concurrence pure et parfaite) de la taille de l'entreprise mais également de sa situation
sans un bassin d'emploi.
Cette réflexion sur le degré d'autonomie dépendance est une incitation à ne pas se laisser
informer dans des énoncés stéréotypées ou des idées reçues.
Par exemple, dire que l'entreprise doit s'adapter à son environnement c'est une
simplification excessive de la réalité.
C'est sans doute vrai pour un sous traitant ou l'équipementier automobile ; ça l'est moins
pour le constructeur automobile et ça l'est pas du tout pour des firmes comme Microsoft.
Dans ce dernier cas, on peut d'ailleurs renverser l'énoncé et affirmer contenu de sa
situation quasi monopolistique et malgré les procédures engagés par les autorités veillant aux
pratiques anti-concurrentielles (loi anti-trust, loi anti-entente) Microsoft ne s'adapte pas à
son environnement mais au contraire " construit " son environnement.
Les récents mouvements de fusions acquisitions constituent ainsi des tentatives pour les
entreprises concernées de réduire leur dépendance face aux incertitudes de l'environnement
et ainsi d'accroître leur pouvoir de marché et donc leur autonomie.
Les caractéristiques générales.
Les incertitudes relatives aux évolutions de l'environnement sont d'autant plus grande que
celui-ci est complexe (de plus en plus de variables à maîtriser) et instables (les variables
évoluent rapidement et de manière plus ou moins prévisible).
La situation actuelle de l'environnement économique est ainsi fréquemment opposé à celle
des années d'après-guerre (les 30 glorieuses Jean FOURASTIER) caractérisée par une
croissance forte et régulière et par une consommation de masse de biens relativement
standardisé et dont la durée de vie était longue.
L'évolution des modes de consommations liées en partie au changement de mentalités, à
l'accroissement constant du niveau moyen de formation de la population et des niveaux de
vie, a marqué l'essoufflement du modèle de production et de consommation de masse dès le
milieu des années 1970.
Sont venu depuis se greffer d’autres évènements considérables comme l'effondrement de
l'ex empire soviétique, la création des zones économique plus ou moins fortement intégré
concernant l'Europe mais aussi les autres continents.
Ces évènements tendent tous à ouvrir les frontières aux personnes, aux produits mais
également aux capitaux (marchés financiers) et obligent donc à raisonner désormais à une
échelle plus globale (globalisation = mondialisation).
Ce mouvement de mondialisation est devenu une réalité incontournable et suscite des points
de vue contradictoires.
Elle est louée par les uns en raison de ses enjeux considérables en terme de développement
y compris pour les petites entreprises ; elle est dénoncée par les autres (associations ou
groupes de pressions anti et alter mondialisation par exemple).
On lui reproche la standardisation des cultures (American way of life) ; on lui reproche
également ses injustices (l'essentiel de la mondialisation et le fait d'acteurs de la triade) ;
ses risques récurrents (la crise asiatique de 1997, crise des subprimes de 2008 et la crise
financière actuelle) et on lui reproche également d'être à l'origine d'externalité négatives
(pollution, Tchernobyl).
La mondialisation est encouragée par les évolutions technologiques.
Il est évident d'affirmer que les progrès réalisés grâce aux nouvelles technologies de
l'information est de la communication (NTIC) va facilité grandement l'expansion mondiale
des entreprises.
Mais les NTIC ne sont pas seul en cause. La complexité croissante des produits, le fait que
les innovations supposent désormais le recours à des technologies nombreuses et combinées
incite aux transferts de technologies entre entreprises et pays.
Elle encourage les stratégies de collaborations entre firme ayant des activités
complémentaires mais aussi entre firmes concurrentes.
On comprend bien que toutes ces évolutions remettent en cause les schémas classiques
d'analyse qui considèrent l'entreprise comme un centre autonome de décision clairement
distincte des acteurs de son environnement.
Un tel constat suppose une révision du vocabulaire d'inspiration guerrière (luttes ou armes
concurrentielles, attaques de marchés) qui prévalait en matières de stratégies : l'heure
serait aujourd'hui plus à la coopération qu'à la destruction du concurrent.
Les entreprises sont obligées d'intégrer cette stratégie de coopération dans leur façon à
appréhender l'avenir de manière à se projeter dans cet environnement incertain.
Frédéric HERZBERG
A partir d'enquêtes menées dans les entreprises américaines des 1959, HERZBERG médecin
et professeur de psychologie industriel a précisé les différents facteurs de motivation au
travail identifié préalablement par MASLOW.
L'étude a été mené sur la base de questionnaires soumis à une rapide échantillon d'employés
situé à différents niveaux dans la hiérarchie de l'entreprise à qui on posait la question
suivante : " Quels sont les évènements survenu dans leur travail ayant procurer un plaisir ou
un déplaisir extrême ? ".
L'analyse des réponses permet à HERZBERG d'identifier 2 grands facteurs de motivations :
- les facteurs d'ambiance ou " d'hygiène " : ils ne sont pas directement liés au
travail. La politique et l'administration de l'entreprise ; la nature du commandement ; la
compétence des responsables ; les relations interpersonnelles ; les conditions de travail ; le
statut ; la sécurité. Si ces facteurs ne sont pas pris en compte pour l'organisation alors ils
génèrent du mécontentement. Ces facteurs sont souvent collectifs et quand l'insatisfaction
devient trop grande alors les conflits peuvent apparaître dans l'entreprise.
- les facteurs de motivation (ou de satisfaction) : ils sont intrinsèques au travail :
l'accomplissement de soi ; la considération de la tâche accomplie et surtout la
reconnaissance par les autres ; le contenu du travail ; le niveau de responsabilité ; les
possibilités de promotion et d'acquisition de nouvelles compétences. Ces facteurs sont
subjectifs, considéré comme valorisant aux yeux des individus et leur permettent de
s'investir et de se mobiliser dans leur travail. Un seul facteur la rémunération qui intervient
de manière sensiblement équivalente dans les 2 groupes. HERZBERG remarque que les 2
catégories ne sont pas de même nature. Si les facteurs d'ambiance sont à un niveau
insuffisant, alors cela créait du mécontentement. Une action sur ces facteurs (amélioration
des conditions de travail) fait cesser le mécontentement sans pour autant permettre la
satisfaction. L'intérêt des thèses de HERZBERG réside d'abord dans leur application
pratique immédiate. Après 1/2 siècles de taylorisme, les ménages prenaient la mesure du
fait que l'homme pouvait s'intéresser au travail qu'il exécutait et des implications possibles
en matière de motivation. Cette prise de conscience a été provoquée par les nombreux
conflits dans les années 1960 et le rejet par les ouvriers spécialisés de leur condition de
travail. L'auteur confirme que le salaire n'est pas le seul stimulant. Il faut donc redonner
aux exécutants ce qui leur avait été confisqué par les bureaux fonctionnels spécialisés.
Concrètement, HERZBERG suggère que l'on enrichisse le travail. Il insiste sur la nécessité
de différencier ce principe de l'élargissement des tâches qui consiste à accomplir plusieurs
opérations de même niveau de qualification au lieu d'un seul et qui n'augmente que
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