L'évaluation et le traitement de l'autostimulation chez les personnes ayant une déficience intellectuelle et/ou un trouble du spectre de l'autisme Rapport final


Objectifs du projet d'expérimentation



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Objectifs du projet d'expérimentation


Donc, le projet visait à améliorer la dispensation des services et à contribuer à l'avancement des connaissances pour l'autostimulation en considérant les limites des pratiques existantes et de la recherche. Spécifiquement, les objectifs du projet étaient de :

{Page 12}

8.Évaluer les effets d'un modèle séquentiel pour diminuer l'autostimulation chez des usagers ayant une DI et/ou un TSA;

9.Mesurer les effets des interventions qui réduisent l'autostimulation sur les comportements qui facilitent l'intégration sociale de l'usager;

10.Déterminer si les parents sont en mesure de maintenir les interventions à long terme dans le milieu naturel de l'usager.

Méthodologie

Participants


Pour participer à l'étude, l'usager devait recevoir des services du CROM et émettre au moins une forme d'autostimulation. Cependant, l'usager était exclu si son autostimulation était maintenue par des conséquences sociales ou se produisait moins de 15 % du temps. Au total, nous avons approché 30 usagers et représentants légaux pour participer à l'étude. De ce nombre, trois ont refusé de participer et deux ont retiré leur participation. Des 25 usagers restants, 7 ont dû être exclus parce que l'évaluation initiale a démontré que leur niveau d'autostimulation n'était pas assez élevé. Donc, 18 usagers ont participé à toutes les phases de l'étude. Ce rapport présentera un sommaire des résultats pour ces 18 participants. Tous les participants manifestaient de l'autostimulation vocale. Le Tableau 3 présente les caractéristiques des participants (noms fictifs) ainsi que les autres comportements manifestés par chacun d'entre eux.

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Tableau . Caractéristiques des participants


Participant

Âge

Diagnostic(s)

Formes d'autostimulation motrices

Comportements appropriés

Brian

13

Autisme

Taper des choses

Jouer

Charles

6

Autisme

{}

S'asseoir

David

6

Autisme

{}

Jouer

Éric

4

Autisme

Mettre des choses dans la bouche

Jouer

Fred

9

Autisme

Taper des choses

Jouer

Greg

6

Autisme

Fixer des choses Se bercer

Jouer

Henri

26

Autisme

Se bercer
Tourner des choses

Effectuer une tâche

Jacob

5

Autisme

Taper des choses

Mettre des choses dans la bouche

Se bercer


Effectuer une tâche

Kyle

4

Autisme

{}

Effectuer une tâche

Lucas

37

Autisme

{}

Regarder un magazine

Morgan

6

DI

{}

Effectuer une tâche

Nicolas

12

Autisme Aucune vision

Marcher en va-et-vient

Effectuer une tâche

Patrick

15

Autisme

Marcher en va-et-vient

Bouger les bras en va-et-vient

Mettre des choses dans la bouche


S'asseoir

Ryan

7

Autisme

Tourner des choses

Mettre des choses dans la bouche



Jouer

Tania

43

DI profonde Aucune vision et audition

Taper des choses

Mettre des choses dans la bouche



S'asseoir Manipuler des objets

Yasmine

63

DI profonde

Toucher des choses

Mettre des choses dans la bouche



Effectuer une tâche

Zoe

36

DI profonde Trisomie 21

Se bercer

Agiter les doigts

Se toucher le visage


Manipuler des objets

Adam

26

Autisme

{}

Effectuer une tâche

Note. Tous les participants manifestaient aussi de l'autostimulation vocale.

{Page 14}


Devis


À l'exception de Tania et Yasmine, nous avons utilisé des devis avec alternance de traitements pour évaluer les effets des interventions. La Figure 1 montre un exemple de devis avec alternance de traitements. Les séances de niveau de base représentent des périodes d'observation durant lesquelles aucune intervention n'était mise en place tandis que les autres séances représentent des interventions. Pour la réduction de l'autostimulation, nous concluions qu'une intervention était efficace lorsque les comportements étaient moins élevés lors des séances d'interventions que des séances de niveau de base. Pour le maintien des comportements appropriés, nous concluions que les effets étaient désirables lorsque les comportements étaient égaux ou plus élevés dans la condition d'intervention que dans la condition niveau de base. Pour Tania et Yasmine, nous avons utilisé des devis BAB et ABA où A représentait des séances de niveau de base et B des séances d'intervention. Ces types de devis ont été utilisés afin de (a) réduire le nombre de séances de niveau de base effectuées et (b) comparer les effets d'une variable supplémentaire sur leur autostimulation. L'interprétation des résultats s'effectuait de la même façon que pour les devis avec alternance de traitements. Nous avons aussi examiné les effets post-intervention; des effets étaient jugés désirables lorsqu'il n'y avait pas de différences ou seulement des différences bénéfiques par rapport au niveau de base.

Figure . Exemple de devis avec alternance de traitements

{Figure non reproduite}

Collecte de données


Les assistantes de recherche ont enregistré sur vidéo toutes les séances. Par la suite, elles ont mesuré la durée de l'autostimulation vocale ainsi que la durée ou fréquence des autres comportements ciblés pour le participant (voir Tableau 3 pour liste).

{Page 15}

Une deuxième assistante a mesuré les comportements pour au moins 30 % des enregistrements vidéo de chaque participant. Ensuite, nous avons mesuré l'accord inter-juge en utilisant la méthode bloc-par-bloc avec des intervalles de 10 secondes (Mudford, Taylor, & Martin, 2009). À l'exception de Patrick, les accords inter-juges moyens sont demeurés au-dessus de 80 % pour tous les comportements de chaque participant, ce qui suggère que les mesures étaient adéquates. Pour Patrick, le niveau d'accord était sous 80 % pour l'autostimulation vocale à cause de la présence de beaucoup de bruits ambiants; ses résultats doivent donc être interprétés avec beaucoup de réserve étant donné que leur précision peut être mise en doute. Durant la Phase 4, nous avons aussi mesure l'intégrité du traitement, c'est-à-dire l'efficacité avec laquelle chaque parent mettait en place l'intervention. Pour ce faire, nous mesurions le nombre de conséquences (renforçateurs, incitations) correctement et incorrectement dispensées par le parent. Ensuite, nous divisions le nombre de conséquences correctement dispensées par le nombre total de conséquences et multipliions le total par 100 %.

Procédures d'évaluation et d'intervention


La Figure 2 présente le modèle séquentiel initialement proposé. Cependant, nous avons rapidement observé que le modèle produisait des effets non-désirables. Notamment, les interventions ne réduisaient pas les formes d'autostimulation motrice dans les contextes d'activités libres et ne produisaient pas une apparition de comportements appropriés. Donc, des modifications ont été apportées à la Phase 3 du modèle suite à la participation des six premiers usagers (Brian, Charles, David, Éric, Fred et Greg). Premièrement, nous avons ajouté des incitations pour encourager les participants à manifester davantage de comportements adéquats (s'ils ne se produisaient pas déjà régulièrement). De plus, nous avons modifié la séquence pour comparer les mêmes interventions peu importe le contexte :

  1. Comparaison entre RNC et DRA

  2. DRO

L'intervention (b) était mise en place seulement si les deux évaluées en (a) ne produisaient pas les effets désirés. De plus, deux participants subséquents n'ont pas suivi cette séquence puisqu'elle n'était pas adaptée à leurs particularités. Spécifiquement, Patrick faisait de l'autostimulation devant la télévision et demeurait assis si nous lui demandions; donc, nous avons remplacé le DRA par un DRO. De son côté, le comportement d'Henri a presque disparu dès que nous lui avons donné des tâches.

{Page 16}

Alors, nous n'avons pas à ajouter d'autres composantes d'intervention.

Figure . Modèle séquentiel initialement proposé

{Début d'adaptation de la figure}

1) Observation

Confirmation de la fonction

Sélection du contexte d'intervention

2) Évaluation des stimuli préférés



Paire de stimuli

Choix libres

3) Intervention



Contexte d'activité libre

      1. RNC

      2. DRO

      3. RNC + retrait

Contexte de tâches

      1. DRA

4) Transfert

Enseignement au parent

Suivi

Maintien et généralisation

{Fin d'adaptation de la figure}



Phase 1 – Observation. Pour sélectionner le contexte d'intervention et pour confirmer la fonction du comportement, nous avons débuté par des périodes d'observation. Durant ces périodes, l'usager était mis dans le contexte dans lequel nous interviendrions subséquemment. Le participant ne recevait aucune conséquence sociale et ce peu importe les comportements qu'il manifestait. Nous concluions que le participant était éligible à participer à l'étude lorsque l'autostimulation persistait pendant des périodes d'au moins 40 minutes et qu'elle se produisait au moins 15 % du temps.

Phase 2 – Évaluation des stimuli préférés. Même si le modèle proposait l'évaluation de la préférence par choix libre, nous avons utilisé exclusivement la méthode par paire de stimuli durant le projet. La raison pour ce changement est que tous les participants manifestaient de l'autostimulation vocale. Dans ces cas, les deux types de stimuli utilisés sont de la musique et des aliments. Ces deux types s'évaluent plus aisément avec la méthode par paire de stimuli (Fisher et al., 1992; Horrocks & Higbee, 2008).

{Page 17}

Premièrement, les parents ou intervenants devaient choisir cinq à huit aliments ou pièces musicales que l'usager serait susceptible d'aimer. Pour les aliments, nous présentions chaque aliment avec chaque autre aliment une seule fois. À chaque présentation, le participant devait choisir l'un des aliments. L'aliment préféré était celui qui était choisi le plus souvent. Le seul changement avec la musique est que chacune des deux pièces jouait de façon séquentielle pour 30 secondes pendant que la personne touchait à un carton correspondant devant un haut-parleur. Par la suite, l'enfant devait choisir le carton et haut-parleur correspondant à sa chanson préférée. La chanson préférée était celle qui était choisie le plus souvent. Chaque paire était présentée deux fois et le côté de présentation contrebalancé. Si l'usager semblait répondre aléatoirement, nous demandions à un proche de nous nommer l'aliment ou la pièce musicale préférée de l'usager selon ses observations.

Initialement, aucune recherche n'avait été publiée sur la nécessité d'utiliser ou non des pièces musicales préférées. Puisque nous ne savions pas s'il était pertinent ou pas d'effectuer ces évaluations, nous avons effectué une expérience supplémentaire. Avec quatre participants (David, Éric, Fred et Greg), nous avons comparé la durée de l'autostimulation vocale durant la musique préférée et non-préférée pendant une période 30 minutes. Pendant ces 30 minutes, chaque pièce musicale (préférée vs. non-préférée) jouait trois fois 5 minutes dans un ordre semi-aléatoire. Nous avons aussi modifié notre évaluation préliminaire pour Tania puisqu'elle ne pouvait pas percevoir les stimuli auditifs et visuels. Spécifiquement, nous avons comparé les effets de stimuli tactiles et gustatifs durant des séances de 10 minutes d'accès non-contingent. Les stimuli tactiles étaient disponibles durant toute la durée de la séance tandis que des morceaux d'aliments étaient donnés à toutes les 30 secondes.



Phase 3 – Intervention. Les séances d'intervention avaient une durée de 5 à 15 minutes selon la disponibilité des participants et la nature de l'activité présentée. Si les participants avaient une tâche a complété et qu'ils terminaient cette dernière avant la fin de la séance, la durée de la séance était raccourcie. Pour Éric et Fred, nous avons aussi effectué quelques séances de 50 à 90 minutes pour examiner si les effets de leur traitement persisteraient pour de longues périodes. Lorsque possible, nous mesurions aussi les comportements suite à l'intervention pour une durée équivalente à la séance initiale afin de s'assurer que le retrait ne produisait pas d'effets indésirables (Lanovaz, Rapp, & Fletcher 2010). Pour les premiers participants, nous avons mesuré les effets pré-intervention pour fins de comparaison. Cependant, nos résultats suggéraient que cela interférait avec l'évaluation des effets du traitement.

{Page 18}

Donc, nous avons cessé cette composante après trois participants. Étant donné que seulement une minorité des participants ont des mesures pré-intervention, notre analyse des résultats n'examinera pas ces dernières.

Durant le niveau de base, aucune intervention n'était mise en place. L'assistante de recherche donnait à l'usager le matériel nécessaire pour qu'il puisse jouer ou effectuer sa tâche sans assistance supplémentaire. Durant le RNC (musique), l'intervenant faisait jouer la musique préférée de la personne en continue. Durant les autres formes de RNC, l'intervenant donnait à l'usager un accès continu à des stimuli qui produisaient de la stimulation tactile (Tania) ou des morceaux d'aliments à un intervalle régulier (Patrick). Durant le DRA, l'assistante de recherche donnait un aliment (ou faisait jouer de la musique) lorsque la personne manifestait le comportement cible (p. ex. jouer adéquatement, s'asseoir, effectuer la tâche) à la fin d'un intervalle de temps précis ou la première fois qu'il manifestait le comportement suite à la fin de ce dernier (le premier des deux). La durée des intervalles variables étaient entre 8 et 30 secondes. Pour Jacob, le DRA consistait à donner un aliment à chaque fois qu'il manifestait le comportement de mettre un bloc dans un contenant. Pour Éric et Greg, le DRA a été légèrement modifié pour simplifier l'application. La durée de l'intervalle était fixe et le renforçateur était donné seulement si l'enfant émettait le comportement à la fin de l'intervalle. Durant le DRO, le participant recevait un aliment (ou de la musique pour une courte durée) lorsqu'il ne manifestait pas d'autostimulation vocale pendant une période de temps donnée (durée de 8 à 30 secondes). Si l'autostimulation vocale se produisait durant l'intervalle, le décompte était réinitialisé.

Les résultats des premiers participants suggéraient qu'il serait important d'ajouter des incitations pour augmenter les comportements appropriés. Pour Brian, Éric, Fred, Greg et Jacob, l'incitation consistait a aidé physiquement l'usager à effectuer le comportement approprié à toutes les 15 secondes; l'incitation n'était pas donnée si l'usager manifestait déjà le comportement approprié au moment où l'incitation devait être présentée. Puisque nos données suggéraient que Jacob était dépendent aux incitations physiques, nous les avons remplacées par une séquence d'incitation du moins au plus à toutes les 15 secondes. Pour Kyle, Morgan et Nicolas, nous avons aussi mis en place une séquence d'incitation du moins au plus lorsqu'ils jouaient avec le matériel de travail ou se levaient debout. Lors des incitations du moins au plus, l'intervenant commençait par une consigne verbale. Si le participant ne suivait pas la consigne en 5 secondes ou moins, l'intervenant présentait une aide gestuelle (p. ex. pointer). Si le participant ne répondait pas à l'aide gestuelle en 5 secondes ou moins, l'intervenant présentait finalement une aide physique (p. ex. main sur main).

{Page 19}

Pour Zoé, les incitations consistaient à lui donner un objet à manipuler lorsqu'elle n'avait rien dans les mains pour plus de 2 secondes consécutives. Lorsque des incitations étaient ajoutées à une intervention, elles étaient aussi introduites lors du niveau de base pour contrôler les effets confondants (sauf dans la Phase 4).

Phase 4 – Transfert. Cinq familles (Éric, Greg, Kyle, Morgan et Nicolas) ont accepté de participer à la phase de transfert. Durant cette phase, nous avons enseigné aux parents à mettre en place une intervention avec leur enfant. Pour leur enseigner l'intervention, nous avons utilisé des instructions écrites, des instructions verbales, du modelage, de la pratique et du feedback (Kuhn, Lerman, & Vorndran, 2003; Lang, Machalicek, Rispoli, & Regester, 2009). L'enseignement se terminait lorsque le parent était en mesure d'appliquer l'intervention avec un niveau d'intégrité d'au moins 80 % avec leur enfant. Par la suite, l'assistante de recherche visitait l'usager une fois par une à trois semaines sur une période de deux à cinq mois pour examiner les effets de l'intervention dans le contexte d'intervention et à l'extérieur de ce dernier. Lorsqu'elle notait que le parent mettait en place le traitement incorrectement, elle lui donnait de la rétroaction.

Résultats


Premièrement, les résultats des observations initiales (Phase 1) ont confirmé qu'au moins une forme d'autostimulation rencontrait nos critères d'inclusion et d'exclusion pour tous les participants, c'est-à-dire que le comportement se produisait au moins 15 % du temps et persistait en l'absence de conséquences sociales. Ensuite, la Phase 2 a permis d'identifier les aliments et les pièces musicales qui ont été utilisés dans le cadre des interventions évaluée. Le Tableau 4 présente un sommaire des résultats de l'évaluation des effets de ces interventions pour chacun des participants. Au total, nous sommes parvenus à réduire au moins une forme d'autostimulation chez tous les participants. Spécifiquement, au moins l'une de nos interventions a réduit l'autostimulation vocale chez 15 des 17 participants (Patrick est exclu des décomptes pour l'autostimulation vocale à cause d'un accord inter-juge trop faible). Chez les autres participants, nous avons réduit au moins une forme d'autostimulation motrice.

{Pages 20 à 23}

Tableau . Sommaire des résultats pour l'évaluation des effets des interventions


Participant

Contexte

Intervention(s)

Effets

Brian

Activité libre

RNC (musique)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, aucun effet pour taper des choses, aucun jeu

Subséquent : Aucun effet



Brian

Activité libre

RNC (musique) + incitations

Immédiat et subséquent : Aucune différence avec niveau de base, mais les incitations {fsb} autostimulation vocale, {fsb} taper des choses, {fsh} jouer

Charles

Télévision

DRA – 15 s (aliment)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsh} s'asseoir

Subséquent : Aucun effet



David

Activité libre

Comparaison musique préférée vs. non-préférée

Autostimulation vocale moins fréquente lors de la musique non-préférée, mais demeure tout de même trop élevée (plus de 40 %)

David

Activité libre

DRO – 8 à 30 s (musique)

Immédiat et subséquent : {fsb} autostimulation vocale, jeu près de zéro

Éric

Activité libre

Comparaison musique préférée vs. non-préférée

Musique préférée diminue davantage l'autostimulation vocale que la musique non-préférée

Éric

Activité libre

RNC (musique)

Immédiat et subséquent : {fsb} autostimulation vocale, {fsh} mettre des choses dans la bouche, aucun jeu

Éric

Activité libre

RNC (musique) + incitations

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsb} mettre des choses dans la bouche, incitations {fsh} jouer

Subséquent : Aucune différence avec niveau de base, mais les incitations {fsh} jouer



Éric

Activité libre

RNC (longues séances)

{fsb} autostimulation vocale seulement si la musique varie

Fred

Activité libre

Comparaison musique préférée vs. non-préférée

Musique préférée diminue davantage l'autostimulation vocale que la musique non-préférée

Fred

Activité libre

RNC (musique)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, aucun effet pour taper des choses, jeu près de zéro

Subséquent : aucune différence pour autostimulation vocale, {fsh} taper des choses, jeu près de zéro



Fred

Activité libre

RNC (musique) + incitations

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, incitations {fsb} taper des choses et rend jeu plus stable mais peu élevé (20 %)

Subséquent : Aucune différence avec niveau de base, mais les incitations {fsb} taper des choses et {fsh} jouer



Fred

Activité libre

RNC (longues séances)

{fsb} autostimulation vocale jusqu'à 90 minutes (même pièce musicale en boucle)

Greg

Activité libre

Comparaison musique préférée vs. non-préférée

Musique préférée diminue davantage l'autostimulation vocale que la musique non-préférée

Greg

Activité libre

RNC (musique)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsh} se bercer, {fsb} fixer des choses, aucun jeu

Subséquent : {fsb} autostimulation vocale, aucun autre effet



Greg

Activité libre

DRA – 15 s (aliment) + incitations

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale mais plus élevé qu'avec musique, aucun autre effet

Subséquent : Aucun effet



Greg

Activité libre

RNC (musique) + DRA –
15 s (aliment) + incitations

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale mais plus élevé qu'avec musique, {fsh} se bercer mais demeure peu élevé comparativement à musique seul, aucune autre différence avec le niveau de base, mais les incitations {fsh} jouer

Subséquent : Aucun effet



Henri

Activité libre

Présence d'une tâche

{fsb} autostimulation, {fsb} se bercer, {fsb} tourner des choses

Jacob

Tâche autonome

RNC (musique) +

{fsb} autostimulation vocale, aucun effet sur les autres comportements

Jacob

Tâche autonome

incitations physiques

DRA (aliment) + incitations physiques



{fsb} autostimulation vocale, {fsb} mettre des choses dans la bouche, {fsb} se bercer, aucun effet sur taper des choses, {fsb} effectuer la tâche

Jacob

Tâche autonome

DRA (aliment) + incitations moins au plus

{fsb} autostimulation vocale, {fsb} mettre des choses dans la bouche, {fsb} se bercer, aucun effet sur taper des choses, {fsh} effectuer la tâche

Kyle

Tâche autonome

RNC (musique)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsh} effectuer la tâche

Subséquent : {fsb} autostimulation vocale, aucun effet sur effectuer la tâche



Kyle

Tâche autonome

DRA – 15 s (aliment)

Immédiat et subséquent : Aucun effet

Lucas

Activité libre

RNC (musique)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, aucun effet sur regarder des magazines

Subséquent : Aucun effet



Lucas

Activité libre

DRA – 8 à 15 s (aliment)

Immédiat : Aucun effet sur autostimulation, {fsb} regarder des magazines

Subséquent : Aucun effet



Morgan

Tâche autonome

RNC (musique)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, aucun effet sur effectuer la tâche

Subséquent : Aucun effet



Morgan

Tâche autonome

DRA – 8 s (aliment)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, aucun effet sur effectuer la tâche

Subséquent : Aucun effet



Morgan

Tâche autonome

RNC (musique) + incitations

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, redirection {fsh} effectuer la tâche

Subséquent : Aucune différence avec niveau de base, mais redirection {fsh} effectuer la tâche



Morgan

Tâche autonome

DRA – 8 à 15 s (aliment) + incitations

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsh} effectuer la tâche

Subséquent : {fsb} autostimulation vocale, aucun effet sur effectuer la tâche



Nicolas

Tâche autonome

RNC (musique)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsb} marcher en va-et-vient, {fsh} effectuer la tâche

Subséquent : Aucun effet sur autostimulation, {fsh} effectuer la tâche



Nicolas

Tâche autonome

DRA – 15 s (musique)

Immédiat et subséquent : Aucun effet

Patrick*

Télévision

Lui demander de s'asseoir

Immédiat : Aucun effet sur autostimulation vocale et mettre des choses dans la bouche, {fsb} marcher et bouger les bras en va-et-vient, {fsh} s'asseoir

Subséquent : {fsh} mettre des choses dans la bouche, aucun autre effet



Patrick*

Télévision

NCR – 15 s (aliment) + lui demander de s'asseoir

Immédiat : Aucun effet sur autostimulation vocale et sur bouger les bras en va-et-vient, {fsb} marcher en va-et-vient, {fsb} mettre des choses dans la bouche, {fsh} s'asseoir

Subséquent : {fsh} mettre des choses dans la bouche, aucun autre effet



Patrick*

Télévision

DRO – 10 s (aliment) + lui demander de s'asseoir

Immédiat : Aucun effet sur autostimulation vocale et sur bouger les bras en va-et-vient, {fsb} marcher en va-et-vient, {fsb} mettre des choses dans la bouche, {fsh} s'asseoir

Subséquent : {fsh} marcher en va-et-vient, {fsb} s'asseoir, aucun autre effet



Ryan

Activité libre

RNC (musique)

Immédiat et subséquent : Aucun effet

Ryan

Activité libre

DRA – 15 s (aliment)

Immédiat et subséquent : Aucun effet

Ryan

Activité libre

DRO – 10 s (aliment)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsb} mettre des choses dans la bouche, {fsb} tourner des choses, aucun effet sur le jeu

Subséquent : {fsh} autostimulation, {fsb} mettre des choses dans la bouche, aucun effet sur tourner des choses et jeu



Tania

Activité libre

Évaluation préliminaire (accès non-contingent)

Stimulation tactile : {fsb} taper des choses, aucun autre effet Aliments : {fsb} mettre des choses dans la bouche, {fsb} taper des choses, aucun effet sur autostimulation vocale

Tania

Activité libre

NCR (tactile)

{fsh} mettre des choses dans la bouche, aucun effet sur les autres comportements

Tania

Activité libre

DRA – 15 s (aliment) + NCR (tactile)

{fsb} mettre des choses dans la bouche, {fsb} taper des choses, aucun effet sur autostimulation vocale et manipulation d'objets, {fsh} s'asseoir

Yasmine

Tâche autonome

Présence d'une tâche

Aucun effet sur autostimulation vocale, {fsb} mettre des choses dans la bouche, {fsb} toucher des choses

Yasmine

Tâche autonome

RNC (musique)

Aucun effet

Yasmine

Tâche autonome

DRA – 15 s (aliment)

Aucun effet

Zoé

Activité libre

RNC (musique)

Immédiat et subséquent : Aucun effet

Zoé

Activité libre

DRA – 15 s (aliment)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsb} se bercer, {fsb} agiter les doigts, aucun effet sur se toucher le visage, {fsh} jouer mais demeure faible (moins de 10 %)

Subséquent : Aucun effet



Zoé

Activité libre

DRA – 15 s (aliment) + incitations

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, {fsb} se bercer, {fsb} agiter les doigts, incitations {fsb} se toucher le visage et {fsh} jouer mais encore peu élevé (25 %)

Subséquent : Différences marginales avec niveau de base, mais incitations {fsb} se toucher le visage et {fsh} jouer mais demeure faible (25 %)



Adam

Tâche autonome

RNC (musique)

Immédiat : {fsb} autostimulation vocale, aucun effet sur effectuer la tâche Subséquent : Aucun effet

Adam

Tâche autonome

DRO – 10 s (musique)

Immédiat et subséquent : Aucun effet

* Résultats à interpréter avec prudence étant donné le faible accord inter-juge pour l'autostimulation vocale.

{Page 24}

L'intervention qui a été mise en place le plus souvent est le RNC (musique) qui a réduit l'autostimulation vocale chez 10 des 14 participants ciblés. Ces réductions ont persisté même lorsque l'intervention a été arrêtée chez trois des participants. Concernant l'autostimulation motrice manifestée par certains participants, le RNC (musique) a réduit au moins une forme chez deux participants, a augmenté au moins une forme chez deux participants et n'a rien changé chez cinq participants. Cependant, le retrait de l'intervention a produit des augmentations d'autostimulation motrice chez deux d'entre eux. Le RNC (musique) a aussi augmenté les comportements appropriés chez deux participants and n'a produit aucun effet sur les autres. Combiner des incitations avec le RNC a permis de diminuer des formes d'autostimulation motrice chez trois participants supplémentaires et aussi d'augmenter les comportements appropriés chez trois autres. Finalement, la musique préférée a produit des réductions plus importantes dans l'autostimulation vocale chez trois des quatre participants pour lesquels nous l'avions comparée à de la musique non-préférée. De plus, les effets de la musique ont persisté sur de longues périodes pour deux enfants, mais dans un cas, il a fallu varier la musique durant la séance.

Le DRA a été appliqué auprès de 11 participants et a mené à des réductions de l'autostimulation vocale chez 5 d'entre eux. Des réductions dans la durée d'au moins une forme d'autostimulation motrice ont aussi été observées chez deux participants et aucun changement n'a été noté chez trois autres participants. Pour ce qui est des comportements appropriés, le DRA a mené à une réduction chez deux participants, à une augmentation chez deux autres participants et à aucun changement chez les autres. L'intervention seule n'a pas produit d'effets subséquents sur les comportements d'autostimulation et appropriés des participants. L'ajout d'une composante d'incitation a permis de réduire une forme d'autostimulation motrice chez un participant supplémentaire et a augmenté les comportements appropriés de deux autres participants. Suite à l'échec d'une ou plusieurs interventions, nous avons mis en place un DRO en ciblant l'autostimulation vocale pour trois participants. L'intervention a réduit l'autostimulation vocale chez deux des participants et des formes d'autostimulation motrice aussi chez deux participants. Aucun effet immédiat n'a été observé sur les comportements appropriés. Les effets subséquents étaient variés : nous avons observé une augmentation et une diminution d'autostimulation vocale, une augmentation et une diminution d'autostimulation motrice et une diminution des comportements appropriés.

{Page 25}

Trois participants ont reçu d'autres interventions à cause de particularités observées lors de l'évaluation initiale. Notamment, la présence d'une tâche a été suffisante pour diminuer l'autostimulation vocale et motrice d'Henri. Pour Patrick, nous avons utilisé des aliments durant le RNC parce que la musique aurait interféré avec l'écoute de la télévision. Ce traitement a réduit certaines formes d'autostimulation motrice chez lui. Pour Tania, nous avons initialement utilisé des stimuli tactiles lors du RNC puisqu'elle ne pouvait pas entendre la musique. Avoir accès à de la stimulation tactile augmentait le comportement de mettre des choses dans le bouche et elle restait peu assis pour manipuler des objets, nous avons donc mis en place un DRA avec des aliments pour augmenter le comportement de s'asseoir tout en diminuant mettre des objets dans la bouche.

Le Tableau 5 montre les résultats pour les cinq familles qui ont accepté de participer à la phase de transfert. Quatre des cinq parents ont appris à mettre en place le traitement avec un taux d'intégrité adéquat. De plus, des effets désirables ont été maintenus sur une période de 8 à 23 semaines pour quatre des cinq participants. La seule exception est Morgan pour qui l'intervention n'a pas permis d'augmenter son comportement d'effectuer la tâche. Ces effets sont cependant les mêmes qui ont été observés durant la Phase 3.

Tableau . Sommaire des résultats pour la phase de transfert



Participant

Nombre de semaines

Intervention enseignée

Intégrité

Résultats finaux

Éric

18

DRA – 15 s + NCR (musique) + incitations

95 %

{fsb} Autostimulation vocale

{fsh} Jouer



Greg

16

DRA – 15 s + NCR

(musique) + incitations



71 %

{fsb} Autostimulation vocale

{fsh} Jouer



Kyle

23

NCR (musique) + incitations

86 %

{fsb} Autostimulation vocale

{fsh} Effectuer une tâche



Morgan

11

DRA – 30 s + incitations

85 %

{fsb} Autostimulation vocale

Aucun effet sur effectuer une tâche



Nicolas

8

NCR (musique) + incitations

90 %

{fsb} Autostimulation vocale (minime)

{fsb} Marcher en va-et-vient

{fsh} Effectuer une tâche


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Discussion

Implications cliniques


Nos résultats ont de nombreuses implications cliniques pour l'amélioration du traitement de l'autostimulation chez les personnes ayant une DI et/ou un TSA. Dans un premier temps, notre expérience sur la préférence musicale suggère que d'utiliser de la musique préférée lors du RNC produirait généralement des réductions plus importantes de l'autostimulation vocale. De plus, les effets de la musique ont persisté pour des périodes de 50 à 90 minutes pour deux participants. Les données recueillies durant la troisième phase du projet montre aussi que notre modèle séquentiel devait être modifié. Le premier problème que nous avons observé est que l'intervention la plus efficace pour réduire l'autostimulation vocale ne produisait pas d'effets désirables sur l'autostimulation motrice chez la majorité des participants. De plus, les comportements appropriés demeuraient près de zéro durant la musique lorsque c'était déjà le cas en l'absence d'intervention. Cette observation était préoccupante puisque ces participants ne manifestaient pas de comportements qui auraient pu favoriser leur intégration sociale, le but ultime de réduire l'autostimulation. Cependant, nos résultats suggèrent que l'ajout d'une composante d'incitation pourrait augmenter les comportements appropriés tout en réduisant l'autostimulation motrice. Cette intervention était aussi facile et simple à mettre en place en milieu naturel. Donc, il serait important de l'intégrer dans un futur modèle.

Une autre problématique soulevée par nos résultats est que le DRA n'a pas augmenté les comportements appropriés pour la majorité des participants avec lesquels l'intervention a été appliquée. Deux mécanismes peuvent expliquer ces résultats. Le premier est que le comportement approprié n'était pas suffisamment fréquent avant le début de l'intervention; le participant ne recevait donc pas le renforçateur régulièrement, ce qui expliquerait l'absence d'augmentation. La deuxième hypothèse est que la consommation des aliments interférait avec les comportements appropriés (Frank-Crawford et al., 2012); nos observations semblent soutenir cette hypothèse pour plusieurs participants. Néanmoins, le DRA a tout même réduit l'autostimulation pour quatre participants, dont trois pour lesquels le RNC (musique) n'était pas efficace ou possible à mettre en place. Finalement, le DRO ne produisait pas d'effets sur les comportements appropriés, mais a réduit des comportements d'autostimulation chez tous les participants avec lesquels l'intervention a été mise en place.

{Page 27}

Nos analyses suggèrent aussi qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser une séquence différente pour chaque milieu lorsque la personne manifeste de l'autostimulation vocale. Nous avions initialement proposé des séquences différentes parce que nous avions émis l'hypothèse que la musique pourrait interférer avec des tâches autonomes, du travail ou des apprentissages. Nos résultats montrent que cela n'a jamais été le cas. Étant donné que cette intervention était la plus efficace, elle pourrait être mise en place en premier peu importe le contexte. Cela dit, l'effet de notre séquence n'a pas été évalué sur des participants qui émettaient exclusivement de l'autostimulation motrice. En se basant sur nos résultats secondaires et ceux de la recension des écrits que nous avons effectuée, nous continuons de recommander le RNC seulement en contexte de jeu pour l'autostimulation motrice. Dans les autres cas, le DRO et le DRA seraient des alternatives efficaces selon nos résultats. Puisqu'il est important à la fois de réduire l'autostimulation tout en augmentant un comportement alternatif, combiner les deux programmes ensembles semble souhaitable. L'usager recevrait son renforçateur lorsqu'il rencontre deux critères : (a) le comportement d'autostimulation est absent et (b) le comportement approprié se produit. Cette proposition doit toutefois être évaluée dans des recherches futures pour s'assurer que le renforcement différentiel à deux critères produit les effets escomptés. Même s'il n'a pas été nécessaire d'utiliser l'interruption dans le cadre du projet, il reste pertinent de recommander cette option lorsque toutes les autres n'ont pas été efficaces puisque l'interruption a beaucoup de soutien dans la littérature scientifique

Nos résultats suggèrent aussi qu'il serait important d'inclure des incitations pour s'assurer que les réductions dans une forme d'autostimulation ne soient pas remplacées par une autre et aussi pour favoriser l'augmentation d'un comportement alternatif. Finalement, la Phase 4 a montré que la plupart des parents sont en mesure de mettre les interventions proposées en place et que les effets se maintiennent à long terme. En résumé, les résultats suggèrent qu'il serait important d'effectuer des changements seulement à la Phase 3 de notre modèle séquentiel. La Figure 3 présente la nouvelle séquence d'intervention proposée.

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Figure . Changement proposé pour la Phase 3 du modèle séquentiel

{Début d'adaptation de la figure}

3) Intervention

Autostimulation vocale (tous les contextes) et autostimulation motrice (contexte d'activités libres seulement).


      1. RNC + incitations

      2. Renforcement différentiel + incitations

      3. RNC + incitations + interruption

Autostimulation motrice (contexte de tâches)

      1. Renforcement différentiel + incitations

      1. Renforcement différentiel + incitations + interruption

{Fin d'adaptation de la figure}

Avancement des connaissances


Notre étude contribue à l'avancement des connaissances sur l'autostimulation à plusieurs niveaux. À notre connaissance, aucune étude n'avait antérieurement examiné l'effet de la préférence de la musique sur la réduction de l'autostimulation vocale. De plus, nos résultats sur les effets de longues séances contribuent à l'avancement des connaissances en montrant que les effets de la musique peuvent persister durant des séances d'au moins une heure, ce qui était inattendu puisque des chercheurs avaient montré que les effets d'autres types de stimuli ne persistaient pas nécessairement (Lindberg, Iwata, Roscoe, Worsdell, & Hanley, 2003). Notre étude est aussi la première a examiné les effets de la musique à la fois sur l'autostimulation vocale, l'autostimulation motrice et les comportements appropriés. Les résultats permettent donc aux chercheurs de développer une meilleure compréhension sur la redistribution des comportements lorsque l'autostimulation vocale est réduite. Malgré le fait que notre modèle séquentiel ne produisait pas toujours des résultats désirables, les données permettent de suggérer des nouvelles pistes de solution afin de mener au développement d'un nouveau modèle. Finalement, nos résultats confirment qu'il est possible pour des parents de réduire l'autostimulation de leurs enfants et que ces effets peuvent se maintenir à long terme. D'un point de vue clinique, ces résultats sont importants parce que ces interventions doivent être maintenues sur plusieurs mois.

Limites du projet


Bien que les résultats contribuent à l'évaluation et au traitement de l'autostimulation, certaines caractéristiques de notre étude limitent sa portée.

{Page 29}



Premièrement, des devis quasi-expérimentaux de type AB ont été utilisés pour évaluer les effets des incitations. Ce type de devis a été utilisé parce que ces changements n'avaient pas été initialement prévus. Deuxièmement, nous avons introduit plusieurs changements à l'étude lorsque nous avons observé que notre modèle ne produisait pas les effets escomptés. Plusieurs changements n'ont pu être appliqués qu'avec un nombre limité de participants. Les résultats nous permettent d'émettre des hypothèses sur les changements à apporter au modèle, mais ces changements devront être évalués dans une nouvelle étude. Troisièmement, certains participants semblaient répondre aléatoirement pendant l'évaluation de la préférence pour la musique, ce qui pourrait expliquer l'absence d'effets. Dans le futur, il faudrait tenter d'évaluer la préférence pour la musique en utilisant une autre méthode avec ces participants. Troisièmement, nous n'avons pas évalué la validité sociale des changements produits. Les changements de comportement étaient clairs d'un point de vue expérimental, mais il faudrait déterminer s'ils étaient socialement significatifs. Par exemple, est-ce que les changements produits avaient un impact important dans la vie de la personne? À cause de nos critères d'inclusion, les résultats ne s'appliquent qu'à des personnes qui ont une fréquence élevée d'autostimulation. Finalement, nous n'avons pas évalué notre modèle avec des participants qui manifestaient exclusivement de l'autostimulation motrice puisque toutes les personnes référées émettaient aussi de l'autostimulation vocale. Même si les résultats pour les formes secondaires semblent soutenir notre proposition, la séquence proposée pour l'autostimulation motrice doit être validée par une étude expérimentale.

Recommandations


Nonobstant les limites de l'étude, les résultats nous permettent d'émettre plusieurs recommandations afin d'améliorer les services cliniques et la recherche sur l'évaluation et le traitement de l'autostimulation chez les personnes ayant une DI et/ou un TSA.
Clinique

  • Évaluer la préférence de la personne avant d'utiliser de la musique dans le cadre d'une intervention;

  • Lors de l'évaluation d'une intervention, mesurer toutes les formes d'autostimulation ainsi que les comportements appropriés;

  • En plus de cibler l'autostimulation, mettre en place des stratégies (p. ex. incitations) pour maintenir ou enseigner des comportements alternatifs;

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  • Utiliser les interventions proposées seulement avec des comportements d'autostimulation ayant une fréquence élevée;

  • Enseigner les stratégies aux parents en utilisant des directives écrites et orales, du modelage, de la pratique et du feedback;

  • Effectuer des suivis au une à trois semaines pour s'assurer que l'intervention maintienne ses effets à long terme et que le parent continue de l'appliquer correctement.
Recherche et développement

  • Rédiger un programme formel pour les techniciens et les professionnels;

  • Valider scientifiquement le nouveau modèle;

  • Évaluer les effets du programme de renforcement différentiel à deux critères;

  • Mesurer l'impact direct de réduire l'autostimulation sur l'intégration et la participation sociale;

  • Intégrer la technologie mobile pour faciliter la sélection, la mise en place et l'enseignement des interventions aux intervenants et parents;

  • Développer une séquence pour l'autostimulation à fréquence basse et moyenne.

Conclusions


Les résultats de notre étude suggèrent plusieurs pistes de solution qui pourraient améliorer l'évaluation et le traitement de l'autostimulation chez les personnes ayant une DI et/ou un TSA. Comme toute étude rigoureuse, elle soulève aussi de nombreuses nouvelles questions qui pourraient améliorer davantage les procédures évaluées. Nous encourageons fortement d'autres chercheurs à développer des études qui permettront de confirmer ou d'infirmer les hypothèses générées par notre étude. Ultimement, tous ses efforts pourraient faciliter la participation sociale à part entière de chaque personne ayant une DI et/ou un TSA.

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