26
α
coefficient de tarissement (j
-1
),
Q
débit d'étiage au temps t [m
3
/s],
Q
0
débit initial au temps t
0
[m
3
/s],
Le coefficient de tarissement peut être obtenu graphiquement sur des hydrogrammes portant
en abscisse le temps et en ordonnée le logarithme des débits. La courbe de tarissement
exprime une fonction exponentielle décroissante :
Log Q = log Q
0
–
α
.log e(t-t
0
)
Volume des réserves : Le volume des réserves d’un bassin ou d’un aquifère est donné par
l’intégration de la courbe de tarissement de l’instant t
0
jusqu’à l’infini :
α
α
α
α
0
0
.
.
0
.
0
0
.
1
.
.
Q
e
Q
dt
e
Q
Vr
t
t
=
−
=
=
∞
−
−
∞
∫
La variation du volume des réserves est la différence de volume des réserves entre le début
et la fin d’une année hydrologique.
Le Ton
Le cadre hydrogéologique
Les sources du Ton se situent au nord et à l'est de Châtillon. Elles apparaissent au niveau
d'horizons marneux de la Posterie anciennement repris par Mergen sous l'appellation
"Marnes de Robelmont" (Mergen 1985). Les divers petits ruisseaux qui entaillent les sables
et les grès du Membre de Virton se regroupent à l'ouest de Châtillon pour former le Ton qui
poursuit son parcours sur les grès sableux d'Orval. Comme le montre la figure 4.1, le Ton
doit être alimenté par les aquifères de Virton, d’Orval et de Florenville.
Bassin du Ton
Figure 4.1 : Coupe hydrogéologique traversant la vallée du Ton, tracée d’après la coupe
géologique (Belanger et al., 2002)
27
La station de mesures
La station de mesures, située à la limite ouest de la carte (X = 241530, Y = 31697), se
compose d'une section bétonnée, équipée d'une échelle limnimétrique.
Le coefficient de tarissement
Cinq phases de tarissement principales ont pu être dégagées. Les coefficients déduits sont
présentés au tableau 4.2. Notons que le débit maximum est de 1.930 l/s, et le débit minimum
est de 332 l/s.
TARISSEMENT N°
DU
AU
VALEUR DU COEFFICIENT,
j
-1
1
04.04.86 31.07.86
0,003
2
06.11.86 07.01.87
0,0037
3
14.08.87 30.09.87
0,003
4
22.03.88 13.06.88
0,0049
5
15.07.88 15.09.88
0,0066
Tableau 4.2 : Coefficients de tarissement pour le ruisseau du Ton
De 1986 à 1987, les valeurs des coefficients oscillent entre 0,0030 j
-1
et 0,0037 j
-1
avec une
moyenne calculée équivalente à 0,0032 j
-1
. Les valeurs plus élevées obtenues pendant
l'année 1988 semblent liées à une remontée du niveau de l'aquifère qui atteint des horizons
plus fissurés dont l’eau s’évacue plus rapidement. Notons que de mi-août a mi-septembre, le
coefficient se rapproche de la valeur moyenne définie ci-dessus soit 0,0032 j-1. Le coefficient
peut témoigner de la vidange qui s'opère essentiellement par la nappe contenue au sein des
grès d'Orval et dans une moindre mesure par celle présente dans les grès de Florenville.
Le volume des réserves
Les volumes des réserves minimum et maximum ont été estimés sur base des débits
extrêmes en période de tarissement. Ces volumes valent respectivement 413,8 mm soit
8.974.796 m
3
pour un débit égal a 332 l/s le 18.02.86 et 968,7 mm; soit 8.974.776 m
3
; pour
un débit égal à 778 l/s le 22.03.88. Signalons toutefois que ce dernier est équivalent à 539 l/s
(avril 1986) durant les années 85, 86 et 87 et ramène le volume des réserves à
14.552.962 m
3
(670,9 mm). Le rapport du débit de crue au débit en étiage vaut 5,8.
Le ruisseau de la Rouge Eau (affluant du Ton)
Le cadre hydrogéologique
Le ruisseau de la Rouge Eau prend sa source au nord-ouest de Châtillon. Il est alimenté
successivement par la nappe contenue dans les sables et grès de Virton et les grès d'Orval
avec laquelle il est en équilibre. Après avoir parcouru environ 250 m, son thalweg s'installe
dans les marnes de Strassen. Le contact entre ces dernières et les grès d'Orval qui les
surmontent est jalonné de nombreuses sources qui provoquent une augmentation
substantielle du débit du ruisseau. La section de contrôle du "passage à gué" a permis de les
quantifier régulièrement. Le ruisseau s’enfonce par la suite pour traverser l’aquifère des grès
calcaires de Florenville sur toute son épaisseur.