0 com ith/15/10. Com/Décisions Windhoek, le décembre 2015 Original : anglais/français



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DÉCISION 10.COM 10.b.16

Le Comité



  1. Prend note que l’Éthiopie a proposé la candidature du Fichee-Chambalaalla, festival du Nouvel An des Sidamas (no 01054) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le Fichee-Chambalaalla est une fête du Nouvel An célébrée par les Sidamas. D’après la tradition orale, le Fichee commémore l’histoire d’une femme sidama qui, après son mariage, rendait visite à sa famille et ses proches une fois par an. Elle apportait à ces occasions du buurisame, un repas concocté à partir de fausses bananes, de beurre et de lait, et qui était partagé avec les voisins. Le Fichee est depuis devenu un symbole fédérateur des Sidamas. Chaque année, des astrologues déterminent la date exacte du festival, qui est ensuite annoncée aux clans. Des manifestations collectives ont lieu tout au long du festival, y compris des chants et des danses traditionnels. Chaque membre y participe, quels que soient son âge, son sexe et son statut social. Le premier jour, les enfants passent de maison en maison pour saluer leurs voisins, qui en retour leur offrent du buurisame. Pendant le festival, les chefs de clans conseillent aux Sidamas de travailler dur, de respecter et d’aider les anciens, de s’abstenir de couper les arbres indigènes et d’éviter la mendicité, l’indolence, les faux témoignages et le vol. Le festival favorise donc l’équité, la bonne gouvernance, la cohésion sociale, la coexistence pacifique et l’intégration entre les clans sidamas et les divers groupes ethniques en Éthiopie. Les parents transmettent la tradition à leurs enfants oralement et à travers la participation à des événements lors des célébrations. Les femmes transmettent en particulier les connaissances et savoir-faire associés aux coiffures et à la préparation du buurisame à leurs filles et aux autres filles dans leurs villages respectifs.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Comprenant une séquence d’événements qui marquent le Nouvel An chez les Sidamas, le Fichee est célébré par l’ensemble de la communauté, y compris les femmes, les jeunes et les enfants, tandis que les connaissances et les pratiques associées sont transmises de manière informelle à travers l’observation et la participation ; il favorise la cohésion sociale, l’équité, l’égalité, la bonne gouvernance et la paix et remplit ainsi d’importantes fonctions sociales tout en contribuant au développement durable ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait faire prendre davantage conscience de la capacité du patrimoine culturel immatériel de contribuer à une culture de la paix et à la réconciliation à travers des actes symboliques et un esprit festif ; elle pourrait également contribuer à la visibilité d’autres éléments dans la région et encourager leur sauvegarde, en particulier étant donné que la pratique du Fichee-Chambalaalla intègre différents domaines du patrimoine culturel immatériel ;

R.3 : Bien que les mesures de sauvegarde proposées s’appuient fortement sur des efforts passés et en cours, elles englobent un ensemble de nombreuses activités concrètes visant à assurer la viabilité de l’élément dans la société contemporaine, avec priorité donnée à faire avancer la législation tout en mettant l’accent sur des activités de sensibilisation et de formation impliquant les institutions de clan, les adultes compétents (Chimesaa), les membres de la communauté et d’autres groupes concernés, ainsi que sur le transfert de connaissances aux communautés et au public ; les mesures ont été élaborées en impliquant un large éventail d’acteurs, y compris des détenteurs et praticiens de l’élément ;

R.4 : La participation de la communauté concernée au processus de candidature est suffisamment documentée ; le consentement libre, préalable et éclairé a été fourni sous forme d’une pétition signée par de nombreuses personnes d’âges, de sexes et de groupes sociaux différents parmi les Sidamas ;

R.5 : L’inclusion de l’élément en 2013 dans le Registre national du patrimoine culturel immatériel d’Éthiopie a été conduite par l’Autorité pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit le Fichee-Chambalaalla, festival du Nouvel An des Sidamas sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Encourage l’État partie à accorder une attention particulière pour s’assurer que les mesures de sauvegarde répondent de manière adéquate aux dynamiques sociales à l’œuvre sur le terrain ainsi qu’à la plus grande visibilité et l’attention accrue du public qui s’ensuivront de l’inscription de l’élément sur la Liste représentative.

DÉCISION 10.COM 10.b.17

Le Comité



  1. Prend note que la Grèce a proposé la candidature du savoir-faire artisanal tiniote du marbre (no 01103) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

L’art de la sculpture sur marbre est une expression de l’identité culturelle de Tinos. Les artisans du marbre possèdent des connaissances empiriques sur la composition et la structure des roches marbrières, les propriétés de chaque type de marbre et la manipulation de ses veines. Les ateliers de sculpture sur marbre produisent un grand nombre de motifs et symboles traditionnels, parmi lesquels le cyprès, les fleurs, les oiseaux et les navires. Ceux-ci perpétuent et s’inspirent d’un répertoire symbolique commun de traditions religieuses, magiques et orales. Les motifs gravés sur les bâtiments, les panneaux de signalisation, les églises et dans les cimetières ont une fonction d’expiation et de détournement des influences maléfiques, tandis que les gravures réalisées sur divers récipients et impostes en marbre utilisés au quotidien mettent l’accent sur la fertilité et la prospérité. Les artisans se regroupent parfois en équipes pour la réalisation d’un vaste projet et certains maîtres travaillent parfois seuls pour des petites commandes. La transmission suit des pratiques ancestrales. Les apprentis commencent par des tâches mineures, comme disposer les outils des maîtres et nettoyer l’atelier, puis vient l’apprentissage progressif du savoir-faire et du dessin. Chaque maître supervise un ou deux apprentis, généralement des membres de sa famille, pour lesquels il joue le rôle de mentor. Lorsque l’apprenti a terminé sa formation et reçoit le titre de maître artisan, il se voit remettre un petit coffre contenant quelques outils. Près d’un quart des étudiants sont désormais des femmes, ce qui marque une nette évolution de la tradition du savoir-faire artisanal du marbre, qui, jusqu’à une époque récente, était une activité exclusivement masculine.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Le savoir-faire artisanal tiniote est basé sur le modèle de transmission de maître à apprenti et l’organisation hiérarchique correspondante des ateliers de sculpture sur marbre ; l’île de Tinos est réputée pour être un centre d’expertise artisanale en Grèce et au-delà, tandis que pour les communautés locales cet artisanat représente un lien fort à leur histoire, leur environnement naturel et leur identité culturelle ;

R.2 : L’inscription de l’élément contribuerait à la visibilité du patrimoine artisanal, à enrichir les connaissances sur la diversité culturelle du sud-est de l’Europe et à indiquer de quelle manière la créativité évolue au sein des normes traditionnelles ; elle permettrait également de mettre en avant une interaction durable entre deux groupes religieux et de révéler le lien entre les ressources naturelles de la région et son patrimoine à la fois matériel et immatériel, contribuant ainsi à améliorer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et à faire prendre conscience de son importance ;

R.3 : Venant compléter un éventail de mesures de sauvegarde existantes, de nouvelles mesures visent à renforcer la transmission, la protection, la documentation et la recherche, et abordent le problème d’une commercialisation excessive involontaire ; les activités se concentrent dans plusieurs musées municipaux et une école de sculpture sur marbre qui maintient des relations étroites avec la communauté de détenteurs et de praticiens ;

R.4 : Le dossier de candidature est le résultat des contributions de la communauté locale d’artisans, des autorités locales, des musées municipaux, d’une école de sculpture sur marbre et d’experts individuels ; outre la description du déroulement du processus de candidature, la vidéo jointe atteste de leur participation, tout comme les preuves de leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : Suite à une large consultation de la communauté de praticiens, l’élément a été inclus en 2013 dans l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel, qui est mis à jour par le Ministère de la culture au moins une fois tous les cinq ans.


  1. Inscrit le savoir-faire artisanal tiniote du marbre sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Félicite l’État partie pour la vidéo jointe au dossier qui peut servir comme un modèle permettant aux spectateurs de connaître les différents détenteurs et d’en apprendre davantage sur leurs idées, leur identification à la sculpture sur marbre et ses pratiques ;

  3. Encourage l’État partie, lors de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde, à continuer à se concentrer sur le savoir-faire et la transmission aux générations futures par le biais d’une éducation non-formelle et formelle et à éviter une approche axée sur le produit.

DÉCISION 10.COM 10.b.18

Le Comité



  1. Prend note que l’Indonésie a proposé la candidature de trois genres de danse traditionnelle à Bali (no 00617) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Il existe trois genre de danses traditionnelles à Bali – sacrée, semi-sacrée et celles qui sont destinées au divertissement des communautés en général. Les danseurs et danseuses de danses traditionnelles balinaises sont vêtus de costumes traditionnels composés d’étoffes de couleurs vives et ornés de motifs dorés peints représentant des animaux et des fleurs. À cette tenue vestimentaire s’ajoutent des bijoux et différents accessoires recouverts de feuilles d’or. Les danses s’inspirent de la nature et symbolisent des traditions, des coutumes et des valeurs religieuses particulières. Elles combinent une variété de différents mouvements comprenant la posture de base, les genoux tournés vers l’extérieur et le ventre rentré, les mouvements locomoteurs exécutés dans des directions et à des tempos différents, les mouvements de transition ponctués de changements dynamiques et enfin, les expressions faciales dont les mouvements oculaires expriment tour à tour le bonheur, la tristesse, la colère, la peur, l’amour. Les danses sont accompagnées par un gamelan. Tout danseur doit, en plus de sa maîtrise technique, faire preuve d’humilité et de discipline et posséder du charisme et une énergie spirituelle particulière qui donne vie au spectacle. Dans les communautés balinaises, les danses sont principalement transmises aux enfants en groupe de façon informelle, dès leur plus jeune âge. La formation commence par l’enseignement des positions et des mouvements de danse élémentaires, puis de chorégraphies plus complexes. Les cours durent jusqu’à ce que les élèves mémorisent la séquence de mouvements d’une danse donnée. Les danses traditionnelles balinaises procurent à leurs participants un fort sentiment d’identité culturelle fondé sur la prise de conscience qu’ils ont de sauvegarder le patrimoine culturel de leurs ancêtres.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Transmis aux jeunes générations dans divers cadres non formels et formels, les trois genres de danse traditionnelle à Bali se distinguent en premier lieu par leur affiliation à des contextes religieux et séculaires, et ensuite en tant qu’expression des groupes et des communautés de praticiens, des parties prenantes et des spectateurs, auxquels elles procurent un sentiment d’identité culturelle et de continuité ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait contribuer à sensibiliser davantage à l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l’échelle locale, nationale et internationale, tandis que la grande variété de caractéristiques et de contextes sociaux que l’élément incorpore – ainsi que les échanges intra et interculturels qui le caractérisent – pourrait encourager au respect de la diversité culturelle et de la créativité humaine, au dialogue, et à améliorer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général ;

R.3 : Complétant les mesures passées et présentes pour sauvegarder l’élément, celles proposées représentent un ensemble cohérent et concret d’activités élaborées en coopération avec les communautés et les groupes concernés et visent à poursuivre l’inventaire, à renforcer la transmission et à promouvoir davantage l’élément dans le respect de ses fonctions sociales et ses significations culturelles ;

R.4 : Un grand nombre et une large variété de détenteurs, de praticiens et de parties prenantes ont participé au processus de candidature et ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé ;

R.5 : Neuf danses relevant des trois genres concernés ont été incluses depuis 2010 dans l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la province de Bali qui fait partie de l’inventaire dressé au niveau national conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit trois genres de danse traditionnelle à Bali sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Encourage l’État partie à continuer à faire face aux éventuelles menaces émanant de la promotion des festivités dansantes balinaises pour les touristes et de la mondialisation en général, qui sont susceptibles de mettre en danger les pratiques coutumières régissant l’accès à l’élément, notamment concernant les danses religieuses.

DÉCISION 10.COM 10.b.19

Le Comité



  1. Prend note que l’Italie a proposé la candidature de la fête du pardon célestinien (no 00994) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Chaque année, pendant la dernière semaine d’août, les pèlerins se rendent dans la ville italienne de l’Aquila pour célébrer le pardon célestinien institué par le Pape Célestin V au xiiie siècle. La procession suit un parcours de 66 kilomètres à travers la campagne et à destination de l’Hôtel de ville de l’Aquila. Les pèlerins transportent à pied le flambeau qui servira à allumer le tripode qui brûlera ensuite pendant toute la durée du festival. Cette fête donne lieu à un riche programme d’activités à caractère religieux, culturel, sportif et ludique. Le temps fort du festival est la procession historique, le 28 août, durant laquelle le parchemin célestinien séculaire est conduit de l’Hôtel de ville jusqu’à la basilique de Collemaggio, où il est ensuite lu à voix haute par le maire. S’ensuit l’ouverture de la Porte Sainte de la Basilique, que les pèlerins pénitents franchissent dans l’espoir de se voir accorder un pardon spirituel. Cette cérémonie marque le lancement des célébrations du jubilé, qui se poursuivent jusqu’au lendemain soir. Des milliers de personnes y participent, soulignant ainsi les valeurs de solidarité et d’intégration sociale incarnées par le pardon célestinien. La transmission des connaissances est basée sur la tradition orale à travers les histoires racontées à la maison, à l’école et en public, ainsi que par le biais de participations spontanées au festival et aux cérémonies.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Transmise de manière formelle et non formelle depuis des générations, la fête du pardon célestinien constitue un symbole de réconciliation, de cohésion sociale et d’intégration pour les habitants de l’Aquila et des Abruzzes, leur procurant un sentiment d’identité partagée et de continuité séculaire ;

R.3 : Bien que les mesures de sauvegarde visent une restauration et/ou une revitalisation historiquement exacte de l’élément, l’approche prête également attention à ses significations culturelles et fonctions sociales actuelles, y compris aux activités artistiques et ludiques ; plus important encore, il est clairement démontré que les communautés concernées ont joué un rôle substantiel dans la conception des mesures proposées et continueront à le faire pour leur mise en œuvre ;

R.4 : Un certain nombre d’associations et de municipalités ont été activement impliquées dans le processus de candidature et ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé, confirmant ainsi leur engagement vis-à-vis de la préservation de l’élément ;

R.5 : Bien que l’État partie ait rendu disponible un extrait très bref de l’inventaire, dans lequel figure l’élément, les informations fournies sont suffisantes pour évaluer la conformité du processus d’inventaire avec les articles 11 et 12 de la Convention.



  1. Décide en outre que l’information contenue dans le dossier de candidature n’est pas suffisante pour permettre au Comité de déterminer si le critère est satisfait :

R.2 : En dehors du fait qu’elles favorisent l’appréciation de traditions enracinées dans le passé et qu’elles constituent une référence à la solidarité et à la tolérance, les conséquences espérées de l’inscription ne portent guère que sur une meilleure reconnaissance de l’Aquila et de ses communautés tandis que la candidature manque de spécificité et de clarté concernant l’encouragement au dialogue et la promotion du respect pour la diversité culturelle et la créativité humaine.

  1. Décide de renvoyer la candidature de la fête du pardon célestinien à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant ;

  2. Félicite l’État partie d’avoir joint à son dossier une vidéo offrant un portrait instructif de l’élément et de sa communauté.

DÉCISION 10.COM 10.b.20

Le Comité



  1. Prend note que le Kazakhstan et le Kirghizistan ont proposé la candidature de l’aitysh/aitys, art de l’improvisation (no 00997) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

L’aitysh ou aitys est une compétition improvisée de poésie orale parlée ou chantée au son d’instruments de musique traditionnels : le dombra kazakh ou le komuz kirghiz. Deux interprètes (akyns) s’affrontent dans une improvisation poétique portant sur des sujets d’actualité. Leurs traits d’esprit alternent entre humour et profondes réflexions philosophiques. Lors de ces compétitions, les interprètes assis face à face improvisent un dialogue sur tout type de sujet proposé par le public. Est désigné vainqueur celui qui est considéré avoir démontré sa virtuosité musicale et rythmique, son originalité, son ingéniosité, sa sagesse et son esprit. Les expressions les plus éloquentes et les plus spirituelles deviennent souvent des dictons populaires. L’élément est pratiqué lors de diverses occasions, des fêtes locales aux événements nationales. Les praticiens s’en servent alors comme d’une tribune pour soulever des questions sociales importantes. Traditionnellement pratiqué par des hommes, l’aitysh/aitys l’est désormais également par des interprètes féminines qui expriment à travers cet art les aspirations et les points de vue des femmes. Aujourd’hui, l’aitysh/aitys est une composante culturelle très populaire des sociétés multiethniques du Kirghizistan et du Kazakhstan et constitue une partie primordiale de l’identité des communautés de détenteurs. Les interprètes les plus expérimentés enseignent et transmettent leurs connaissances et savoir-faire aux plus jeunes générations.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : L’aitysh/aitys fonctionne comme une plateforme de communication sociale au sein de la communauté et de la société au sens large ; les principaux détenteurs sont les interprètes eux-mêmes, hommes et femmes, épaulés par des chercheurs et spécialistes, tandis que la transmission des connaissances et des savoir-faire se fait principalement dans le cadre d’écoles musicales et de studios installés au domicile des professeurs ;

R.2 : L’improvisation poétique orale, en fonction du sujet choisi par un autre concurrent devant un public, représente une forme spécifique de dialogue public et témoigne de la créativité humaine ; la candidature démontre la contribution potentielle de l’inscription à une prise de conscience de la signification des traditions et expressions orales en général, ainsi qu’à la visibilité du patrimoine culturel immatériel dans la région ;

R.3 : Afin d’assurer la viabilité continue de l’élément face à de possibles menaces, les communautés de praticiens et les deux gouvernements ont élaboré des activités incluant un renforcement des modes de transmission formels et non formels, la documentation et la recherche, une promotion continue et un suivi de la mise en œuvre, en accordant une attention toute particulière au caractère multinational de l’élément et à la coordination entre les États soumissionnaires ;

R.4 : Le dossier de candidature atteste d’une participation active de toutes les parties concernées dans sa conception et son élaboration ; un large éventail de preuves de consentement libre, préalable et éclairé de la communauté ont été fournies, notamment de la part de la communauté des Tokmo-Akyns ;

R.5 : L’inclusion de l’aitysh/aitys dans les inventaires des deux États soumissionnaires (depuis 2013 pour le Kazakhstan et 2007 pour le Kirghizistan) a été menée conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit l’aitysh/aitys, art de l’improvisation sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Encourage les États parties, lors de la promotion de l’élément au niveau international, à faciliter, autant que faire se peut, la traduction des paroles dans des langues de grande diffusion.

DÉCISION 10.COM 10.b.21

Le Comité



  1. Prend note que le Kirghizistan a proposé la candidature du kok-boru, jeu équestre traditionnel (no 01067) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le kok-boru est un jeu équestre qui voit s’affronter deux équipes. Son objectif est de s’emparer d’un ulak (carcasse de chèvre) et de le déposer dans le but adverse. Une partie dure trois fois 20 minutes. L’équipe qui réussit à inscrire le plus de buts l’emporte. À la fin du match, la viande de l’animal est servie aux équipes et aux membres de la communauté. Les meilleurs joueurs se distinguent par leur force et leur endurance. Ils sont capables d’entretenir avec leur monture une relation à la fois respectueuse et intuitive. Ce sport encourage l’esprit d’équipe, les joueurs défendant l’honneur de leur communauté. Il encourage le développement à la fois physique et spirituel ainsi qu’un mode de vie sain et renforce la résistance au stress. Joueurs et supporters sont de différentes nationalités, croyances religieuses, situations sociales et tranches d’âge. Le kok-boru joue donc un rôle important pour la cohésion sociale dans le Kirghizistan contemporain. Ses principaux détenteurs et praticiens sont les joueurs, professionnels ou amateurs, ainsi que les entraîneurs, les arbitres et tous ceux qui entretiennent les équipements des joueurs et des chevaux. Au niveau professionnel, les entraîneurs enseignent les subtilités de la stratégie et de la tactique et les règles de sécurité. Au niveau amateur, les équipes sont composées de membres d’une même famille et d’autres parents proches ; la transmission se fait de manière informelle : les anciens partagent leurs connaissances et leurs savoir-faire avec les débutants et leur expliquent les règles de sécurité concernant les autres joueurs ou les chevaux.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.3 : La candidature contient un ensemble élaboré de mesures de sauvegarde, conçues en collaboration avec les communautés et les groupes concernés et visant à renforcer la transmission, la protection, la documentation et la promotion du kok-boru, assurant par conséquent sa pratique continue ;

R.4 : La communauté des joueurs de kok-boru a joué un rôle actif à chaque étape du processus de candidature ; le consentement libre, préalable et éclairé des diverses équipes et parties prenantes de kok-boru est bien documentée ;

R.5 : Le kok-boru figure depuis 2008 dans l’Inventaire national des éléments du patrimoine culturel immatériel, dressé conformément aux articles 11 et 12 de la Convention et maintenu par le Ministère de la culture et du tourisme.


  1. Décide en outre que l’information contenue dans le dossier n’est pas suffisante pour permettre au Comité de déterminer si les critères suivants sont satisfaits :

R.1 : Bien que le kok-boru soit un sport viable, pratiqué et apprécié par différents segments de la société, la candidature ne démontre pas de manière adéquate sa conformité avec les exigences de respect des sensibilités des diverses communautés à l’échelle internationale, dans la mesure où l’élément présente des risques sanitaires pour l’homme, exige des chevaux qu’ils s’adaptent à des conditions extrêmes et utilise des carcasses de chèvres comme objet de compétition entre deux équipes ; de plus, des informations plus détaillées sont nécessaires pour démontrer l’identité du kok-boru comme patrimoine culturel immatériel, à la différence de son évolution en tant que sport professionnel ;

R.2 : Du fait que la candidature ne démontre pas suffisamment la manière dont le kok-boru constitue un élément du patrimoine culturel immatériel, il ne peut être évalué en quoi son inscription contribuerait à améliorer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général ou à sensibiliser à son importance ; de plus, l’aspect divertissant du jeu est présenté de manière incohérente, à la fois en tant que caractéristique qui pourrait contribuer à la visibilité et à la sensibilisation et en tant que menace pour la viabilité du kok-boru comme phénomène culturel.



  1. Décide de renvoyer la candidature du
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