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ces derniers, il entrait plus d'Azerbaïdjanais que d'autres, en raison de leur majorité
dans la région.
Le Seim se composait de: 1 tous les représentants des dites nationalités, élus
par le suffrage universel suivant la loi électorale de l'Assemblée constituante de toute
la Russie; 2 le triple du nombre de députés du pays à la dite Assemblée, ceux-ci élus
par les organisations nationales et les partis politiques de chacune des nationalités.
Le Seim avait à sa tête un bureau de trois membres (un pour chacun des
peuples).
Le 9 avril 1918, l'Assemblée proclama l'indépendance du Caucase et forma
de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie et de la Géorgie, une République fédérative.
La création de cette confédération fut, au début, acclamée
par tous les
peuples transcaucasiens. Ils espéraient qu'étant unis par la nature elle-même et par
tant d'intérêts analogues, tout particulièrement dans la sphère économique, les
Transcaucasiens sauraient (viribus unitis) organiser également
pour le mieux leurs
affaires politiques.
Impuissance du Seim
Cependant leur Gouvernement d'alors fit preuve d'incapacité dans l'œuvre de
l'administration de la contrée et de manque d'équité dans la défense des intérêts
nationaux et ceux des partis politiques aux intérêts communs à toute la région. Tout
cela fit bientôt naître un juste mécontentement à l'égard du dit Gouvernement, voire
de la République elle-même.
Ce furent les Azerbaïdjanais qui protestèrent le plus, car la constitution de la
république coïncida pour eux avec toute une série de fléaux s'abattant sur leurs têtes.
C'est à ce moment-là que la population azerbaïdjanaise fut, en mains endroits du
Gouvernements d'Erivan, en proie aux attaques des troupes arméniennes qui,
massacrant dans certaines contrées tous les musulmans, sans merci pour les vieillards,
les
femmes et les enfants, brûlaient ou infestaient des certaines de villages.
Sourd aux demandes et aux protestations des représentants azerbaïdjanais du
Seim, le Gouvernement ne prit aucune mesure active. Son attitude fut encore plus
incompatible avec la situation générale de toute la Transcaucasie,
lors de
l'envahissement de Bakou et de presque tout le district par les bolcheviks.
Les représentants azerbaïdjanais du Seim, adressèrent des demandes
instantes de secours, pour la ville de Bakou et sa région, mais la majorité des
membres du Gouvernement fit la sourde oreille ou se
contenta de belles phrases
politiques.
Il va de soi que cette faiblesse du Gouvernement, peu importe qu'elle fût
préméditée ou involontaire, rendait impossible l'existence de la République
transcaucasienne, d'autant plus que des événements inattendus se déroulaient à
cette
même époque à l'extérieur. La République se disloqua. La Géorgie se retira la
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première, le 26 mai 1918 et forma, ce même jour, une République géorgienne, après
laquelle furent aussitôt constituées, dans les limites de la Transcaucasie, la
République azerbaïdjanaise et la République arménienne.
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