28
Les stations de mesures
Les deux stations de mesures qui ont été installées sur le ruisseau de la Rouge Eau sont
munies d'un déversoir de type "Parshall''. Chacun d'eux est adapté à la gamme des débits
qui les traversent. Ainsi, d'amont en aval, ceux-ci sont obtenus à partir des relations
suivantes:
Source: Q = 2,06 H
1,58
(ft
3
/s)
Passage à gué: Q = 3,07 H
1,53
(ft
3
/s)
La superficie du bassin à la source et au passage à gué vaut respectivement : 0,84 km2 et
3,34 km
2
.
Les coefficients de tarissement
•
A la Source
Quatre périodes de tarissement ont pu être distinguées, avec une moyenne de 0,0046 j
-1
(tableau 4.3). Les débits enregistrés oscillent entre un minimum de 1,3 l/s et un maximum de
9,2 l/s.
TARISSEMENT N°
DU
AU
VALEUR DU COEFFICIENT
1
14.06.85 14.08.85
0,0033
2
07.05.86 11.09.86
0,0046
3
27.02.87 25.05.87
0,0038
4
12.02.88 17.08.88
0,0060
Tableau 4.3 : Coefficient de tarissement pour le ruisseau de la Rouge Eau à la source
•
Au passage à gué
Deux tendances sont à distinguer lors de la vidange de l’aquifère. La première se caractérise
par des coefficients de l’ordre de 10
-2
j
-1
(tableau 4.4), qui témoignent d'une vidange
relativement rapide associée aux horizons superficiels et directement consécutive à leur
recharge. La seconde montre des valeurs voisines de 5.10
-3
à 7.10
-3
j
-1
et représentatives
d'une vidange plus lente de l'aquifère contenu dans les niveaux plus profonds. Les débits
maximum et minimum observés sont respectivement de 114,5 l/s et de 18,3 l/s.
TARISSEMENT N°
DU
AU
VALEUR DU COEFFICIENT
1
06.12.84 24.01.85
0,0051
2
19.04.85 25.10.85
0,0041
2a
14.04.85 09.05.85
0,0153
2b
23.05.85 20.06.85
0,0103
2c
09.08.85 26.09.85
0,0107
3
30.01.86 17.03.86
0,0067
4
25.04.86 01.08.86
0,0085
5
15.01.81 18.02.87
0,009
6
16.07.87 04.09.87
0,0062
7
11.03.88 17.08.88
0,0063
Tableau 4.4 : Coefficient de tarissement pour le ruisseau de la Rouge Eau au passage à
gué.
29
Les volumes des réserves
Comme les informations piézométriques manquaient dans cette région lors de l’étude qui a
eu lieu en 1993 (Masson et al. 1993), les volumes des réserves ont été estimés à partir des
débits extrêmes en période de tarissement.
•
A la source
Le débit minimum observé valant 1,3 l/s (27.10.88), le volume des réserves minimum est
égal à 29,1 mm soit 24.417 m
3
. Quant au volume des réserves maximum, il vaut 190,1 mm
(soit 159 684 m
3
) pour un débit égal à 8,5 l/s les 12.02.88, 18.02.88, 11.03.88 et 22.03.88. Le
rapport du débit de crue au débit à l’étiage vaut 7,1.
•
Au passage à gué
Le débit minimum fut atteint le 09.10.86 et le 07.11.86. Il vaut 18,3 l/s et est équivalent à un
volume des réserves minimum de 68,6 mm, soit 229.148 m
3
. Le débit d’étiage le plus élevé
fut observé lors de la dernière phase de tarissement. Il est égal à 102,8 l/s et correspond à
un volume des réserves maximum de 385,4 mm soit 1.287.235 m
3
. Le rapport du débit de
crue au débit à l'étiage vaut 6,3.
Conclusions sur le bassin du Ton
Les sous-bassins du Ton, développés en partie ou en totalité dans les faciès sablo-gréseux
du Sinémurien sont caractérisés par:
•
des coefficients de tarissement bas, impliquant une vidange lente des aquifères
•
des volumes de réserves mobilisables élevés: mis à part de petits sous-bassins
comme celui de la source de la Rouge Eau, les réserves sont généralement de 100 à
200 mm pour les parties amont alimentées par les grés d'Orval et augmentent quand
les grés de Florenville sont recoupés, pouvant atteindre 650 mm.
•
des bilans excédentaires pour tous les cours d'eau importants. Les excédents
proviennent des déficits observés dans le bassin de la Semois.
Bassin de la Messancy
Le bassin de la Messancy, affluent de la Chiers, couvre une superficie qui s'étend depuis le
sud d'Arlon jusqu'aux frontières grand-ducales et françaises. En amont, les bassins des
cours d'eau qui se jettent dans cette rivière comprennent principalement d'une part, les
argiles et sables de Hondelange du Carixien et d'autre part, les argilites et argilites silteuses
d'Ethe du Domérien. En aval, la rivière traverse les formations du Lias supérieur jusqu’à sa
confluence avec la Chiers.
Le ruisseau d'Odenbach
Le cadre hydrogéologique
Le bassin du ruisseau d'Odenbach s’étend depuis le Hirzenberg (hors de la carte) jusqu'à
Wolkrange et comprend le village de Toernich. Les sources qui alimentent les petits cours
d'eau apparaissent sur les flancs sud et ouest du Hirzenberg. Elles émergent probablement
de la nappe superficielle contenue dans la nappe détritique du Hirzenberg (cf. carte d’Habay-