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Serge Klarsfled : "Manouchian, exemple à mettre en lumière"



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FRANCE


Serge Klarsfled : "Manouchian, exemple à mettre en lumière"

Publié le samedi 20 février 2010 à 12H20

Sa statue est dévoilée aujourd'hui. Klarsfeld témoigne

Soixante-six ans après l'exécution du groupe Manouchian par les nazis, une statue de leur leader, Missak Manouchian, sera dévoilée aujourd'hui, boulevard Charles-Livon, à Marseille. Né en Turquie dans une famille arménienne, Missak Manouchian adhère en 1934 au Parti communiste et s'engage pendant la guerre dans la résistance.

Affilié aux FTP-MOI (francs-tireurs et partisans - main d'oeuvre immigrée) le groupe multiplie les attentats à Paris. Arrêté le 16 février 1943, torturé, Missak Manouchian est fusillé au mont Valérien le 21février 1944 avec 22 membres de son groupe.

Au moment du procès, une affiche dite "affiche rouge", est largement placardée, assimilant ces résistants à des terroristes. Manouchian est présenté comme "le chef de bande". Serge Klarsfeld, qui sera présent à la cérémonie en mémoire de Manouchian, explique combien il est important de rendre hommage, même 66 ans plus tard, à ce héros.

- Cet hommage n'arrive-t-il pas bien tardivement ?
Serge Klarsfeld : Non, il faut que le temps passe pour que les vraies valeurs s'affirment. Il en va de l'héroïsme comme de l'art.

- Quelle était la particularité du groupe Manouchian ?

S. K. : C'est le harcèlement. Grâce à une poignée d'hommes, les Allemands, qui ont été assez tranquilles pendant un an à Paris, ne se sont plus jamais sentis en sécurité. Ils savaient qu'à tout moment ils pouvaient être la cible d'attentats, qu'ils soient simples militaires ou haut responsables. Le groupe a obtenu des résultats importants. À partir du moment où il a commencé à agir, la capitale française n'a plus jamais été un lieu de plaisir pour les Allemands. Le groupe a agi de manière très héroïque, à l'avant-garde du combat, en première ligne.

- Manouchian l'Arménien retrouvait-il dans ce qui arrivait aux juifs quelque chose de son histoire ?

S. K. : Sans doute. On peut penser que Manouchian en tant qu'Arménien qui avait connu dans son enfance la persécution, l'agression raciste, la terreur policière, s'est senti particulièrement concerné voyant des juifs subir une telle violence.

- Tous les membres du groupe n'étaient pas arméniens mais venaient de Pologne, d'Italie... d'un autre pays que la France. Est-ce que cet hommage ne prend pas aujourd'hui une résonance particulière alors que l'étranger est de plus en plus souvent montré du doigt ?

S. K. : Ce sont des exemples qu'il faut mettre en lumière. Quand la France a été occupée, les étrangers ont été parmi les premiers à s'engager. En 1939, 25000 juifs étrangers se sont portés volontaires pour prendre les armes contre les Allemands. On doit se souvenir de ce qu'ils ont fait. La France n'est pas seulement un pays où l'on vient simplement parce qu'on y vit bien.

- Vous êtes un fervent militant du devoir de mémoire. Il faut impérativement continuer à le cultiver ?


S. K. : Absolument. Et le devoir de mémoire ne s'arrête pas à la Deuxième Guerre mondiale. Le souvenir de la Première guerre aussi doit être entretenu. Il faut expliquer que c'est la stupidité des dirigeants qui a conduit à cette guerre effroyable et que l'on ne fait pas la guerre pour rien.
C'est une période où la démagogie était telle et le sentiment national tellement exacerbé que cela a conduit au pire et cela nous devons encore et toujours l'expliquer. L'homme est capable du pire et si l'on veut armer les jeunes générations contre cette propension au mal et contre l'extrémisme, il faut leur montrer les dégâts causés par le nazisme.

Propos recueillis par Dominique ARNOULT (darnoult@laprovence-presse.fr)



http://www.laprovence.com/article/region/serge-klarsfled-manouchian-exemple-a-mettre-en-lumiere
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40838

    1. FRANCE/TURQUIE


« La Turquie est un pays incontournable pour la France et l'Europe »
Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP).
Quelques semaines avant la fin de la Saison de la Turquie en France, Stanislas Pierret, commissaire pour la France de la Saison, fait pour Zaman France le bilan de plus de 8 mois de manifestations culturelles. Pour lui, très différente des saisons précédentes, elle a surtout permis à des institutions des deux pays d'entamer des coopérations dans de nombreux domaines, amorçant ainsi une dynamique qui aura des répercussions à long terme, aussi bien sur les plans culturel, économique que politique.

Interview exclusive de Stanislas Pierret, commissaire pour la France de la Saison de la Turquie.

Quand et comment la Saison va-t-elle prendre fin ?

La Saison de la Turquie en France s’achèvera fin mars et une cérémonie de clôture est prévue le 6 avril à l'opéra de Versailles, avec le spectacle Musennâ (pour lequel il reste encore des places) qui marque l’aboutissement d’une coopération de longue haleine.

Le projet avait débuté avant même la Saison, quand Arnaud Littardi et moi étions diplomates en Turquie. C'est donc un projet qui a plusieurs années et qui présente la diversité culturelle à Istanbul au XVIIe siècle.

Le spectacle Musennâ a fait ses preuves en ouvrant le festival de Sablé en présence du ministre de la Culture, Fréderic Mitterrand et de Mme Fillon, épouse du Premier ministre, élue de Sablé. Nous préparons donc la clôture avec ce beau spectacle qui est comme un résumé de la Saison : c'est à la fois une création contemporaine et une relecture de la richesse du patrimoine et des cultures de Turquie.

Ce spectacle représente aussi le lien historique qui unit la France à la Turquie, lien trop souvent occulté. Tels sont les objectifs de la Saison : montrer une Turquie diverse et créative. Ce fut un laboratoire extraordinaire de création artistique, tous les six mois une nouvelle institution culturelle émergeait. Tout ça ne vient pas par hasard. Aujourd'hui, c'est là-bas que les choses se font.

Qui viendrait ?

On ne peut rien dire pour le moment. Il semblerait, d'après ce que j'ai cru comprendre, que le Premier ministre turc souhaite venir. Mais on ne sait pas encore. La partie turque souhaite être représentée au plus haut niveau. Mais ça peut être aussi un ministre, je ne sais pas.

Et coté français ?

Je suis commissaire de la Saison ! C’est l’affaire des ambassadeurs et des cabinets ministériels. Il y aura sûrement des ministres et de nombreux élus français.

Il y a eu des polémiques sur les présences officiels des politiques, vous croyez que l'on va revivre ça ou que chaque parti attend de voir qui vient de l'autre côté ?

Le président Gül a été fort bien accueilli en France et a été ravi de sa visite. Il a rencontré les plus hautes autorités de l'Etat. Après la petite crise du tout début avec M. Erdogan il n'y a pas eu de soucis. La Saison s'est très bien passée. D'ailleurs, je n’ai jamais cru à l’annulation de la Saison. Nous sommes nous dans un calendrier culturel qui ne correspond pas au calendrier politique.

Justement, comment s'est positionnée la Saison sur des sujets politiques comme la question européenne ?

Nous n’avons pas voulu limiter la relation entre nos deux pays à cette question. La Saison est une saison culturelle, même si j'ai bien sûr mon avis personnel sur la question. C'est une question importante mais ce n'est pas la seule. C'est comme la question du génocide arménien. Elle a figuré dans le débat d'idées mais pas dans chaque événement. La Saison aura mis en relation des centaines d’artistes et d’institutions culturelles, permettant aux institutions turques d’entamer des coopérations avec leurs homologues français.

Et c'est donc un début même si la Saison se termine ?

Absolument, elle a servi de catalyseur et avec plus de 500 manifestations dans toute la France, elle a relancé la coopération dans de nombreux domaines notamment dans le secteur de l’économie, de l’éducation et du débat d’idées.

Comment l'expliquer l'importance de ces débats d'idées ?

Parce que la Turquie intéresse. C'est un pays qui est sujet à la controverse et dont il faut débattre. C'est un pays qui est incontournable pour la France et pour l'Europe, ça c'est évident. Il faut donc dialoguer.

Ça a été différent des Saisons précédentes ?

Très différent oui. Je suis bien sûr à la fois juge et parti, mais la Saison de la Turquie a deux spécificités : la décentralisation, avec 120 villes qui ont participé à la Saison, et il y a aussi le côté multidisciplinaire. D'habitude, les Saisons se limitent à quelques gros évènements culturels à Paris et dans quelques grandes villes. Les associations turques ont aussi beaucoup relayé la Saison à l'échelle locale.
Vous croyez donc que ces liens vont se prolonger sur le terrain politique ?

Je pense que la Turquie est un pays qui mérite d'être connu. C'est un pays que peu de gens connaissent, même chez les élites. Elle a permis de tisser des liens dans tous les secteurs et cela ne sera pas sans conséquences dans l’avenir !

En ce sens, on peut dire qu'Istanbul capitale européenne 2010 tombe assez bien ?

Oui, bien sûr ce n’est pas un hasard. La Saison s’inscrit dans le prolongement du Printemps français 2006 organisé conjointement avec iksv quand Arnaud Littardi était directeur de l'Institut d’Istanbul et que j’étais conseiller culturel à Ankara. Ce Printemps français a été un véritable succès. Voyant ce succès, les Turcs nous ont demandé de rendre la pareille. Le président Chirac a souhaité inviter la Turquie avant la fin de son mandat, et l’invitation a été confirmée par son successeur le Président Sarkozy.

Vous parliez de méconnaissance de la Turquie en France, comment l'expliquez vous ?

Il ne faut pas se voiler la face. Dans la littérature, la Turquie a souvent été représentée comme la figure de l’altérité. Le turc c’est l'Autre même si au XVIIe siècle, il n'y avait pas de choc des civilisations. C'est d’ailleurs ce que raconte Mûsenna. La Turquie d’aujourd’hui a une histoire très républicaine et partage beaucoup de valeurs avec la France. Ce n'est pas un Etat islamiste, il faut le dire et le redire. Il y a la place pour un islam qui ne soit pas politique et qui soit ouvert.

La Saison a-t-elle contribué à améliorer l'image de la Turquie aux yeux de la population française ?

C'est trop tôt pour le dire. Mais ce qui est sûr c'est que la Saison a été un véritable succès populaire. Les salles étaient quasiment toujours pleines. La Saison a eu beaucoup d'échos dans les médias, dans la presse nationale mais surtout dans la presse régionale qui a énormément relayé les différentes manifestations.

Seule la télévision a moins couvert l’évènement. La télévision a un problème avec les Saisons en général, elle ne couvre pas beaucoup ces manifestations. Mais il y a eu tout de même de grandes émissions sur le service public, sur France 2 et France 3, comme Ce soir ou jamais ou Des racines et des Ailes qui a attiré plus de trois millions de spectateurs.

Et sur le plan politique ?

Ce que je vois c'est que cette Saison a suscité des visites de haut-rang, et ça c'est plutôt nouveau. Le dialogue entre politiques a repris. C'est le plus important. A long terme ça aura nécessairement des répercussions, même si ça ne va pas changer dans l'immédiat la position française. Mais les choses bougent. On peut ne pas être d'accord et continuer le dialogue.

Pour Arnaud Littardi, commissaire adjoint, l’objectif n’était pas politique

La Saison a-t-elle contribué à l’amélioration de l'image de la Turquie en France ?

Permettez-moi de préciser que l'objectif de la Saison n'était pas à proprement parler d'améliorer l'image de la Turquie en France, mais de faire mieux connaître la Turquie au public français parce qu'elle a une image biaisée avec beaucoup de préjugés et d'ignorance. En ce sens, ça a été un succès. D'ailleurs, depuis deux mois, les gens qui ont réalisé que c'était quelque chose d'important, nous submergent de projets de dernière minute.

Il est trop tard pour les soutenir financièrement, mais ils veulent absolument faire partie du programme et utiliser le logo, surtout autour de la poésie et de la littérature avec le Printemps des Poètes qui arrive. On peut donc affirmer que la Saison a bien contribué à mieux faire connaître la Turquie en France. Mais son objectif n’a jamais été de convaincre les Français que la Turquie devrait entrer dans l'UE.

Et quel impact chez les politiques ?

Les politiques français s’intéressent à la Turquie, mais il faut avouer que c’est un sujet sensible et un pays mal connu. D’où parfois une certaine réserve, par exemple en période électorale. Mais quand nous avons commencé à faire la promotion de la Saison à notre retour de Turquie, en septembre 2008, nous avons fait un tour de France et avons reçu globalement un très bon accueil qui s’est traduit par la forte implication de très nombreuses collectivités locales, toutes sensibilités politiques confondues. Ce qui veut dire qu’une personnalité politique peut être hostile à l’entrée de la Turquie dans l’UE tout en soutenant la Saison.

25 February 2010, Thursday

SELAMI VARLIK PARIS
http://fr.zaman.com.tr/fr/detaylar.do?load=detay&link=1553
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40850


Michel Legrand : la Turquie doit rendre les territoires arméniens
F




RANCE

vendredi26 février 2010, par Stéphane/armenews

Récemment le grand maestro s’est rendu à Krasnodar selon l’association Yerkramas

Le deuxième jour de son séjour à Krasnodar, à l’invitation du diocèse de l’Église Apostolique Arménienne de la Russie du Sud, Michel Legrand a visité la résidence de l’Évêque Movses Movsesyan.

Le journal "Khachkar" a indiqué que le musicien a dit que ses racines arméniennes étaient en Arménie Occidental (la Turquie actuelle) qu’il a voulu visiter la ville natale où son grand-père a vécu mais le gouvernement Turc ne l’a pas laissé faire.

« Le fait que la Turquie ne veut pas reconnaître le Génocide signifie qu’elle ne deviendra jamais membre de la communauté européenne. Maintenant les relations entre l’Arménie et la Turquie se normalisent ce qui est bon, mais tout sera meilleur si la Turquie rend à l’Arménie ses territoires qu’elle a volé. Quoique je comprenne tout à fait bien que c’est impossible » a dit Michel Legrand.

"Malgré le fait que je suis né à Paris et ma vie s’est passé surtout en Europe, une partie de mon "moi" est arménienne. Je suis familier avec la culture arménienne, la musique arménienne, j’ai lu beaucoup de livres d’histoire de mon pays antique et merveilleux " a ajouté le maestro.

De la part du Diocèse, l’Évêque Movses Movsesyan a présenté comme cadeau une croix sculpté en bois.

Après la réception Monsieur Legrand avec sa femme ont visité l’Église arménienne, où il a déposé une bougie et a écouté une courte liturgie.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=58464
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=40824


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