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OULOUSE
(1295-1532)
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2
R
ECONSTITUTION CRITIQUE DU
L
IVRE DES
H
ISTOIRES
T
HÈSE DE DOCTORAT
NOUVEAU RÉGIME
Préparée sous la direction de
Madame le professeur Michelle F
OURNIÉ
2006
2
Sommaire
1.
R
ECONSTITUTION CRITIQUE DU
L
IVRE DES
H
ISTOIRES
p. 1
1.1. Les sources
p. 3
1.1.1.
Les listes capitulaires
p. 3
1.1.2.
Les textes
p. 8
1.1.3.
Les enluminures
p. 12
1.2. Le discours de la méthode
p. 13
1.3. Edition reconstituée du premier « livre des Histoires » (1295-1532)
p. 16
Index des personnes
p. 384
3
2.1. Les sources
La reconstitution d’un manuscrit en grande partie disparu est un exercice de style
toujours délicat. Le travail consiste d’abord à collecter et à croiser une quantité importante de
sources manuscrites et imprimées, puis à les critiquer systématiquement en les confrontant à
des documents dont l’authenticité ne peut être mise en doute. Pour ce qui est du premier livre
des Histoires de Toulouse, trois ensembles distincts sont à considérer : il s’agit en premier lieu
des listes de capitouls, puisque depuis l’origine du manuscrit toutes les chroniques
comportaient le procès verbal de leur élection – et pendant près d’un siècle même seul ce
texte remplissait les folios de parchemin ; il a fallu les compléter avec les noms des officiers
qu’ils nommaient et qui faisaient également partie de la transcription originale ; le second
groupe est constitué par les récits qui, à partir des années 1380, vont rapporter les événements
marquants de l’année capitulaire ; le dernier, enfin, comprend l’ensemble de l’iconographie
associée aux chroniques.
2.1.1.
Les listes capitulaires
Le premier travail a donc consisté à vérifier l’ensemble des listes capitulaires pour
les années couvertes par le premier livre des Histoires. Pour ce faire, nous avons utilisé à la
fois celles qui avaient été imprimées sous l’Ancien Régime, à l’époque donc où le registre
existait encore
1
, et celles qui ont été conservées aux Archives municipales sous forme
manuscrite. Nous les avons ensuite confrontées à tous les documents originaux que nous
avons pu retrouver. Cette opération a fait apparaître de nombreuses erreurs de lecture
(mauvaises résolutions d’abréviations, corruptions de patronymes) et a souvent permis de
préciser la fonction ou la titulature des capitouls.
a) Sources imprimées
La plus ancienne entreprise systématique d’édition des listes capitulaires est celle de
Germain de La Faille, dont l’activité au sein de l’administration communale (successivement
comme syndic et garde des archives puis comme capitoul
2
) lui permit d’avoir un accès de
première main aux originaux. Il rassembla son œuvre dans les deux volumes de ses célèbres
1
Il nous a en effet semblé inutile d’utiliser les histoires de Toulouse postérieures à la disparition du registre et
qui ne pouvaient donc être que des œuvres de deuxième main, commes les
Institutions de Toulouse de D
U
M
EGE
.
2
Voir R
OSCHACH
(Ernest),
Inventaire, p. LXXX-LXXXI et LXXXV-XCII.