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HAUT-KARABAKH


L'Azerbaïdjan brandit un risque de "grande guerre" au Caucase
Hier, 20h08

Reuters Afet Mehtiyeva

L'Azerbaïdjan a mis en garde contre le risque d'un conflit autour du Haut-Karabakh et estimé qu'une "grande guerre" dans le Sud-Caucase était inévitable si l'Arménie n'en retirait pas ses forces armées.

Les habitants du Haut-Karabakh, chrétiens d'origine arménienne soutenus par l'Arménie, ont fait sécession de l'Azerbaïdjan musulman peu avant la désintégration de l'Union soviétique en 1991.

Environ 30.000 personnes ont été tuées dans le conflit qui a suivi jusqu'au cessez-le-feu de 1994, mais la situation reste très instable dans cette région parsemée d'oléoducs et de gazoducs reliant l'Asie centrale à l'Europe.

"La diplomatie n'a obtenu aucun résultat concret en quinze ans et l'Azerbaïdjan n'attendra pas quinze années de plus", a déclaré le ministre azerbaïdjanais de la Défense, Safar Abiyev, à l'ambassadeur de France à Bakou, Gabriel Keller, selon un communiqué de ses services.

"L'affaire est à présent entre les mains de l'armée, et le danger augmente. Si l'occupant arménien ne libère pas nos terres, le déclenchement d'une grande guerre dans le Sud-Caucase est inévitable."

L'Azerbaïdjan menace fréquemment de reprendre le Haut-Karabakh par la force, mais les tensions régionales se sont accrues depuis le rapprochement entre l'Arménie et la Turquie, son alliée.

Erevan et Ankara ont décidé l'an dernier de rouvrir leur frontière commune, fermée par la Turquie en 1993 en signe de solidarité avec l'Azerbaïdjan.

Mais face à la colère de Bakou, la Turquie a renoncé à ce projet et demandé à l'Arménie de commencer par retirer ses troupes des territoires conquis durant la guerre.

Les médiateurs des Etats-Unis, de la France et de la Russie dans ce conflit affirment que les pourparlers progressent entre les présidents azerbaïdjanais et arménien, mais de source diplomatique, on souligne qu'aucun camp ne semble prêt à faire les concessions nécessaires à la signature d'un accord de paix.

Les soldats présents à la frontière échangent régulièrement des tirs. La semaine dernière, Bakou a annoncé que trois de ses militaires avaient été tués par des tireurs embusqués arméniens. Les autorités du Haut-Karabakh ont démenti.

Gregory Schwartz pour le service français
http://fr.news.yahoo.com/4/20100225/twl-azerbaidjan-armenie-haut-karabakh-bd5ae06.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40848

Bombardements Azéri et Manif à Paris

HAUT KARABAGH

vendredi26 février 2010, par Jean Eckian/armenews

Dans la nuit du 24 au 25 Février et pendant la journée du 25, les forces Azeéris ont bombardé les positions du Karabakh sur tous les points séparant la ligne de contact entre les forces armées du Haut-Karabakh et l’Azerbaïdjan.

Des Chars, mitrailleuses et tirs de sniper "Black Arrow", y compris l’utilisation de roquettes RPG-7, ont été employés.

Selon le service de presse du ministère de la Défense de la RHK, les bombardements se sont situés à Marz, Levonarkh, Seysulan, Djraberd, Karmiravan etc...

Les actions des forces armées de l’Azerbaïdjan ont reçu une réponse adéquate à partir des unités de l’Armée de Défense de la RHK. Pas de pertes.

Aujourd’hui à Paris , entre 10h et 10h45, un groupe d’Azéris s’étaient rassemblés près de l’Assemblée nationale pour protester contre le soit-disant "génocide" de Khodjalou, une propagande azérie qui tente de projeter un écran de fumée sur le Génocide prouvé de Soumgaït. La pluie qui s’abattait à ce moment là sur la capitale, les auraient apparemment fait fuir......... pour se rabattre sur l’ambassade d’Arménie de la rue Viete aux alentours de 12h 30.

Selon nos informations ils ils étaient là une vingtaine d’étudiants, pour la plupart.

J.E


http://www.armenews.com/article.php3?id_article=58843

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40846

    1. TURQUIE


Turquie/complot: le premier ministre Erdogan met en garde l'armée, l'enquête s'élargit
ANKARA

Par AFP, publié le 26/02/2010 à 13:18 - mis à jour le 26/02/2010 à 13:14

ANKARA - Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde l'armée vendredi assurant que "personne n'est au-dessus des lois", au moment où 11 autres militaires ont été mis en détention préventive dans le cadre d'une enquête pour complot présumé contre le gouvernement en 2003.

Le chef de gouvernement s'est montré particulièrement ferme en excluant toute impunité dans le cadre de cette affaire, qui a provoqué une grave crise de pouvoir dans le pays.

"Ceux qui préparent des plans en secret pour écraser la volonté du peuple doivent se rendre compte qu'à partir de maintenant, ils devront affronter la justice (...) Personne n'est au-dessus des lois. Personne ne peut jouir de l'impunité", a déclaré M. Erdogan lors d'une réunion de son parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) sans toutefois mentionner explicitement l'enquête en cours.

Vendredi, un tribunal turc a ordonné la détention de 11 nouveaux suspects dans l'affaire du complot présumé, portant le total des personnes impliquées dans cette affaire à 31, selon l'agence Anatolie.

Neuf officiers d'active, dont deux amiraux, et deux militaires à la retraite, dont un général, se trouvent dans ce groupe qui ont été placés en détention préventive après interrogatoires par les procureurs. Un colonel a été laissé en liberté pour raisons médicales.

Les suspects devaient être interrogés vendredi, ainsi que le dirigeant présumé de ce complot, Cetin Dogan, général à quatre étoiles, a rapporté l'agence Anatolie. Dogan a démenti tout complot.

Le Premier ministre a par ailleurs balayé les critiques de l'opposition selon lesquelles l'AKP devenait de plus en plus autoritaire et tentait de discréditer l'armée, considérée comme le garant de la laïcité en Turquie.

"Ce qui est train de se passer aujourd'hui c'est la normalisation (...) Il s'agit des progrès que nous faisons en tant que démocratie avancée", a-t-il dit en assurant que "personne ne devrait éprouver des doutes ou des craintes".

D'autres militaires également soupçonnés de complot -- les plus hauts gradés de l'affaire -- avaient été libérés jeudi soir, après une importante réunion des dirigeants civils et militaires turcs qui se sont engagés à régler la crise dans le cadre des lois et de la Constitution.

Cette réunion semble avoir eu pour objet de calmer les tensions. Avant la réunion, les plus hauts gradés avaient parlé de "situation sérieuse".

Des procureurs d'Istanbul instruisant plusieurs dossiers de conspiration avaient procédé lundi à un coup de filet inédit contre l'élite militaire, qui avait touché 49 officiers.

Jeudi soir, l'agence Anatolie avait annoncé que deux anciens hauts responsables militaires figurant parmi les personnes arrêtées, les ex-chefs de la Marine et de l'aviation Ozden Ornek et Ibrahim Firtina, avaient été libérés sur ordre du Parquet après avoir été interrogés.

Le projet du coup d'Etat présumé aurait été préparé en 2003 au sein du corps d'armée à Istanbul, peu après l'arrivée au pouvoir en 2002 de l'AKP, qui est issu d'un parti islamiste désormais interdit.

La Première armée était à l'époque dirigée par Dogan, qui a joué un rôle prépondérant dans la campagne lancée par les militaires en 1997 ayant abouti à la démission du premier chef de gouvernement islamiste du pays, Necmettin Erbakan. Ce dernier est considéré comme le mentor d'Erdogan.

On ignore pour le moment si le complot avait eu un commencement d'exécution ou s'il est demeuré à l'état de projet. Les premières informations à ce propos avaient été publiées en janvier par le journal turc Taraf, qui cible régulièrement les forces armées.

Le complot incriminé visait, selon la justice, à semer le chaos en Turquie en provoquant des attentats spectaculaires.


http://www.lexpress.fr/actualites/1/turquie-complot-18-nouvelles-arrestations-de-militaires_851588.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40845

La directrice d’un site reste accusée de faire partie d’un groupe terroriste

Publié le 25 février 2010

Après 10 mois de détention préventive, la cour d’assise d’Istanbul a accordé une libération conditionnelle, le 23 février, à Aylin Duruoglu, la directrice du site Vatan (gazetevatan.com), ainsi qu’à neuf autres personnes, dont Mehmet Yesiltepe, employé de la revue Devrimci Hareket ("Mouvement révolutionnaire"). Aylin Duruoglu reste accusée d’être membre de la cellule armée "Quartier Général Révolutionnaire" ("Devrimci Karargah").

"Reporters sans frontières accueille avec soulagement la nouvelle de cette libération, mais rappelle que celle-ci intervient après 10 mois de détention préventive. Le motif d’accusation reste ridicule : avoir connu un membre d’un groupe armé, ainsi qu’Aylin Duruoglu l’a elle-même admis, ne revient pas à faire partie de ce groupe armé (http://www.rsf.org/La-journaliste-Aylin-Duruoglu.html). Nous demandons l’abandon immédiat des charges qui pèsent contre Aylin Duruoglu et Mehmet Yesiltepe", a déclaré l’organisation.

Aylin Duruoglu était détenue à la prison de Bakirköy à Istanbul depuis le 27 avril 2009, et Mehmet Yesiltepe à la prison de Tekirdag (Nord-Ouest de la Turquie). Ils avaient été arrêtés à Istanbul parce qu’ils étaient soupçonnés de faire partie du groupe terroriste, le "Quartier Général Révolutionnaire". Le QGR a revendiqué un attentat à la bombe contre le siège du Parti de la justice et du développement (AKP), le 1er septembre 2008, causant un mort, ainsi qu’un attentat début août 2008 contre le Commandement de la première armée à Üsküdar (rive asiatique d’Istanbul).

Aylin Duruoglu a donné sa version des faits :"Depuis 10 mois, j’essaie de me rappeler quelque chose qui explique ma détention. Je me trouve devant vous, parce que je n’ai pas pu prévoir qu’une personne se promenant librement dans la rue et ayant sa place dans la société puisse être un terroriste. Je n’ai jamais entendu parler du nom de cette organisation avant mon interpellation.

J’ai déjeuné avec Orhan Yilmazkaya (militant tué le 27 avril 2009 et faisant partie du "Quartier Général Révolutionnaire"). Je ne me considère pas accusée mais victime de la terreur. Je travaille depuis quinze ans dans le secteur des médias. Il n’y a pas de raison pour que je collabore avec les terroristes."

La prochaine audience a été fixée au 29 juin 2010.

(Photo : Vatan gazetesi)

http://www.rsf.org/La-directrice-d-un-site-reste.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40823

Turquie : trois hauts gradés relâchés
Crise

26/02 07:26 CET

Trois officiers supérieur de l’armée turque ont été relachés jeudi par le Parquet.

Des hauts gradés interrogés dans le cadre de l’enquête sur le complot visant à renverser le gouvernement en 2003. Une affaire qui a provoqué des tensions entre pouvoir et armée.

Mais l’heure semble désormais à l’apaisement. Le Président Gül a réuni, jeudi, le Premier Ministre Erdogan et le chef d’Etat Major, le Général Basbug.

Comment l’opinion publique turque perçoit-elle la situation ?

L’analyse de Ferhat Kentel, Sociologue à l’Université Sehir d’Istanbul, interrogé par Euronews :

“L’armée qui est le principal défenseur de la laïcité réagit fortement à la situation, dit-il. Et les différentes couches de la population et les différents acteurs tentent de tirer des conclusions de cette situation.”

En tout cas, la remise en liberté des trois officiers devrait contribuer à apaiser les tensions entre dirigeants civils et militaires qui se sont déjà engagés à régler cette crise dans le respect de la Constitution.

Copyright © 2010 euronews

Tags: Crise, Militaire, Turquie
http://fr.euronews.net/2010/02/26/turquie-trois-hauts-grades-relaches/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40822

La fin des privilèges pour les militaires turcs?
Turquie / Armée -
Article publié le : vendredi 26 février 2010 - Dernière modification le : vendredi 26 février 2010

Par Jérôme Bastion

La spectaculaire arrestation d’une cinquantaine de militaires de haut rang, en retraite mais aussi d’active, soupçonnés d’avoir fomenté un coup d’Etat pour renverser le gouvernement islamo-démocrate du parti de la Justice et du Développement (PJD), souligne la mise sur la touche, douloureuse, d’une armée habituée à imprimer sa marque sur la vie politique du pays.

«La patience de l’armée a des limites», avait rugi, frappant du poing sur la table, le chef d’état-major Ilker Basbug lors de la révélation, le mois dernier, par le journal Taraf du plan de coup d’Etat baptisé «masse de forge». Ce coup de gueule n’a pas eu l’effet escompté puisqu’un mois plus tard, depuis ce lundi 22 février, et après trois jours d’interrogatoires à la Direction de la Sûreté, la fine fleur de la hiérarchie militaire d’il y a quelques années, défile devant procureurs et juges sous l’inculpation d’appartenance à une organisation armée visant à renverser le gouvernement.

Quarante neuf généraux, amiraux et officiers supérieurs sommés de rendre des comptes pour avoir préparé un coup d’Etat : la charge judiciaire contre l’institution la plus respectée et la plus crainte du pays, qui a renversé quatre gouvernements entre 1960 et 1997, ne manque pas d’envergure !

C’est certainement la toute puissance de l’armée turque qui atteint justement ses limites aujourd’hui … La faute - ou grâce - au gouvernement mené par Recep Tayyip Erdogan qui, depuis son arrivée au pouvoir fin 2002, n’a eu de cesse de démocratiser le pays et de rogner les prérogatives des militaires dans la vie politique locale. Ainsi, les militaires ont perdu l’avantage psychologique d’être présents à égalité de sièges au sein du Conseil de sécurité nationale.

Celui-ci ne se réunit d’ailleurs plus qu’une fois tous les deux mois et non plus chaque mois, et son secrétariat permanent, autrefois réservé d’office à un membre de l’état-major, est désormais assuré par un civil. Cet organe, constitutionnel, a ainsi perdu de fait son rôle de «gouvernement de l’ombre», contrôlant et même imprimant ses priorités au cabinet.

Gardienne de la laïcité

Le règne des «pachas», du titre donné aux commandants de l’armée ottomane et conservé par respect sous la République (ce qui en dit long sur leur autorité conservée…), serait-il en train de faner ? C’est certain, de l’avis unanime des analystes, et c’est justement ce qui chagrine cette caste jusque-là intouchable.

Gardienne – selon la Constitution – du dogme kémaliste de la laïcité, c’était forcément sur le thème de la menace islamiste contre la République que l’armée devait se positionner. Et non, comme cette fois, en garante de la paix civile, puisque le pays, gouverné par une large majorité parlementaire, ne ressemblait et ne ressemble toujours pas à une nation au bord d’un prétendu chaos, argument qui avait justifié les précédentes interventions militaires.

L’aversion profonde autant qu’historique de l’armée envers un gouvernement issu de la mouvance islamiste est avérée depuis des années par les propos tout à fait publics de ses représentants ou même les déclarations de l’état-major, et en des termes à peine voilés. Cet état-major qui, se servant du levier du Conseil de sécurité nationale alors sous son contrôle, avait poussé le Premier ministre Necmettin Erbakan, islamiste notoire, à la démission en édictant une série de mesures pour défendre la laïcité et lutter contre la montée du fondamentalisme.

Une cellule secrète, baptisée «Groupe de travail de l’ouest», avait même été créée dans ce but. De même, en 2007, l’état-major -parallèlement à une campagne de manifestations publiques dans le pays- avait tout fait pour dissuader les députés de participer à l’élection de l’actuel chef de l’Etat, Abdullah Gül, issu du parti au pouvoir. Seul candidat, il fut élu, mais aucun «pacha», contrairement à la tradition, n’assista à sa prestation de serment.

Avalanche de révélations et d’accusations

Cela ne suffit pas, bien sûr, pour accuser tout ce qui porte uniforme de vouloir déposer le pouvoir en place. Mais la publication par le mensuel Nokta, au printemps 2007, d’un «journal intime» de l’amiral Özden Örnek racontant deux ébauches de coup d’Etat avortées par le patron de l’armée de l’époque, le général Hilmi Özkök, a ouvert en quelque sorte la boîte de Pandore, même si le soufflet retomba vite.

Trois mois après, néanmoins, éclatait l’affaire Ergenekon, vaste réseau ultra-kémaliste dont l’objectif était de créer une atmosphère de guerre civile dans le pays (contexte prétexte du coup d’Etat du 12 septembre 1980) qui mena aux premières interpellations, et à un procès fleuve ouvert en octobre 2008.

D’impressionnants stocks d’armes furent ensuite découverts aux quatre coins du pays, liés à ce dossier. Aucune procédure judiciaire n’ayant pour l’instant abouti, personne ne peut priver les militaires mis en cause de la présomption d’innocence. Mais y a-t-il fumée sans feu ?

Jusqu’à l’affaire «masse de forge», évoquant un scénario de putsch à la chilienne par bien des aspects, une bonne dizaine d’autres complots présumés ont également vu le jour, révélés dans la presse ou par des enquêtes de police. Plus d’une centaine d’officiers – généralement supérieurs – ont dû venir déposer devant des juges ; du jamais vu dans l’histoire de la République et même probablement dans le monde.

Avant même de savoir si ces poursuites sont justifiées, puisque la justice suit son cours, il ne fait en tout cas aucun doute que le tabou d’une armée intouchable, à qui tout est permis, est tombé.

Ce seuil psychologique franchi, si l’on en juge par la réaction offusquée de ses membres ou défenseurs évoquant le traitement «injuste» réservé aux prévenus juste interrogés, ce sera alors la fin du règne absolu des «pachas» s’il s’avère qu’ils ont effectivement tenté de suspendre le processus démocratique en Turquie.

tags : Défense – Turquie


http://www.rfi.fr/contenu/20100226-fin-pachas
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40844

L’armée accusée de vouloir renverser le pouvoir en Turquie

26/02/2010 12:25

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a averti vendredi 26 février l'armée en disant que "personne n'est au-dessus des lois", au moment où plus de 65 hauts gradés de l’armée turque doivent comparaître devant la justice pour répondre d’accusation de tentatives de coup d’État

Le sourire du général Basbug était crispé, jeudi 25 février. L’entretien de routine du chef d’état-major avec le président de la République s’est transformé en un sommet tripartite exceptionnel, aux côtés du premier ministre.

À l’ordre du jour, un dossier : l’arrestation, depuis lundi, de 65 militaires en service ou à la retraite et la présentation de plusieurs d’entre eux, jeudi, devant la justice, dont l’ancien commandant des forces aériennes, Ibrahim Firtina, et l’ancien chef des forces maritimes, Ozden Ornek. Tous sont soupçonnés d’être liés au réseau Ergenekon, accusé d’avoir planifié une série de coups d’État contre le gouvernement du premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"L’armée est en train de perdre son statut d’exception"


Ils sont soupçonnés d’être liés à un projet de putsch nommé « Balyoz », révélé à l’opinion publique il y a un mois par le journal Taraf. Conçu en 2003, quelques mois après l’arrivée au pouvoir de l’AKP, ce plan prévoyait de semer le chaos à l’intérieur du pays en posant des bombes dans des mosquées et des musées et en créant une situation de tension avec la Grèce par des accidents militaires aériens. Il y a un mois, l’armée avait reconnu l’existence de ce projet qu’elle avait alors qualifié d’« exercice militaire ».

Aujourd’hui, le dossier devient une affaire d’État. Après avoir prouvé la véracité d’une partie des documents envoyés à Taraf, des militaires, parmi les plus importants en poste en 2003, sont ouvertement accusés de crime contre l’État.

« L’armée est en train de perdre son statut d’exception », analyse Jean Marcou, chercheur à l’Institut français d’études anatoliennes (Ifea), à Istanbul. Les arrestations de lundi montrent qu’aucun responsable de l’armée n’est à l’abri. »

Processus de démilitarisation douloureux de la Turquie


La fuite de documents militaires dans la presse confirme l’existence de dissensions au sein de l’armée. En un an, neuf officiers mis en cause se sont donné la mort et certains estiment que le général Basbug soutiendrait l’enquête des juges, afin de faire le ménage dans sa propre maison.

Quelle que soit la réalité de cette thèse, Ahmet Altan, rédacteur en chef du journal Taraf, jubilait mardi, au lendemain du coup de filet. « La période de dictature est terminée. Les putschistes sont désormais mis en garde à vue et présentés à la justice. »

Ce processus de démilitarisation douloureux de la Turquie soulève peurs et critiques de la part des piliers de l’establishment kémaliste, représenté notamment par les grandes instances judiciaires et par les partis CHP (Parti républicain du peuple) et MHP (Parti du mouvement national). Loin de faire l’unanimité, l’enquête sur le réseau Ergenekon pose la question de l’indépendance de la justice. « Ce n’est plus un processus judiciaire mais un règlement de comptes », a vitupéré le leader du CHP, Deniz Baykal.

Eventuel nouveau procès en dissolution de l’AKP

Depuis son arrivée au pouvoir, l’AKP est accusé de placer ses hommes à tous les niveaux d’institution, notamment au sein de la justice. La controverse a atteint son apogée la semaine dernière lorsqu’un juge, estampillé pro-AKP, a été démis de ses fonctions pour avoir mis en détention un autre juge accusé d’être membre du réseau Ergenekon.

Quant au gouvernement, il joue gros dans cette confrontation ouverte avec l’armée et les juges. Le procureur de la Cour de cassation a confirmé mercredi travailler sur un éventuel nouveau procès en dissolution de l’AKP. « L’AKP est au pouvoir et ne peut pas laisser s’effondrer l’armée n’importe comment, estime Jean Marcou. On constate des contacts permanents entre le premier ministre et le chef d’état-major, comme si, en dépit de sa dureté, ce phénomène était un peu contrôlé. »

C’est ce qui est ressorti jeudi du sommet tripartite entre le chef de l’État, le premier ministre et le chef d’état-major. Ces trois représentants de l’État ont appelé à une résolution de cette crise afin « d’éviter l’effondrement des institutions ».

Delphine NERBOLLIER, à Istanbul



http://www.la-croix.com/L-armee-accusee-de-vouloir-renverser-le-pouvoir-en-Turquie-/article/2416406/4077
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40843

Turquie: 31 militaires incarcérés pour complot contre le gouvernement
Asie-Pacifique

AP | 26.02.2010 | 09:24

Trois nouveaux officiers de l'armée ont été présentés vendredi devant la justice turque, ce qui porte à 31 le nombre de militaires de haut rang mis en examen et incarcérés pour un complot visant à renverser le gouvernement issu de la mouvance islamiste du Premier ministre Recep Erdogan.

Un peu plus tôt dans la journée, onze officiers de haut rang supplémentaires avaient été mis en examen et incarcérés.

Une cinquantaine de militaires ont été interpellés cette semaine pour leur participation supposée à un complot présumé pour renverser le gouvernement en 2003, un an après l'arrivée au pouvoir du parti de M. Erdogan. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20100226.FAP0840/turquie_31_militaires_incarceres_pour_complot_contre_le.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40842

En Turquie, Etat et armée s'accordent à régler la crise dans un cadre "constitutionnel"

LEMONDE.FR avec AFP | 25.02.10 | 16h23 • Mis à jour le 25.02.10 | 18h49

Les dirigeants civils et militaires turcs se sont engagés, jeudi 25 février, à régler dans le cadre des lois et de la Constitution la crise née de l'arrestation de nombreux militaires soupçonnés d'avoir voulu comploter en 2003 contre le gouvernement islamo-conservateur.

"Les citoyens doivent être convaincus que les questions d'actualité seront réglées dans un cadre constitutionnel et en vertu des lois", indique un communiqué de la présidence turque au terme d'une réunion d'urgence entre le président Abdullah Gül, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, et le chef d'état-major, le général Ilker Basbug.

Les parties ont souligné "la nécessité pour tous d'agir avec responsabilité afin de ne pas affaiblir les institutions [civiles et militaires] lors de ce processus", selon le texte. A l'issue de la réunion, M. Erdogan n'a pas caché sa satisfaction, disant que l'entretien s'était "très bien passé". Néanmoins, certains observateurs estimaient que les termes vagues employés dans le communiqué laissent penser que les tensions entre la hiérarchie militaire, l'un des piliers du régime laïc, et le gouvernement ne semblent pas pour l'heure surmontées même s'il y a une volonté d'apaisement des deux parties.

En début de semaine, l'armée avait vu à nouveau sa réputation ébranlée par une offensive judiciaire. Des procureurs d'Istanbul qui instruisent plusieurs dossiers de conspiration visant à renverser le gouvernement du Parti de la justice et du développement (APK, issu de la mouvance islamiste), qui dirige le pays depuis 2002, ont lancé lundi un coup de filet inédit contre l'élite militaire. Cette rafle a visé quarante-neuf officiers suspectés d'avoir imaginé, en 2003, une opération de déstabilisation de l'AKP.

"MASSE DE FORGERON"

Depuis, un tribunal d'Istanbul a inculpé et ordonné l'incarcération de vingt officiers supérieurs, dont des généraux et amiraux actifs et à la retraite. Douze autres suspects ont été relâchés. L'ex-chef de l'armée de l'air, Ibrahim Firtina, Ozden Ornek, ex-commandant de la marine et Ergin Saygun, ex-numéro 2 de l'état-major des armées, étaient encore interrogés jeudi.

L'état-major a réagi mardi en qualifiant la situation de "sérieuse". Le général Basbug a récemment affirmé que le temps des coups d'Etat était révolu en Turquie. Le complot incriminé avait pour nom de code "Masse de forgeron" et visait à semer le chaos en faisant sauter des mosquées à Istanbul pour provoquer des manifestations violentes de rue notamment afin de démontrer l'incompétence de l'AKP, l'objectif final étant une prise du pouvoir par les militaires.

L'armée a nié, dénonçant une campagne de dénigrement, bâtie à partir d'un scénario de stratégie militaire. Le cerveau présumé de ce plan, l'ex-général Cetin Dogan, figure parmi les hommes arrêtés. L'armée, qui a renversé quatre gouvernements depuis 1960, était autrefois considérée comme pratiquement intouchable mais sa crédibilité a subi un coup par une succession d'enquêtes sur de présumés complots visant ses rangs ces dernières années.

Mais pour ses détracteurs, ces opérations sont orchestrées par l'AKP pour affaiblir les principes de laïcité dans le but non avoué d'islamiser la Turquie. Sous la pression de l'Union européenne, l'AKP, qui se méfie des généraux et qui a failli être interdit en 2008 pour activités antilaïques, a réduit le pouvoir de l'armée et renforcé les autorités civiles. M. Erdogan a récemment déclaré que son gouvernement se préparait à réviser le système judiciaire et la Constitution hérités d'un putsch commis en 1980.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/25/turquie-gouvernement-et-armee-discutent-pour-regler-la-crise_1311409_3214.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40841

Turquie/complot : deux libérations
AFP
25/02/2010 | Mise à jour : 19:48

Les anciens chefs de la Marine et de l'aviation turques, Ozden Ornek et Ibrahim Firtina, ont été libérés aujourd'hui sur ordre du Parquet, après avoir été interrogés dans le cadre de l'affaire de la préparation présumée en 2003 d'un coup d'Etat, selon l'agence Anatolie.

Ces deux ex-responsables de haut rang de l'armée figuraient parmi la cinquantaine de militaires arrêtés lundi.

Le tribunal d'Istanbul chargé de cette affaire a pour le moment maintenu 20 suspects en détention préventive avant leur procès. Les dirigeants civils et militaires turcs se sont engagés jeudi à régler dans le cadre des lois et de la Constitution la crise née de l'arrestation de ces militaires soupçonnés d'avoir voulu comploter contre le gouvernement islamo-conservateur.

"Les citoyens doivent être convaincus que les questions d'actualité seront réglées dans un cadre constitutionnel et en vertu des lois", affirme un communiqué de la présidence turque publié au terme d'une réunion d'urgence entre le président Abdullah Gül, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le chef de l'état-major de l'armée, le général Ilker Basbug.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/25/01011-20100225FILWWW00789-turquiecomplot-deux-liberations.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40830

Complot présumé en Turquie: 11 nouveaux militaires placés en détention
26.02.2010, 08h23

Un tribunal turc a ordonné la détention de 11 nouveaux suspects dans l'affaire du complot présumé contre l'Etat en 2003, portant le total des personnes inculpées dans cette affaire à 31, a rapporté vendredi l'agence Anatolie.

Neuf officiers d'active, dont deux amiraux, et deux militaires à la retraite, dont un général, se trouvent dans le groupe des onze qui ont été placés en détention après interrogatoires par les procureurs, selon l'agence.

Un colonel a été laissé en liberté pour raisons médicales.


http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/complot-presume-en-turquie-11-nouveaux-militaires-places-en-detention-26-02-2010-829516.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40828


Des généraux libérés après un nouveau marchandage politico-militaire
Les dirigeants civils et militaires turcs se sont engagés jeudi à régler dans le cadre des lois et de la Constitution la crise née de l'arrestation d'une cinquantaine de militaires soupçonnés d'avoir voulu comploter en 2003 contre le gouvernement islamo-conservateur.

"Les citoyens doivent être convaincus que les questions d'actualité seront réglées dans un cadre constitutionnel et en vertu des lois", indique un communiqué de la présidence turque publié au terme d'une réunion d'urgence jeudi entre le président Abdullah Gül, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le chef de l'état-major de l'armée, le général Ilker Basbug.

Les parties présentes ont souligné "la nécessité pour tous d'agir avec responsabilité afin de ne pas affaiblir les institutions (civiles et militaires) au cours de ce processus", selon le texte.

A l'issue de la rencontre, M. Erdogan n'a pas caché sa satisfaction, disant que l'entretien s'était "très bien passé".

Juste après le nouveau marchandage politico-militaire, les anciens chefs de la Marine et de l'aviation turques, Ozden Ornek et Ibrahim Firtina, ont été libérés sur ordre du Parquet, après avoir été interrogés dans le cadre de l'affaire de la préparation présumée en 2003 d'un coup d'Etat.

Ces deux ex-responsables de haut rang de l'armée figuraient parmi la cinquantaine de militaires arrêtés lundi.

Un autre ancien responsable militaire, l'ancien numéro deux de l'armée de Terre Ergin Saygun, a lui aussi été libéré un peu plus tard.

L'état-major avait réagi mardi aux arrestations de militaires en qualifiant la situation de "sérieuse".

Malgré la déclaration commune et les mises en liberté, certains observateurs estimaient que les termes vagues employés dans le communiqué laissaient penser que les tensions entre la hiérarchie militaire et le gouvernement ne semblaient pas pour l'heure surmontées même s'il y a une volonté d'apaisement.

"La crise a été surmontée pour l'instant, mais comme il s'agit d'un problème systémique, une nouvelle crise pourrait surgir pour une autre raison", a commenté Soli Özel, de l'Université Bilgi d'Istanbul. (Agences, 25 fév 2010)


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Turquie: réunion au sommet entre le gouvernement et l'armée

Asie-Pacifique

AP | 25.02.2010 | 23:00

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a rejeté jeudi les appels de l'opposition à des élections anticipées et rencontré le chef de l'armée pour tenter de désamorcer les tensions provoquées par l'enquête sur un complot militaire présumé monté il y a quelques années contre son gouvernement.

Une cinquantaine de militaires ont été interpellés cette semaine pour leur participation supposée à un complot présumé pour renverser le gouvernement en 2003, un an après l'arrivée au pouvoir du parti de M. Erdogan, issu de la mouvance islamiste.

Dans la journée, la justice a ordonné l'incarcération de huit nouveaux officiers, dont cinq militaires en poste et deux généraux, portant à vingt le nombre d'officiers de haut rang inculpés et écroués. Au total, huit de ces 20 officiers sont toujours en poste.

En revanche, l'amiral Ozden Ornek, ancien chef de la marine turque, et le général Ibrahim Firtina, ancien chef de l'armée de l'air, ont été relâchés par la justice jeudi soir sans être inculpés dans l'immédiat. Le procureur a également remis en liberté le général Ergin Saygun, ancien chef adjoint de l'état-major de l'armée turque, qui devra se présenter régulièrement à la police. Les trois généraux peuvent encore être inculpés plus tard mais ont été remis en liberté la justice estimant le risque de fuite peu élevés.

Quelques heures plus tôt, une réunion au sommet avait eu lieu entre le président Abdullah Gül, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le chef d'état-major des armées Ilker Basbug pour désamorcer les tensions entre le gouvernement et l'armée suscitées par cette enquête.

Dans une déclaration commune diffusée à l'issue de cette rencontre exceptionnelle de trois heures, les trois hommes affirment que "le public doit être assuré que ces affaires seront traitées en accord avec la loi et chacun doit agir de façon responsable pour ne pas nuire aux institutions".

L'opposition dénonce une enquête politique et appelle à des élections anticipées. L'opinion publique turque s'inquiète des frictions entre les deux pouvoirs du pays, alors que l'armée a renversé quatre gouvernements civils depuis 1960. Ces tensions ont notamment inquiété les investisseurs et les milieux d'affaires et ébranlé les marchés.

Le communiqué s'est efforcé de minimiser l'importance de cette réunion extraordinaire, affirmant que les dirigeants turcs avaient préféré tenir leur réunion hebdomadaire ensemble cette semaine-là.

"C'était une rencontre agréable", a assuré le Premier ministre turc, dans des propos cités par la télévision turque. Toutefois, sur les photographies et les vidéos diffusées par le Palais, le chef des armées semblait anxieux et mal à l'aise.

Un peu plus tard, un Premier ministre encore plus sûr de lui est apparu à la télévision pour exclure des élections anticipées. "Des élections anticipées ne sont certainement pas au programme de notre parti", a-t-il affirmé sur CNN-Turk. "Tout le monde doit le savoir".

Selon Tufan Turenc, un analyste politique du quotidien Hurriyet, "la rencontre au sommet visait à apaiser les tensions". "Mais malheureusement, les institutions ne sont plus disposées à se faire confiance à nouveau", a-t-il ajouté.

Des preuves enregistrées et la découverte d'un complot fomenté en 2003 par un groupe de militaires, garants autoproclamé de la laïcité, avaient entraîné lundi le plus vaste coup de filet ayant jamais visé l'armée. Une cinquantaine de militaires sont soupçonnés d'avoir préparé des attentats contre des mosquées pour renverser le gouvernement conservateur. Le coup de filet réalisé dans huit villes est le plus important à ce jour contre l'armée turque. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20100225.FAP0753/turquie_reunion_au_sommet_entre_le_gouvernement_et_larm.html
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