 John DUNSTAN, Paths to Excellence and the Soviet School, Windsor, Humanities Press, 1978, p. 160-165, 178.

20 GARF, A-2306/73/1439, p. 12. Voir le texte en annexe.

21 Voir le chapitre 4.

22 Sur Riazan, voir infra, la notice d’Aleksej Larionov.

23 Voir le chapitre 7.

24 John DUNSTAN, Paths to Excellence, op. cit., p. 165 ; p. 178.

25 Cette numérotation dénote la vocation militaire de l’usine.

26 V.I. BELOUS, L.P. GORDEEVA, O.A. KOLOBOV, V.V. SMIRNOV (éd.), Promyšlenno-hozâjstvennaâ èlita Nižegorodskoj oblasti. 1916-1996 : Naučno-spravčnoe izdanie, Nijni Novgorod, KiTizdat, 1996, p. 158.

27 Voir le chapitre 2.

28 Voir le chapitre 5.

29 Il défend aussi cette position dans l’article « Un soutien chaleureux de la société », Učitel’skaâ gazeta, 13 novembre 1958.

30 Molodaâ Gvardiâ, n°3, 1926 ; cité par Sheila FITZPATRICK, « Ascribing Class: the Construction of Social Identity in Soviet Russia », The Journal of Modern History, décembre 1993.

31 RGANI, 5 (appareil du CC du PCUS)/37 (Département de la science, des écoles et de la culture pour la RSFSR)/61, p. 188.

32 Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ, tome 51, Moscou, « Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ », 1958.

33 V.K. FAL’CMAN, Učenye v kontekste vremeni, Moscou, Prospekt, 2007, p. 137-139.

34 « Le plus important dans le système d’enseignement », Pravda, 25 novembre 1958.

35 Putevoditel’ po fondam Vologodskogo oblastnogo arhiva novejšej političeskoj istorii. Document accessible en ligne sur le site de l’administration des archives de la Fédération de Russie : http://www.rusarchives.ru/guide/voanpi/127psv.shtml .

36 Partijnaâ Žizn’, n°23, 1956, p. 65-67. Voir supra, chapitre 2, et la traduction du texte de Suhomlinskij en annexe.

37 Sovetskaâ Rossiâ, 5 juin 1957.

38 GARF, R-10049/1/2441, p. 13.

39 Source : site officiel du département de l'Instruction de l’administration de la ville de Moscou, http://www.educom.ru/ru/department/history/dubrovina.php (page consultée le 27 juin 2013).

40 Voir le chapitre 2 et le document publié dans Natalâ TOMILINA, Andrej ARTIZOV (éd.), Nikita Sergeevič Hruŝev : dva cveta vremeni. Dokumenty Moscou, Meždunarodnyj fond « Demokratiâ », 2009, p. 344-364, en particulier p. 351-354.

41 Pravda, 18 novembre 1958.

42 Sur RANION, voir l’article synthétique d’Aleksandr DMITRIEV, « Akademičeskij marksizm 1920-1930-h godov : zapadnyj kontekst i sovetskie obstoâtel’stva », manuscrit non publié, 2006 (avec l’autorisation de l’auteur).

43 Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ, tome 51, Moscou, « Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ », 1958.

44 Voir le chapitre 5.

45 Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ, tome 51, Moscou, « Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ », 1958.

46 Sur la réorganisation de l’administration du contrôle d’État, voir Rudol’f PIHOÂ, Moskva. Kreml’. Vlast’. Sorok let posle vojny, 1945-1985, Moscou, Rus’-Olimp : Astrel : AST, 2007, p. 453-462.

47 Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ, tome 51, Moscou, « Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ », 1958.

48 RGANI, 5/35 (Département de la science, des VUZ et des écoles)/82, p. 80-90. Voir les chapitres 3 et 4.

49 GARF, A-259 (CM de RSFSR)/42/7799, p. 5-14 et 21-30. Voir le chapitre 8.

50 M.V. BOGUSLAVSKIJ, XX vek Rossijskogo obrazovaniâ, Moscou, Per Sè, 2002, p. 158.

51 Voir Götz HILLIG et Marianne KRÜGER-POTRATZ, « Die ‘zweite Geburt’ », article cité. des A.S. Makarenko. Zugleich ein Beitrag zu einem kaum bekannten Kapitel der Geschichte des sowjetischen Pädagogik, 1939-1941 », dans DILGER Bernhard, KÜBART Friedrich, SCHAEFER Hans-Peter (dir.), Vergleichende Bildungsforschung : DDR, Osteuropa und interkulturelle Perspektiven, Berlin, Verlag Arno Spitz, 1986.

52 Izvestia, 10 décembre 1958. Esipov s’appuie sur l’argument d’autorité des physiologues et des psychologues de l’enfance, mais aussi sur le bon sens et l’expérience (« Qui d’entre nous ne savait pas lire et écrire à l’âge de six ans ? [sic]), y compris celle des pays asiatiques et occidentaux – la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Il propose même d’ajouter dans les Thèses l’idée d’expérimenter l’apprentissage de la lecture à l’âge de six ans.

53 Voir E.I. POGREBYSSKAÂ, « Valentin Aleksandrovič Fabrikant : social’no-političeskie aspekty biografii fizika », dans VIZGIN, A.V. KESSENIH (dir.), Naučnoe soobŝestvo fizikov SSSR. 1950-1960-e gody. Dokumenty, vospominaniâ, issledovaniâ. Vypusk 1, Saint-Pétersbourg, Izdatel’stvo Russkoj Hristianskoj gumanitarnoj akademii, 2005, p. 484-502.

54 Comme en témoigne par exemple son article sur « G. S. Landsberg comme auteur et rédacteur de manuels de physique », paru dans Succès en sciences physiques T. 63, n°2, 1957, p. 455-460.

55 Voir le chapitre 5.

56 Literaturnaâ gazeta, 16 août 1967. Cité par John DUNSTAN, Paths to Excellence and the Soviet School, Windsor, Humanities Press, 1978, p. 202.

57 RGANI, 5/18 (Département des écoles)/74, p. 24-25. Cette note contient de courtes biographies de plusieurs personnalités du monde pédagogique qu’il est question de nommer académiciens de plein droit ou membres-correspondants de l’APN.

58 M.V. BOGUSLAVSKIJ, XX vek Rossijskogo obrazovaniâ, Moscou, Per Sè, 2002, p. 108.

59 Pravda du 21 novembre 1958 – soit cinq jours après la parution des Thèses du CC du PCUS et du CM d’URSS.

60 Voir John DUNSTAN, Paths to Excellence and the Soviet School, Windsor, Humanities Press, 1978, p. 158, et le chapitre 7, I).

61 Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ, tome 51, Moscou, « Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ », 1958.

62 O.N.MARČUK, Sibirskij fenomen. Akademgorodok v pervye dvadcat’ let, Novosibirsk, Sibirskij hronograf, 1997, p. 32.

63 William TAUBMAN, Khrushchev : The Man and His Era, New York, W.W. Norton & Company, 2003, p. 23-26.

64 Ibid., p. 55.

65 Ibid., p. 61.

66 AP RF, 52/1/472, p. 126-160 : discours prononcé le 16 mai 1962, reproduit dans Istočnik, n°6 (66), 2003, p. 128-137 ; p 130 pour la citation.

67 Yoram Gorlizki, Oleg Khlevniuk, Cold Peace. Stalin and the Soviet ruling circle. 1945-1953, Oxford, Oxford University Press, 2004, p. 94.

68 Ibid., p. 73.

69 Ibid., p. 80.

70 Ibid., p. 81.

71 Ibid., p. 85.

72 Ibid., p. 89.

73 Cité par Ibid., p. 224.

74 Moshe LEWIN, Le siècle soviétique, Paris, Fayard-Le Monde Diplomatique, 2003, p. 305.

75 William TAUBMAN, Khrushchev..., op. cit., p. 131.

76 Ibid., p. 231.

77 Cité par William TAUBMAN, Khrushchev, op. cit., p. 375.

78 Document reproduit dans Istočnik, n°6 (66), 2003, p. 87.

79 Ibid., p. 86. La loi « sur l’accomplissement du passage en 1960 de tous les ouvriers et employés à la journée de travail de sept / six heures » sera adoptée par le Soviet suprême d’URSS le 7 mai 1960. Nous n’avons pas trouvé, dans les documents concernant la réforme de l’enseignement, d’autre référence à cette mesure annoncée lors du lancement du Plan septennal pour les années 1959-1965 : le lien entre les deux est donc peu clair, et tout porte à croire qu’il s’agit d’une simple association d’idées chez Khrouchtchev.

80 M.A. NESMEÂNOVA, Svet lûbvi. Vospominaniâ ob A.N. Nesmeânove, Moscou, Nauka, 1999, p. 175.

81 William TAUBMAN, Khrushchev..., op. cit., p. 155-157.

82 Voir L.-D. BERENDT, « Institut krasnoj professury: «kuznica kadrov» sovetskoj Partijnoj intelligencii », in : HEINEMANN Manfred et KOLCHINSKY Eduard I. (dir.), Za « železnym zanavesom ». Mify i realii sovetskoj nauki, Saint-Pétersbourg, Dmitrij Bulanin, 2003, p. 166-197.

83 William TAUBMAN, Khrushchev : The Man and His Era, New York, W.W. Norton & Company, 2003, p. 366.

84 Sur cette commission, la deuxième de ce type, voir notamment Karl AJMERMAHER et alii (éd.), Kul’tura i vlast’. Ideologičeskaâ komissiâ CK KPSS. 1958-1964 : Dokumenty, Moscou, 1998, p. 25.

85 Voir le chapitre 7, I).

86 Sur l’offensive contre les représentants de « l’intelligentsia bourgeoise » dans les années 1930 voir par exemple Jean-Paul DEPRETTO, Pour une histoire sociale du régime soviétique (1918-1936), Paris, L’Harmattan, 2001.

87 Voir Yoram Gorlizki, Oleg Khlevniuk, Cold Peace. Stalin and the Soviet ruling circle. 1945-1953, Oxford, Oxford University Press, 2004, p. 52-58

88 RGANI, 5/18/66, p. 50-88 : ce long dossier comprend la lettre en question, d’un certain A. Hodyrev, la réponse de Kairov, mais aussi la note très critique de Nikolaj Kaz’min à son propos. Voir supra, chapitre 2.

89 Son remplacement par Vladimir Hvostov (1905-1972), un historien des relations internationales à la carrière d’apparatchik – il a dirigé l’institut d’histoire de l’AN SSSR de 1959 à 1967, après avoir travaillé dans l’appareil du ministère des Affaires étrangères puis du Comité central du Parti, entre autres – confirme l’impression d’une reprise en main de l’institution depuis l’extérieur. A sa mort lui succèdera un autre nouveau venu dans la sphère pédagogique, mais à la longue carrière ministérielle : Vsevolod Stoletov, président de l’APN SSSR de 1972 à 1981.

90 Richard D. LITTLE, « The Academy of Pedagogical Sciences – its political role », Soviet Studies, A quaterly journal on the USSR and Eastern Europe, vol. XIX, n° 3, janvier 1968, p. 387-397.

91 Sur cette discussion du 29 mai 1957 au CC du PCUS, voir Natalâ TOMILINA, Andrej ARTIZOV (éd.), Nikita Sergeevič Hruŝev…, op. cit., p. 344-364, en particulier p. 346, 352, et 355-358.

92 GARF, R-10049/1/2441, p. 13.

93 En août 1956, c’est Ivan Kairov qui obtient du département de la science, des écoles et de la culture du CC du PCUS pour la RSFSR la réédition de 100 000 exemplaires des œuvres de Makarenko en sept tomes : RGANI, 5/37/1, p. 35-37.

94 RGANI, 5/18/63, p. 1-30.

95 M.V. BOGUSLAVSKIJ, article « Kalašnikov A.G. », Rossijskaâ Pedagogičeskaâ Ènciklopediâ.

96 Certains textes ont été regroupés dans le recueil Problèmes de l’enseignement polytechnique, paru en 1990.

97 Voir le tableau des deux jeunes hommes réalisé par le peintre Boris Kustodiev au début des années 1920, reproduit sur le site de l’encyclopédie en ligne Wikipedia : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b2/KustodiyevSemenov_Kapitsa.JPG .

98 KAPICA P.L., P.E. RUBININ (éd.), Pis’ma o nauke. 1930-1980, Moscou, Moskovskij rabočij, 1989.

99 Texte reproduit dans P.L. KAPICA, Èksperiment – teoriâ – praktika, Moscou, Nauka, 1981, p. 244-257.

100 Voir le texte intégral de cette correspondance sur le site Vivo Vocos [En ligne]. http://vivovoco.rsl.ru/VV/PAPERS/BIO/KOLMOGOR/KOLM_KAP.HTM (Page consultée le 5 septembre 2007).

101 Voir les extraits du journal et les lettres d’une écrivaine de cette époque, Elena Katerli, cités par Nina KATERLI,

« Skvoz’ sumrak bytiâ », Zvezda, n°12, 2002 [En ligne]. http://magazines.russ.ru/zvezda/2002/12/kater.html (Page consultée le 5 octobre 2006).



102 Sur cette discussion du 29 mai 1957 au CC du PCUS, voir Natalâ TOMILINA, Andrej ARTIZOV (éd.), Nikita Sergeevič Hruŝev…, op. cit., p. 344-364, en particulier p. 361-362.

103 D’après un ancien collègue et ami de Kirillin, l’académicien A.E. Šejndlin, Golubcova aurait joué un grand rôle dans le développement du MEI, et exercé une grande influence sur son mari : « Akademik A.E. Šejndlin : ‘Nado celenapravlenno privlekat’ molodyh v nauku’ », Vestnik n°23 (204), 8 novembre 1998.

104 En 1962-1963, son poste est encore transformé : il est chef du sous-secteur de la science et des VUZ du Département idéologique et chef adjoint du Département, en même temps membre de la Commission idéologique.

105 Sur cette discussion du 29 mai 1957 au CC du PCUS, voir Natalâ TOMILINA, Andrej ARTIZOV (éd.), Nikita Sergeevič Hruŝev…, op. cit., p. 344-364, en particulier p. 363.

106 Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ, tome 51, Moscou, « Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ », 1958.

107 Charles RHÉAUME, Sakharov. Science, morale et politique, Saint-Nicolas (Québec), Les presses de l’université Laval, 2004, p. 262 et 289.

108 Vladimir SHLAPENTOKH, A normal totalitarian society. How the Soviet Union Functioned and How it Collapsed, New York, M.E. Sharpe, 2001, p. 178.

109 Vladimir SUMAROKOV, Vstreči s interesnymi lûd’mi. Akademik V. Kirillin; Akademik E. Velihov, Èks-ministr Izrailâ I. Modai, Miniblog, novembre 2005 [En ligne]

http://www.viperson.ru/wind.php?ID=241042&soch=1 (Page consultée le 1er juin 2007).

110 A.M. ABRAMOV, « O pedagogičeskom nasledii A.N. Kolmogorova » (Sur l’héritage pédagogique d’A.N. Kolmogorov), dans Collectif, Âvlenie črezvyčajnoe. Kniga o Kolmogorove, Moscou, Fizmatlit, 1999, p. 99-146 ; p. 100-101 ; V.M. TIHOMIROV, Andrej Nikolaev Kolmogorov, 1903-1987 : žizn‘, preispolnennaâ sčast’â, Moscou, Nauka, 2006, p. 23.

111 Voir le chapitre 7.

112 Voir la notice biographique de Pëtr Kapica, et le texte intégral de la correspondance entre les deux savants, publiée à l’époque par la revue Voprosy filozofii, n°9, 1972, sur le site Vivo Vocos [En ligne]. http://vivovoco.rsl.ru/VV/PAPERS/BIO/KOLMOGOR/KOLM_KAP.HTM (Page consultée le 5 septembre 2007).

113 Voir Svetlana PETROVA, « La réforme de Kolmogorov de l’enseignement des mathématiques en Union soviétique », dans BELHOSTE Bruno, GISPERT Hélène, HULIN Nicole, Les sciences au lycée. Un siècle de réformes des mathématiques et de la physique en France et à l’étranger, Paris, Vuibert, INRP, 1996, p. 311-318. Je remercie Hélène Gispert de m’avoir communiqué cet article.

114 Il avait lui-même écrit un ouvrage contre la théorie du « dépérissement de l’école » quelques années plus tôt : Protiv antilenininskoj teorii otmiraniâ školy, Moscou, Molodaâ Gvardiâ, 1932.

115 « Velikaâ Oktâbr’skaâ socialističeskaâ revolûciâ i vysšaâ škola (1917-1920) », Sovetskaâ pedagogika, n°11, 1957.

116 V.F. SMIRNOVA, F.F. KOROLËV (dir.), Sovetskaâ škola v period socialističeskoj industrializacii, Moscou, Učpedgiz, 1959 ; F.F. KOROLEV, T.D. KORNEJČIK, Z.I. RAVKIN, Očerki po istorii sovetskoj školy i pedagogiki. 1921-1931, Moscou, Pedagogika, 1961.

117 M.V. BOGUSLAVSKIJ, XX vek Rossijskogo obrazovaniâ, Moscou, Per Sè, 2002, p. 172.

118 M.A. NESMEÂNOVA, Svet lûbvi. Vospominaniâ ob A.N. Nesmeânove, Moscou, Nauka, 1999, p. 175.

119 Voir par exemple le rapport de la CSU SSSR qui répond « à [sa] demande » en septembre 1955 : RGAE, 1562/327/854, p. 4-6.

120 Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ, tome 51, Moscou, « Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ », 1958.

121 Voir le chapitre 5.

122 Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ, tome 51, Moscou, « Bol’šaâ sovetskaâ ènciklopediâ », 1958.

123 N. BULGAKOVA, « Aleksej Larionov. Biografiâ pervogo sekretarâ râzanskogo obkoma KPSS A.N. Larionova », Râzanskie Vedomosti, 27 novembre 1998, p. 232-233.

124 Quelques jours plus tard, il explique à des écrivains soviétiques, parmi lesquels l’Arménienne Mariètta Šaginân, l’importance de cette « tâche pratique » et « idéologique » à la fois : voir Istočnik, n°6 (66), 2003, p. 85.

125 N.S. HRUŜEV, Sorok let Velikoj Oktâbr’skoj socialističeskoj Revolûcii. Doklad na ûbilejnoj sessii Verhovnogo Soveta SSSR 6 noâbrâ 1957 goda, Moscou, 1957, p. 49. Cité par G. Š. SAGATELÂN, Opyt i uroki organizacii sorevnovaniâ promyšlennyh rabočih v usloviâh èkstensivnogo razvitiâ sovetskoj èkonomiki (1960-1970e gg.), Moscou, Institut rossijskoj istorii RAN, 1998, p. 82.

126 Cité par Nina BULGAKOVA, « Aleksej Larionov… », article cité.

127 Aleksandr AGARËV, Tragičeskaâ avantûra, Riazan, Russkoe Slovo, 2005, p. 116-117. Cette monographie, bien documentée à partir de témoignages et d’archives locales, contient une dimension apologétique contestable : selon l’auteur, Larionov serait un dirigeant régional exemplaire, qui aurait été victime de l’aventurisme khrouchtchévien.

128 M.V. BOGUSLAVSKIJ, XX vek Rossijskogo obrazovaniâ, Moscou, Per Sè, 2002, p. 170.

129 Pravda, 10 juillet 1960.

130 Voir les photographies illustrant ses activités d’enseignant, de scientifique et d’administrateur sur le site officiel du Département sibérien de l’Académie des sciences de Russie (SO AN SSSR) : http://www.soran1957.ru/?p=auto&id=p0011540&ch=vitem .

131 « Des écoles spéciales pour les ‘particulièrement doués’ sont-elles nécessaires ? », Pravda, 25 novembre 1958.

132 Voir John DUNSTAN, Paths to Excellence and the Soviet School, Windsor, Humanities Press, 1978, p. 123 et suivantes, et le chapitre 7.

133 Voir A.A. Leont’eV, D.A. Leont’ev, E.E. Sokolova,

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