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MEMBRE DU JURY
JURYMITGLIED
Fréderic
Théodoloz
Suisse | Schweiz
O
riginaire de Grône, Frédéric Théodoloz com-
mence l’étude du trombone dès son plus
jeune âge et se distingue très tôt déjà lors de con-
cours nationaux de solistes. En 1993, il intègre la
classe de trombone de Roland Schnorhk au conser-
vatoire supérieur de musique de Genève et obtient
un 1
er
prix de virtuosité en 2000.
De 1996 à 2011, il se produit régulièrement avec
l’Orchestre de Chambre de Lausanne et l’Orchestre
de la Suisse Romande.
Il occupe successivement le poste de 2
e
trombone
à l’Orchestre National de Porto, puis de trombone
basse à l’Orchestre Philharmonique de Durban, de
l’Orchestre Symphonique de la Vallée d’Aoste et de
l'Orchestre Musique des Lumières.
En 2010, il intègre la classe de direction d’ensembles
à vent de Jean-Claude Kolly et obtient en 2013 son
Master of Arts HES-SO in Music à la Haute Ecole de
Musique de Lausanne. Il collabore et se perfectionne
à ce jour encore avec des grands noms de la scène
du mouvement Brass Band tel que Robert Childs,
Allan Withington et David King.
De 2012 à 2016, Frédéric Théodoloz est à la tête du
Brass Band Fribourg, avec lequel il remporte deux
fois le titre de vice-champion au Swiss Open Con-
test, le titre de champion suisse 2012 au Concours
National des Brass Bands, et défend les couleurs
helvétiques aux Concours Européen de Brass Band
à Oslo en mai 2013.
Outre sa collaboration avec de nombreuses for-
mations en Suisse et à l’étranger en qualité de
conseiller musical, chef invité et jury, Frédéric
Théodoloz dirige l’Echo de la Dent-Blanche des
Haudères (brass band de 1
re
catégorie) et La Lyre de
Conthey (brass band de catégorie Excellence).
F
rédéric Théodoloz stammt aus Grône im Kanton
Wallis und begann schon sehr früh seine Ausbil-
dung mit der Posaune, was ihm bereits im jungen
Alter Erfolge bei nationalen Wettbewerben brachte.
1993 trat er in die Posaunenklasse von Roland
Schnorhk am Konservatorium in Genf ein und
erhielt den 1. Preis in Virtuosität im Jahre 2000.
Er trat in der Zeit von 1996 bis 2011 regelmässig
mit dem Orchestre de Chambre de Lausanne und
dem Orchestre de la Suisse Romande auf.
Anschliessend übernahm er den Posten des 2. Posau-
nisten im Nationalen Orchester von Porto und den
Posten des Bass Posaunisten beim Sinfonieorches-
ter Durban, dem Sinfonieorchester des Aosta-Tales
und beim «Orchestre Musique des Lumières».
2010 trat er in die Blasmusikdirektionsklasse von
Jean-Claude Kolly ein und schloss sein Studium
mit dem Master of Arts HES-SO 2013 an der Musik-
hochschule in Lausanne ab. Er arbeitet bis zum
heutigen Tag mit grossen Persönlichkeiten der Brass
Band Bewegung zusammen, darunter Prof. Robert
Childs, Allan Withington und Prof. David King.
Von 2012 bis 2016 dirigierte Frédéric Théodoloz
die Brass Band Fribourg, mit welcher er zwei Mal
den Titel des Vize-Champions beim Swiss Open in
Luzern erreichte und im Jahr 2012 den Titel beim
Schweizerischen Brass Band Wettbewerb in Mont-
reux gewann. Damit konnte er unser Land beim
Europäischen Brass Band Wettbewerb 2013 in Oslo
vertreten. Neben seinen vielfältigen Aufgaben im
In- und Ausland als musikalischer Berater, Gast-
dirigent und Juror, dirigiert Frédéric Théodoloz die
Musikgesellschaften «l’Echo de la Dent-Blanche des
Haudères» (1. Klasse) und «La Lyre de Conthey»
(Höchstklasse).
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PIECE DE CONCOURS | CATEGORIE EXCELLENCE
WETTBEWERBSSTÜCK | HÖCHSTKLASSE
L
’avant-propos de la partition de cette pièce
reprend les dernières lignes du poème épique de
John Milton, «Le Paradis Perdu», (paru en 1663),
dans lequel Adam et Eve, chassés du paradis, cher-
chent leur chemin à travers les incertitudes du
monde extérieur [trad. Chateaubriand]:
«… Le monde entier était devant eux,
pour y choisir le lieu de leur repos,
et la Providence était leur guide.
Main en main, à pas incertains et lents,
Ils prirent à travers Eden leur chemin solitaire.»
Ma composition s’articule autour de trois mouve-
ments liés. Dans le premier, l’euphonium solo, les
cornets et les trombones décrivent respectivement
les personnages d’Adam, d’Eve et du serpent, qui
veille sur l’arbre de la connaissance. La musique
s’ouvre sur une atmosphère idyllique et calme qui
conduit à un duo entre le cornet et l’euphonium.
Durant ce passage, l’ambiance s’assombrit de plus
en plus, ce contre quoi les solistes semblent toute-
fois vouloir se rebeller. Un coup de fouet annonce
l’apparition malveillante du trombone solo, qui
entraîne alors le cornet principal dans un dialogue
sinistre.
Le deuxième mouvement interprète l’histoire du
jardin d’Eden comme une métaphore moderne de
l’autodestruction, à laquelle l’humanité a poussé le
monde, exploitant ses ressources jusqu’à en abuser,
dans sa quête de richesse effrénée. Bien que certai-
nement perçue ici comme une allégorie du monde
moderne, l’idée n’est en rien nouvelle: Milton
lui-même prédit pour ainsi dire cette évolution
dans le livre premier de son poème, où les hommes,
guidés par Mammon,
«… avec des mains impies
pillèrent les entrailles de leur mère,
pour des trésors qu’il vaudrait mieux cacher.
Bientôt la bande de Mammon
eut ouvert une large blessure dans la montagne,
et extrait de ses flancs des côtes d’or.»
Ce mouvement, rapide et violent, évoque une
énergie destructrice qui confine parfois presque à
la folie. Il se termine sur un climax furieux, avant
qu’un glas n’introduise le troisième mouvement.
Lent, il débute par une lamentation exprimée par
I
m Vorwort zur Partitur dieses Werkes stehen die
letzten Zeilen der epischen Dichtung von John
Milton mit dem Titel «Paradise Lost» (erschienen
1663), in welchem Adam und Eva, die aus dem
Paradies verstossen wurden, ihre Weg in die unge-
wisse Aussenwelt antreten:
«… Vor ihnen lag die grosse weite Welt,
Wo sie den Ruheplatz sich wählen konnten,
Die Vorsehung des Herrn als Führerin.
Sie wanderten mit langsam zagem Schritt
Und Hand in Hand aus Eden ihres Wegs»
Meine Komposition besteht aus drei miteinander
verbundenen Sätzen. Im ersten werden die Charak-
tere von Adam, Eva und der Schlange, die den
Baum des Wissens bewacht, beschrieben durch das
Solo Euphonium, die Cornets und die Posaunen.
Die Musik eröffnet mit in einer idyllischen und
ruhigen Atmosphäre und führt in ein Duett zwi-
schen Cornet und Euphonium. Während dieser
Passage verdunkelt sich die Atmosphäre, obwohl
die Solisten den Eindruck erwecken, sich gegen die
zunehmend belastende Atmosphäre zu wehren.
Ein Peitschenknall kündigt den bösartigen Auftritt
der Solo Posaune an, welche das Solo Cornet in
einen finsteren Dialog einbindet.
Der zweite Satz interpretiert die Eden Geschichte
als eine moderne Metapher für die Selbstzerstörung,
welche die Menschheit der Welt durch Ausbeu-
tung und Missbrauch ihrer Ressourcen im Streben
nach Reichtum zugefügt hat. Obwohl dies hier als
ein Kommentar zur heutigen Zeit gedacht ist, ist es
keineswegs eine neue Idee: Milton selbst sah diese
Entwicklung im ersten Buch seiner Dichtung prak-
tisch voraus, wie die Menschen, angeführt von
Mammon:
«… Und mit verruchter Hand die Eingeweide
Der Mutter Erde zu durchwühlen, nur
Der Schätze halb, die besser drin verborgen.
Geräumige Wunde hatte bald sein Trupp
Im Berg geschlagen und des Goldes Rippe
Herausgegraben.»
Dieser Satz schnell und ungestüm, bisweilen sogar
in seiner destruktiven Energie manisch. Endlich
flaut ein wilder Höhepunkt ab und eine stürmische
Glocke leitet den dritten Satz ein.
EDEN | DR. JOHN PICKARD
Pays de Galles | Wales
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