0 com ith/15/10. Com/Décisions Windhoek, le décembre 2015 Original : anglais/français


kok-boru, jeu équestre traditionnel



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kok-boru, jeu équestre traditionnel à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant.

DÉCISION 10.COM 10.b.22

Le Comité



  1. Prend note que la Namibie a proposé la candidature de l’Oshituthi shomagongo, festival des fruits du marula (no 01089) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le festival des fruits du marula, également appelé Oshituthi shomagongo, est organisé sur deux à trois jours entre fin mars et début avril. Il réunit les huit communautés Aawambo du nord de la Namibie autour de la consommation de l’omagongo, une boisson élaborée à partir des fruits du marula. En vue du festival, les hommes sont chargés de sculpter des coupes en bois et de petites gourdes utilisées pour le servir et de tailler de petits outils dans de la corne de bovin pour percer les fruits. De leur côté, les femmes tissent des paniers et fabriquent les pots en argile qui serviront à l’élaboration de l’omagongo. Aidées par des enfants, elles ramassent les fruits mûrs et en extraient le jus qu’elles font fermenter dans les pots d’argile pendant deux à sept jours. Au cours de ces opérations, elles discutent de questions qui les touchent, comme par exemple des problèmes familiaux, entonnent des chants traditionnels, récitent des poèmes et partagent leurs connaissances sur la vannerie et la poterie. La transformation des fruits du marula permet de réunir jeunes et anciens afin de partager des connaissances et savoir-faire transmis informellement à travers l’observation, la participation active et l’émulation. Une fois le processus de fermentation terminé, l’omagongo et des mets traditionnels sont servis aux membres des communautés et aux invités. Ce festival est un rassemblement social qui se déroule dans une ambiance détendue au cours duquel les communautés et les invités font connaissance, chantent et dansent, tandis que les hommes racontent des histoires.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Transmis de génération en génération, le festival de l’Oshituthi shomagongo célèbre le nouveau cycle de production agricole et les connaissances traditionnelles autochtones, les savoir-faire, les pratiques coutumières et les traditions orales qui y sont associées ; grâce à la très large intégration de tous les membres de la communauté, chacun avec des rôles et responsabilités distincts, le festival fonctionne comme un catalyseur de cohésion et de respect mutuel parmi les Aawambo et dans la société en général ;

R.2 : Des aspects du festival de l’Oshituthi shomagongo peuvent contribuer à améliorer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et à sensibiliser davantage à son importance : son interaction avec la nature, l’appréciation de ses fonctions socioculturelles et économiques, telles que la promotion de l’unité parmi des communautés précédemment divisées, et la créativité dans l’usage des ressources naturelles ainsi que dans la conception d’outils à cet effet ;

R.3 : Les mesures de sauvegarde proposées attestent aussi bien du rôle significatif joué par les communautés concernées dans leur élaboration que de leur implication dans les mesures de sauvegarde en cours et de l’engagement de l’État soumissionnaire à apporter son soutien technique, organisationnel et matériel à la mise en œuvre de toutes les activités planifiées ; cependant, il aurait été souhaitable que la prévention des éventuelles conséquences négatives de l’inscription de l’élément soit décrite de manière plus concrète ;

R.4 : Un certain nombre d’ateliers et de consultations ont été organisés parmi les communautés concernées au cours des quatre années qu’a duré la préparation de la candidature et qui s’est conclue par l’examen final des informations présentées dans le formulaire de candidature ; une lettre de consentement a été fournie par un chef traditionnel autorisé à représenter l’ensemble des huit communautés aawambo ;

R.5 : L’élément a été inclus dans l’Inventaire indicatif national du patrimoine culturel immatériel en 2012 par le Ministère de la jeunesse, du service national, des sports et de la culture conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit l’Oshituthi shomagongo, festival des fruits du marula sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Invite l’État partie à prêter une attention particulière à la viabilité de l’élément au cours de la période qui suivra son inscription afin d’assurer sa durabilité dans et pour les communautés aawambo.

DÉCISION 10.COM 10.b.23

Le Comité



  1. Prend note que le Nigéria a proposé la candidature du festival de mascarade eyo (no 01066) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le festival de mascarade eyo, ou Adamu Orisha, est un événement communautaire célébré pour permettre à la divinité Adamu d’accueillir les récents défunts dans le monde des esprits. Le chef désigné du festival est l’Adamu Orisa, généralement une personnalité de haut rang ou respectée, qui déclare le festival ouvert en tenant un pigeon blanc à la main et voyage autour de Lagos pendant toute la durée des festivités. Les citoyens de différentes origines sociales y prennent part en divers endroits de la ville et dans un esprit de camaraderie. De la nourriture et des boissons sont servies à tous et les vieilles querelles réglées. L’une des caractéristiques principales du festival est l’hommage rendu au roi, l’Oba de Lagos. Mais le festival est surtout connu pour ses danseurs et danseuses de mascarade eyo, voilés et vêtus de robes blanches aux étoffes fluides et d’un grand chapeau de paille. Ces derniers dansent au son des percussions tout en maniant de grandes cannes de cérémonie appelées opambata. Chapeaux et cannes sont ornés de motifs complexes associés aux familles des chefferies eyo. Les motifs sont transmis et raffinés de génération en génération au sein des familles élargies. Chaque membre de la communauté joue un rôle dans le festival de mascarade eyo, soit comme un participant actif soit comme un spectateur interagissant avec les danseurs de la mascarade.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Enraciné dans le tissu social et culturel de Lagos et transmis de génération en génération, le festival de mascarade eyo est un événement qui exprime de profondes croyances spirituelles et intègre tous les membres de la communauté ;

R.2 : L’inscription du festival de mascarade eyo sur la Liste représentative pourrait améliorer la visibilité de la culture de la paix incarnée par le patrimoine culturel immatériel, promouvoir le dialogue entre les communautés eyo et les autres, ainsi que favoriser l’appréciation culturelle et le respect mutuel ;

R.4 : Les groupes eyo et les gardiens du festival étaient représentés dans le processus de candidature par le Premier ministre traditionnel de Lagos, le chef de l’Adamu Orisha au Conseil, le Conseil d’État de Lagos pour les arts et la culture, la Fondation Eco ainsi que l’Oba (roi) de Lagos, qui ont tous fourni leur consentement libre, préalable et éclairé ;

R.5 : Le festival de mascarade eyo figure depuis 2006 dans l’Inventaire de ressources culturelles, maintenu par le Comité national pour le patrimoine culturel oral et immatériel du Nigéria.



  1. Décide en outre que l’information contenue dans le dossier de candidature n’est pas suffisante pour permettre au Comité de déterminer si le critère suivant est satisfait :

R.3 : Mis à part la force de la tradition et le système de royauté, qui assurent à eux deux la viabilité continue du festival, les mesures de sauvegarde proposées relèvent d’activités de recherche et de promotion qui ne sont pas suffisamment élaborées ni cohérentes ; la participation des communautés à leur planification et mise en œuvre doit être définie plus clairement, tout comme le soutien apporté par l’État soumissionnaire à leur mise en œuvre.

  1. Décide de renvoyer la candidature du festival de mascarade eyo à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant ;

  2. Félicite l’État partie d’avoir resoumis cette candidature qui pourrait contribuer au dialogue interculturel ;

  3. Invite en outre l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, à élaborer un ensemble cohérent de mesures de sauvegarde et à fournir des preuves claires de la participation des communautés à leur planification et mise en œuvre ;

  4. Encourage l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, à y inclure des descriptions bien rédigées et mieux argumentées, à éviter les informations mal placées et les répétitions inutiles et à fournir un enregistrement vidéo de haute qualité ;

  5. Rappelle à l’État partie que l’article 12 de la Convention exige que les inventaires soient régulièrement mis à jour ; l’inclusion du festival de mascarade eyo dans l’inventaire remontant à 2006, le début de sa mise à jour était attendu au cours du deuxième semestre de l’année 2014.

DÉCISION 10.COM 10.b.24

Le Comité



  1. Prend note que le Pérou a proposé la candidature de la danse du Wititi de la vallée du Colca (no 01056) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

La danse du Wititi de la vallée du Colca est une danse populaire traditionnelle associée au passage à l’âge adulte. Inspirée des parades nuptiales, elle est dansée par les jeunes pendant les fêtes religieuses qui se déroulent tout au long de la saison des pluies. La danse se pratique en troupes, les couples de danseurs et de danseuses formant des rangées et esquissant différents pas au son des airs joués par les musiciens. Les costumes des femmes sont finement brodés de motifs colorés et incluent des chapeaux qui les distinguent les unes des autres. Les hommes portent quant à eux une tenue composée de deux jupes de femme superposées, d’une chemise militaire, d’une écharpe et d’un « chapeau renforcé ». La danse coïncide avec le début d’un nouveau cycle de production agricole et symbolise le renouveau de la nature et de la société. Elle renforce les liens sociaux et l’identité culturelle, les villages de la vallée du Colca rivalisant pour présenter les meilleures troupes, renouvelant ainsi constamment cette danse tout en conservant son caractère traditionnel. La danse du Wititi de la vallée du Colca est apprise par les jeunes et les enfants à travers l’observation directe à l’école et lors des réunions familiales privées telles que les baptêmes, les anniversaires et les mariages. Au niveau national, les ensembles folkloriques proposent des chorégraphies de danse Wititi dans leurs répertoires.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : La danse du Wititi de la vallée du Colca illustre la parade nuptiale, met en exergue la complémentarité des genres, promeut la rivalité de manière ludique et artistique et est principalement exécutée dans le cadre de célébrations religieuses locales pendant la saison des pluies ; la transmission, assurée par les familles et encouragée par diverses institutions publiques, englobe différentes formes d’apprentissage – allant de l’observation directe dans différents contextes sociaux aux répétitions destinées aux représentations et aux compétitions publiques ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait davantage sensibiliser aux différentes stratégies créatives des groupes pour garder leur mémoire vivante, et illustrer de quelle manière établir des liens constants basés sur une histoire commune, une joie festive, le respect de la nature et l’égalité des genres, entre autres valeurs universelles, contribuant ainsi à la visibilité et à la nature dialogique du patrimoine culturel immatériel en général ;

R.3 : S’appuyant sur un examen minutieux des efforts passés et présents, la communauté de praticiens et une équipe de chercheurs ont identifié cinq mesures de sauvegarde pouvant soutenir une viabilité accrue de l’élément : promotion systématique, séminaires annuels sous forme de rencontres entre les détenteurs et les chercheurs, production d’un documentaire, création d’une archive numérique et recherches sur les origines et l’histoire de la danse ; un soutien technique, organisationnel et financier est garanti par les agences gouvernementales régionales et nationales ;

R.4 : Le dossier de candidature fournit une description claire de la manière dont le processus d’élaboration a évolué sur plusieurs années, en étroite collaboration avec les communautés et groupes concernés, et fournit de nombreuses preuves de leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : Un système d’inventaire élaboré et participatif a été mis en place par la Direction du patrimoine culturel immatériel du Ministère de la culture, qui est également l’organisme chargé de maintenir l’inventaire conformément aux articles 11 et 12 de la Convention ; la danse du Wititi de la vallée du Colca a été incluse dans l’inventaire intitulé « Déclarations du patrimoine culturel de la Nation ».


  1. Inscrit la danse du Wititi de la vallée du Colca sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Félicite l’État partie d’avoir préparé une candidature pouvant servir de modèle concernant l’organisation du processus de candidature, avec la pleine participation de toutes les parties concernées, résultant en un dossier de candidature exhaustif et bien conçu.

DÉCISION 10.COM 10.b.25

Le Comité



  1. Prend note que la Roumanie a proposé la candidature des danses des garçons en Roumanie (no 01092) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Les danses des garçons sont un type de danse populaire en Roumanie pratiquée dans la vie des communautés lors d’événements festifs comme les mariages et les jours fériés, ainsi que lors de performances sur scène. Chaque communauté possède sa propre version, chacune exprimant virtuosité et combinaisons harmonieuses de mouvements et de rythmes. Un rôle spécifique est attribué au chef de danse et au coordonnateur qui forme et intègre les membres du groupe tandis que le second chef est choisi pour ses qualités d'interprète et mène la danse. Les danseurs constituent des groupes de garçons et d’hommes âgés de 5 à 70 ans, qui peuvent inclure des danseurs roumains, hongrois ou roms. Cet aspect contribue au dialogue interculturel et offre l’occasion d’en savoir plus sur la diversité culturelle, en regardant par exemple des danseurs locaux se produire lors d’événements régionaux ou en admirant les styles chorégraphiques de différents groupes ethniques. Tous les membres des communautés sont les détenteurs et les praticiens de l’élément, et prendre part à la danse, comme danseur ou audience, renforce la cohésion et solidarité sociale. Les danses des garçons offrent aux jeunes hommes l’occasion d’affirmer leur statut social dans les communautés traditionnelles, notamment parmi les jeunes filles et leurs familles dans la perspective d’un mariage.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Les danses des garçons permettent d’exprimer le genre ainsi que l’identité sociale et locale tout en servant de moyen de communication interculturelle dans une région multiethnique ; elles se transmettent de manière non formelle par l’observation et la pratique lors d’occasions festives, ainsi que formellement au sein de troupes organisées de danseurs ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait contribuer à une meilleure visibilité de la danse comme expression artistique et créative, avec l’incarnation d’une variété de caractéristiques et de répertoires d’interprétation et d’outils pour les liens intergénérationnels et inter-ethniques, et pourrait encourager les communautés d’autres pays à reconnaître, à valoriser et à sauvegarder des éléments comparables de leur patrimoine culturel immatériel ;

R.3 : Les mesures de sauvegarde actuelles et proposées visent à assurer la viabilité de l’élément dans ses différents contextes et ont été élaborées avec la participation et l’assistance de représentants des communautés et d’organisations non gouvernementales locales ; l’engagement des autorités locales et centrales pour soutenir la sauvegarde est également démontrée ;

R.4 : Les associations culturelles, les représentants des communautés ainsi que les détenteurs et les praticiens de l’élément ont participé à divers titres dans le processus de candidature et ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : L’élément figure depuis 2009 dans l’Inventaire des éléments du patrimoine culturel immatériel, dressé conformément aux articles 11 et 12 de la Convention et maintenu par le Centre national pour la préservation et la promotion de la culture traditionnelle.


  1. Inscrit les danses des garçons en Roumanie sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Rappelle à l’État partie que le concept d’authenticité ne correspond pas à l’esprit de la Convention.

DÉCISION 10.COM 10.b.26

Le Comité



  1. Prend note que l’Arabie saoudite a proposé la candidature de l’Alardah Alnajdiyah, danse, tambours et poésie en Arabie saoudite (no 01196) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

L’Alardah est un spectacle traditionnel qui combine danses, percussions et poésie chantée. Il marque le début et la fin d’occasions spéciales comme des vacances religieuses, des mariages, des naissances, des cérémonies de remise de diplômes ou des événements d’envergure locale ou nationale. Il est considéré comme une composante fondamentale des expressions culturelles des communautés qui le pratiquent. Les interprètes de l’Alardah comprennent des percussionnistes, des danseurs et des poètes. Les hommes qui exécutent l’Alardah portent des épées légères et se tiennent debout épaule contre épaule en deux rangées qui se font face, en laissant entre eux suffisamment d’espace pour les joueurs de tambours. Un interprète vêtu du costume complet porte un drapeau. Un poète déclame des vers haute à voix en rapport avec l’événement fêté, que reprennent en les chantant à la façon d’une antienne les participants. Les joueurs de larges tambours de danse frappent alors des coups successifs, suivis de plus petits tambours. Tout en chantant, les interprètes se balancent côte à côte d’avant en arrière et lèvent et abaissent leurs épées de haut en bas en rythme avec les battements de tambours et les vers. À la fin du poème, les hommes se réunissent autour du drapeau. Des hommes de tous âges, origines sociales et professions peuvent y participer. Les femmes participent également à la confection des costumes. Tout en renforçant le sens du respect mutuel, la performance consolide la cohésion sociale. Des troupes et des citoyens, des écoles, des communautés des provinces et des environs sont sollicités pour enseigner, interpréter, populariser et transmettre l’Alardah.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : La transmission de l’Alardah Alnajdiyah est assurée par des organismes gouvernementaux et non-gouvernementaux à travers l’éducation publique dans les écoles et des moyens de transmission non-formels par la communauté elle-même ; et l’élément est pratiqué par tous les citoyens de tout âge et de tout milieu éducatif et culturel ;

R.2 : L’inscription de l’élément permettrait de sensibiliser à l’importance du patrimoine culturel immatériel en le soutenant et le transmettant par des moyens strictement non commerciaux ; en outre, l’inscription pourrait promouvoir le respect de la diversité culturelle en déclenchant l’appréciation de l’élément au niveau national et international ;

R.3 : La viabilité de l’élément est assurée par le soutien financier et technique du gouvernement ainsi que par la forte participation de la communauté dans les efforts et les activités des organisations non gouvernementales à tous les niveaux ; d’autre part, la candidature inclut un plan de sauvegarde détaillé et bien défini avec des mesures classées selon leur contenu, y compris un calendrier avec des informations budgétaires ;

R.4 : La candidature a été préparée avec la participation de troupes d’Alardah et d’autres praticiens et parties prenantes qui ont donné leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : L’élément figure depuis 2012 dans l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel, qui est maintenu par le Ministère de la culture et de l’information et est conforme aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit l’Alardah Alnajdiyah, danse, tambours et poésie en Arabie saoudite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

DÉCISION 10.COM 10.b.27

Le Comité



  1. Prend note que la Slovaquie a proposé la candidature de la culture de la cornemuse (no 01075) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

La culture de la cornemuse comprend l’ensemble des expressions et des connaissances associées aux cornemuses et à leur utilisation, parmi lesquelles le répertoire, les styles et les ornements musicaux, les chants, les danses, la fabrication d’instruments, les coutumes et traditions populaires et les expressions verbales particulières. La tradition de la cornemuse est présente dans toute la Slovaquie, avec des différences régionales en ce qui concerne certains détails techniques, les accords, les ornements, le savoir-faire ainsi que le répertoire de chants et de danses qui lui sont associés. Les principaux détenteurs et les praticiens de cet élément sont les fabricants et les joueurs de cornemuse, ainsi que les autres musiciens et les interprètes de danses et de chants qui accompagnent des joueurs de cornemuse. Nombre des caractéristiques de la culture de la cornemuse symbolisent la culture populaire traditionnelle en Slovaquie et sont liées à son environnement naturel, comme les méthodes de fabrication (utilisation de peaux de chèvre) ou l’aspect esthétique des instruments, des interprétations locales et individuelles des chants et du répertoire. Cette culture de la cornemuse se transmet de génération en génération dans le foyer familial et au sein des communautés par le biais d’une éducation formelle et non formelle. Une communauté s’enorgueillit de posséder un joueur de cornemuse et lorsque l’un d’eux assiste à un événement social communautaire, la musique génère un sentiment d’identité partagé par tous les membres de la communauté.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Les expressions, connaissances et savoir-faire associés à la cornemuse et à la culture de la cornemuse en Slovaquie sont transmises aussi bien à travers des face-à-face traditionnels que de l’éducation formelle ; la communauté concernée inclue les joueurs et les fabricants de cornemuse ainsi que des ensembles plus larges de danseurs et de chanteurs, des groupes folkloriques informels ou organisés et d’autres amateurs de cornemuse qui trouvent dans cet instrument une source de nostalgie évoquant un sentiment d’origine commune et servant de contrepoids aux pressions de la mondialisation ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait contribuer à la visibilité d’un groupe plus large d’éléments similaires, notamment de ceux qui sont ancrés dans les instruments de musique rares, encourager l’échange d’informations et d’expériences entre les communautés de praticiens au niveau national et international, et faire prendre conscience des liens existant entre des traditions de longue date, de la créativité et de l’innovation, mettant ainsi en lumière la recréation constante en tant que caractéristique du patrimoine culturel immatériel en général ;

R.3 : Élaborées en étroite collaboration entre les experts et deux des principales organisations de cornemuseurs et de fabricants de cornemuse, les mesures de sauvegarde sont conçues avec soin, concrètes et coordonnées entre toutes les parties prenantes impliquées ; elles englobent divers aspects de la sauvegarde, y compris les réponses à d’éventuelles conséquences involontaires résultant de l’inscription ;

R.4 : Le dossier de candidature démontre de manière convaincante une large participation d’un vaste éventail de parties concernées au processus de candidature et leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : L’élément figure depuis 2008 dans la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de la Slovaquie, maintenue par le Ministère de la culture conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit la culture de la cornemuse sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

DÉCISION 10.COM 10.b.29

Le Comité



  1. Prend note que le Tadjikistan a proposé la candidature de l’art de la broderie chakan à Kulob (no 01097) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

L’art de la broderie chakan consiste à coudre des ornements, des motifs et des images en fils colorés sur des tissus de coton ou de soie. On la pratique dans la région de Kulob. Les broderies s’inspirent de symboles et d’images mythologiques liées à la nature et au cosmos. Il peut s’agir par exemple d’une fleur de grenade, de rossignols, d’étoiles ou encore du soleil, ces motifs exprimant les souhaits et les espoirs des brodeuses. Les motifs brodés servent à décorer des chemisiers pour femmes, des oreillers, des couvre-lits, des foulards, des serviettes, des rideaux ou encore des couvertures pour les berceaux. Les artisanes chakan se réunissent presque chaque jour pour broder tout en discutant, en racontant des histoires et en entonnant des airs folkloriques. Dans le groupe, chaque membre a une responsabilité particulière : couper le textile, sélectionner les ornements et les couleurs, appliquer les ornements, broder les motifs à l’aiguille et coudre le tissu. Une dirigeante contrôle les opérations, prend les commandes, se procure les matières premières, gère la production et vend les pièces confectionnées au marché. Les connaissances et le savoir-faire de la broderie chakan se transmettent en famille, de mères, grand-mères et sœurs aînées aux plus jeunes, ou encore au sein de groupes, où les couturières les plus expérimentées enseignent aux plus jeunes. Cette pratique est considérée par les Tadjiks comme un marqueur de l’identité nationale : les artisanes et les habitants de la région portent les vêtements brodés avec fierté lors de festivals, de compétitions, de spectacles musicaux, de mariages, de célébrations et de fêtes nationales.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : L’art de la broderie chakan est traditionnellement transmis par les femmes âgées aux plus jeunes dans la sphère familiale ou le voisinage mais également de nos jours au sein de groupes organisés, d’ateliers d’artisanat, d’écoles et d’universités d’art ; il est largement utilisé par la population de Kulob, tandis que pour ses praticiennes, il fonctionne comme un moyen de socialisation et une source de revenus supplémentaires ;

R.4 : Le dossier de candidature est le fruit de multiples consultations entre détenteurs, praticiens, organisations culturelles locales et sociétés de production, experts et responsables gouvernementaux ; un groupe d’artisanes chakan, une entreprise locale et deux musées ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé.



  1. Décide en outre que les informations figurant dans le dossier ne sont pas suffisantes pour permettre au Comité de déterminer si les critères suivants sont satisfaits :

R.2 : Au lieu de fournir des informations sur la manière dont l’inscription contribuerait à la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et à sensibiliser à son importance, tous les efforts se sont concentrés sur la promotion de la broderie chakan, y compris l’encouragement de la diversité et la créativité qu’elle incarne et les perspectives qui découleraient de son inscription ;

R.3 : Les mesures de sauvegarde proposées se concentrent sur une promotion accrue, une organisation plus stricte des détentrices et des modes de transmission, une diffusion de l’élément dans d’autres districts de la région de Khatlon et la multiplication des sociétés de production, en négligeant de traiter des éventuelles conséquences involontaires de l’inscription, telles qu’une commercialisation excessive ou une industrialisation ; en même temps, le rôle des détentrices, des praticiennes et d’autres membres de la communauté de Kulob n’est pas clairement expliqué ou spécifié, pas plus que la manière dont ils pourraient bénéficier des mesures de sauvegarde proposées ;

R.5 : L’élément est inclus dans la Liste nationale du patrimoine culturel immatériel mais aucune preuve n’a été fournie de la participation des communautés, des groupes et des organisations non gouvernementales pertinentes dans l’identification et la définition de l’élément ; en outre, un complément d’information est nécessaire pour clarifier les divergences des données concernant l’année, le numéro de référence, le nom de l’inventaire, l’entité responsable de sa maintenance et de la fréquence de sa mise à jour, ainsi que la portée de l’élément.


  1. Décide de renvoyer la candidature de l’art de la broderie chakan à Kulob à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant ;

  2. Suggère à l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, de synchroniser les images avec les sous-titres dans la vidéo.

DÉCISION 10.COM 10.b.30

Le Comité



  1. Prend note que le Turkménistan a proposé la candidature du chant épique Görogly (no 01028) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le chant épique Görogly est une tradition de spectacle oral narrant les exploits du héros légendaire national Görogly et ses quarante cavaliers. L’élément, qui combine narration, chant, composition, prose, poésie et improvisation vocale, fait office d’encyclopédie orale des coutumes et savoir-faire traditionnels (parmi lesquels l’élevage du bétail, la médecine traditionnelle, etc.). Sa transmission joue un rôle important dans l’éducation des enfants, en les aidant à mieux comprendre leur identité culturelle. La tradition nourrit le caractère, les capacités créatives et les talents artistiques tout en procurant aux communautés de détenteurs un sentiment fort d’identité sociale et culturelle. L’épopée reflète les aspirations des Turkmènes au bonheur, à la liberté et à la justice, et promeut des valeurs telles que le courage, l’honnêteté, l’amitié, la tolérance et l’équité. Ses détenteurs et ses praticiens sont des interprètes turkmènes masculins et féminins, qui sont spécialisés en épopée Görogly. Traditionnellement, l’épopée est narrée en position assise au son d’instruments à corde traditionnels, comme le dotâr et le gyjak. Les détenteurs et les praticiens du chant épique Görogly participent activement à toutes les célébrations nationales, les festivals culturels et les rencontres sociales ainsi qu’aux compétitions annuelles entre interprètes du chant épique Görogly. La pratique du chant épique est considérée comme une vocation, les élèves apprenant les connaissances et les savoir-faire de leurs maîtres à la fois par le biais d’un enseignement informel et au cours des représentations publiques.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Le chant épique Görogly fonctionne aujourd’hui comme un symbole fort intégré dans divers segments de la société, qui s’étend des communautés de détenteurs au système éducatif formel, où les épopées jouent un rôle dans l’éducation des nouvelles générations, les principales institutions nationales et les médias ; hommes et femmes issus de différentes couches sociales acquièrent leurs connaissances et leurs savoir-faire à travers une relation maître-élève ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait favoriser le dialogue interculturel et les échanges d’expériences au niveau régional et international, accroître la sensibilisation au patrimoine culturel oral en général, et dans l’État soumissionnaire en particulier, et favoriser le respect de la diversité culturelle et de la créativité humaine tout en attirant l’attention sur une combinaison spécifique de prose, de poésie et de spectacle que détient l’élément ;

R.3 : Prenant les initiatives passées et en cours comme point de départ, les mesures de sauvegarde proposées englobent un ensemble d’activités concrètes et nombreuses visant à assurer la viabilité de l’élément dans la société contemporaine, avec priorité donnée au développement de la législation tout en mettant l’accent sur des activités de sensibilisation et de formation impliquant les jeunes et les femmes ainsi que du transfert des connaissances aux communautés et au public ; les mesures ont été élaborées en impliquant un large éventail d’acteurs, y compris des détenteurs et praticiens de l’élément ;

R.4 : La candidature a été préparée en collaboration avec un large éventail des parties concernées, y compris un certain nombre de détenteurs de l’élément reconnus et une institution académique clé ; les lettres de consentement libre, préalable et éclairé corroborent la nature participative et inclusive des communautés dans le processus de candidature ;

R.5 : Avec une large participation de toutes les parties concernées, l’élément a été inclus en 2013 dans l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel, qui est régulièrement mis à jour par le Ministère de la culture.


  1. Inscrit le chant épique Görogly sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Félicite l’État partie pour sa première candidature ;

  3. Suggère à l’État partie de fournir la traduction des paroles lors de la promotion de l’élément à l’échelle internationale afin de favoriser la compréhension mutuelle au-delà des frontières géographiques et linguistiques ;

  4. Invite l’État partie à éviter d’accorder une importance excessive au caractère national de l’élément en vue de promouvoir le dialogue interculturel et le respect mutuel.

DÉCISION 10.COM 10.b.31

Le Comité



  1. Prend note que les Émirats arabes unis et Oman ont proposé la candidature
    d’Al-Razfa, un art traditionnel du spectacle (no 01078) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Al-Razfa est un art du spectacle populaire aux Émirats arabes unis et Sultanat d’Oman. Il est pratiqué par des hommes de tout âge et de toute classe sociale lors des manifestations sociales, telles que les mariages et fêtes nationales. Les interprètes forment deux rangées face à face, avec des danseurs remplissant l’espace entre les deux. Menées par le chanteur principal, les deux rangées forment deux chœurs qui se répondent au son des tambours et d’autres instruments. De nombreux chants reprennent des vers de poésie traditionnelle nabati, soigneusement choisis pour l’occasion. Les danseurs exécutent des chorégraphies en rythme avec la musique tout en tenant des répliques en bois de fusils. Dans certaines représentations, de jeunes filles se mêlent à la danse en agitant leurs cheveux au son des instruments. À l’origine pratiqué comme une célébration communautaire de la victoire, Al-Razfa s’est depuis largement converti en forme de divertissement très populaire. Ses praticiens ont adapté les instruments de musique et composé des mélodies qui plaisent aux jeunes tout en préservant les anciennes expressions et les traditions orales de cet art. Tout le monde peut participer à cet art du spectacle, aussi bien les chefs d’État et les anciens que les jeunes enfants. Aujourd’hui, Al-Razfa se transmet directement en famille par la participation et l’observation lors de manifestations sociales. Les interprètes individuels apprennent leur rôle par le biais de la pratique tandis que les filles sont formées par leur mère et leurs sœurs aînées.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Pratiqué avec certaines variantes partout dans les deux États soumissionnaires dans le cadre d’événements joyeux célébrés par les communautés, Al-Razfa renforce le sentiment d’appartenance, d’identité et de continuité des communautés concernées ; ses principaux praticiens sont des troupes et des ensembles d’artistes masculins formés par les membres intéressés des communautés, mais certains événements sociaux comprennent tous les autres participants, indépendamment de leur âge et de leur statut social ; dans certaines régions des deux États, de jeunes filles participent au spectacle ;

R.2 : L’inscription d’Al-Razfa comme élément partagé par les deux États soumissionnaires pourrait refléter et favoriser davantage la prise de conscience de la nature dialogique du patrimoine culturel immatériel ; elle permettrait en outre de contribuer à la visibilité des arts du spectacle traditionnels en général, tandis que les dynamiques identifiés internes à l’élément et sa fusion entre musique et poésie pourraient favoriser le respect de la diversité culturelle et de la créativité humaine ;

R.3 : En s’appuyant sur les mesures de sauvegarde en cours prises par les communautés concernées, les parties prenantes et les gouvernements, les mesures proposées intègrent la recherche et la documentation, des programmes éducatifs, un soutien aux principaux détenteurs de l’élément et la promotion par le biais de festivals, de concours et d’autres manifestations publiques ; l’engagement des deux gouvernements est confirmé par des allocations budgétaires, tandis que le rôle clé de la mise en œuvre est attribué à des troupes et à des ensembles d’artistes ;

R.4 : Le dossier de candidature démontre l’implication active et novatrice des communautés dans le processus de candidature et contient toute une gamme de consentement libre, préalable et éclairé fournie par les troupes d’artistes, les détenteurs individuels et les organisations non gouvernementales et gouvernementales ; il aurait été néanmoins préférable qu’une plus grande proportion de ces signataires reconnaisse clairement le caractère multinational de la candidature ;

R.5 : L’élément figure depuis 2007 dans l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel d’Abu Dhabi, et depuis 2010 dans la Liste de l’Inventaire national omanais ; les deux inventaires sont dressés conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit Al-Razfa, un art traditionnel du spectacle sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Encourage les États parties, lors de la promotion de l’élément sur le plan international, à fournir autant que possible la traduction des paroles des chants.

DÉCISION 10.COM 10.b.32

Le Comité



  1. Prend note que les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, Oman et le Qatar ont proposé la candidature du café arabe, un symbole de générosité (no 01074) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Servir du café arabe est un aspect important de l’hospitalité dans les sociétés arabes qui est considéré comme un symbole de générosité. Traditionnellement, le café est préparé devant les invités. Le rituel de la préparation démarre par la sélection des grains, qui sont placés dans une poêle plate en fer et légèrement grillés au feu de bois. Les grains torréfiés sont ensuite disposés dans un mortier de cuivre et écrasés à l’aide d’un pilon de cuivre. Le café moulu est placé dans une grande cafetière en cuivre, dans laquelle on verse de l’eau et que l’on met sur le feu. Une fois le café prêt, il est versé dans une plus petite cafetière, puis servi aux invités dans de petites tasses. L’invité le plus important, ou le plus âgé, est servi le premier. La tasse de l’invité n’est remplie qu’au quart, qui peut ainsi être remplie plusieurs fois. L’usage veut que chaque invité boive au moins une tasse mais jamais plus de trois. Il est préparé et apprécié par les hommes et les femmes de toutes les couches de la société, notamment dans le cadre du foyer. Les cheikhs et les chefs de tribu qui servent du café arabe dans leurs lieux de rencontre, ainsi que les aîné(e)s de la communauté bédouine, et les propriétaires de négoce de café, sont considérés comme les principaux détenteurs. La transmission des connaissances et des traditions liées au café arabe se fait en famille à travers l’observation et la pratique. Les jeunes accompagnent également les anciens au marché pour apprendre à sélectionner les meilleurs grains.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Préparer, servir et consommer du café arabe est une expression d’hospitalité, de générosité et d’étiquette sociale ; l’élément est pratiqué et transmis à tous les niveaux de la société, tandis que les spécialistes de la préparation et du service assument ce rôle à certaines occasions ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait contribuer à la visibilité du patrimoine culturel immatériel, faire prendre conscience de son importance, favoriser le dialogue et promouvoir le respect de la diversité culturelle et de la créativité humaine grâce au caractère multinational de la candidature, aux différentes variantes culturelles au sein de l’élément, aux façons créatives de le servir et d’utiliser les ustensiles, et à la mise en évidence du lien qui existe entre patrimoine et sociabilité ;

R.3 : L’élément est déjà reconnu et promu comme élément du patrimoine culturel immatériel, tandis que les mesures récemment proposées comportent des initiatives de sensibilisation à son importance comme signe d’hospitalité et comme partie intégrante du patrimoine culturel immatériel des quatre États soumissionnaires ; ces mesures ont été élaborées avec la collaboration des représentants des communautés, des parties prenantes et des gouvernements ;

R.4 : Les États soumissionnaires ont fourni d’amples informations sur la participation des communautés, groupes et individus dans l’élaboration du dossier de candidature, bien que seulement une partie des nombreuses lettres de consentement libre, préalable et éclairé démontre que les communautés concernées étaient conscientes du caractère multinational de la candidature ;

R.5 : L’inclusion de l’élément dans des inventaires des quatre États soumissionnaires a été effectuée conformément aux exigences stipulées dans la Convention.


  1. Inscrit le café arabe, un symbole de générosité sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

DÉCISION 10.COM 10.b.33

Le Comité



  1. Prend note que les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, Oman et le Qatar ont proposé la candidature du Majlis, un espace culturel et social (no 01076) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Les majalis, littéralement « endroits pour s’asseoir », sont des lieux où les membres de la communauté se réunissent pour discuter des événements et des enjeux locaux, échanger des nouvelles, recevoir des invités, rencontrer des gens et se divertir. Le majlis est l’endroit où la communauté se réunit pour résoudre les problèmes, pour présenter ses condoléances et organiser des réceptions de mariage. Il correspond généralement à un grand espace recouvert de tapis au sol et de coussins placés contre le mur. Il comporte habituellement une cuisinière ou un feu pour préparer du café et d’autres boissons chaudes. L’espace du majlis est ouvert à tout le monde et peut être fréquenté par les membres de la famille, les tribus et les habitants du même quartier et d’autres quartiers éloignés. Les aînés de la communauté sont considérés comme ses véritables détenteurs, notamment ceux qui possèdent de vastes connaissances au sujet de la nature, de la généalogie et de l’histoire tribale. Les juges et les cheikhs religieux revêtent une importance particulière dans le majlis, étant donné qu’ils arbitrent les conflits et clarifient les droits et les responsabilités d’ordre politique, social et religieux. Les femmes possèdent leurs propres majalis, même si certaines femmes importantes fréquentent d’autres majalis, notamment ceux à caractère intellectuel et littéraire. Ces espaces jouent également un rôle prépondérant dans le transfert du patrimoine oral, comme les contes, les chansons populaires et la poésie « nabati ». Du fait que les espaces du majlis sont ouverts à toutes les classes d’âge, les connaissances sont essentiellement transmises informellement quand les enfants accompagnent les membres de la communauté dans leurs visites. En observant les anciens dans les majalis, les jeunes apprennent les mœurs et l’éthique de leur communauté ainsi qu’à dialoguer, à écouter et à respecter l’avis d’autrui.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Transmis de génération en génération de manière non formelle, le majlis est étroitement intégré à la vie quotidienne des différentes communautés et segments de la société ; il encourage la socialisation, la conversation, la négociation et la réconciliation, le divertissement ainsi que la pratique de divers autres éléments du patrimoine culturel immatériel tels que les expressions orales ou événements festifs, favorisant ainsi les liens communautaires et un sentiment d’appartenance et de continuité ;

R.2 : Du fait que l’élément sert d’espace de rencontre et d’inclusion, de base à la pratique d’autres éléments et de point de jonction entre tradition et modernité, son inscription pourrait inciter au dialogue, à promouvoir le respect de la diversité culturelle et à faire prendre conscience de l’importance du patrimoine culturel immatériel, tandis que le caractère multinational de la candidature pourrait contribuer à la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général ;

R.3 : Alors que les mesures de sauvegarde en cours portent essentiellement sur les aspects matériels du majlis, celles qui sont proposées mettent l’accent sur la sensibilisation, l’éducation à l’étiquette sociale et aux traditions associées à l’élément, sa mise en valeur afin d’attirer la jeune génération et la recherche et la documentation ; toutes les parties concernées ont activement participé à l’élaboration des mesures de sauvegarde et l’engagement des États soumissionnaires à fournir un soutien technique, organisationnel et matériel est bien documenté ;

R.4 : Un large éventail des parties concernées, y compris les communautés, les organisations non gouvernementales et les autorités locales et régionales ont participé au processus de candidature et ont fourni des lettres de consentement libre, préalable et éclairé, bien que peu d’entre elles mentionnent le caractère multinational de la candidature ;

R.5 : L’inclusion du Majlis dans des inventaires des quatre États soumissionnaires a été effectuée conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit le Majlis, un espace culturel et social sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

DÉCISION 10.COM 10.b.34

Le Comité



  1. Prend note que l’Ouzbékistan a proposé la candidature du funambulisme (no 01087) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le dorbozlik est un art de funambules pratiqué en Ouzbékistan dans le cadre des programmes d’art traditionnel et de divertissement les jours fériés, dans les fêtes foraines et les festivals, ou lors des mariages. Les praticiens réalisent toutes sortes d’exploits spectaculaires sur des cordes tendues à 20, voire 25 mètres du sol, ce qui démontre leur courage, leur dextérité, leur savoir-faire et leur audace. Les spectacles de funambules font partie intégrante des coutumes et traditions nationales et locales et sont souvent improvisés au milieu d’une foire ou d’une place de marché, en plein air et parmi une foule dense. Le public apporte un soutien moral et ses encouragements. Cette interaction directe avec les artistes renforce les relations de longue date que le public entretient avec eux et renforce l’identité et l’intégrité de cet art et de son rôle vital dans les fêtes communautaires. Les principaux détenteurs sont les funambules. La tradition veut qu’il s’agisse de garçons et d’hommes de tout âge, à qui ont été inculqués les connaissances et les savoir-faire nécessaires dès leur plus jeune âge, mais les filles des dynasties de funambules prennent de plus en plus part aux spectacles. Aujourd’hui, plus de quarante troupes de Dorbozs entretiennent et vulgarisent la tradition de l’art du dorbozlik en formant les jeunes générations à ses techniques. Les techniques sont transmises de génération en génération en famille, à travers une approche traditionnelle maître apprenti. Toutes les troupes de Dorbozs reconnaissent leur art comme un patrimoine culturel traditionnel et un marqueur de leur identité.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait au critère suivant :

R.5 : L’élément figure depuis 2013 dans la Liste nationale du patrimoine culturel immatériel du Ministère de la culture et des sports, élaboré conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.

  1. Décide en outre que les informations figurant dans le dossier ne sont pas suffisantes pour permettre au Comité de déterminer si les critères suivants sont satisfaits :

R.1 : La candidature doit décrire avec plus de clarté la portée de l’élément, sa communauté et ses significations culturelles, et expliquer comment un tel art, qui présente un degré élevé de danger, peut être présenté et compris de manière adéquate dans un contexte international, notamment en raison de la participation d’enfants ; de plus, la candidature devrait éviter les revendications, mêmes si implicites et formulées en passant, qui font référence à de tels arts, ou à des arts similaires dans d’autres pays ;

R.2 : Au lieu de se concentrer sur l’élément lui-même, l’argumentation devrait expliquer comment l’inscription aura un impact positif sur la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général ; en outre, la question de la portée de l’élément, y compris la question relative au danger pour les enfants, devrait être abordée afin de démontrer comment l’inscription de l’élément pourrait favoriser le dialogue et le respect de la diversité culturelle partout dans le monde ;

R.3 : Les mesures de sauvegarde sont trop génériques, au lieu d’être concrètes et précises, et contiennent quelques répétitions, un langage peu clair et des informations mal placées ; l’engagement des communautés, des parties prenantes et du gouvernement dans leur mise en œuvre n’est pas suffisamment expliqué ;

R.4 : Étant donné que la portée de l’élément et sa communauté ne sont pas clairement définies, il est difficile d’évaluer la participation de la communauté dans le processus de candidature ; un complément d’information est nécessaire pour démontrer une cohérence entre les affirmations et les preuves fournies, en particulier du fait que les familles de funambules et les organisations non gouvernementales qui occupent une place importante dans le dossier de candidature n’ont pas fourni leur consentement à la candidature, alors que les personnes qui l’ont fourni sont peu mentionnées ailleurs ; de plus, une des trois seules lettres de consentement fait référence à un élément ayant une portée plus large.



  1. Décide de renvoyer la candidature du funambulisme à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant ;

  2. Rappelle à l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, la nécessité d’éviter les références à la notion d’originalité, car elles ne sont pas conformes à l’esprit de la Convention.

DÉCISION 10.COM 10.b.35

Le Comité



  1. Prend note que la République bolivarienne du Venezuela a proposé la candidature des connaissances et technologies traditionnelles liées à la culture et à la transformation de la curagua (no 01094) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Les connaissances et technologies traditionnelles liées à la culture et à la transformation de la curagua englobent toute une série de pratiques qui portent sur la façon de cultiver cette plante et d’en extraire les fibres blanches, qui se caractérisent par leur solidité, leur durabilité et leur douceur. Les fibres sont tissées en fils pour fabriquer toute une gamme d’objets artisanaux, comme des hamacs, l’emblème traditionnel de la région. Ce sont généralement les hommes qui extraient et préparent les fibres de curagua, car ces activités exigent une grande force. Les femmes se chargent ensuite du tissage et de la fabrication des produits artisanaux. La pratique joue un rôle important dans le façonnage de l’identité des communautés vivant dans la municipalité d’Aguasay. Elle fonctionne comme un mécanisme de cohésion sociale qui transcende les barrières de genre, d’origine ethnique ou socio-culturelle. Elle favorise diverses formes de coopération au sein des communautés et entre elles et les structures familiales, dans lesquelles les femmes assument un rôle important dans le travail créatif et la génération de revenus pour la famille. Les connaissances et les savoir-faire sont transmis d’une génération à l’autre, principalement à travers la tradition orale ainsi que par l’observation et l’imitation parmi les membres d’une même famille.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Organisés en fonction de leurs rôles dans la chaîne de production, les détenteurs de l’élément appartiennent généralement à un même noyau familial, et la transmission repose sur la tradition orale, l’observation et l’imitation et se fait d’une génération à l’autre au sein des membres d’une même famille ; l’élément favorise la cohésion au sein de la famille et de la communauté, la coopération intergénérationnelle et la complémentarité des genres, ainsi qu’un usage durable des ressources naturelles ;

R.2 : En raison de la nature créatrice et la capacité de transformation de l’élément, de l’importance du travail collectif et de la solidarité, de la coopération et du respect établis entre les genres, les ethnies et les générations ainsi que de ses contributions au développement socio-économique durable, son inscription pourrait contribuer à la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et à la sensibilisation à l’importance de ce dernier ;

R.3 : À l’issue d’un processus de délibération collectif, les communautés de détenteurs de la tradition ont élaboré des stratégies de renforcement de l’élément et de protection face à toute éventuelle conséquence négative susceptible de découler de son inscription sur la Liste représentative ; le soutien des autorités locales et nationales a également été démontré ;

R.4 : Commencé en 2011, le processus d’élaboration de la candidature s’est concrétisé au fil de réunions, d’ateliers, de délibérations collectives et de sessions de travail en groupe, au cours desquels les opinions des différents individus, groupes et organisations de communautés ont été systématiquement consignées et intégrées dans le dossier de candidature ; les activités finales incluaient l’examen conjoint et l’approbation du dossier et de la documentation jointe, ainsi que l’élaboration d’un document dans lequel 33 personnes, cultivateurs et tisserands de curagua, ont donné leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;



R.5 : L’élément figure depuis 2014 dans l’Inventaire national ainsi que dans la base de données du registre du patrimoine culturel ; le dossier d’inscription témoigne d’une collaboration étroite entre les communautés concernées et les institutions chargées de maintenir l’inventaire.

  1. Inscrit les connaissances et technologies traditionnelles relatives à la culture et à la transformation de la curagua sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Félicite l’État partie d’avoir préparé une candidature qui peut servir de modèle, en particulier en ce qui concerne la participation de la communauté tout au long du processus de candidature, la conception de bas en haut des mesures de sauvegarde et sa contribution à assurer la visibilité et la sensibilisation ainsi qu’à encourager le dialogue.

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