D’ailleurs, la comptabilité nationale mesure bien dans le PIB plus les activités économiques y
compris celle des organisations produisant des services non marchands comme des
administrations publiques. Les richesses ainsi créées sont réparties.
Les entreprises ont donc aussi un rôle de répartiteur de revenus de l’activité c'est-à-dire
le partage de la valeur ajoutée entre les différents apporteurs de ressources.
Ainsi, les entités productives alimentent le circuit économique par la rémunération des
facteurs de productions :
-
versements de salaires pour la rémunération du travail ;
-
versements des dividendes aux actionnaires et intérêts aux prêteurs de
capitaux ;
-
le paiement des cotisations sociales aux organismes collecteurs, des impôts et
taxes à l’Etat et aux collectivités territoriales.
L’Etat, en tant qu’employeur, est répartiteur de revenu et en tant qu’institution
redistributeur (impôts) d’une part de la valeur ajoutée, l’autofinancement n’est pas distribué
et est affecté au développement de l’entreprise lui-même.
2) La dimension sociale.
Elle peut s’étudier à plusieurs niveaux. L’entreprise remplit une fonction d’utilité sociale et
en tant que groupe humain organisé, on peut l’analyser comme une cellule sociale voir dans
une optique plus large comme une institution sociale.
a. L’utilité sociale.
La fonction d’utilité sociale est induite par le rôle de distributeur de revenu décrit
précédemment mais par le fait que l’entreprise a pour vocation de satisfaire les besoins des
consommateurs.
L’existence même d’entité productive est liée à la formation de biens et de services qui sont
consommée.
Même s’il arrive que les firmes suscitent un bien de consommation plus qu’elle en cherche à
répondre à un besoin et la satisfaction des besoins de consommation est la raison d’être,
d’exister des entreprises.
Réaffirmer cette notion d’utilité sociale relativise le rôle du profit trop souvent présenter
comme la finalité unique de l’entreprise.
Sans profits, l’entreprise ne peut pas se pérenniser mais il n’y a de profit possible si à
l’origine il n’y a pas de réponse à une demande sociale, sociétale. Cette dernière pouvant
aussi bien concerné des besoins vitaux (produire pour nourrir la population, pour la soigner,
etc …) que de produits de consommations plus symbolique (produits de luxe).
b. L’entreprise cellule sociale.
L’entreprise est aussi une cellule sociale car elle est composée d’individus regroupés autour
d’une même communauté d’objectifs, coopérants, communiquant et parfois aussi
s’affrontant.
Les individus, membres de l’organisation, sont inséré dans un réseau formel de flux
physiques d’infos et mettent à la disposition de cette communauté leur compétence, leur
savoir-faire, leur expérience.
Ils forment des ensembles plus ou moins institutionnalisés et structurés (l’encadrement, les
syndiqués, etc …) qui sont autant d’acteurs sociaux au sein de l’organisation.
L’action de ces acteurs sociaux va servir de point de départ à toutes les investigations
concernant l’entreprise.
Les individus cherchent la satisfaction de besoins personnels, sociaux et psychologiques :
-
accès à un emploi et à un revenu ;
-
élargissement de leurs compétences professionnelles ;
-
sentiment d’appartenance à un groupe ;
-
souhait d’accomplissement personnel.
La capacité de l’entreprise à satisfaire ses différentes aspirations détermine en parti le
comportement d’individu ou groupes d’individus :
-
adhésion plus ou moins forte aux objectifs de l’organisation ;
-
qualité du climat social.
Cette dimension sociale renvoie aux réflexions sur la motivation des salariés et ramène de
ce fait aux considérations de nature économique :
- une réelle implication du personnel représente la garantie d’un relatif consensus
social, condition nécessaire pour la réalisation des objectifs économiques.
c. L’entreprise institution sociale.
Présenter l’entreprise comme une cellule sociale conduit d’une manière plus générale à
s’interroger sur son rôle en tant qu’entité participant à la régulation de la vie en société au
même titre que d’autres institutions sociales comme l’Etat, la famille ou encore l’école.
Cette dimension « sociétale » invite à une réflexion sur la responsabilité des entreprises en
matière sociale.
L’entreprise devait être citoyenne il y a quelques années. Aujourd’hui, on dit plus volontiers
qu’elle doit être éthique et participer au développement durable.
Les mots changent, la réalité est la même à savoir le rappel de certains droits mais aussi
de devoirs que les entreprises ont envers la société.
La loi du 15 mai 2001 sur les nouvelles régulations économique (NRE) complétés par le
grenelle de l’environnement renforce les obligations des entreprises et les incitent à être
socialement responsable.
Le droit européen apparaît comme plus protecteur que le droit anglo-américain pour qui le
gouvernement d’entreprise exprime, principalement, le souci des actionnaires et que les
dirigeants agissent en fonction de leur intérêt.
Avec la nouvelle régulation économique, c’est l’intérêt global de l’entreprise et au-delà de la
société qui est pris en considération.
Ainsi, une référence doit être fait à la situation territoriale de l’emploi dans la mesure où
l’organe de gestion de l’entreprise doit indiqué dans son rapport présenté à l’assemblé
générale les conséquences de l’activité sur l’environnement, les mesures prises pour limiter
les atteintes à l’équilibre biologique, les dépenses en matière de défense de l’environnement,
la formation du personnage à ce sujet mais également les consignes données aux filiales
étrangères.
Le principal avantage de l’approche systémique est de privilégié un regard global sur
l’entreprise en faisant abstraction, du moins dans un premier temps, des éléments de
diversité que nous avons rappelé précédemment.
Elle met l’accent plus sur les interactions à savoir les interrelations entre les composantes
du système que sur les composantes elle-même. De plus, elle restitue une image plus
réaliste de la place de l’entreprise au sein du système économique général dans lequel elle
évolue.