occupation, des relations avec les peuples voisins au Caucase, des causes du conflit
entre les Armeniens et les Azerbai'djanais, de 1' horrible genocide commis a Bakou en
1918 par les Dachnaques et les Bolcheviques contre les Azerbaıdjanais ont pu etre
revelees aux pays de l'Europe grace aux efforts de la delegation. Tout cela a ete
favorable a la meilleure connaissance de l'Azerbaıdjan a l'Ouest et a la neutralisation
d'une partie des prejugees sur notre pays et notre peuple crees sous la pression des
fausses informations parvenant des sources russes et armeniennes.
Ä la conference de la paix, les diplomates azerbaıdjanais n'ont milite que
pour la cause de leur pays, mais pour l'independance, l'unite politique et culturelle de
tout le Caucase. C'etaient notamment les hommes politiques azerbaıdjanais qui
militaient activement, soit a Istanbul soit a Paris pour l'idee qu'on peut definir par une
expression courante d'aujourd'hui: “la maison Caucasienne.” Lors des signatures des
documents importants, la delegation azerbaıdjanaise collaborait avec les representants
de la Georgie et de la Republique des montagnards en se basant sur les interets
caucasiens. Malheureusement, a cette epoque-la comme l'est aujourd'hui, les
Armeniens ont pris une attitude destructive a l'egard de “la maison Caucasienne”.
C'est pourquoi, cette idee extremement importante pour l'unite politique, economique
et culturelle des peuples caucasiens n'a pas ete effectuee.
Tous ces efforts faits par la delegation pendant huit mois a Paris ne sont pas
restes sans resultat - le 11 janvier 1920, le Conseil Supreme de la conference de
Versailles a pris une decision relative a la reconnaissance de facto de l'Azerbaıdjan et
de la Georgie comme des nouveaux Etats independants. Miryagoub Mirmehdiyev, le
temoin historique de cet evenement, ecrit “ Les representants de ces deux pays ont ete
invites au Ministere des Affaires Etrangeres (Le ministere sous-entendu est ce de le
France - V.G.). La-bas, Monsieur Cambon les a remercies au nom de la conference.
Monsieur Cambon a annonce que la Republique Azerbaıdjanaise et celle Georgienne
avaient ete reconnues en tant qu'Etats independants, selon les normes du droit
international. Des maintenant, les deux pays pouvaient officiellement contacter avec
le Conseil Supreme et exposaient leurs besoins, demandaient leur inscription,
revendiquaient leurs droits legitimes a la participation dans les travaux de la
conference, exigeaient leur acceptation en tant que membres egaux. De plus, Cambon
a dit que l'acte de la reconnaissance des gouvernements de ces pays devrait etre
accompagne par la reconnaissance de leur separation de la Russie. Ainsi, on peut dire,
qu'a partir d'aujourd'hui, l'Azerbaıdjan et la Georgie seraient consideres comme les
Etats souverains”.
Au bout d'une semaine, le 19 janvier, la meme decision a ete de nouveau
confirmee, mais cette fois-ci a un niveau encore plus haut: au Conseil Supreme reuni
dans sa formation des chefs des gouvernements. Le chef de la delegation
A.M.Toptchoubachov et le conseiller de la mission M.Maharramov ont declare dans
la reunion qu'a condition de certaine aide militaire et economique de la part des pays
europeens, la Republique Azerbaıdjanaise etait capable de defendre et de conserver
son independance etatique, de se transformer, a une courte periode, dans un pays
developpe. Il faut accepter l'opinion de l'historien Djamil Hassanli que la recon-
naissance politique de la Republique Azerbaıdjanaise, en janvier 1920 a la conference
de la paix a Paris, doit etre consideree comme le resultat du travail des representants
de l'Azerbaıdjan et notamment du chef de la delegation A.M.Toptchoubachov.
Ainsi, l'Azerbaıdjan fut reconnu defacto. Prochain but le plus important, etait
d'obtenir la reconnaissance de jure du jeune Etat et de devenir un membre egal du
milieu international. Mais cette question ne dependait que de la delegation
azerbaıdjanaise a Paris. L'attitude des Etats-Unis et de l'Ouest a l'egard des nouveaux
Etats independants jouait un röle preponderant. La fin des trois empires - Ottoman,
Russe et Austro-hongrois - apres la 1ere guerre mondiale, exigeait un nouveau
decoupage de la carte politique du monde. Et le riche Azerbaıdjan, petit mais situe
dans une position geopolitique extremement importante, trouverait-il une place dans
cette carte politique? Les grands Etats du monde permettraient-ils a la Russie
bolchevique se restaurer dans les frontieres de l'ancien empire tsariste? Mal-
heureusement, parfois ni le desir de liberte des peuples ni du sang verse par les
martyres ne suffisent pour l'independance d'Etat...
Malgre les efforts de la delegation, l'espoir du peuple azerbaıdjanais de vivre
enfin libre apres un siecle de la domination russe, de construire son propre Etat, d'etre
le maıtre de sa terre et de son destin, n'a pas abouti. Les bolcheviques soutenant avec
l'Armee blanche le meme slogan de “la Russie solide et inalienable” ont de nouveau
occupe l'Azerbaıdjan le 28 avril 1920. La Republique a disparu au 23eme mois de son
existence. Les routes menant a la patrie se sont definitivement fermees pour la
delegation qui luttait sans cesse pour la cause d'Azerbaıdjan a Paris. Cependant, cette
nouvelle choquante au sujet de la sovietisation de l'Azerbaıdjan, qui leur a parvenu au
debut du mois du mai 1920, ne les a pas du tout detourne de la lutte pour
l'independance.
Deja en septembre de la meme annee, A.M.Toptchoubachov attire dans un
memorandum presente a Geneve, a la Ligue des Nations, l'attention sur le fait de
l'occupation par les bolcheviques de la Republique Azerbaıdjanaise reconnue defacto
par plusieurs pays du monde. 11 juge necessaire que la Ligue soit exprimee au sujet
de cet acte d'intervention militaire et politique. En novembre, il apporte encore une
fois la question d'occupation de l'Azerbaıdjan a l'ordre du jour, en tenant un discours a
la Ligue des Nations. Les discours de la protestation de A.M.Toptchoubachov, en tant
que delegue de l'Azerbaıdjan subi a l'intervention militaire, aux conferences de Genes
et de Lausanne en 1920, et a celle de Londres en 1923 ne sont pas restes sans resultat.
Par exemple, la conference de Genes a annonce que les bolcheviques n'ont pas droit
de parler au nom de l'Azerbaıdjan.
A.M.Toptchoubachov qui etait bien connu au milieu des emigres de l'Empire
russe, d'une part attirait dans ces nombreux articles et discours attention du monde sur
les droits violes de l'Azerbaıdjan, et d'autre part essayait par tous les moyens
d'organiser la collaboration et l'unification de ce milieu; la consolidation des relations
existantes parmi des emigres, et notamment parmi des representants des anciennes
republiques caucasiennes. En juillet 1921, par son initiative et sous sa direction, les
representants dans l'emigration de l'Azerbaıdjan, de la Georgie et ceux de l'Armenie
ont decide d'examiner des questions relatives au destin de la region du Caucase en se
basant sur le principe de l'alliance politique et economique.
Ä cette periode, A.M.Toptchoubachov a fait beaucoup de choses pour
l'unification et la solidarisation des emigres politiques de l'Azerbaıdjan; pour la
creation d'un centre fort et unique. C'est notamment grace a sa volonte et son autorite
qu'on a pu reduire en partie le conflit entre des emigres politiques azerbaıdjanais
vivant en Europe et le Centre National Azerbaıdjanais en Turquie. En 1928, apres les
negociations avec M.A.Rassoulzade a Paris, une decision mettant fin au principe de
parallelisme dans la direction de l'emigration a ete prise. Des maintenant, l'emigration
a commence a etre dirigee du centre unique, ce principe a ete plus ou moins respecte.
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