95 ans de déni : ça suffit !



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GENOCIDE DES TUTSI


  • Nota CVAN : Nous ne commentons pas les informations de la presse francophone que nous relayons sur notre site. Lorsqu'ils traitent du génocide des Tutsi, certains journalistes utilisent le terme simplificateur de "génocide rwandais". Or, l'expression "génocide rwandais" réhabilite le négationnisme et son double génocide (celui des Tutsi par les Hutu et des Hutu par les Tutsi). C'est aussi la thèse des autres négationnistes qui justifient le crime des Jeunes-Turcs contre le peuple arménien par des crimes d'Arméniens contre des Turcs. Le négationnisme se combat par la rigueur des mots d'histoire. Au lecteur d'avoir cet avertissement en mémoire, pour mieux analyser les articles de notre Revue de Presse. En revanche, nous remercions les journalistes qui mettent en pratique la rigueur nécessaire à ces thématiques sensibles.




  • France/Rwanda: "réconciliation durable"
    AFP
    07/04/2010 | Mise à jour : 17:32

    Le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a assuré aujourd'hui que Paris et Kigali étaient "sur la voie de la réconciliation durable", après un entretien avec le président rwandais Paul Kagame au stade de Kigali, en marge des commémorations du génocide de 1994.

    Cette rencontre, qui n'était pas prévue et a eu lieu à la demande du président rwandais, selon M. Joyandet, "reflète la volonté partagée d'aborder cette nouvelle relation (entre les deux Etats), tournée vers l'avenir", a indiqué le ministre français.
    "Etre présent", a-t-il ajouté, "permet de mieux évaluer le traumatisme" lié au génocide, qui a fait 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement parmi la minorité tutsi.

    A ses côtés, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a souligné la présence "très significative", qui "nous fait plaisir", de la France et "qui s'inscrit dans cette volonté des chefs d'Etat et des peuples d'avancer".


    Cette visite intervient dans un contexte de normalisation des relations entre la France et le Rwanda, scellée par la visite en février à Kigali du président français Nicolas Sarkozy, après trois ans de rupture des relations diplomatiques consécutives à l'émission de mandats français contre des proches de Paul Kagame.
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/04/07/97001-20100407FILWWW00619-francerwanda-reconciliation-durable.php
    http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=42334

    "Lignes de front" : la difficulté de témoigner sur l'horreur et les

    médias
    | 30.03.10 | 15h49 • Mis à jour le 30.03.10 | 15h51

    Critique

    Parmi les polémiques entraînées par le génocide perpétré au Rwanda en 1994 sur le peuple tutsi, il y a celles entourant le rôle du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) et celui de la France.

    En minimisant l'effectif des casques bleus et en ne les autorisant à faire usage de leurs armes qu'en cas de menaces directes contre les troupes internationales, l'ONU a donné la possibilité aux Hutu d'exterminer leurs compatriotes. En n'évacuant que ses ressortissants sans chercher à neutraliser les hordes assassines, la France a autorisé le massacre de ces personnes tuées, non pour ce qu'elles avaient fait, mais pour ce qu'elles étaient.

    Si ces deux attitudes sont dénoncées dans Lignes de front, elles ne constituent pas le sujet central du film de Jean-Christophe Klotz. Il pose une série de questions tout aussi troublantes et embarrassantes : quel fut le rôle des médias dans le pays en 1994 ? Que peut-on montrer d'un génocide, et comment ?

    Ce film soucieux de dénoncer les attitudes à la Ponce Pilate et l'impuissance des sonneurs d'alarme tourne le dos au traditionnel film de fiction sur une guerre, au profit d'un film de fiction sur les témoins d'une guerre. En cela il est autobiographique. Reporter pour Capa, Klotz s'est rendu en juin 1994 au Rwanda, où le génocide des Tutsi par les extrémistes hutu durait depuis deux mois.

    Lors de l'attaque d'une mission chrétienne où s'étaient réfugiées une centaine de personnes, il est atteint d'une balle à la hanche, évacué et rapatrié. Moins de quarante-huit heures après son départ, la plupart des protégés de la mission furent massacrés. Sur son lit d'hôpital, à Paris, le journaliste va voir passer en boucle à la télévision les visages qu'il a filmés au Rwanda, dans l'émission "Envoyé spécial".

    Miroir tendu

    Reparti au Rwanda en 2004, il signe un documentaire, Kigali, des images contre un massacre (2006). Ce patchwork d'images d'archives et de témoignages démontre clairement la passivité de la France. Mais il s'agit aussi du journal intime (et thérapeutique) d'un reporter qui s'interroge sur son métier.

    Hanté par son incapacité d'alors à trouver des mots et des images à la hauteur de ce qui était en train de se passer, il signe aujourd'hui ce film qui est à la fois un face-à-face avec lui-même, l'histoire d'une initiation, et un miroir tendu à tous ceux qui font profession d'informer.

    "J'ai vécu une très forte frustration par rapport à la pratique du journalisme de télévision, dit-il. J'étais très attaché à la mythologie du reporter qui part consigner les injustices pour susciter une indignation capable de provoquer une action politique. A Kigali, il y a quelque chose qui s'est brisé. J'ai perdu la foi dans mon métier. En tout cas, dans une certaine manière de le pratiquer."

    Le rôle de Jean-Christophe Klotz (ici nommé Antoine) est tenu par Jalil Lespert. C'est la faiblesse du film, le comédien apparaissant par trop candide - même si c'est l'enjeu du rôle - et dépassé par la complexité des sentiments à exprimer. Lignes de front n'en est pas moins passionnant, par ses choix de ce qui se montre et de ce qui se suggère. Antoine a proposé un deal à un Rwandais de Paris : il l'emmène à Kigali pour l'aider à retrouver sa fiancée ; en échange, le Rwandais le laisse filmer son histoire. De ce qui importe par-dessus tout pour Antoine (filmer au plus près), le cinéaste glisse imperceptiblement vers une option esthético-éthique. Il est renvoyé à son voyeurisme, il apprend à retirer son oeil du viseur, à couper le moteur de sa caméra.

    Sa responsabilité est de tout faire pour empêcher le génocide, mais aussi de penser aux répercussions de ce qu'il a filmé, et au respect des personnes. Clamant l'indécence, en de telles situations, de la notion de neutralité, Lignes de front n'assène aucune leçon, s'interroge sur le pouvoir des médias, cherche des solutions dignes pour communiquer l'horreur. De simples cartons : "85e jour du génocide : 800 000 Tutsi tués". La rage barbare d'un chef milicien dans une séquence irréaliste, hallucinatoire. La disparition du compagnon de voyage, toujours sur la piste de sa bien-aimée tutsi, mais désormais absent à l'image.

    Film français de Jean-Christophe Klotz avec Jalil Lespert, Cyril Guei, Jean-François Stévenin. (1 h 32.)


    Jean-Luc Douin
    Article paru dans l'édition du 31.03.10

    http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/03/30/lignes-de-front-la-difficulte-de-temoigner-sur-l-horreur-et-les-medias_1326344_3476.html
    http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=42348



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