Azərbaycan Paris Sülh Konfransında (1918-1920)


Partageant arbitrairement le territoire annexé, changeant les noms antiques



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Partageant arbitrairement le territoire annexé, changeant les noms antiques 
des villes et des contrées - par exemple celui d'un aussi grand centre de l'Azerbaïdjan 
caucasien que la ville de Gandja, nommée en l'honneur de l'Impératrice russe: 
Elisabethpol - taillant en général le territoire, effaçant toute trace manifeste d'une 
récente liberté nationale et politique, le gouvernement russe ne s'abstint pas même (en 
dépit des données évidentes de l'histoire, de l'ethnographie, de la langue et de la 
littérature du pays), de changer le nom des habitants des Khanats annexés, en les 
baptisant: Tatars Caucasiens, Musulmans du Caucase, ou simplement: Musulmans. 
 
 


143 
Ethnographie 
Il va de soi que ladite population n'en cessa pas moins d'être un peuple 
d'origine turque, comme elle l'est encore de nos jours; cependant, vu le peu de 
développement et l'absence totale d'investigations dans le domaine de l'histoire et de 
l'ethnographie du Caucase et notamment de l'Azerbaïdjan alors ignoré du monde 
scientifique, l'opinion erronée du gouvernement russe au sujet de la composition 
ethnographique de cette population fut officiellement sanctionnée. Les habitants des 
anciens Khanats, turco-musulmans sont actuellement connus sous le nom de Tatars du 
Caucase malgré leur origine dont la meilleure preuve est l'analogie des langues, 
mœurs, coutûmes, des croyances et des traditions. Le même fait a été démontré par 
l'historien français M.Léon Cahun ainsi que par M.H. Vambery, savant hongrois bien 
connu, et d'autres. 
Narrant les exploits, en Azerbaïdjan, du fameux conquérant de l'Asie, 
Tamerlan (ou Temir-Liang, ce qui signifie Timour le boîteux), M. Léon Chaun 
dit:”LAzerbaïdjan, pays turc par ses habitants et sa langue depuis un temps fort 
reculé, s'est volontairement soumis à Timour.” 
M.H. Vambery, touchant à l'ethnologie de l'Azerbaïdjan, trouve qu'il serait 
difficile de démontrer à quelle époque et de quelle manière l'élément iranien a pu être 
évincé du territoire d'Azerbaïdjan. 
Cette question reste à résoudre. Nous citerons, cependant, quelques faits: 
En Azerbaïdjan, dans sa partie persane, aussi bien qu'au Caucase, ou plutôt 
en Transcaucasie, la population est composée de Turcs, parlant un dialecte turc appelé 
azerbaïdjanais, qui possède sa littérature, sa poésie nationale, ses traditions et ses 
mythes. Les deux principales doctrines de l'Islam y sont professées. 
Au point de vue de la culture intellectuelle l'Azerbaïdjan, tout par-
ticulièrement dans la contrée persane, a subi la profonde influence de l'ancienne 
littérature persane, dont les coryphées sont Ferdousi, Hafiz et Saadi que les 
Azerbaïdjanais aiment encore à citer de nos jours. A la longue, au fur et à mesure de 
l'affaiblissement de la puissance de la Perse, de la décadence de sa culture sociale
d'une part, et d'autre part grâce à la propagation, toujours croissante de la culture 
russe, ainsi qu'à la conscience naissante de son propre caractère national, 
l'Azerbaïdjan vit disparaître les liens qui l'unissaient à la Perse. 
Jetons maintenant un coup d'oeil sur cette partie de l'Azerbaïdjan qu'il serait 
juste de nommer, géographiquement parlant, Azerbaïdjan du Caucase. Nous ne 
toucherons pas à l'Azerbaïdjan persan, auquel nous envoyons, nous, Azerbaïdjanais 
du Caucase, nos souhaits de bien-être et d'organisation sociale et politique basée sur 
des fondements de liberté politique et individuelle, sous l'égide de l'Iran, autrefois 
puissant et cultivé. 


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