organisait la preparation des donnees statistiques, cartes et diagrammes relatifs a
l'Azerbaıdjan. En fin, il contrölait le fonctionnement des archives et de la bibliotheque
de la delegation.
M.Maharramov etait responsable du domaine de l'agriculture; en meme
temps il assumait l'ecriture des protocoles des reunions et des negociations en langue
azerbaıdjanaise. M.Mirmehdiyev, qui s'occupait du domaine de l'industrie et du
commerce, avait pour t?che supplementaire le contröle des rapports financiers de la
delegation. A.Agaoglou et D.Hadjibeyli devaient surtout s'occupaient du domaine de
l'information et de la propagande et aider a creer des relations avec la presse
française. Les etudes faites en France par tous les deux, leur parfaite connaissance de
la langue et de la culture françaises devrait assurer l'exercice de ces taches avec un
grand succes.
A.Husseynzade etait responsable du recueil, de la selection et de l'utilisation
des
sources
historiques
et
ethnographiques
relatives
a
l'Azerbaıdjan.
Malheureusement, la delegation n'a pas reussi a partir pour Paris dans l'integralite.
C'est pour cette raison qu'il a fallu apporter certaines modifications dans la repartition
des taches. Cepen-dant, chaque membre de la delegation etait pret a assurer l'exercice
des fonctions necessaires.
QU'A REUSSI LA DELEGATION?
La conference de la paix a commence ses travaux le 18 janvier de 1919,
quand la delegation azerbaıdjanaise etait encore a Istanbul. Les parlementaires
azerbaıdjanais ont pu partir pour Paris seulement le 22 avril, suite a une longue et
epuisante correspondance avec les allies. Ils sont arrives a la capitale de la France le 7
mai. En fait, la delegation avait deja commence a exercer les fonctions lui confiees en
etant a Istanbul. Les negociations ont ete menees d'une part avec des representants des
nouveaux etats independants crees apres l'effondrement de l'Empire russe, tel comme
la Georgie, l'Ukraine, la Republique Caucasienne du Nord des montagnards, et d'autre
part avec les representants des etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de
l'Allemagne. Les premiers pas vers la reconnaissance de l'independance de
l'Azerbaıdjan au niveau mondial ont ete faits.
Des son arrive en France la delegation a oriente son travail vers les
differentes directions. Soit le chef A.M.Toptchoubachov. Soit les membres de la
delegation menaient les negociations importantes; distribuaient les documents relatifs
a l'histoire, la culture, les ressources economiques du pays; essayaient d'obtenir des
certaines garanties pour l'independance de l'Azerbaıdjan dans les cadres du systeme
des relations internationales.
Le 28 mai 1919, le jour du premier anniversaire de l'independance de
l'Azerbaıdjan, la delegation a ete reçue par le president des Etats-Unis Woodrow
Wilson, l'auteur des fameux principes de la reconstruction du monde apres la 1ere
guerre mondiale. Dans ce rendez-vous, W.Wilson a declare que les Etats-Unis ne
pouvaient prendre aucune responsabilite concernant l'independance des peuples qui
venaient de se sauver de la domination russe; et que generalement, les Etats-Unis
n'etaient pas interesses par une division du monde aux petits Etats. Malgre le manque
d'un resultat concret, le rendez-vous avec le president des Etats-Unis, l'une des supers
forces mondiales de l'epoque, pourrait etre considere en soi-meme comme un
commencement reussi.
La delegation qui avait accepte la responsabilite de representer le jeune etat
d'Azerbaıdjan, et surtout A.M.Toptchoubachov ayant une grande experience dans le
domaine, se sont vite montres comme des politiciens talentueux et comme des
diplomates pouvant prendre la juste decision selon la situation. Encore faut-il preciser
que A.M.Toptchoubachov en envoyant des informations a Bakou, au president du
Conseil des Ministres, ne parlait que seulement du travail fait, mais donnait des
precieux conseils relatifs a la construction d'Etat, a la politique interne et externe, a
l'administration, aux relations internationales en s'appuyant sur l'experience de
l'Europe. Du milieu parisien et de la conference de presse n'etaient profites que dans
le but de la reconnaissance de l'independance de l'Azerbaıdjan mais encore dans le but
de la construction d'un Etat democratique, laıque, oriente vers l'Ouest et respectant les
valeurs democratiques.
La delegation a mene une politique sage en se basant sur les interets
politiques et economiques de l'Azerbaıdjan. Le but de cette politique etait la
reconnaissance de l'independance nationale par les grands etats dans le plus court
delai possible et l'obtention des garanties reelles de securite. Pendant la preparation a
la conference, certains rapprochements dans les relations bilaterales de la Republique
Azerbaıdjanaise d'une part et des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de
l'Allemagne, de l'Italie, de l'Iran, de l'Empire ottoman et les autres Etats d'autr e part
ont ete realises grace aux efforts de la mission diplomatique.
A.M.Toptchoubachov, qui comprenait bien que des garanties d'independance
de l'Azerbaıdjan ne se trouvent qu'en Europe mais de plus a l'autre cöte de
l'Atlantique, a reussi, dans une courte periode, a etablir des relations d'affaires avec
les Americains. Il a signe les contrats avec l'avocat W.Chandler et le representant de
la communaute juive americaine M.Robinov, selon lequel ces derniers avaient le droit
de representer les interets de l'Azerbaıdjan aux Etats-Unis et au Canada. Une partie
des livres edites a Paris en français et en anglais a ete deja envoyee dans ces pays en
1919.
Un homme politique prevoyant, A.M.Toptchoubachov croyait que la
creation du lobby azerbaıdjanais aux Etats-Unis et en Europe fut le garant de
reconnaissance du pays dans le monde et de defense de ses interets politiques et
economiques. Encore en 1919-1920, certaines informations au sujet du passe histo-
rique de l'Azerbaıdjan, ses richesses naturelles, l'occupation de la region par les russes
depuis un siecle et le probleme armenien apparu comme un resultat de cette
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