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Javier Solana: Il y a aucune charte Balte à l’OTAN.
Correspondant: Il y en a avec l’Ukraine
et la Russie, il y a la charte Balte.
Javier Solana: Non, ce n’est pas la ligne de l’OTAN.
Question: Monsieur Solana, quand les journalistes azerbaïdjanais étaient en
Belgique à votre invitation à propos du problème du Haut-Karabagh - le plus
grand problème de l’Azerbaïdjan - vous avez dit que l’OSCE s’occupe de ce
problème et que cett e organisation en porte toute la responsabilité du règle-
ment.
Maintenant, en Azerbaidjan, nous vous posons la question: Si l’Arménie
ne veut pas signer le grand Accord de Paix et que l’Azerbaïdjan s’adresse à
l’OTAN, quelle pourrait être la réaction de votre Alliance?
Javier Solana: Je répète ce que je viens de dire. Pour la solution de ce problè-
me, la position-cadre a été formée. Tout cela a été adopté par la voie de l’OSCE
en 1996. Nous devons chercher la solution sur cett e base.
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Heydar Aliyev: Je salue de tout coeur nos honorables invités. Soyez les bien-
venus en Azerbaïdjan! Monsieur le Secrétaire Général,
je vous annonce que je
me réjouis beaucoup de vous revoir. Au mois de mai 1994, quatre ans avant,
j’étais venu pour la première fois à Bruxelles à l’état-major général de l’OTAN
et j’avais signé le programme du “Partenariat pour la paix” de l’OTAN. Au
mois de mai 1996 j’étais venu une deuxième fois à Bruxelles et, Monsieur le
Secrétaire Général, nous nous y étions entretenus et alors je vous avais remis le
document de présentation relatif à l’adhésion de l’Azerbaïdjan au programme
de “Partenariat pour la paix” avec l’OTAN.
De la sorte, nous avions adhéré à
ce programme et nous avions engagé une coopération avec vous.
Monsieur Javier Solana, en tant que Secrétaire Général de l’OTAN, vous
avez eff ectué votre première visite à Bakou au mois de février de l’année pas-
sée, je me souviens avec plaisir de notre rencontre à Madrid et à New York et
de nos importantes conversations. Aujourd’hui vous êtes à nouveau en visite
en Azerbaïdjan. Je peux dire qu’au cours de ces quatre années passées, les rela-
tions entre l’Azerbaïdjan et l’OTAN, et la participation de l’Azerbaïdjan dans
le programme de “Partenariat pour la paix” se sont bien développées. Nous le
jugeons positivement et nous souhaitons poursuivre cett e coopération. J’espère
nous pourrons discuter en détail de nombreuses questions relatives à
ce pro-
pos pendant votre visite à Bakou.
Javier Solana: Monsieur le Président, je vous remercie pour ces agréables pa-
roles. Je me souviens avec plaisir d’avoir eu trois rencontres avec le chef d’Etat
de l’Azerbaïdjan et que nous nous sommes parlés l’année passée, en 1997. L’es-
sentiel est que nous ne nous étions pas seulement réunis pour analyser l’évo-
lution générale du programme de “Partenariat pour la paix” mais aussi pour
discuter des autres questions de sécurité dans le monde. Selon moi, on peut
toujours apprendre beaucoup lors d’entretiens avec le Président Aliyev sur ces
vastes questions. Je vois que les questions sont très nombreuses en cett e veille
du XXI
ième
siècle car le
monde se transforme rapidement, tout se globalise à
grande vitesse dans ce monde, et des initiatives sont constamment proposée à
un niveau régional.
Entretien entre Heydar Aliyev, Président de la
République d’Azerbaïdjan, et Javier Solana,
Secrétaire Général de l’OTAN, chef de la
délégation
Palais présidentiel, Le 30 septembre 1998
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Un conférence tenue à Bakou à l’initiative de l’Azerbaïdjan, dédiée à la re-
naissance de l’historique Route de la Soie en est une ilustration parlante. Cett e
conférence est la preuve d’un côté, de la mondialisation, et de l’autre côté, d’une
coopération régionale, et cela prouve que plus de 30 pays réunis à cett e confé-
rence veulent avancer ensemble. Ceci est le parfait exemple d’une coopération
économique vouée à la stabilité et la sécurité, et d’une activité réciproque mise
en oeuvre par le moyen d’initiatives communes.
Il me semble qu’à la veille du siècle qui vient il faut
aborder par extention la
question de la stabilité et de la sécurité. Bien sûr, le mot “stabilité” a un sens
pratique, mais il a aussi d’autres nuances, celles-ci sont liées aux autres ques-
tions qui rendront plus sûr et plus stable notre monde au siècle suivant, et ceci
par le développement économique et par le commerce. Monsieur le Président,
je vous félicite pour ces initiatives que vous venez de proposer. Les relations
bilatérales entre l’Azerbaïdjan et l’OTAN avancent très bien et j’en suis content.
Nous voudrions que l’Azerbaïdjan et l’OTAN s’engagent dans des activités
plus large au niveau bilatéral. En vous remerciant pour votre chaleureuse hos-
pitalité, j’aimerais vous dire que j’éprouve une grande joie de me trouver à
Bakou.
Heydar Aliyev: Je vous remercie. Au Secrétaire Général de l’OTAN, je vou-
drais dire que je partage complètement les opinions que vous venez de présen-
ter. En eff et, à la fi n de ce siècle, le monde change à
grande vitesse et nous, en
nous avançant vers le XXI
ème
siècle, nous devrions parvenir à garantir la sécu-
rité dans le monde entier. La stabilité, la sécurité sont nécessaires pour chaque
pays, pour le monde entier. Pour nous, pour l’Azerbaïdjan ceci est particulière-
ment important. Je veux appeler votre att ention sur le fait que l’Azerbaïdjan a
une position géographique et stratégique très importante. Je veux vous assurer
de mon désir de l’utiliser au mieux non seulement pour notre République,
mais aussi au bénéfi ce de tous les pays avec lesquels nous coopérons.
Je veux souligner aussi que l’Azerbaïdjan se heurte à plusieurs diffi
cultés.
Vous savez que le confl it arméno-azerbaïdjanais n’a pas été encore résolu. A la
suite de ce confl it, 20% du territoire de l’Azerbaïdjan ont été occupés par les
forces armées de l’Arménie. Plus d’un million de citoyens azerbaïdjanais, des
azerbaidjanais ont été expulsés de ces terres sous occupation. Maintenant, ils
vivent sous des tentes dans de très mauvaises conditions. Il y a quatre ans, nous
avons arrété les combats. Un accord de cessez-le-feu a été signé entre l’Arménie
et l’Azerbaïdjan. Mais la question n’est pas encore résolue. Nous voulons résou-
dre cett e question par la voie de la paix, le groupe de Minsk et ses coprésidents
– la Russie, les Etats-Unis, la France - s’occupent de cett e aff aire. Nous espérons
que nous allons parvenir à une résolution pacifi que de cett e question.
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