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grès d’Orval en dégageant les marnes de la Posterie. Le bassin est donc alimenté
successivement par les aquifères d’Aubange et Messancy, de Virton et d’Orval. Ces
aquifères alimentent de façon diffuse la rivière en complément du débit des sources qui
prennent naissance au contact des marnes de la Posterie et des argilites et argilites
silteuses d’Ethe.
Le bassin versant de la Chiers: Le réseau hydrographique du bassin de la Chiers, qui
couvre la majeure partie de la feuille, est alimenté par les différents aquifères présents
sur la carte. Il est alimenté par un réseau hydrographique constitué principalement de
cours d’eau conséquents
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(débit important). Le bassin de la Chiers peut être subdivisé
en deux sous-bassins principaux : les bassins du Ton et de la Vire.
Le bassin du Ton est représenté sur la carte par les zones d’alimentation du
Ton dans la région de Saint-Léger-Châtillon et du ruisseau de la Rouge Eau
au nord de Saint-Léger. Le Ton prend naissance essentiellement dans les
grès et sables de Virton et en partie dans les calcaires gréso-silteux
d’Aubange. Une série de sources au contact des marnes de la Posterie
continuent à alimenter le cours d’eau quand celui-ci s’enfonce dans les grès et
sables d’Orval qu’il draine au passage. Le ruisseau de la Rouge Eau prend sa
source au niveau des grès de Virton au contact avec les marnes de la
Posterie dans le lieu dit « Croix Lacques » au NE de Saint Léger. La rivière
coule, tout d’abord, sur les grès d’Orval avant de dégager les marnes de
Strassen. La rivière traverse ensuite les grès calcaires de Florenville sur toute
leur épaisseur jusqu’à ce qu’elle découvre les marnes de Jamoigne au fond
d’une vallée très encaissée à la limite ouest de la carte. La rouge Eau est
alimentée par l’aquifère des grès de Virton et surtout par l’aquifère des grès et
sables d’Orval grâce à une série de sources qui se trouvent à mi-pente au
contact avec les marnes de Strassen.
Le bassin de la Vire : La collecte des eaux qui alimente la Vire est assurée par
un réseau de ruisseaux tels que la Messancy, la Batte, et autres qui entaillent
le revers de la cuesta domérienne d’Aubange et Messancy. Son alimentation
provient également d’une série de sources drainant la nappe contenue dans
les calcaires bajociens. Ces sources prennent naissance sur le front de la
cuesta au contact avec les argilites et calcaires argileux de Grandcourt.
Le bassin versant de la Sure: Le bassin de la Sure au droit de la carte est essentiellement
alimenté par les calcaires gréso-silteux d’Aubange et Messancy. De plus, il existe une série
de sources qui émanent des argilites et argilites silteuses d’Ethe.
2 S’écoule dans le sens du pendage des couches géologiques
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3. Cadre géologique
Le cadre géologique sera illustré dans un premier temps à l’échelle régionale de la Lorraine
belge avant d’étudier, plus en détail, la géologie de la zone couverte par la carte de Saint-
Léger-Messancy, Musson-Le Fays et Houwald.
3.1. Cadre géologique régional
Le socle paléozoïque sur lequel reposent les formations sédimentaires de la Lorraine belge
s’est principalement formé pendant le Carbonifère supérieur lors de l’orogenèse varisque.
Son émersion est suivie de l’érosion d’une bonne partie du socle dévono-carbonifère et
d’une pénéplanation.
Les formations mésozoïques de la Lorraine belge, qui occupent approximativement une
superficie de 800 km², représentent une petite extension du Bassin de Paris en Belgique
appelée Golfe de Luxembourg. Elles sont déposées en discordance sur le versant sud du
massif paléozoïque de l’Ardenne, sous forme de couches monoclinales de direction est-
ouest. La nature et la géométrie complexe des corps sédimentaires témoignent d’un
environnement littoral caractérisé par des sédiments variables avec, toutefois, une
prédominance siliclastique. L’évolution séquentielle des dépôts est intégrée dans un prisme
sédimentaire globalement rétrogradant (Boulvain et al. 2001).
Par ailleurs, l’évolution stratigraphique (figure 3.1) montre une superposition de séries
sédimentaires de plus en plus marines, déposées par transgressions successives entre le
Trias supérieur et le Jurassique inférieur (Ghysel et al. 1999). Mais en fait, la géologie de ces
séries est très complexe, en particulier en raison de nombreux changements de faciès et de
puissance. Ces changements sont liés aux variations de l’intensité de la subsidence, des
distances aux rivages, de la distribution et de la nature du matériel détritique, etc. De plus,
les transgressions et les régressions ne sont pas régulières et sont soumises à des
pulsations d’importance variable.
La lithostratigraphie de la Lorraine belge est subdivisée en plusieurs formations qui sont de
la plus ancienne à la plus récente : Habay (HAB), Attert (ATT), Mortinsart (MOR), Jamoigne
(JAM), Luxembourg (LUX), Arlon (ARL), Ethe (ETH), Messancy (MES), Aubange (AUB),
Grandcourt (GRT), Mont-Saint-Martin (MSN) et Longwy (LGW).