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Tout le monde sait à quelle époque les Arméniens sont arrivés
dans le Haut-
Karabagh. Cela s’est passé au début du 19
ième
siècle. Bon, s’ils y ont vécu à peu
près 200 ans, qu’ils y vivent. Nous n’avons aucun problème avec les gens qui
y vivent. Nous avons un problème avec le régime séparatiste. Aujourd’hui le
régime fi ctif du Haut-Karabagh est jugée comme une zone de non-droit, ce
régime qui évite le contrôle international et essaie de se débarrasser du moni-
toring international est un problème. Nous avons assez d’informations sur la
concentration de groupes terroristes dans cett e zone et sur la circulation illéga-
le de drogues. Personne ne surveille cett e zone. C’est un trou noir de l’Europe.
Il faut mett re fi n à cela.
L’Azerbaïdjan n’a aucune revendication fantaisiste. Si l’on veut parler d’es-
prit
de concession ou de compromis, je fais observer que l’Azerbaïdjan a res-
pecté le cessez-le-feu et qu’il a été un partenaire loyal pendant ces 10 dernières
années, il a toléré que ses terres soient sous occupation plus de 10 ans et reste
jusqu’aujourd’hui fi dèle au processus de paix. Nous ne voulons pas rater cett e
occasion. Est-ce que l’Azerbaïdjan s’est approprié des terres qui appartiennent
à l’Arménie ? Bien sûr que non ! Nous n’avons rien à rendre. Nous n’avons pas
envahi les terres arméniennes. Nous n’avons pas mené de politique du nett oya-
ge ethnique et nous ne sommes pas en situation d’envahisseur. Ainsi,
si vous
parlez de concessions, vous devez comprendre que l’Azerbaïdjan ne retient
rien de ce qui vous appartient. Au contraire, l’Arménie garde nos territoires
sous occupation. Ces zones sont complètement détruites. Quelles prétentions
peuvent avoir le peuple arménien ? En s’installant sur
des terres qui ne leur ap-
partiennent pas, en vivant dans la peur du rythme croissant du développement
de l’Azerbaïdjan, est-ce qu’ils améliorent leur vie ? Est-ce que cela concourt à la
formation d’un bon climat ? Selon moi, non ! Il est grand temps de réévaluer ce
qui se passe, de regarder l’avenir et ce qui se passera dans trois, dans cinq ans :
à quel niveau l’Azerbaïdjan parviendra-t-il ? A quel niveau l’Arménie demeu-
rera-t-elle? Quel sera le potentiel économique de l’Azerbaïdjan qui réalise des
projets d’énergétiques et qui dispose d’une forte infrastructure de transport ?
Allons, jetons un regard sur les perspectives de l’Arménie. Ce pays est à l’écart
de tous les projets régionaux. Le gouvernement arménien doit le comprendre
et prendre une décision correcte.
Pierre Lelouche: Monsieur le Président, merci.
Nous sommes presque ar-
rivés au terme de notre rencontre. Mais il reste malgré tout un peu de temps
pour deux dernières questions. Je vous en prie, soyez brefs dans l’énoncé de
vos questions. Tout d’abord, la parole est donnée à Monsieur Aziz Aghgul,
membre de la délégation turque.
Aziz Aghgul (membre de la délégation turque): Merci Monsieur le président.
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Monsieur le Président Aliyev, tout d’abord je veux vous remercier d’être
venu à la session de l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN.
Dans votre dis-
cours, vous avez indiqué très clairement que 20% de votre territoire est sous
un régime d’occupation et qu’un million de personnes de la population azer-
baidjanaise sont devenus des déplacés dans leur propre patrie et qu’ils ont dû
vivre dans de très diffi
ciles conditions, depuis 15 ans.
Monsieur le Président, est-ce que vous êtes satisfait du soutien international
pour mett re fi n à cett e tragédie humaine ?
Pierre Lelouche: Merci, Monsieur Aghgul.
Oli Kaas, le chef de la délégation
de Lituanie posera la dernière question. Monsieur Kaas, la parole est à vous.
Oli Kaas (chef de la délégation de Lithoinie) : Merci, Monsieur le président.
Tout d’abord, je voudrais remercier Monsieur le Président Aliyev pour son
intervention très intéressante. Je lui souhaite des succès, ainsi qu’à son pays,
pour l’avenir.
L’Assemblée Parlementaire de l’OTAN discute beaucoup des questions d’ap-
provisionnement d’énergie et de sécurité. Cher Monsieur le Président, vous
avez abordé cett e question dans votre discours. Vous avez parlez de votre coo-
pération avec l’OTAN et de vos réussites dans le développement économique.
Nous sommes sûrs que le processus de la démocratisation
sera poursuit dans
votre pays. Quant aux questions de l’approvisionnement d’énergie et de la sé-
curité, je voudrais savoir de combien de temps on aura besoin pour achever la
construction du nouveau gazoduc destiné à fournir du gaz à Géorgie et aux
pays voisins ?
Merci beaucoup pour votre réponse.
Pierre Lelouche: Monsieur le président, la parole est à vous.
Ilham Aliyev: Merci. Quant à la position de la communauté internationale
par rapport à la question du Haut-Karabagh, nous
avons eu le grand plaisir
que l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan ait été reconnue de la part de toute
la communauté internationale, ainsi que de la part de l’ONU. Egalement, vous
savez que, actuellement, on garde le format de négociations sous la forme d’une
médiation des trois coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE,
la France, les
Etats-Unis et la Russie. Ils essayent de nous aider à trouver une solution à cett e
question par des voies pacifi ques.
Je voudrais remercier le groupe de Minsk pour son activité dans cett e région
au cours de ces dernières années, pour leur approche effi
cace de cett e question
et pour leur aide réelle. C’est pourquoi ce format actuel conserve la possibilité
d’une résolution pacifi que de cett e question.
Je veux dire également que l’année passée, le Conseil de l’Europe a pris une
résolution spéciale relative à ce confl it. Dans cett e résolution, l’Arménie est
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