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Hier soir avant la rencontre avec le Ministre de la Défense j`ai rencontré le
chef de la délégation venue ici pour quelques jours. Il m`informa
que le grand
travail a été fait.
Nous avons des programmes, les objectifs sont défi nis, nous mett ons en place
une activité stable. C`est pourquoi je fais tout ce qui dépend de moi personnel-
lement pour élargir nos liens pour que nous puissions mieux organiser notre
travail à l`avenir.
Monsieur le Président, à part cela je voudrais vous faire apprendre que la
visite actuelle m`a permis d`avoir une information directe sur votre pays, voir
tout de mes propres yeux. Tout ce que j`ai vu, et étudié sera rapporté au quar-
tier général de l`OTAN et après sera diff usé parmi tous les participants. Bien
sûr je ferai le rapport au Secrétaire général en personne.
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Heydar Aliyev: Monsieur le Secrétaire Général!
Chers invités!
Soyez les bienvenus en Azerbaïdjan. Je vous salue sincèrement. L’Azerbaïd-
jan participe au programme “Partenariat pour la paix” de l’OTAN depuis 1994.
Je me rappelle mes rencontres à Bruxelles, au siège de l’OTAN, pour la pre-
mière fois et ma signature sur le document “Partenariat pour la paix”. Depuis,
il s’est passé 6 ans et pendant ce délai, je trouve que notre coopération a bien
progressé. Nous, naturellement, nous l’apprécions hautement. J’ai le sentiment
que nous nous dirigeons vers une bonne coopération.
Monsieur le Secrétaire Général, je crois que vous êtes venus dans le même
esprit dans notre région. Du point de vue personnel, je suis très
content de
vous revoir. Je me rappelle nos rencontres à Moscou et nos conversations très
précises à Londres. Maintenant, vous êtes venu enfi n au Sud, en Azerbaïdjan.
Je sais que vous étiez allés en Géorgie un peu plus tôt. Mais pas en Azerbaïd-
jan, ni en Arménie, c’est à dire vous n’aviez pas été dans deux des trois pays du
Caucase du Sud. Maintenant vous êtes allés en Arménie et enfi n, vous voici en
Azerbaïdjan. C’est un grand plaisir pour moi. Je vous en prie.
Georges Robertson: Monsieur le Président, y venir pour la première fois et
vous rencontrer me réjouit beaucoup. Comme je vous l’avais écrit dans ma
lett re, je regrett e infi niment de ne pas avoir eu la possibilité d’y venir au mois
de
septembre, comme cela avait été envisagé. En ce temps-là il y avait la crise
de Yougoslavie et c’est pourquoi j’ai du restreindre mes projets de visites et je
n’ai pu aller qu’en Géorgie. Mais à cett e époque-là, j’avais bien déclaré, et d’une
manière précise, que ma tâche ne pouvait être complète sans une visite dans
tous les pays du Caucase du Sud. C’est pourquoi la possibilité d’y venir et de
vous revoir pour la troisième fois me réjouit beaucoup.
Vous, vous-mêmes, vous venez de souligner qu’il s’est écoulé déjà 6 ans de-
puis l’adhésion de l’Azerbaïdjan au programme “Partenariat pour la paix”.
Nous apprécions hautement que l’Azerbaïdjan joue un rôle important dans
ce programme. C’est un plaisir d’y revoir le Ministre des Aff aires Etrangères
de l’Azerbaïdjan parce qu’il joue un rôle
important, surtout dans les sessions
Entretien de Heydar Aliyev, Président de la
République d’Azerbaïdjan, lors de la réception
de Lord George Robertson, Secrétaire Général de
l’OTAN, et de la délégation qui l’accompagne
Le 16 janvier 2001
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depuis mon arrivée à ce poste. Bien sûr, vous étiez Président de ce pays bien
avant que je ne sois devenu le Secrétaire Général de l’OTAN. Mais il me semble
que nous avons
beaucoup de points communs, et pas seulement le programme
“Partenariat pour la paix”, c’est à dire nous avons un profond et vrai intérêt
pour les questions de paix, de sécurité, de stabilité dans cett e région, de grande
importance pour le monde. J’att ends impatiemment de visiter cett e belle ville
de Bakou, j’att ends impatiemment l’aube qui me permett ra de voir pour la pre-
mière fois la mer Caspienne.
A propos, je suis né à 10 mètres de l’océan Atlantique, c’est pourquoi la pos-
sibilité de voir une des mers importantes du monde m’intéresse beaucoup.
Heydar Aliyev: Il y a des similitudes entre l’Ecosse et l’Azerbaïdjan.
Georges Robertson: Je suis bien convaincu qu’il
existe beaucoup de similitu-
des et pendant cett e journée de mon séjour, nous allons les découvrir.
Heydar Aliyev: Monsieur le Secrétaire Général, je vous remercie. Je voudrais
encore une fois vous faire part de ma gratitude pour cett e visite en Azerbaïdjan.
Mais vous avez prévu peu de temps pour ça. Il est clair que pour nos entretiens
et pour vos autres rencontres cett e durée est suffi
sante. Mais pour connaître
Bakou, pour bien observer la mer Caspienne, il faut beaucoup plus de temps.
Je sais que notre personnel responsable fait en sorte que vous voyiez beaucoup
de choses pendant ce court laps de temps. Mais pour nous, l’essentiel est que,
en adhérant au programme du “Partenariat pour la paix”, nous avons accepté
comme objectif le rétablissement de la paix partout dans le monde entier, in-
cluant le Caucase. Le titre du programme le prouve-“Partenariat pour la paix”.
Mais vous savez que maintenant il n’y
a pas de paix au Caucase, au Caucase
du Sud. C’est vrai, le confl it n’est pas actif, mais pour autant il n’y a pas non
plus la paix.
Vous y êtes venu par l’Arménie, j’imagine il y a eu aussi des négociations.
Mais il est regrett able qu’à cause de la position non-constructive de l’Arménie
nous n’ayons pas encore résolu le confl it arméno-azerbaïdjanais par la voie de
la paix.
L’OTAN est avant tout une organisation militaire. C’est pourquoi elle sait
très bien qui est coupable du confl it et qui est le responsable des résultats du
confl it. Si on tente une approche équitable de cett e question, il faut reconnaître
que c’est l’Arménie qui a déclenché ce confl it. En 1988, ayant des prétentions
sur
le Haut-Karabagh, qui est une partie intégrante de l’Azerbaïdjan, elle a
engagé le confl it, ensuite ce confl it s’est transformé en une guerre. Cett e guerre
qui a continué quelques années, il est vrai qu’elle ne s’est pas déroulée de la
même manière de ce côté et de l’autre côté. Mais c’était seulement la guerre et
pour diff érentes raisons – mais pas parce que l’Azerbaïdjan était moins fort
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