A la memoire des 1 500 000 victimes armeniennes


Affaire Safarov : monstruosité à tous les étages



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Affaire Safarov : monstruosité à tous les étages

NAM


EDITORIAL

Rarement une affaire politicojudiciaire n’aura réuni un tel cumul d’abjections que celle liée au nom du monstre Ramil Safarov, officier de l’armée azerbaïdjanaise rendu à son pays le 31 août.

Tout d’abord l’atrocité des faits dont ce monstre s’est rendu coupable : l’assassinat de sang froid, à coups de hache, durant son sommeil, du lieutenant Kourken Markarian, un conscrit arménien de 20 ans venu comme lui assisté à un stage de formation de l’OTAN à Budapest en février 2004.

Ensuite le non-respect par la justice hongroise de la peine de 30 ans incompressible qu’elle avait infligé en 2006 au monstre qui aura été finalement transféré puis libéré 6 ans plus tard...

Enfin la grâce présidentielle immédiatement prononcée par Ilham Aliev et l’accueil officiel que Bakou a réservé au monstre, traité comme un héros à son arrivée.

Un tel étalage d’abominations donne le vertige. Où s’arrête la colère et où commence l’indignation ? Avec la sauvagerie du mode opératoire de cet assassinat hors norme ? Avec l’immoralité et la corruption des autorités hongroises, membre de l’Union européenne, qui ont choisi l’option du déshonneur et qui en se parjurant ont aussi foulé aux pieds toutes les valeurs démocratiques ? Ou avec le délire criminel de l’Azerbaïdjan qui érige une boucherie barbare en modèle de vertu nationaliste et porte au pinacle son auteur ?

Malgré le passif de l’histoire, comment ne pas être à nouveau épouvanté par la signification de ce spectacle hautement symbolique des intentions turco-azerbaïdjanaise envers le dernier carré d’Arméniens encore vivant sur ses terres. Alors que l’humanité salut les premiers pas du robot curiosity sur Mars, rien n’a changé dans la marche meurtrière du panturquisme depuis le génocide de 1915. Même haine, même sadisme, même arrogance, même sentiment d’impunité. Et l’attitude de Budapest porte bien la marque du cynisme international à l’égard de ce contexte.

Le président arménien Serge Sarkissian ne s’y est pas trompé. En convoquant l’ensemble des ambassadeurs présents à Erevan et en enjoignant leurs Etats à dénoncer cette situation, il met le monde civilisé en face de ses responsabilités.

Le Conseil de l’Europe peut-il encore accepter en son sein un régime comme celui de Bakou qui se solidarise ouvertement avec un assassin aussi cruel que notoire ? L’OTAN qui a été le théâtre de ce crime, peut-elle se satisfaire de l’impunité de son auteur ? Ne serait-ce pas alors renier la philosophie même de l’Alliance, sans compter les garanties de sécurité qu’elle est censée offrir à ceux qu’elle invite à ses stages ? Peut-elle se permettre, sans perdre tout crédit, de jouer les Ponce Pilate dans cette affaire.

Enfin, l’enchainement de ces événements, où l’horrible le dispute à l’odieux, ne devrait-il pas amener le monde à réfléchir objectivement sur la situation de la République du Haut-Karabagh, dernier rempart d’un peuple promis par ses bourreaux à connaître le destin de Kourken Markarian ?



Ara Toranian

samedi 1er septembre 2012,


Ara ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=82251
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66775


La Hongrie présente une protestation à l’Azerbaïdjan
Voix de la Russie

3.09.2012, 13:16


La décision sur la rémission Ramil Safarov, condamné par la justice hongroise à perpétuité pour avoir tué un officier arménien est inacceptable, stipule le communiqué des autorités hongroises publié sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Les relations entre les deux pays se sont aggravées suite à la décision de Budapest de rapatrier vers Bakou un officier azerbaïdjanais condamné à perpétuité par la justice hongroise pour avoir tué un ressortissant arménien. Vendredi 31 août, l'Arménie a suspendu ses relations diplomatiques avec la Hongrie. Safarov a été gracié par le président Ilham Aliev. /L


http://french.ruvr.ru/2012_09_03/87034179/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66776

ARMENIE

L’Arménie prépare des exercices militaires sans précédent
NAM

L’Arménie organisera en octobre ce que son ministère de la Défense a décrit jeudi comme des exercices militaires sans précédent impliquant des milliers de soldats et des réservistes de l’armée.

Le ministère a également annoncé que les fortifications militaires arméniennes situées le long de la frontière avec l’Azerbaïdjan ont été renforcées ces derniers mois.

“Ce sera un grand exercice », a déclaré à RFE / RL (Azatutyun.am)le porte-parole du ministère, Artsrun Hovannisian. « Ce sera sans précédent dans le sens où nous n’avons pas eu de manoeuvres à cette échelle auparavant.“

Selon lui les exercices d’une semaine seront marqués par “ une large participation“ de réservistes. Des dizaines d’entre eux, y compris les jeunes Arméniens démobilisés des forces armées et même les hommes âgés de 50 ans ou plus, seront appelés à cet effet, a-t-il dit.

“Ces dernières années, la participation de réservistes n’a cessé d’augmenter », a expliqué le responsable. « Nous sommes dans une situation où nos réservistes doivent toujours être activement engagés dans la formation militaire.“

L’armée arménienne a déjà annoncé en avril 2011 que la formation de son personnel de réserve sera plus régulière et intensive à partir de maintenant. Des milliers de réservistes ont passé une semaine dans des camps militaires depuis lors.

Hovannisian a souligné que les exercices à venir ont été planifiés à l’avance et ne sont pas directement liés aux tensions actuelles à la frontière de l’Arménie avec l’Azerbaïdjan et sur la “ligne de contact“ autour du Haut-Karabakh qui accentue le risque croissant d’une nouvelle guerre arméno-azerbaïdjanaise. “Il n’y a pas lieu de paniquer et de faire des spéculations inutiles“, a-t-il dit.

L’armée arménienne avait fait des déclarations similaires à la fin du mois de juin alors qu’elle s’adonnait, conjointement avec d’autres corps de l’administration, à des exercices simulant l’éclatement d’une guerre à grande échelle, et nécessitant la mobilisation générale.

Pendant ce temps, un soldat azerbaïdjanais a été tué mercredi et un autre blessé le lendemain, selon des sources azerbaïdjanaises, au cours des violations du cessez-le-feu qui se sont produites dans différentes sections de la ligne de front du Karabakh. Les ministères de la Défense à Erevan et au Karabagh n’ont cependant signalé aucun combat là.

L’armée arménienne du Karabakh avait eu trois jours d’exercices plus tôt ce mois-ci. Ces manoeuvres avaient pour objectif de donner une « préparation adéquate“ à ces forces dans la perspective d’une guerre possible avec l’Azerbaïdjan.

Des accrochages meurtriers réguliers ont également eu lieu cette année le long de la frontière ouest de l’Arménie avec l’Azerbaïdjan. Une douzaine de soldats des deux camps ont été tués dans une série d’incidents armés début juin. Le ministre de la Défense Seyran Ohanian s’était rendu sur place le 8 août pour inspecter ce que son service de presse appelle les « travaux de construction à grande échelle » réalisés sur des postes de première ligne arméniens.

Selon un communiqué du ministère de la Défense, Ohanian a également visité des postes de l’armée et des fortifications de défense dans le sud de l’Arménie en bordure l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan dans le même but, mardi et mercredi.

Ohanian s’est félicité des “tendances positives“ qu’il constatait dans les rangs de l’armée, y compris une plus grande « préparation physique et spirituelle des soldats.“ Le ministre a également parlé de « réalisations remarquables » dans la lutte contre la criminalité armée que le commandement militaire semble avoir freinée depuis 2010.

dimanche 2 septembre 2012,
Ara ©armenews.com

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200




http://www.armenews.com/article.php3?id_article=82204
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66752
TURQUIE

Quand la Turquie défie les tabous nationalistes

Cafebabel

par MariaTeresa Sette @ Traduction : Elise Compagnon @

31/08/12

En Turquie, l’identité nationale est un tabou opiniâtre. Le concept de « défense de la turquicité » a permis pendant des décennies de minimiser les atrocités commises sur le peuple arménien et la répression de la seconde communauté du pays, les Kurdes. Pourtant contre le nationalisme et le silence imposé aux minorités ethniques, des artistes, écrivains, cinéastes et universitaires essaient de raconter une histoire différente à travers le langage de l’art et de la culture, loin de la version nationaliste officielle.

« Le génocide arménien est un des thèmes qui me tient le plus à cœur », me dit Tayfun Serttas alors qu’il sirote son thé dans un café tranquille de Beyoglu, arrondissement d’Istanbul situé dans la partie européenne de la ville. Tayfun est un artiste et écrivain turc de 30 ans. Le thème des minorités et de l’hérédité culturelle qu’elles ont laissée dans le pays représente le leitmotiv de son travail. L’audace avec laquelle il en parle est d’une candeur désarmante. Ne l’oublions pas, nous sommes en Turquie. Un pays où la probabilité d’être présenté devant un tribunal pour « insulte à la turquicité » est extrêmement élevée.



Voir la vidéo :


http://youtu.be/JNxkZg_ixg4

« Le concept même d’archive est un tabou pour les autorités de mon pays »

La loi turque rattrape souvent les révoltés. L’ « insulte à la turquicité » est un délit inscrit dans l’article 301 du code pénal qui depuis des années punit quiconque ose exposer ouvertement la question des minorités ou quiconque s’avise de critiquer le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.

Bien que l’article 301 aille à l’encontre de l’article 10 de la Convention Européenne des droits de l’homme (qui protège la liberté d’expression, ndlr), et bien qu’il ait été formellement modifié en 2008 (le mot « turquicité » a été remplacé par la locution « la nation turque »), le texte reste encore en vigueur. En témoigne les inculpations de plusieurs écrivains, journalistes, étudiants, citoyens et autres personnalités - comme le Prix Nobel Orhan Pamuk. Qu’importe, Tayfun vit pour l’amour du risque et celui de la vérité. « Je voulais savoir qui étaient les artistes appartenant aux minorités ethniques du pays. On ne sait rien d’eux, il n’y a pas de traces de leur existence ni dans les encyclopédies, ni dans les musées », ajoute-t-il tandis qu’il m’emmène visiter la rédaction de Aras Yayinclik. Cette maison d’édition arménienne (la dernière en activité dans le pays) a publié le fruit de ses deux années de recherches et de fouilles dans les archives. Parmi ses découvertes, Foto Galatasaray est un merveilleux recueil de 1 000 photographies d’Arméniennes prises sur une période de 50 ans par la photographe Maryam Sahinyan. « Le concept même d’archive est un tabou pour les autorités de mon pays », explique Tayfun. « Car mettre son nez dans ce type de documents signifie mettre en lumière une histoire que l’on a cherchée à démystifier et à effacer pendant des décennies. Cela dit, les nouvelles générations en sont plus conscientes et sont ouvertes au dialogue », dit-il. « Le feu de la révolution culturelle s’est allumé. J’en suis sûr. »


Un film pour rompre le silence

Çiğdem Mater n’est pas aussi optimiste. En pleine après-midi, dans la chaleur étouffante du quartier de Elmadag, celle qui est elle l’une des activistes les plus connues du pays (même si elle refuse de se considérer comme tel : « je suis juste réalisatrice » corrige-t-elle) est amer : « le nationalisme reste une pierre d’achoppement. Et la Turquie est un pays conservateur ». Éditorialiste de Bianet - site d’actualité indépendant - elle anime aussi une émission radio sur les droits des femmes et compte près de 19 000 followers sur Twitter.



« Il y a eu un mouvement de conscience lors des funérailles de Hrant Dink »

Mais Çiğdem Mater est avant tout réalisatrice et coproductrice de Cinema Platform, une société de production cinématographique turco-arménienne, où le 7ème art est utilisé pour « dire des choses que nous n’avons pas pu dire pendant des décennies, et pour nous aider à nous connaître les uns les autres. » Depuis qu’elle a été fondée en 2008, Cinema Platform soutient le travail de jeunes réalisateurs qui s’efforcent d’encourager le dialogue de réconciliation entre les deux communautés.

« Il est vrai que les choses ont évolué. Les nouvelles générations descendent dans la rue pour protester. Mais la vérité, c’est que la Place Taksim est le seul lieu à Istanbul où les gens se rassemblent. C’est comme à Hyde Park, chacun a le droit d’avoir un petit bout de terrain », commente ironiquement la réalisatrice. Elle ajoute : « Il y a eu un mouvement de conscience lors des funérailles de Hrant Dink » ( journaliste et directeur du journal Agos, hebdomadaire de langue arménienne, assassiné en 2007 par un nationaliste turc pour avoir écrit des articles concernant le génocide arménien). Pourtant, Çiğdem reste prudente : « ceci ne signifie pas que les milliers de personnes qui ont participé aux funérailles en 2007 soient aujourd’hui prêtes à reconnaître le génocide arménien et l’identité kurde. Cela leur a juste servi à soulager leur conscience. »

La revue féministe

Sera-t-il un jour possible de dépasser cette myopie historique et encourager le dialogue entre les communautés ? « C’est ce que nous cherchons à faire en racontant la vie et les difficultés que les femmes du pays, toutes communautés confondues, doivent affronter. La violence faite aux femmes et la question kurde, pour notre revue, sont des problèmes cruciaux », m’explique Ayca Gunadin. A un peu plus de vingt ans, Ayca, avec Burcu Tokat et Esra Asan, fait partie d’un groupe de femmes militantes et membres de « Feminist Yaklasimlar Kultur ve Siyasette » (« Les approches féministes dans la culture et la politique », ndlr), une revue universitaire qui à vocation à ouvrir une brèche au sein du silence dans lequel ces thèmes été étouffés pendant des décennies.

« Les artistes peuvent s’aventurer dans des endroits auxquels les hommes politiques n’ont pas accès », me disait Elif Shafak, en mars dernier à Londres. Cette auteure a elle aussi été jugée coupable d’avoir offenser l’identité nationale turque pour une simple phrase contenue dans son sixième roman, La Bâtarde d’Istanbul. Elle affirmait aussi : « l’art et la littérature ont le pouvoir d’aller au-delà des barrières culturelle et identitaire. Parce que l’art peut créer des connexions entre les êtres humains. Alors que l’identité articulée autour du politique crée des divisons. »

Cet article fait parti de la Cinquième édition du projet Orient Express Reporter II, de cafebabel.com, destiné à envoyer des journalistes des Balkans dans une ville de l’Union Européenne et vice-versa.

http://www.cafebabel.fr/article/41886/quand-la-turquie-defie-les-tabous-nationalistes.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66760

Turquie : à Istanbul ouverture d’une ligne d’urgence contre les violences policières

Turquie Européenne

samedi 1er septembre 2012, par Hürriyet Daily News, Trad. Aurélien Roulland

L’Association des Avocats Progressistes vient de lancer une ligne d’urgence téléphonique pour les victimes de violence policière appelé « Imdat Polis » (SOS Police) à cause de l’augmentation préoccupante du nombre de cas de brutalités policières signalés. Le numéro de cette « hotline » est le 444 155 9, il s’ inspire du numéro d’urgence de la police en Turquie, le 155.

Les membres de l’Association des Avocats Progressistes, parmi lesquels les avocats Taylan Tanay et Efkan Bolaç, dont le client Ahmet Koca a été passé à tabac par 7 officiers de police de la municipalité de Fatih à Istanbul, ont lancé un dispositif de ligne d’urgence pour combattre l’usage « excessif la force » par la police, explique le quotidien Akşam (Le Soir). Le projet est soutenu par l’Association du Barreau d’Istanbul et la Chambre Médicale d’Istanbul. Le Barreau d’Istanbul soutient aussi le projet connexe nommé « Conseil de la Torture », qui fournit une représentation légale aux victimes de torture.

Le Conseil se composera de 5 Avocats à plein temps, et 200 Avocats issus de l’Association des Avocats Progressistes qui offriront leurs temps et leurs services bénévolement. Dés qu’une victime de brutalité policière appellera la ligne d’urgence , l’avocat le plus proche de la zone arrivera sur les lieux. La Chambre Médicale d’Istanbul aidera en remplissant des rapports de médicaux d’urgence. Le dispositif ne sera initialement implanté qu’à Istanbul, bien que l’objectif soit de l’étendre aux autres provinces.

« Le conseil acceptera les interventions d’urgence. Notre numéro est le 444 155 9, parce que nous voulions qu’il rappelle celui de « Police Imdat » (SOS police) [de la police nationale turque]. Quand les gens composent le 155, ils appellent la police, quand ils feront le « 155 9 » ils nous appelleront. Les avocats seront des bénévoles. Il y a aura un constitution d’un dossier personnel et établissement d’un certificat. Le conseil accepte les demandes écrites, individuelles ou téléphoniques. La ligne d’urgence est ouverte 24 heures sur 24. Nous lancerons les procédures judiciaires en faveur des victimes en allant d’abord sur la scène du crime. Nos objectif dans un premier temps seront de protéger les individus de la torture, puis de déposer des plaintes et ensuite de suivre les affaires en cours. Nous suivrons le processus de bout en bout. Dans un second temps, la Chambre Médicale désignera des médecins et des certificats seront délivrés après l’examen des victimes. Si nécessaire, une assistance psychologique sera fournie » » a déclaré Tanay aux reporters lors de la conférence de presse.

Plus tôt ce mois-ci, Emrah Barlak a été abattu par un officier de police au cours d’une altercation survenue lors d’un accident de la circulation à Izmir. Lors de l’incident du 13 août, M. Barlak, 26 ans, fut tué et 3 autres personnes ont été blessées après qu’un policier ait ouvert le feu dans une rixe entre officiers et 3 hommes dont la voiture venaient de heurter un véhicule de patrouille.

Encore plus tôt cet été, 7 officiers de polices furent filmés par une caméra en train de frapper Ahmet Koca à Istanbul. L’enregistrement amateur avait été révélé le 20 juin, montrant au moins 7 policiers frappant M. Koca à coups de pieds et de matraques suite à une dispute consécutive à un accident de la circulation. M. Koca tentait d’emmener une de ses proches enceintes à l’hôpital lorsque l’incident est arrivé. Les officiers furent relâchés après avoir été interrogé par le procureur, et un procès fut intenté contre M. Koca, demandant à ce qu’il soit condamné de 1 an et demi à 5 ans de prison pour « résistance à des agents de police » et « insulte à un fonctionnaire », conformément aux plaintes déposés par les 7 policiers.

« Cette vague de brutalités policières nous rappelle les années 1990. C’est pourquoi nous demandons pour qu’il ait une “tolérance zéro” pour la torture et les tortionnaires » a déclaré l’avocat de M. Koca, Efkan Bolaç.

La ligne « SOS Police » sera active après les vacances de Şeker Bayramı [1] a déclaré le juriste Taylan Tanay à Hürriyet Daily News. Elle fonctionnera 24 heures sur 24 avec l’assistance d’avocats enregistrés au barreau d’Istanbul ayant au moins 5 ans d’expérience. Il a dit que le conseil publierait un communiqué sur l’ensemble des affaires traitées tous les 3 mois. Le communiqué listera les postes de police dans lesquels les cas de torture auront augmentés pour mettre en garde les citoyens. « Nous attendons du Ministre de l’Intérieur et des fonctionnaires de la sécurité de prendre les mesures nécessaires en fonction du contenu de ces rapports » a dit M. Tanay.
Sources

‘Help, Police !’ to spot ‘risky’ police stations
Istanbul - Hürriyet Daily News - Samedi 18 août 2012
Traduit de l’anglais par Aurélien Roulland
Notes

[1] ndt : Fête du Sucre correspond à la fin du ramadan

http://www.turquieeuropeenne.eu/5337-turquie-a-istanbul-ouverture-d-une-ligne-d-urgence-contre-les.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66735

En Turquie, le procureur a confirmé que les villageois pouvaient être discernés sur les images du drone prises avant le massacre de Roboski

Turquie Européenne

samedi 18 août 2012, par Bianet, Trad. Aurélien Roulland

Le Bureau du Procureur de Diyarbakır a confirmé que les villageois pouvaient qui sont morts l’année dernière dans le massacre de Roboski étaient clairement identifiables par les images obtenues d’un drone. 34 villageois avaient perdu la vie dans un bombardement mortel qui s’était produit dans la province sud est de Şırnak.

Le Bureau du Procureur de Diyarbakır qui est chargé de l’enquête sur le massacre qui s’est produit à Roboski l’année dernière, a confirmé l’information du Wall Street Journal qui affirmait qu’un drone américain avait aussi pris des images avant le bombardement aérien et que les villageois étaient clairement identifiables sur ces images.

Un total de 34 villageois avaient perdu la vie dans le district d’Uludere (Roboski) à la suite d’un bombardement aérien qui a été perpétré dans la province sud est de Şırnak l’année dernière à la frontière irakienne.

Les images examinées par le Bureau du Procureur de Diyarbakır montrent les villageois déchargeant leurs biens de camions et les emportant sur leurs mules pour faire de la contrebande avec l’Iraq, selon un rapport du journal quotidien Taraf.

Le correspondant local du Wall Street Journal avait publié un article déclarant que le Predator (un drone) téléguidé par les américains avait préalablement repéré le convoi de villageois et que les autorités américaines avaient mis en garde leurs homologues turcs à son propos.


L’Etat Major désapprouve le rapport du Wall Street Journal

Le Bureau du Procureur dans la province sud-est de Diyarbakır a demandé les images du drone à l’État Major Turc suite à la publication du rapport du Wall Street Journal. L’État Major a accédé à la requête mais a aussi envoyé une note au Bureau du Procureur de Diyarbakır déclarant que les « images du Predator n’ont rien apporté de plus que celles obtenues par les drones turcs. »

Les officiels U.S n’ont pu assurer si le convoi était constitué de civils ou de membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) mais ont tout de même choisi d’avertir les officiels turcs du fait que la présence du convoi dans cette zone particulière avait éveillé leurs soupçons, selon le Wall Street Journal. Les autorités américaines ont ,quant à elles, accédé à la requête de leurs collègues Turcs de retirer le Prédateur de la zone,avait ajouté le Wall Street Journal.

« L’article ne reflète pas la vérité. Le convoi a été repéré d’abord par les Forces Armées Turques » a, envers et contre tout, démenti ultérieurement l’État Major Turc.


Les victimes refusent toute compensation avant que justice ne leur soit rendue.

Selahattin Demirtaş, la co-présidente du Parti de la Paix et de la Démocratie (BDP) a fait une déclaration après avoir rencontré les villageois de Roboski au siège provincial de son parti.

Les autorités essaient d’étouffer le massacre, a dit Demirtaş qui a demandé à ce que les responsables de l’accident soient traîné devant la justice.

Ubeydullah Encü qui s’est rendu au meeting avec Demirtaş au nom de familles des victimes a aussi réfuté les récentes déclarations selon lesquelles ils auraient accepté une compensation du gouvernement et a réaffirmé qu’ils n’accepteraient aucune compensation avant que justice ne soit rendue.



Sources

Prosecutor Confirms Villagers Could Be Discerned in UAV Footages
Şırnak - BIA News Center - lundi 6 août 2012
Traduit de l’anglais par Aurélien Roulland

http://www.turquieeuropeenne.eu/5316-en-turquie-le-procureur-a-confirme-que-les-villageois-pouvaient-etre.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66758

Wikileaks à propos des syndicats turcs : « mettez en garde, arrêtez et punissez tous les membres du KESK »

Turquie Européenne

lundi 3 septembre 2012, par Industrial Relations in Turkey, Trad. Aurélien Roulland

Les fuites de câbles diplomatiques publiées par Wikileaks en novembre 2010, ont offert une opportunité unique d’entrapercevoir les communications diplomatiques des ambassades et des consulats américains au sujet des syndicats de travailleurs turcs. Ces câbles donnent dans un premier temps une idée de comment les mouvances des travailleurs turcs sont perçues par les diplomates américains, et dans un second temps, il nous fournit aussi de nouvelles informations sur l’oppression de l’État sur les syndicats turcs ainsi que sur d’autres questions relatives aux relations industrielles turques.



Combien d’organisations de travailleurs turcs ?

Une première et intéressante observation que nous pouvons faire, basée sur les fuites diplomatiques, est la connaissance apparemment limitée de certains diplomates sur les acteurs principaux des relations industrielles turques. Comme nous le savons, la Turquie dénombre six confédérations de syndicats majeures, 3 dans le secteur privé (Türk-Iş [1], Hak-Iş [2] et DISK [3]) et 3 dans le secteur public (Kamu-Sen [4], Memur-Sen [5] et KESK [6]) à la fois basées sur l’adhésion et la participation aux institutions de dialogue social. Néanmoins, dans différents câbles, les diplomates font allusion aux « trois » principales confédérations de syndicats, ignorant ainsi l’existence de Kamu-Sen, Memur-Sen et Hak-Iş.


Les préjugés américains à propos des syndicats turcs : ils seraient conservateurs et sur le point de disparaître.

Différents câbles diplomatiques US analysent l’état du mouvement syndical turc dans le contexte de l’accession à l’UE, après une grève majeure ou en relation avec les futures initiatives diplomatiques américaines. Ces câbles nous donnent une idée de comment les mouvements de travailleurs turcs et les principales confédérations sont perçues par les diplomates américains. Un premier câble de mars 2003 qui titrait : « Travailleurs turcs : maintenir le statut quo », décrit le mouvement ouvrier turc comme essentiellement intéressé par la préservation de ses acquis . Les raisons de ce « manque de dynamisme » seraient la législation actuelle et la politique gouvernementale qui n’encouragent pas l’activisme syndical. N’ayant discuté que les rôles de Hak-Iş et Türk-Iş, le diplomate fait le commentaire suivant : « Comme la plupart en Turquie, les organisations ouvrières sont en mode ‘attendre et voir’. Plutôt que de s’embarquer dans de nouveaux programmes, les organisations de travailleurs, comme à leur habitude, démontrent rarement une capacité à des approches innovantes aux nouvelles problématiques qui se présentent à elles. Avec la constante tendance à la déférence des ouvriers et des autres « ONG » envers les autorités de l’État, ceci montre que le ‘mouvement’ ouvrier en Turquie manque de dynamisme pour faire avancer les ‘intérêts’ des ‘travailleurs’. »

Un câble de 2010 qui titrait « Grève chez Tekel : le dernier souffle du mouvement ouvrier ? », parlait de l’affaire de TEKEL et de ses implications pour le mouvement ouvrier et le gouvernement AKP. Selon ce câble, les travailleurs de TEKEL avaient gagné le soutien du public, le gouvernement AKP était sous pression car il ne voulait pas être perçu comme un parti qui est ennemi des travailleurs. Malgré cela, Erdoğan a réagi avec rien de moins qu’un ultimatum envers les grévistes les contraignant à se disperser avant le 1er mars contre la promesse d’une « rencontre » avec les dirigeants syndicaux. Rien dans le câble n’explique cependant en quoi ce puisse être « le dernier souffle » du mouvement ouvrier. De façon similaire, un câble rapportant la grève réussie du secteur public du 25 novembre 2009 titrait « Commentaires variés sur la grève du 25 novembre 2009 ». Le contenu de ce câble déclarait clairement que la grève était un succès et que le mouvement ouvrier est probablement en train de gagner son combat pour le droit à la grève et des négociations collectives dans le secteur public.

Nous pouvons conclure que le mouvement des travailleurs turcs est généralement perçu comme plutôt conservateur, passif et démissionnaire.

Cependant, que cette perception soit en adéquation avec la réalité est moins clair, comme le montre les titres suggestifs des différents câbles fréquemment contradictoires.

Le climat syndical défavorable de Turquie et l’oppression du gouvernement sur le KESK

Dans de nombreux câbles, la Turquie est présentée comme un pays dans lequel organiser les travailleurs n’est pas une activité de tout repos. Ne se contentant pas des obstacles législatifs, l’état turc et le gouvernement recourent à ce que Hak-Iş appelle « un harcèlement de premier niveau » tel que de provoquer des dysfonctionnement de son et de vidéo dans les manifestations. Un autre câble rendant compte de la situation à Antalya en 2010 déclare en outre que les travailleurs et les organisateurs des syndicats de l’industrie sont fréquemment confrontés à des menaces d’employeurs des secteurs publics et privés pour ne pas rejoindre ou fonder des syndicats. De plus, la taille énorme du marché informel du travail est aussi présenté comme une autre raison de la faiblesse de l’activisme syndical dans certains secteurs.

Un câble de janvier 2010 intitulé « le comptage des (adhérents aux) syndicats de travailleurs reporté » est particulièrement intéressant car il montre le chantage et les pressions exercées par le gouvernement sur les syndicats. Le fait que le gouvernement AKP ait ajourné la publication du nombres officiels des adhérents aux différents syndicats, a été perçu par certains comme un chantage sur les syndicats. Ces chiffres sont cruciaux pour les différentes organisations de travailleurs puisqu’ils déterminent quel syndicat a le droit de participer aux négociations collectives au sein des différentes industries turques. La suspension de le publication de ces chiffres eut-être considéré comme un chantage afin de pousser les syndicats à accepter des initiatives législatives ayant besoin de leur approbation afin d’être votées. De surcroît, le report de ce recensement est favorable aux syndicats puissants pour lesquels les anciens chiffres (surévalués) restent ainsi les seuls disponibles. De cette façon, on ajoute une pression supplémentaire sur la petite mais davantage combative confédération DISK qui est bien plus férocement opposée à certaines des initiatives législatives de l’AKP que Turk- Iş et Hak-Iş.

La confédération du travail du secteur public KESK est particulièrement ciblée par ces stratégies gouvernementales et étatiques en vue d’affaiblir le mouvement des travailleurs. Ainsi, deux câbles révèlent l’extrême oppression que le KESK doit subir. D’abord, une communication secrète de 2002 à propos des territoires en état d’urgence en Turquie révèle le caractère organisé de l’oppression du KESK. Ce câble détaille le contenu d’une « correspondance secrète » entre un gouverneur OHAL [7] et plusieurs autres gouverneurs. Ici, le gouverneur OHAL ordonne de « mettre en garde, arrêter et punir tout membre du KESK (…) prenant part a des arrêts ou des ralentissements du travail ». Cette note confirme la volonté de répression des militants et des représentants KESK alors qu’aucun autre syndicat n’a été mentionné dans la note. Le KESK est ainsi clairement ciblé par certaines parties de l’administration étatique. Ensuite, un câble de décembre 2004 concernant la procédure en dissolution intentée contre « Eğitim-Sen » [8] décrit comment ces affiliés du KESK ont eu à subir un procès pour avoir réclamé l’ « éducation dans la langue maternelle » comme l’une de leurs revendications statutaires. Finalement, le syndicat ne fut pas dissout par le juge.

Ces câbles diplomatiques qui ont été rendu publics confirment ainsi ce que différents rapports sur les droits syndicaux de l’ ITUC [9] avait déjà constaté : L’état et le gouvernement turc interfèrent activement dans les tentatives de syndicalisation.

Les confédérations syndicales de gauche KESK et DISK semblent être ciblées particulièrement par l’ingérence de l’état et du gouvernement, mais même le pieux syndicat Hak-Iş semble être confronté au harcèlement d’acteurs étatiques.



Un atout ou un désavantage ? Hak-Iş, Memur-Sen et le gouvernement AKP

Ainsi Hak-Iş et Memur-Sen sont considérés comme des confédérations syndicales « pieuses », « conservatrices » et « pro-gouvernementales », leurs relations avec le gouvernement d’un côté et les autres confédérations syndicales ouvrières de l’autre, sont parfois difficile. D’une part, ces deux confédérations sont fières de leurs relations de proximité avec le gouvernement, surtout que le président de Hak-Iş s’est présenté lui-même comme un « proche » d’Erdoğan. D’autre part, cette proximité a mené au retrait du soutien initial de Hak-Iş et Memur-Sen à de la grève du 4 février 2010.


Sources

Industrial Relations in Turkey - Turkish Unions & Wikileaks : « warn, arrest and punish any member of KESK » - Non daté


Traduit de l’anglais par Aurélien Roulland
L’article original contient d’autres liens menant vers des informations détaillées issues de Wikileaks sur chaque syndicat turc.

Notes

[1] Türk- Is : Türkiye Işçi Sendikalari Konfederasyonu (TÜRK-İŞ - Confédération des syndicats turcs) est une confédération syndicale turque affiliée à la Confédération Syndicale Internationale et à la Confédération européenne des syndicats.

[2] Hak-Iş : La Confédération des syndicats turcs (HAK-İŞ) est l’un des quatre syndicats nationaux importants en Turquie. Elle a été fondé le 22 octobre 1978 et compte environ 340,000 membres. Hak-Iş est affilée à la Confédération Syndicale Internationale et à la Confédération Syndicale Européenne.

[3] DISK : La Türkiye Devrimci İşçi Sendikaları Konfederasyonu (DİSK - Confédération des syndicats révolutionnaires de Turquie) est une confédération syndicale turque affiliée à la Confédération syndicale internationale et à la Confédération européenne syndicale.

[4] Kamu-sen : né le 24 juin 1992, la Türkiye Kamu Çalışanları Sendikaları Konfederasyonu, Confédération des syndicats de travailleurs du secteur public de Turquie.

[5] Memur-Sen : Memur Sendikaları Konfedarasyonu, la confédération des syndicats de fonctionnaires.

[6] KESK : Kamu Emekçileri Sendikaları Konfederasyonu (Confédération des syndicats de travailleurs du secteur public).

[7] OHAL : Depuis 1942 la Turquie a fréquemment été mise sous des lois d’urgence, que ce soit tout le pays ou des provinces spécifiques. Selon les articles 119-122 de la constitution de 1982 les 4 types de lois extraordinaires sont les lois martiales (sıkıyönetim), l’état d’urgence (olağanüstü hal, OHAL), la mobilisation (seferberlik) et la situation de guerre (savaş hali).

[8] Eğitim-Sen : Syndicat de l’éducation.

[9] International Trade Union Confederation , nom anglophone de La CSI - Confédération Internationale des syndicats



http://www.turquieeuropeenne.eu/5335-wikileaks-a-propos-des-syndicats-turcs-mettez-en-garde-arretez-et.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66766

Turquie: les députés kurdes menacés de levée d’immunité

MédiaPart

03 septembre 2012 Par Maxime-Azadi

Le gouvernement turc menace les députés du principal parti kurde BDP de levée d’immunité, tandis que la Cour de cassation a également lancé une procédure contre ce parti. Plus de 560 demandes de levé d’immunité ont été déposée contre les députés kurdes.

Refusant de négocier une solution pacifique et démocratique pour la question kurde, le régime turc est plus que jamais dans la tourmente. La politique étrangère du gouvernement est un grand fiasco, le modèle turc tant vanté par l’Occident s’est brutalement effondré et la résistance kurde s’est au contraire renforcée face à la répression sauvage du gouvernement.

Dans tous ses discours, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan menace tous ceux qui critiquent le politique de son gouvernement, n’hésite pas à lancer des injures répétitifs contre les opposants. Il vise systématiquement le parti kurde BDP, en l’accusant ouvertement de « terrorisme », ce qui mobilise les procureurs turcs, sous contrôle du gouvernement.

La justice existe aujourd’hui uniquement pour l’AKP, parti au pouvoir depuis 2002, et ses partisans. Preuves ? Les assassins des opposants et les violeurs sont libérés, les policiers criminels tuant en pleine rues des citoyens et l’armée qui bombarde des civils profitent d’une immunité totale, tandis que journalistes, syndicalistes, étudiants, lycéens, élus, avocats, intellectuels, défenseurs des droits de l’humain et enfants sont emprisonnés sans preuve. Le régime actuel est considéré comme un « dicta civil ».

Plus de 560 demandes de levée d’immunité contre les députés kurdes

S’affolant face à la résistance kurde, la seule qui n’a pas été brisée après tant de répression brutale, et après l’échec total de la politique d’Erdogan, le régime espère toujours à écraser le mouvement kurde en brandissant la menace de levé d’immunité des députés kurde et la ferme de leur parti.

Les procureurs de la République ont déposé au moins 760 demandes de levée d’immunité auprès du Ministère de la Justice. Parmi elles, plus de 560 visent les 29 députés kurdes dont 180 au cours de cinq premiers mois de l’année 2012. Le 29 aout dernier, le parquet de Malatya a demandé la levée d’immunité de cinq députés BDP.

Le parti kurde risque de fermeture

La Cour de Cassation a également lancé le 23 aout une procédure contre le BDP, suite à une rencontre hasardeuse entre une délégation composée des dirigeants des partis politiques opposants et des organisations de la société et les combattants du PKK à Semdinli, dans la région de Hakkari, le 17 aout. A la suite de l’examen, la Cour de Cassation pourrait ouvrir une enquête pour la fermeture du parti BDP.

Une vaste zone qui s'étend sur 300 à 400 km est sous contrôle du PKK dans la région de Hakkari depuis 23 juillet, a déclaré Selahattin Demirtas, co-président du principal parti légal kurde BDP. « L’armée ne peut fournir le support logistique aux postes militaires que par voix aérienne » a-t-il affirmé aux journalistes, lors d’une conférence de presse organisée le 28 aout à Diyarbakir. « Le problème kurde ne sera pas résolu avec des tanks et des canons. Le gouvernement doit abandonner sa politique sécuritaire. La guerre ne doit plus être un choix pour les deux parties et un processus de pourparlers doit être lancé » a-t-il ajouté.

Les députés corrompus intouchables

Défiant la demande de levée d’immunité, le co-président du BDP s’est adressé au premier ministre turc, le 1e septembre à Istanbul : « Nous nous sommes élus malgré ton barrage électoral (de 10%) et face à tant de difficulté, pas en distribuant des réfrigérateurs comme toi. Le parlement n’est pas ta société. » Le seuil électoral est une mesure destinée à limiter considérablement la représentation du peuple kurde au sein du Parlement.

Le parti kémaliste CHP et le parti nationaliste-raciste MHP soutiennent aussi la levée d’immunité des députés kurdes, sans toucher leurs places. M. Demirtas affirme que 100% des demandes de levée d’immunité visant les députés kurdes sont dans le cadre de la liberté d’opinion, car elles visent les discours des députés.

Par contre, 67% des demandes sont dans le cadre falsification de documents et visent l’AKP, tandis que 33% autres contre CHP et MHP et 0 % contre BDP, selon Demirtas. Il affirme également que 72% des demandes pour abus de fonction visent le parti au pouvoir, contre 28 % visant CHP+MHP et 0 % BDP. 83% des demandes de levé d’immunité déposées pour corruption concernent l’AKP, alors que 17 % visent CHP+MHP et 0% contre BPD.



Six députés et plus de 30 maires en prison

Le principal parti kurde BDP qui a soutenu des candidats indépendants a remporté 36 sièges lors des élections législatives du 12 juin 2011 contre 22 en 2007, malgré une campagne très inéquitable et les fraudes à travers le pays, notamment dans la région kurde. Le siège d’un député emprisonné a été retiré le 20 juin, soit huit jours après les élections, par le Haut conseil électoral (YSK), sous prétexte d'une condamnation à 20 mois de prison pour des propos relevant de la loi antiterroriste. Les autorités ont refusé de libérer cinq autres emprisonnés. Aujourd’hui, pus de 30 maires, six députés kurdes et près de 200 membres des conseils municipaux sont en prison, sans parler des milliers d’autres membres du parti.



Cimetière des partis politique interdits

La Turquie est un cimetière des partis politiques interdits. La Cour constitutionnelle turque avait ordonné le 12 décembre 2009 la fermeture du parti kurde du Parti de la société démocratique (DTP), aujourd’hui BDP, accusé d'être « un foyer d'activités nuisibles à l'indépendance de l'Etat et à son unité indivisible ». Il était le dernier des 25 partis interdits, mais le cinquième parti kurde du pays, depuis la fin des années 80. L'affaire du DTP est dans l'attente d'un arrêt par La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui avait condamné en décembre 2010 la Turquie pour l'interdiction du parti kurde Hadep (Parti démocrate populaire) en mars 2003.

Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/030912/turquie-les-deputes-kurdes-menaces-de-levee-d-immunite

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66773

Combats meurtriers entre les forces turques et le PKK

Nouvel Obs

Créé le 03-09-2012 à 08h30 - Mis à jour à 10h45

Nouvel Observateur

DIYARBAKIR, Turquie (Reuters) - Neuf soldats et policiers turcs ont été tués dans des combats avec des rebelles kurdes dans la province de Sirnak, dans le sud-est du pays, ont annoncé lundi des sources internes aux services de sécurité.

Au moins huit autres membres des forces de l'ordre ont été blessés au cours de ces combats qui se poursuivaient lundi matin, ont précisé ces sources.

Les accrochages entre l'armée turque et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) se sont intensifiés ces derniers mois, une dégradation en partie liée à la crise syrienne.

Des responsables turcs affirment que le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, bénéficie du soutien direct du régime de Bachar al Assad et de groupes kurdes basés en Syrie.

Assad a démenti avoir autorisé les séparatistes du PKK à opérer en territoire syrien, le long de la frontière turque.

Depuis juin de l'an dernier, quelque 800 personnes ont été tuées en Turquie dans des violences liées au mouvement kurde - 500 combattants du PKK, 200 membres des forces turques et quelque 85 civils -, selon les estimations du groupe de recherches International Crisis Group.

"Le PKK s'est emballé au sujet des développements en Syrie et tente d'affirmer sa valeur et sa crédibilité en tentant de s'emparer, même temporairement, de portions du territoire turc", relève Soner Cagaptay, de l'Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient.

Les séparatistes du PKK ont fait étalage de leurs forces en érigeant des barrages routiers et en enlevant des fonctionnaires turcs. Ils seraient également responsables d'une série d'attentats à la bombe sur la côte occidentale de la Turquie et dans la ville de Gaziantep, près de la frontière syrienne.

"L'objectif de ces opérations est de démontrer qu'aucun endroit de Turquie n'est sûr, qu'ils sont capables d'étendre le terrorisme dans toutes les régions, et de faire la preuve de leur contrôle et de leur influence", estime le général Armagan Kuloglu, analyste à Ankara.

Seyhmus Cakan avec Daren Butler à Istanbul, Julien Dury et Henri-Pierre André pour le service français


http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120903.REU5041/combats-meurtriers-entre-les-forces-turques-et-le-pkk.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66767

Turquie: 9 policiers tués dans des affrontements avec les rebelles kurdes

RIA Novosti

09:15 03/09/2012
ANKARA, 3 septembre - RIA Novosti

Des heurts entre les forces de l'ordre et les rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie ont fait au moins neuf morts et huit blessés parmi les policiers, annoncent lundi les autorités locales.

Selon ces dernières, des rebelles kurdes ont attaqué dimanche soir une caserne militaire et des postes de police près de la ville de Beytussebap, dans la province du Sirnak (sud-est). L'attaque a été menée simultanément depuis les quatre directions, les rebelles se servant d'armes automatiques et de lance-grenades.

Selon la chaîne télévisée NTV, les heurts ont duré plusieurs heures et n'ont pris fin que lundi matin. Plus de 20 rebelles Kurdes ont été abattus au cours des affrontements.

Le conflit entre la Turquie et le PKK, qui revendique l'indépendance du Kurdistan, dure depuis plus de 25 ans. Il a emporté plus de 40.000 vies humaines. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par l'Onu ainsi que par l'Union européenne.

La tension est récemment montée d'un cran dans le dossier kurde, les autorités turques ayant menacé de mener des opérations contre le PKK en territoire syrien si ce dernier était utilisé par les rebelles kurdes pour déstabiliser la Turquie.


http://fr.rian.ru/world/20120903/195934912.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66768

TURQUIE/SYRIE/MAROC

Syrie : Les erreurs de calcul de la Turquie

MédiaPart

02 septembre 2012 Par Kafur Altundag

Quand la Turquie s’est préparée à son rôle de « Directeur Régional pour la Recolonisation » en tant que « puissance néo-ottomane» ou « califat islamique moderne », elle a cru que son chemin serait sans encombres étant donné l’absence de stratégie arabe, l’isolement de l’Iran, et l’évolution des conditions régionales ayant rendu Israël incapable de tenir son propre rôle consistant, selon les théories de Shimon Peres, à promouvoir l’idée d’un « Nouveau ou Grand Moyen-Orient » fondée sur « la pensée sioniste » et « l’argent arabe ».

La Turquie a vraiment cru que telle était la meilleure façon de s’assurer le leadership de la région pour commencer, puis celui du monde musulman ensuite… confortée en cela par ses atouts économiques, ses bonnes relations avec les peuples de plusieurs États indépendants d’Asie centrale, son passé Musulman doublé d’un présent qui aurait démontré la capacité des « Islamistes » à tenir les rênes de l’État turc et à neutraliser l’obstacle de son Armée « gardienne de la laïcité » instaurée par Ataturc !

Partant de cette vision, la Turquie ou plutôt le « Parti pour la Justice et le Développement » a lancé sa stratégie du « zéro problème » pensant qu’elle lui permettrait de faire sauter les frontières voisines et de faire oublier les tragédies historiques commises à l’encontre de plusieurs peuples et États de la région, avant de s’envoler vers son nouveau rêve impérial… Elle a donc « pris d’assaut » la cause palestinienne, cause centrale pour les Arabes et Musulmans [cause des peuples et non celle des régimes inféodés à l'Occident et à Israël], puis elle s’est lancée dans le tissage de relations stratégiques avec différents pays de la région en commençant par le plus proche et le plus important : la Syrie ! En effet, dans un ouvrage publié en 2001, Daoud Oglu le théoricien du « zéro problème », avait souligné que la Turquie ne pouvait mener à bien ses projets impérialistes qu’en partant de Syrie, étape préliminaire pour assurer la profondeur stratégique rêvée !

Ici, il faut noter que la Syrie a répondu favorablement à la nouvelle politique d’ouverture de la Turquie et, en toute confiance, a établi un partenariat stratégique avec un État pourtant membre de l’OTAN « cultivant des relations particulières avec Israël », pensant que cette nouvelle approche lui permettrait au minimum de s’assurer de sa neutralité dans son conflit avec l’ennemi sioniste, et éventuellement de lui confier certaines missions dans le cadre de ce même conflit où elle n’afficherait plus son soutien flagrant à Israël.

Mais la Turquie n’a pas été honnête et avait prévu l’exact contraire de ce qu’elle proposait, puisque dès que l’agression occidentale sous ordres et plans US fondés sur la stratégie intelligente du « soft power » s’est abattue sur la Syrie, elle est entrée dans son rôle de « directeur de l’agression sur le terrain » et s’est posée en « donneuse de leçon » usant du langage condescendant des colonisateurs, comme si la Syrie faisait toujours partie de l’Empire ottoman ! Ce fut manifestement sa première erreur de calcul, car la nouvelle lubie néo-ottomane s’est heurtée à la résistance arabe syrienne qui lui a interdit de restaurer un passé révolu faisant fi de sa dignité et de sa souveraineté; ce qui a déclenché la furie et la haine des dirigeants turcs qui se sont publiquement engouffrés dans le travail de sape de l’intérieur syrien.

À ce stade, la Turquie a joué le rôle de conspirateur sur deux niveaux :

Au niveau politique elle a parrainé des groupes d’agents du renseignement de divers pays et des catégories de revanchards haineux ou d’assoiffés du pouvoir avant de les organiser en un soi-disant « Conseil national Syrien » [CNS] qui, en réalité, est à la solde des services et des intérêts étrangers en Syrie. Ce faisant elle a pensé que ce faux conseil serait une alternative aux autorités légitimes syriennes… Deuxième erreur de calcul, car tout comme ce CNS est né pour servir d’instrument de discorde extérieure, il a évolué vers encore plus de discorde intérieure jusqu’à se transformer en un cadavre puant devenu un fardeau pour ses concepteurs, la Turquie en premier !

Au niveau militaire elle s’est transformée en base de ralliement pour terroristes de toutes nationalités lancés à l’assaut de la Syrie, avant exécution d’une opération militaire internationale dont elle serait le fer de lance et en récolterait les bénéfices après l’avoir transformée en arrière cour de l’empire néo-ottoman ressuscité de ses cendres… Troisième erreur de calcul manifeste depuis qu’une telle opération dite « internationale » s’est révélée impossible et a poussé la Turquie à ne plus concentrer ses efforts que sur de sordides actions terroristes menées sur le sol syrien !

Le parti au pouvoir en Turquie a fini par mettre tous ses espoirs dans le terrorisme international et s’est imaginé que la Syrie allait s’effondrer en quelques semaines ouvrant le chemin de Damas au nouveau sultan ottoman… Quatrième erreur de calcul devant une Syrie dont toutes les composantes étatiques et civiles ont résisté face à la marée terroriste espérée invulnérable, ramenant la Turquie à la dure réalité qu’elle n’a pas daigné anticiper.

En effet, la Turquie s’est imaginée que la défense syrienne et de ses alliés régionaux de « l’Axe de la résistance », pourtant en parfait accord avec un front du refus de pays émergents sur la scène internationale, ne pourraient résister en cas d’une confrontation si bien menée et, qu’en tous cas, elle n’aurait pas à se mouiller… Cinquième erreur de calcul particulièrement dangereuse vu l’évolution du théâtre des opérations au détriment de ses folles ambitions. Nous n’en citerons que les conséquences fondamentales :

1. Échec définitif de la Turquie dans sa guerre terroriste contre la Syrie menée conjointement avec le « camp occidental des agresseurs »… D’ailleurs, elle-même est désormais intimement convaincue qu’il lui est impossible de renverser le gouvernement syrien, le peuple syrien étant le seul capable d’en décider.

2. Échec des efforts de la Turquie en faveur d’une intervention militaire directe visant à transformer l’essai, maintenant que toutes ses tentatives pour créer des « zones de sécurité », des « zones tampons », des « couloirs humanitaires », ou tout autre prétexte autorisant une ingérence militaire étrangère en Syrie ont lamentablement échoué face à la résistance syrienne, à la fermeté iranienne, et à la constance russe dans leur refus concerté d’un tel dénouement même s’il leur fallait en arriver à une confrontation militaire internationale, alors que la Turquie et ses alliés ne se sont pas préparés à une telle possibilité.

3. L’angoisse sérieuse de la Turquie quant au devenir des groupes terroristes qu’elle a accueillis sur son sol et dirigés contre la Syrie sous supervision US ; ce qui doit nous rappeler le phénomène des « Afghans arabes » devenus un problème pour les pays qui les ont poussés à se battre contre l’Union soviétique en Afghanistan où, une fois les troupes parties, ils se sont transformés en « combattants chômeurs » menaçant de tous les dangers ; situation pas très éloignée de celle que risque de rencontrer la Turquie aujourd’hui ! C’est pour cette raison qu’elle s’est hâtée de lancer ses appels de détresse aux USA pour l’aider à prévenir ce probable fléau… C’est pour cette même raison que se sont réunies dernièrement les forces de sécurité militaire des deux pays, contrairement à ce qui a été déclaré par les médias parlant de la mise au point des derniers préparatifs pour une intervention militaire en Syrie ; alors qu’il s’agissait de défendre la Turquie craignant pour sa propre sécurité en cas d’une réplique lancée par la citadelle syrienne qui a résisté à sa violente agression par terroristes interposés.

4. L’angoisse non moins sérieuse de la Turquie devant certains dossiers qui sont sur le point d’exploser alors qu’elle a tenté de les dissimuler par sa prétendue politique du « zéro problème » transformée, en pratique, en politique de « zéro ami » ; le plus dangereux dans cette affaire étant l’hostilité des peuples dépassant de loin celle des des gouvernements. Ainsi, quatre dossiers principaux menacent l’essence même de l’État turc et hantent ses dirigeants :

Le dossier sectaire : la Turquie a cru qu’en allumant le feu sectaire en Syrie elle s’épargnerait l’incendie. Elle a oublié que sa population était idéologiquement et religieusement aussi hétérogène et que les mêmes flammes pouvaient la brûler vu sa proximité géographique ; ce qu’elle semble avoir maintenant compris…

Le dossier nationaliste : la Turquie a pensé qu’elle pouvait éternellement contenir le mouvement nationaliste kurde… Autre erreur de calcul, car ce mouvement est devenu tellement douloureux qu’il l’oblige à reconsidérer sérieusement l’ensemble de sa politique à son égard.

Le dossier politique : la Turquie s’est imaginée qu’en s’appuyant sur l’OTAN elle pourrait négliger les positions respectives des pays de la région et leur imposer sa propre vision conçue pour ses seuls intérêts, mais voilà qu’elle se trouve de plus en plus politiquement isolée, les pays sur l’amitié desquels elle espérait pouvoir compter dans son agression contre la Syrie s’étant éloignés par crainte de son ambition démesurée, et les pays qu’elle a traité en ennemis au point de croire qu’elle pouvait leur dicter ses ordres ou les écraser s’étant révélés capables de lui résister avec une force qui l’a déroutée… et l’a laissée dans la situation inattendue de « zéro ami » !

Le dossier sécuritaire : la Turquie tente vainement de nier le recul de la sécurité sur son territoire, devenu extrêmement pénible pour ses commerçants et plus particulièrement pour ceux qui travaillent dans le secteur du tourisme et qui auraient perdu plus de 50% de leurs revenus réguliers au cours des six derniers mois !

Tout ce qui précède montre que la Turquie est à la traîne derrière les USA qu’elle supplie de la sortir du bourbier dans lequel elle s’est enfoncée ! Elle a non seulement échoué dans son agression contre la Syrie et a dévoilé la fausseté de sa politique et de toutes ses déclarations, mais elle n’est même plus sûre de sauver les cartes qu’elle pense encore détenir, maintenant que les manifestations à Antioche, les revendications arméniennes, les attaques kurdes, les opposants intérieurs de tous bords à la politique du gouvernement actuel, et le refus de coopération doublé de la méfiance des pays de la région sont devenus autant de facteurs réunis pour générer des vents contraires aux projets impérialistes d’Erdogan et de son ministre des Affaires étrangère rappelant, en la circonstance, l’anecdote de l’arroseur arrosé !



Article original : Al-Thawra

http://www.thawraonline.sy/index.php/site-word/8693-2012-08-27-08-12-18

Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal [Biologiste] pour Mondialisation.ca

Le Docteur Amin Hoteit est libanais, analyste politique, expert en stratégie militaire, et Général de brigade à la retraite.

http://blogs.mediapart.fr/blog/kafur-altundag/020912/syrie-les-erreurs-de-calcul-de-la-turquie

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66745

Le Maroc et la Turquie soulignent à New York leur concordance de vue sur la crise syrienne

L'opinion

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Eddine El Otmani, et son homologue turc, Ahmet Davutoglu, ont souligné, jeudi à New York, la convergence de vue entre Rabat et Ankara s’agissant de questions internationales et régionales, notamment concernant la crise syrienne.

Lors d’entretiens au siège des Nations Unies, en marge de la réunion ministérielle du Conseil de sécurité sur la Syrie, les deux ministres ont examiné les derniers développements dans ce pays, notamment sur le plan humanitaire.


«Nous avons discuté du rôle des pays voisins de la Syrie et des efforts déployés par la Turquie dans ce domaine», a dit M. El Otmani à la MAP, en allusion à l’accueil de milliers de réfugiés syriens par Ankara.

Les deux parties ont, à cet égard, abordé la question de la transition politique en Syrie pour mettre un terme aux violences qui ont fait des milliers de morts. Elles ont également discuté de la prochaine réunion du groupe des amis du peuple syrien, prévue en octobre au Maroc.

Ces entretiens ont également été l’occasion de revenir sur les excellentes relations bilatérales qui sont en «progression continue», a ajouté le ministre. Les deux parties ont, dans ce contexte, souligné la nécessité de développer davantage les échanges commerciaux bilatéraux, les investissements turcs au Maroc et la coopération culturelle entre les deux pays.


1/9/2012

http://www.lopinion.ma/def.asp?codelangue=23&id_info=27543&date_ar=2012-9-1%2015:4:00

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66734
TURQUIE/CHINE

Wen Jiabao rencontre le vice-Premier ministre turc

CRI


2012-09-02 19:46:00 xinhua

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a appelé dimanche la Chine et la Turquie à continuer à se soutenir mutuellement sur les questions majeures concernant la souveraineté et l'intégrité territoriale.

"Les deux pays doivent renforcer la confiance politique mutuelle et être plus étroitement coordonnés sur les affaires internationales majeures", a indiqué M. Wen, lors de sa rencontre avec le vice-Premier ministre turc Ali Babacan, en marge de la deuxième Exposition Chine-Eurasie qui se tient à Urumqi, capitale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest).

M. Wen a appelé les deux pays à continuer à approfondir leur partenariat stratégique de coopération face à la crise financière mondiale et à la situation régionale complexe.

Faisant écho à M. Wen, M. Babacan a indiqué que la Turquie et la Chine partageaient de larges intérêts communs. Les deux pays ont respecté et soutenu les préoccupations clés de chacun, et ont promu leur coopération globale dans les domaines politique, économique et sécuritaire depuis l'établissement des relations diplomatiques, a-t-il affirmé.

http://french.cri.cn/621/2012/09/02/301s293855.htm#.UERhzVKHrxq

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66746

PAKISTAN/CHRETIENS

Pakistan : Deux meurtres au sein de communautés chrétiennes ; « épisodes isolés mais la pression sur les croyants demeure forte »

Chrétienté.info

Agenzia Fides , le 23 août 2012 à 14:32

Lahore (Agence Fides) – Un jeune catholique assassiné à Faisalabad et un agriculteur chrétien tué à Kasur : c’est ainsi que le Punjab, cœur économique, social et culturel du Pakistan, se confirme « une terre inhospitalière » pour la communauté chrétienne. Dans la petite ville de Faisalabad, le corps d’un jeune catholique de 14 ans, Sunil Masih, orphelin, a été retrouvé par la police le 21 août atrocement mutilé, alors que l’on avait procédé à l’ablation de certains de ses organes. Le garçon avait disparu deux jours auparavant de son orphelinat après en être sorti pour se rendre au marché. C’est ce que confirme à Fides le Père Khalid Rashid Asi, Vicaire général du Diocèse de Faisalabad et Président de la Commission diocésaine chargée des jeunes.

Le Père Asi exprime « l’indignation, la tristesse et la douleur de l’ensemble de la communauté locale » réclamant justice. Selon les enquêteurs, le cas pourrait être lié au trafic d’organes. Dans le cadre d’un autre incident, survenu le 22 août, un agriculteur chrétien a été tué dans la zone de Kasur, toujours au Punjab, alors que six autres chrétiens ont été grièvement blessés et se trouvent à l’hôpital suite à une attaque perpétrée par un groupe de musulmans.

L’attaque en question avait pour but l’appropriation illégale de terres, dans le cas d’espèce 40 ha de terrain cultivable se trouvant en possession des paysans chrétiens, vulnérables et sans défense. Les chrétiens du lieu ont porté plainte devant les autorités de police et demandent l’arrestation des coupables. Ainsi que l’indique à Fides le pasteur Mustaq Gill, responsable de l’ONG LEAD (Legal Evangelical Association Development), « les cas de ce genre sont fréquents, surtout à l’encontre de fidèles qui disposent de terres fertiles dans les plaines du Punjab.

Souvent, les chrétiens sont chassés et les coupables demeurent impunis ». La LEAD cherche de défendre leurs droits. Le Père Khalid Rashid Asi remarque pour sa part que « des épisodes de violence comme ceux-ci représentent des cas isolés même si la pression sur les chrétiens au Pakistan demeure forte et si les fidèles doivent lutter pour que leurs droits soient garantis ». (PA) (Agence Fides 23/08/2012)

http://www.chretiente.info/201208233219/pakistan-deux-meurtres-au-sein-de-communautes-chretiennes-episodes-isoles-mais-la-pression-sur-les-croyants-demeure-forte/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66732

NORVEGE

Dormez braves gens, l’islam avance : des musulmans réclament un État islamique autonome à Oslo

Dreuz.info

18 août 2012 | Posté par: Jean-Patrick Grumberg

Un groupe de musulmans norvégiens menace d’une attaque terroriste s’ils n’obtiennent pas l’Etat islamique qu’ils réclament sur une partie d’Oslo qui ressemble à Saint Denis en banlieue parisienne.

Ils ont écrit la lettre suivante à des politiciens et des médias norvégiens :

Nous ne voulons pas faire partie de la société norvégienne. Nous croyons qu’il n’est pas nécessaire de quitter la Norvège, où nous sommes nés et avons grandi. Et la terre d’Allah appartient à tout le monde. Nous vous ordonnons à nous remettre le quartier de Grønland (l’équivalent de la goutte d’or, mais à Oslo), nous pouvons le gouverner totalement, avec nos propres ministres, les gardes-frontières, police et système judiciaire régis par la charia et d’interdire tout le vice que vous représentez et qui est contraire aux lois d’Allah.

L’Agence de sécurité de la police a ouvert une enquête, a déclaré Siv Alsen, du service des communications de l’Agence, à VG Nett. (1)

Vous pensez que ça n’arrive qu’aux autres ? Regardez de plus près : Mireille Valette a enquêté pour le site suisse les observateurs.ch (2) sur la mosquée « intégrée » et « tolérante » d’Annemasse, en France. Elle arrive à la conclusion inquiétante que les musulmans « intégrés » brillent surtout pour le :

Refus de discours clair sur les préceptes enseignés, refus de condamner quel que groupe radical que ce soit : les mosquées de la tolérance… inquiètent aussi.

Interrogé par la journaliste sur sa position au sujet du niqab, tout ce qu’elle obtiendra fait froid dans le dos :

Personnellement, je suis opposé au port du niqab, répond Hamid Zeddoug, mais l’une des quatre écoles de l’islam sunnite l’autorise. Je ne peux moi l’interdire. Et l’interdire, c’est une atteinte à la liberté. Nous tentons d’amener les gens à l’islam du juste milieu. Laissez les musulmans dompter leurs extrémistes !

Mais le plus effrayant est sans doute cette remarque fait par Adelaziz Benjelloun, l’ex-président du centre, au sujet du terrorisme :

Ce sont les Etats-Unis qui ont fabriqué les extrémistes ! Ce sont eux qui ont fabriqué Ben Laden. Mourir en tuant, ce sont les Américains qui l’on créé.

Reproduction autorisée et vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :

© Jean-Patrick Grumberg et source citée pour www.Dreuz.info

(1) http://www.republiquedebananes.com/en-manchette/norvege-des-musulmans-reclament-un-etat-islamique-autonome-a-oslo.html

(2) http://www.lesobservateurs.ch/culture/mosquee-dannemasse-des-musulmans-integres-peuvent-ils-se-distancier-des-musulmans-extremistes

URL originale :



http://www.dreuz.info/2012/08/dormez-braves-gens-lislam-avance-des-musulmans-reclament-un-etat-islamique-autonome-a-oslo/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66755

SHOAH

Bruxelles reconnaît officiellement son rôle dans la déportation de juifs

7sur7


édité par: Sophie Lapy

2/09/12 - 15h29 Source: belga.be

A l'initiative de l'association pour la mémoire de la Shoah, la cérémonie de reconnaissance officielle de l'implication des autorités de la ville de Bruxelles en place pendant la Seconde Guerre mondiale dans la déportation de Juifs, s'est tenue, dimanche, à 11 heures, à l'hôtel de ville. L'ambassadeur d'Israël, de nombreux élus de la ville et la vice-Première ministre Joëlle Milquet (cdH) faisaient partie des 650 personnes assistant à la cérémonie.

En 1940, le bourgmestre de Bruxelles Van De Meulebroeck a accepté d'établir un registre sur lequel ont été fichés 5.640 juifs. "Sans ce registre des juifs, jamais les arrestations progressives, puis la rafle de septembre 1942 n'auraient eu le même impact à Bruxelles", reconnaît l'actuel bourgmestre Freddy Thielemans (PS). Il a également relevé le refus en 1942 du bourgmestre Coelst de distribuer l'étoile juive et de faire participer la police de la ville aux rafles.

Une cérémonie d'importance pour Selly Sapira, juive de nationalité roumaine. "Je suis extrêmement reconnaissante devant tous ces Justes car, grâce à eux, j'en suis à ma quatrième génération d'enfants". Le soir de la rafle du 3 septembre 1942 dans les Marolles, les voisins de cette jeune fille de 11 ans ont convaincu les nazis que sa maison située rue des Tanneurs était vide.

Le président du comité de coordination des organisations juives de Belgique Maurice Sosnowski rappelle que cette mémoire n'a pas empêché le génocide arménien et tutsi et qu'elle doit servir à prévenir les rechutes futures.


http://www.7sur7.be/7s7/fr/1506/Sciences/article/detail/1494570/2012/09/02/Bruxelles-reconnait-officiellement-son-role-dans-la-deportation-de-juifs.dhtml

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66751

Bruxelles reconnait son rôle dans la déportation de juifs et s'excuse

Le Vif.be

dimanche 02 septembre 2012 à 15h11

A l'initiative de l'association pour la mémoire de la Shoah, la cérémonie de reconnaissance officielle de l'implication des autorités de la ville de Bruxelles en place pendant la Seconde Guerre mondiale dans la déportation de Juifs, s'est tenue, ce dimanche, à 11 heures, à l'hôtel de ville.

L'ambassadeur d'Israël, de nombreux élus de la ville et la vice-Première ministre Joëlle Milquet (cdH) faisaient partie des 650 personnes assistant à la cérémonie.

En 1940, le bourgmestre de Bruxelles Van De Meulebroeck a accepté d'établir un registre sur lequel ont été fichés 5.640 juifs. "Sans ce registre des juifs, jamais les arrestations progressives, puis la rafle de septembre 1942 n'auraient eu le même impact à Bruxelles", reconnaît l'actuel bourgmestre Freddy Thielemans (PS). Il a également relevé le refus en 1942 du bourgmestre Coelst de distribuer l'étoile juive et de faire participer la police de la ville aux rafles.

Une cérémonie d'importance pour Selly Sapira, juive de nationalité roumaine. "Je suis extrêmement reconnaissante devant tous ces Justes car, grâce à eux, j'en suis à ma quatrième génération d'enfants". Le soir de la rafle du 3 septembre 1942 dans les Marolles, les voisins de cette jeune fille de 11 ans ont convaincu les nazis que sa maison située rue des Tanneurs était vide.

Le président du comité de coordination des organisations juives de Belgique Maurice Sosnowski rappelle que cette mémoire n'a pas empêché le génocide arménien et tutsi et qu'elle doit servir à prévenir les rechutes futures.

Levif.be, avec Belga

http://www.levif.be/info/actualite/belgique/bruxelles-reconnait-son-role-dans-la-deportation-de-juifs-et-s-excuse/article-4000171510414.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=66762


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