0 com ith/15/10. Com/Décisions Windhoek, le décembre 2015 Original : anglais/français



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DÉCISION 10.COM 10.b.6

Le Comité



  1. Prend note que l’Autriche a proposé la candidature de l’équitation classique et la Haute École de l’École d’équitation espagnole de Vienne (no 01106) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

L’équitation classique à l’École d’équitation espagnole de Vienne est l’art traditionnel et la pratique de la reproduction, de l’élevage, du dressage et de la monte des chevaux lipizzans. Ses pratiques sociales variées et ses cérémonies et rituels façonnés par la culture sont basés sur la relation de longue date entre les éleveurs, les palefreniers, les artisans, les cavaliers et les chevaux. Les palefreniers sont le premier point de contact des poulains et transmettent aux élèves les connaissances de base en matière d’élevage de chevaux. Les éleveurs veillent avec affection sur les chevaux et accouplent les étalons avec les juments pour répondre aux exigences de l’École. Les cavaliers expérimentés et les jeunes élèves sont responsables des poulains, résultant dans une relation spéciale entre le cavalier et le cheval. Les premières années d’un débutant sont consacrées à l’apprentissage des soins des chevaux, à l’entretien et au maniement et à l’utilisation corrects des équipements. Les cavaliers expérimentés transmettent leurs connaissances aux élèves, par le biais du mentorat. Les femmes ont à présent un rôle important dans ce domaine traditionnellement masculin, en étant équitablement admises à tous les postes. Les chirurgiens vétérinaires veillent à la santé de chaque cheval tandis que les selliers, les maréchaux-ferrants, les chapeliers, les tailleurs et les fabricants de chaussures sont responsables de la production et de l’entretien des équipements. La tradition procure aux communautés de l’École un fort sentiment d’identité et assure la sauvegarde des techniques et savoir-faire dans de nombreux domaines liés à l’élevage des chevaux.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Les groupes de cavaliers, d’élèves, de palefreniers, d’éleveurs, d’artisans et d’autres spécialistes impliqués dans l’équitation classique et la Haute École de l’École d’équitation espagnole de Vienne perpétuent une longue histoire de relations entre les centres urbains et ruraux d’élevage et d’équitation, ce qui leur procure un sentiment d’identité et de continuité ; les modes actuels de transmission tout comme les fonctions sociales et significations culturelles de l’élément sont démontrés, bien que se référant dans une moindre mesure à l’élevage ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait sensibiliser à l’importance du patrimoine culturel immatériel qui intègre des relations étroites entre les humains et les animaux, incite au respect de la diversité culturelle et biologique, contribue au dialogue interculturel – en particulier entre cavaliers de différents pays et régions – et crée des relations de genre plus équilibrées dans des éléments traditionnellement masculins ;

R.3 : Les efforts passés et présents de sauvegarde de l’élément sont décrits et les futures mesures visant à la recherche, la sensibilisation et la transmission seront soutenues par l’École d’équitation espagnole de Vienne et grâce à l’engagement de l’État soumissionnaire ;

R.4 : L’équipe équestre de l’École d’équitation espagnole de Vienne et les autres institutions concernées ont participé au processus de candidature et ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé ;

R.5 : L’équitation classique et la Haute École de l’École d’équitation espagnole de Vienne ont été inscrites en mars 2010 dans l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel, maintenu par la Commission autrichienne pour l’UNESCO et mis à jour chaque année.


  1. Inscrit l’équitation classique et la Haute École de l’École d’équitation espagnole de Vienne sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Félicite l’État partie d’avoir resoumis sa candidature accompagnée d’une vidéo montrant des individus impliqués, dans diverses fonctions, dans la pratique et la sauvegarde de l’élément, et démontrant ainsi leurs attitudes et leurs engagements ;

  3. Rappelle à l’État partie que des expressions telles que « la forme la plus pure », « fausses tendances », « unique », « intacte » et « authenticité » ne sont pas conformes à l’esprit de la Convention, même si elles se rapportent seulement aux compréhensions de la communauté concernée ;

  4. Encourage l’État partie à veiller à ce que les groupes de cavaliers, d’élèves, de palefreniers, d’éleveurs et d’artisans et autres groupes concernés restent des acteurs centraux de la définition, de la pratique et de la sauvegarde de l’élément, évitant ainsi des approches susceptibles de figer l’élément.

DÉCISION 10.COM 10.b.7

Le Comité



  1. Prend note que l’Azerbaïdjan a proposé la candidature de l’artisanat du cuivre de Lahidj (no 00675) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

L’artisanat du cuivre de Lahidj est la pratique traditionnelle de fabrication et d’utilisation des produits en cuivre concentrée dans la communauté Lahidj dans le Caucase. Le maître chargé de la fonte du cuivre coordonne l’ensemble du processus, et est accompagné d’un apprenti qui apprend les techniques nécessaires, tout en aidant le maître. Le forgeron-marteleur pompe l’air dans les fours et bat au marteau le cuivre fondu en plaques plates fines. Un artisan polit ensuite les plaques en cuivre martelées et décore le produit fini. Cette étape finale du processus est considérée particulièrement importante car les motifs utilisés portent souvent sur l’environnement, reflétant ainsi les connaissances traditionnelles et les valeurs culturelles des détenteurs. Le maître est responsable de la vente des produits finis en cuivre dans les ateliers et de la rémunération du travail des autres artisans impliqués. La tradition se transmet dans les familles de père en fils. De nombreuses familles en Azerbaïdjan viennent à Lahidj pour acheter des objets en cuivre qu’elles utilisent au quotidien, croyant qu’ils améliorent les bénéfices de la nourriture pour la santé. Pour les artisans, la tradition représente une source importante de revenus et procure un fort sentiment d’identité et de fierté. L’artisanat du cuivre renforce également les liens familiaux au sein de la communauté de Lahidj et est perçu comme une marque claire de l’identité Lahidj.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Transmis par le biais de l’apprentissage principalement au sein des familles parlant le tat, l’artisanat du cuivre procure aux communautés locales un sentiment d’appartenance et de continuité ; en plus d’assurer une source de revenus, l’élément contribue à la communication intergénérationnelle et interethnique, encourage le respect des liens entre valeurs immatérielles et matérielles et favorise une approche équilibrée de l’utilisation des ressources naturelles renouvelables, renforçant ainsi le développement durable ;

R.2 : L’inscription de l’élément sensibilisera au patrimoine culturel immatériel régional et à l’artisanat traditionnel en général, tout en témoignant d’un dialogue entre communautés ainsi que de la créativité exprimée dans des motifs stylistiques traditionnels qui eux-mêmes attestent de la diversité culturelle de la région ;

R.3 : Les communautés de praticiens et une organisation non gouvernementale ont conçu un ensemble complet de mesures concrètes de sauvegarde relatives à la systématisation des efforts des communautés, à la transmission, à la recherche, à la promotion dans les médias, au recyclage durable des matières premières et au suivi des résultats escomptés ; leur mise en œuvre est entièrement soutenue par le gouvernement par le biais d’un financement et de la mise à disposition des ressources humaines nécessaires ;

R.4 : La candidature a été initiée puis conduite en étroite collaboration entre un certain nombre de détenteurs de la tradition et un groupe de travail composé d’experts, d’artisans réputés, de représentants d’organisations non gouvernementales locales et de la municipalité ; toutes les parties concernées ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : Avec le large soutien, l’approbation et l’engagement des communautés locales, l’artisanat du cuivre de Lahidj a été inclus en 2014 dans l’Inventaire azerbaïdjanais (Registre) du patrimoine culturel immatériel, qui est maintenu par le Conseil d’inventaire et de documentation.


  1. Inscrit l’artisanat du cuivre de Lahidj sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Félicite l’État partie pour un dossier bien élaboré pouvant servir comme un bon exemple vis-à-vis de tous les critères d’inscription ainsi que pour la même attention prêtée à la vidéo jointe ;

  3. Invite l’État partie à réfléchir en collaboration avec toutes les parties concernées si et comment une éventuelle diffusion de l’élément en dehors principalement des familles d’artisans parlant le tat affecterait ces familles et la communauté de Lahidj dans son ensemble.

DÉCISION 10.COM 10.b.8

Le Comité



  1. Prend note que le Bangladesh a proposé la candidature du jatra, art traditionnel du spectacle (no 01070) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le jatra est une forme traditionnelle de théâtre populaire joué en plein air dans les campagnes du Bangladesh pendant les mois d’hiver. Les représentations de pièces populaires combinent des héros mythologiques, des intrigues tirées d’épopées religieuses avec des chants et des danses folkloriques. Le jatra est présenté à l’occasion de festivals sociaux et religieux, où il attire un public nombreux, toutes castes et croyances confondues. Sa vitalité est étroitement liée à sa popularité locale, et constitue ainsi un marqueur important de l’identité culturelle rurale. Le jatra transmet également des messages socio-politiques qui incitent souvent les populations à améliorer leur bien-être social. La pratique a en outre développé la capacité d’établir une communication de masse efficace avec les populations rurales sous la forme de divertissement. Un éventail de praticiens incluant le gouvernement, des communautés locales, des groupes publics et privés et des individus ont été actifs dans des actions de vulgarisation et de transmission du jatra. L’Académie Bangladesh Shilpakala organise des événements tels que des séminaires, des ateliers, des compétitions et des représentations qui contribuent à la transmission intergénérationnelle du jatra. Le propriétaire de chaque compagnie fait généralement office de directeur et coordonne la troupe, composée d’acteurs, artistes, musiciens et techniciens. Le processus d’apprentissage débute à domicile, sous la supervision des parents ou des aînés, bien que des maîtres praticiens organisent des cours pour les artistes intéressés.

  1. Décide que l’information contenue dans le dossier de candidature n’est pas suffisante pour permettre au Comité de déterminer si les critères suivants sont satisfaits :

R.1 : La candidature ne parvient pas à expliquer la portée des arts traditionnels du spectacle du jatra, ni les caractéristiques de ses communautés, détenteurs et praticiens, ni la relation entre la transmission à la maison et celle à travers les programmes offerts par l’Académie Bangladesh Shilpakala, ni la fonction du jatra pour les différents segments de la société, ni la nature ou le niveau des menaces auxquelles il fait face ; l’emploi de termes inappropriés tels que « magnifique », « les plus anciens », « essence » or « original » et des idées telles que retrouver le faste et la dignité du jatra dans sa forme originale soulèvent des inquiétudes quant à la motivation qui sous-tend la candidature qui se caractérise par ailleurs par un manque général de clarté ;

R.2 : Compte tenu du fait que l’élément n’est pas clairement défini, son inscription sur la Liste représentative ne contribuerait pas à améliorer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général ni à sensibiliser à son importance ; les résultats souhaités de l’inscription concernent exclusivement le jatra ; en outre, l’inscription est perçue comme un mécanisme permettant d’accélérer la sensibilisation au risque d’extinction de l’élément ;

R.3 : La description manque de clarté et de cohérence tout en montrant une conception du jatra en tant que moyen de transmettre des messages d’une manière incontestablement de haut en bas, ainsi qu’une intention de protéger sa forme « originale », « morale », « saine », et/ou « digne » ; la promotion du jatra comme industrie est restée insuffisamment expliquée ; des preuves de l’engagement de l’État soumissionnaire pour soutenir la sauvegarde manquent également ;

R.4 : Il est difficile de savoir quelles communautés ont été impliquées dans le processus de candidature et si les détenteurs et les praticiens ont participé, au-delà d’un rôle limité, à fournir des informations et des consentements ; aucune information n’est donnée concernant le respect des pratiques coutumières régissant l’accès à des aspects spécifiques de l’élément ;

R.5 : La candidature ne fournit aucune explication claire à propos de l’inclusion de l’élément dans un inventaire dressé conformément aux articles 11 et 12 de la Convention ; il est difficile de savoir si l’extrait fourni reflète un tel inventaire.


  1. Décide de renvoyer la candidature du jatra, art traditionnel du spectacle à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant ;

  2. Rappelle à l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, que la protection de « formes originales » et de concepts similaires sous-jacents à la présente candidature ne sont pas conformes aux principes et aux objectifs de la Convention.

DÉCISION 10.COM 10.b.9

Le Comité



  1. Prend note que la Bosnie-Herzégovine a proposé la candidature de la sculpture sur bois à Konjic (no 01102) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

La sculpture sur bois est un artisanat d’art avec une longue tradition dans la région de Konjic. Les ateliers produisent du mobilier de famille et des objets de décoration pour la maison ainsi que d’autres produits en utilisant des techniques de production reconnues pour leurs motifs sculptés à la main et pour leur identité visuelle. Le processus de sculpture commence par le dessin des motifs sur un morceau de bois, suivi par une phase d’écaillage qui consiste à couper la surface du bois en suivant les lignes tracées à l’aide d’un burin spécial frappé par un marteau. Le bois est ensuite orné de motifs typiques allant des formes géométriques particulières aux motifs floraux stylisés, connus collectivement comme le style bosnien de Konjic. Ces sculptures sont devenues une partie importante de l’identité culturelle de la Bosnie-Herzégovine. Aujourd’hui, les ateliers de sculpture sur bois produisent trois types de produits principaux : les reproductions de meubles sculptés à la main tels que tabourets, armoires, tables, bureaux et panneaux muraux ; les objets décoratifs, tels que les plateaux et les coffrets en bois ; et le mobilier qui mélange les motifs traditionnels à d’autres formes de design. Les détenteurs sont des artisans qualifiés qui travaillent dans les ateliers de sculpture sur bois ainsi que des individus qui sculptent des petits objets en bois chez eux. La transmission des connaissances et des savoir-faire passe par une formation formelle dans des ateliers ou informellement entre membres d’un foyer. Les possibilités d’emploi direct et indirect offertes par la sculpture sur bois ont créé des opportunités durables pour de nombreux jeunes, leur permettant de rester à Konjic.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Concentrée dans plusieurs ateliers de sculpture sur bois et transmise principalement dans les familles et par l’apprentissage « sur le tas », la sculpture sur bois de Konjic est un moteur de développement durable, un marqueur de l’aménagement d’intérieur traditionnel et un symbole de l’identité et de la continuité de la communauté locale ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait contribuer au dialogue interethnique, à la coopération intergénérationnelle, à l’égalité des genres, à la visibilité de l’artisanat traditionnel dans le monde d’aujourd’hui et sa place potentielle, et au respect de la créativité et de la diversité qu’il incarne, permettant ainsi de sensibiliser à l’importance du patrimoine culturel immatériel en général ;

R.4 : La candidature a été initiée par un organisme gouvernemental et soutenue avec enthousiasme par la communauté concernée ; ses représentants et ses parties prenantes – particulièrement, des propriétaires d’ateliers familiaux, des organisations non gouvernementales, des responsables locaux et nationaux – ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : L’élément figure depuis 2012 dans une liste préliminaire ouverte du patrimoine culturel immatériel de la Fédération de Bosnie-Herzégovine maintenue par son Ministère de la culture et des sports, comme l’atteste la documentation fournie.



  1. Décide en outre que l’information contenue dans le dossier de candidature n’est pas suffisante pour permettre au Comité de déterminer si le critère suivant est satisfait :

R.3 : En mettant l’accent sur les produits de la sculpture sur bois, en adoptant une approche de haut en bas et conservatrice et en s’appuyant tout au long sur des notions de forme « originale » et « authentique », la candidature ne démontre pas suffisamment la pertinence et le caractère adéquat des mesures de sauvegarde proposées pour d’améliorer la viabilité de l’élément, y compris les mesures avancées pour atténuer les conséquences involontaires de l’inscription ; parallèlement, l’implication des détenteurs et de divers segments de la communauté locale dans leur planification et leur mise en œuvre est également élaborée de manière insuffisante.

  1. Décide de renvoyer la candidature de la sculpture sur bois à Konjic à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant ;

  2. Félicite l’État partie d’avoir proposé un élément qui met en évidence une utilisation novatrice de la sculpture sur bois traditionnelle et qui démontre ainsi la créativité contenue dans le patrimoine culturel immatériel ;

  3. Rappelle à l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, que le soutien à la valeur économique de l’élément et à son potentiel de création d’emploi ne devrait pas l’emporter sur les connaissances et les savoir-faire traditionnels en tant qu’éléments constitutifs du patrimoine culturel immatériel ;

  4. Rappelle en outre à l’État partie s’il souhaite resoumettre la candidature, que des termes tels que « authentique », « original », « unique », « extraordinaire », « véritable » et « universel » ne sont pas conformes à l’esprit de la Convention.

DÉCISION 10.COM 10.b.10

Le Comité



  1. Prend note que la Bulgarie a proposé la candidature du surova, festival populaire dans la région de Pernik (no 00968) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le festival populaire surova dans la région de Pernik a lieu chaque année les 13 et 14 janvier pour célébrer le Nouvel An selon l’ancien calendrier. Le cœur de la célébration est un rituel de mascarade populaire qui a lieu dans les villages de la région. La première nuit, des groupes de mascarade survakari composés d’hommes, de femmes et d’enfants enfilant des masques et des costumes spécialement préparés convergent vers le centre du village où ils allument des feux et jouent avec le public. Certains participants endossent un rôle particulier, tel que celui de chef, de jeunes mariés, de prêtre et d’ours. Tôt le matin suivant, ils se réunissent et marchent dans le village en se rendant dans les maisons où ils marient rituellement les jeunes couples pendant que le rituel de l’ours présage une bonne santé. Leurs hôtes attendent leur arrivée avec le repas et les cadeaux habituels. Après le festival populaire, les groupes survakari distribuent les cadeaux, faisant souvent don des fonds récoltés aux orphelins et aux plus défavorisés. L’expérience de mascarade attire les jeunes et renforce leur estime de soi en tant que gardiens de la tradition. Des familles entières se consacrent à la collecte des matériaux pour les masques et les autres attributs tout au long de l’année, les adultes enseignant aux jeunes et aux enfants la confection des masques et des costumes.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Le festival populaire surova a été transmis à travers les générations, procurant à ses participants un sentiment d’identité et de continuité tout en favorisant la cohésion sociale parmi les populations locales et en contribuant au respect mutuel entre les communautés ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait améliorer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et sensibiliser à son importance, notamment dans les endroits où des traditions de mascarade similaires sont pratiquées, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et de la créativité humaine ; en outre, elle pourrait contribuer au renforcement du dialogue entre les générations tout en favorisant la solidarité sociale envers les plus défavorisés ;

R.3 : La candidature présente un ensemble élaboré de mesures de sauvegarde, conçues à la suite de la collaboration entre les communautés et les groupes du festival populaire surova, les municipalités locales et les institutions publiques, ayant démontré leur efficacité ; les mesures ont été appliquées systématiquement, avec succès et sans interruption par les communautés dans la région depuis de nombreuses décennies ;

R.4 : La candidature a été préparée avec la participation des communautés, des groupes et des institutions culturelles concernées, et un nombre considérable de chefs des groupes survakari et de secrétaires des centres communautaires ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : L’élément proposé pour inscription a été inclus dans l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel de la Bulgarie, compilé par le biais d’un mécanisme de mise à jour régulière et avec la pleine participation des communautés concernées, comme le requièrent les articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit le surova, festival populaire dans la région de Pernik sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Encourage l’État partie à accorder une attention particulière à ce que les mesures de sauvegarde répondent adéquatement à la plus grande visibilité de l’élément et à l’attention accrue du public qui s’ensuivront de l’inscription sur la Liste représentative, ainsi qu’aux processus de décontextualisation et aux processus de dépeuplement dans le pays qui pourraient avoir une incidence sur la viabilité de l’élément dans le futur.


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