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Azərbaycan Paris Sülh Konfransında (1918-1920)kitab20111201125922638II
POPULATION INDIGÈNE DE L'AZERBAÏDJAN -
SES RAPPORTS AVEC L'ANCIEN ETAT RUSSE
La domination russe
Durant la domination russe au Caucase, les Azerbaïdjanais indigènes furent
comparativement aux autres peuples de cette contrée, les plus exposée aux
persécutions. Tandis que leurs voisins, Géorgiens et Arméniens, ont leurs écoles
nationales, leurs églises, leurs propriétés, leur presse en langue maternelle, diverses
sociétés de bienfaisance, etc., tout est interdit aux Azerbaïdjanais. Dans les cas très
rares où une autorisation est accordée, elle est présentée sous une forme si rebutante
qu'elle en perd son sens moral.
Il suffira de dire que la langue maternelle était presque supprimée dans les
écoles. C'est avec le même sans-gêne que le Gouvernement russe se comportait à
l'égard du clergé musulman. Affectant une considération exagérée envers les prêtres
et l'Eglise russe, il maltraitait le clergé musulman dont les cadres, sans exclure les
hauts dignitaires, tels que le mufti ou le scheikh-oui-islam, étaient formés de prêtres
choisis parmi les plus ignorants ou souvent même d'illettrés, qu'on rétribuait
misérablement.
Les biens des mosquées étaient soumis à la juridiction des fonctionnaires. Il
était expressément défendu de bâtir des mosquées sans l'assentiment du clergé
orthodoxe. En un mot, les Russes, tout en accusant de fanatisme les musulmans, se
montraient beaucoup plus fanatiques que ceux-ci.
Pour ce qui est des organisations publiques, nous ne dirons que ceci: ce n'est
qu'en 1905 qu'on obtint du Gouvernement russe le droit de fonder, à Bakou, la Société
musulmane de bienfaisance. La presse périodique, les livres, les théâtres, tout était en
butte aux persécutions et exposé aux cruautés de la censure des fonctionnaires russes.
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