gouvernement national et les activistes des partis politiques ont ete arretes. Mais
toutes les mesures repressives qui duraient plus de 70 ans commençant de l'avril
1920, avaient l'intention d'effacer du creur et du memoire des turques d'Azerbaıdjan
l'idee de l'independance nationale de l'Azerbaıdjan.
La question de la realisation de l'idee de l'Etat d'Azerbaıdjan et de la reussite
de la reconnaissance meme de facto n'etait pas facile. La menace venait non
seulement de la Russie qui ne cachait pas ses ambitions neo imperialistes. Dans les
autres pays voisins il existait des problemes serieux. L'Armenie exprime franchement
ses pretentions aux certains territoires historiques de l'Azerbaıdjan et profite de la sit-
uation compliquee pour la realisation atroce de la purification ethnique dans ces
territoires. Malgre les relations plus ou moins normales avec la Georgie, la aussi
restait le probleme des territoires en litige. Enfin, l'Iran pretendant que l'Azerbaıdjan
represente une de ses regions, protestait contre la nomination de l'Azerbaıdjan comme
un nouveau Etat du Caucase du Sud. C'est pour cette raison que la delegation
azerbaıdjanaise a ete obligee d'indiquer dans toute la correspondance officielle avec la
conference de la paix, meme dans les articles et livres publies le nom de son pays
comme “l'Azerbaıdjan Caucasien”.
Il faut noter pour la justice historique que, dans les conditions creees,
l'Empire ottomane qui vivait ses derniers jours a ete la seule force qui pretait a
l'Azerbaıdjan l'assistance militaire, politique et juridique, qui jouait le röle important
dans la liberation de la capitale historique Bakou de l'occupation des dashnaks-
bolcheviks, et, enfin, qui prevenait le genocide de masse commis par les Armeniens.
Les membres de la delegation ne se genant pas d'etre accuses au panturquisme et
panislamisme, ont apprecie hautement dans “Talablar” la mission historique du
peuple frere turque et de l'Etat Ottoman.
A peu pres 90 ans apres, le
livre “Les exigences de la delegation de
l'Azerbaıdjan du Caucase a la Conference de la paix a Paris” presente de nouveau a
l'attention des experts et du public
peut etre considere comme la premiere
presentation officielle au niveau international de la Republique d'Azerbaıdjan fondee
en 1918. Ce livre qui est d'apres sa volume n'est pas si grand par rapport au
profondeur des problemes y dresses, servait a la creation de l'image general sur
l'ethnogenese du peuple d'Azerbaıdjan, ses racines historiques, ses particularites
ethnographiques, sa religion, sa langue, sa culture, ses relations bilaterales avec les
peuples voisins, ses traditions nationales, la legislation du pays et l'apparat d'Etat, son
potentiel economique, ses richesses naturelles et ses sources financieres.
Les auteurs ont accentue plus d'attention sur les facteurs neces saires de la
fondation de la Republique d'Azerbaıdjan. La lutte politique contre les bolcheviks qui
se prononçaient toujours contre l'idee de l'independance de l'Azerbaıdjan et les
dashnaks-nationalistes armeniens a ete egalement au centre de l'attention. La
premiere, au niveau international, l'information sur le genocide terrible (selon
l'information approximative le nombre de victimes de la tragedie faisait 10-12.000
hommes) commis contre les Azerbaıdjanais turques par les efforts communs de
l'alliance bolcheviks-dacnaks a Bakou et d'autres regions du pays a ete donnee dans
les livres prepares en français et en anglais par la delegation.
Une autre particularite importante du livre “Talablar” (les revendications)
c'est le fait que les frontieres de l'Azerbaıdjan ont ete pour la premiere fois indiquees
exactement et detaillement dans ce document historique diplomatique. Naturellement,
il y avait quelques elements en litige dans les parametres de ces frontieres. Les autres
nouveaux Etats independants pretendaient aux certains territoires. Mais la delegation
en determinant les frontieres se basait sur les faits que Vethnos azerbaıdjanais vivait
historiquement sur ces terres, sur l'existence des monuments culturels lies avec notre
peuple, enfin, sur l'envie des habitants locaux dont la majorite etaient azerbaıdjanais
de vivre sous la juridiction de l'Azerbaıdjan. Quant aux territoires en litige les
diplomates attendaient voir regler ces problemes par la conference de la paix a Paris
qui assumait les fonctions d'arbitrage.
Pourtant ce röle d'arbitrage a passe a la Russie bolchevik qui a occupe de
nouveau le Caucase. En resultat, l'Azerbaıdjan a ete oblige de se satisfaire de 86.6
milles km2 au lieu de 114 milles km2 qu'il contrölait.
Malgre les conflits entre l'Armenie et l'Azerbaıdjan, la Georgie et l'Armenie,
la delegation azerbaıdjanaise voyait l'avenir de la region comme une confederation de
ces trois Etats et la Republique des montagnards creee au Caucase du Nord. Comme a
l'epoque et aujourd'hui, l'Azerbaıdjan etant le plus puissant Etat de la region du
Caucase par son potentiel economique, par ses richesses naturelles, ses territoires et la
population, s'est declare pret a proteger la souverainete, a lutter contre l'ennemi
commun dans la region. Mais la position destructive de l'Armenie n'a pas permis de
creer “la maison Caucasienne” qui pourrait etre la seule solution. Ce pays qui
representait le fort poste de la Russie au Caucase provoquait et donne l'impulsion a la
collision ethnique dans la region meme apres la dissolution de l'Empire sovietique.
La politique de colonisation de la Russie, le principe de distinction nationale
et religieuse ont ete la cause essentielle des difficultes dans la voie du developpement
des Azerbaıdjanais et des peuples musulmans. “C'est la verite que les millions d'
Azerbaıdjanais ne sont pas connus, leur ethnographie, histoire, litterature, traditions
n'ont ete jamais l'objet des recherches. C'est le regime russe qui est coupable dans
telle situation”.
Les promesses des bolcheviks sur les changements revolutionnaires ont ete
declinees par les diplomates azerbaıdjanais. Les relations futures de l'Azerbaıdjan
avec la Russie ont ete clairement et concretement decrites dans “Talablar” : “Nous
souhaitons la prosperite et le bonheur au peuple russe avec qui nous avons vecu en
limite d'un pays une siecle. Quant a l'Azerbaıdjan, il ne veut plus etre une partie de la
Russie. Il ne reconnaıt que son Parlement et son Etat”.
C'est pourquoi une des exigences de la delegation a la conference de la paix
a ete la reconnaissance de la separation de l'Azerbaıdjan et d'autres pays du Caucase
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