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que l’Arménie – les forces armées de l’Arménie ont envahi 20% du territoire 
de l’Azerbaïdjan. Un million d’Azerbaidjanais ont été expulsés de ces terres 
désormais occupées et il y a déjà 7 ou 8 ans qu’ils vivent dans des conditions 
très diffi
  ciles, la plupart vivant sous des tentes. 
Ces injustices se sont déroulées sous les yeux du monde entier. Ainsi que 
sous ceux de l’OTAN. Je le dis encore une fois, le but principal de l’OTAN – 
c’est ainsi que nous le comprenons, malgré ceux qui trouvent que l’OTAN a 
soi-disant des vue hégémoniques – c’est au moins d’établir la paix en Europe. 
Je viens de prononcer le mot « hégémonie », ce n’est pas nous qui disons cela, 
mais certains le disent. Au contraire nous la jugeons comme une organisation 
qui garantit la paix. Vous vous êtes présentés en Yougoslavie, vous avez fait 
face à l’injustice. Mais ici l’injustice existe encore. Je pense que nous allons par-
ler encore avec vous de cett e question.
En un mot, la sécurité au Caucase du Sud est liée à de nombreuses questions. 
Mais tout d’abord, il faudra mett re un point fi nal aux confl its des pays du Cau-
case du Sud. Parmi ceux-ci le confl it arméno-azerbaïdjanais prend une place 
importante. C’est à dire que ce n’est pas un confl it entre un groupe ethnique ou 
une minorité d’un quelconque pays, c’est un confl it entre deux Etats indépen-
dants. C’est un confl it entre deux pays qui sont membre de l’ONU, membres 
de l’OSCE, et qui agissent ensembles dans le programme de “Partenariat pour 
la paix”. C’est pourquoi nous estimons que toutes les organisations, incluant 
l’OTAN, doivent se saisir de cett e aff aires avec une très grande att ention. Une 
telle situation ne peut pas durer toujours et ne doit pas continuer.
C’est pourquoi, je le répète, nous pourrons discuter de nombreuses ques-
tions. C’est la question la plus centrale pour nous. C’est pourquoi je vous ex-
prime ma pensée à ce propos. 
George Robertson: Monsieur le Président, merci. Je voudrais simplement 
commenter un point. Puisque nous nous rencontrons cett e fois ici, face au pu-
blic, je voudrais vous remercier, remercier votre gouvernement, votre peuple 
pour vos casques bleus qui participent au processus de stabilisation de la situa-
tion à Kosovo. Peut-être ceci est-il la plus grande opération d’édifi cation paci-
fi que dans le monde jusqu’aujourd’hui. Bien sûr, ces armées ne consistent pas 
seulement en des forces militaires des pays de l’OTAN, mais aussi de celles de 
la Russie, des pays non-membres de l’OTAN, ainsi que de l’Azerbaïdjan. Nous 
vous sommes reconnaissants pour cett e aide. 
Quant à la question du Haut-Karabagh, je voudrais simplement dire que 
l’OTAN ne s’occupe pas de cett e question, ce n’est pas la mission de l’OTAN 
de préciser le niveau de responsabilité des diff érentes parties au confl it. Il est 
probable que vous savez déjà que j’ai eu une rencontre importante avec le Pré-
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sident de l’Arménie Kotcharyan avant ma visite en Azerbaïdjan et je lui ai dit 
aussi ce que je vais vous dire. 
Il y a un problème très sérieux et important et son infl uence ne se limite pas 
seulement au Caucase du Sud, mais s’étend à toute la région. Nous devons 
résoudre ce problème par tous les moyens. Si ce problème reste irrésolu par 
les protagonistes de ce confl it nous ne pourrons pas nous débarrasser aucune-
ment des problèmes économiques, sociaux et militaires qui accompagnent les 
confl its à long terme. Pourtant, tout dépend directement des participants à ce 
confl it et j’espère que vous allez parvenir à un accord très bientôt. 
Je crois que les Présidents arménien et azerbaïdjanais ont une grande expé-
rience et assez de courage pour défi nir la bonne position et la voie de résolu-
tion de ce confl it et ils voient ce confl it à grand échelle. Ainsi, la solution à ce 
problème sera un bon exemple non seulement pour le Caucase du Sud mais 
aussi pour toute l’Europe. 
Les autres organisations, l’OSCE, le groupe de Minsk, par exemple, peuvent 
aider à trouver une telle décision. La semaine précédente, la visite de Poutine, 
le Président russe, en Azerbaïdjan m’a beaucoup satisfait. J’apprécie hautement 
sa proposition d’intermédiation. Mais je veux proposer à votre considération le 
fait que sans chercher de voie de résolution de ce confl it l’OTAN va le soutenir 
par tous les moyens, les eff orts internationaux de la recherche d’une décision, 
et ensuite nous eff ectuerons le monitoring pour faire respecter ce traité. Nous 
allons rediscuter cett e question avec vous, mais je veux dire que j’évalue l’im-
portance de cett e question non seulement au niveau de l’Azerbaïdjan et de 
l’Arménie, mais aussi au niveau de la région, pour l’Europe. 
(Heydar Aliyev, le Président de la République d’Azerbaïdjan, a remercié en-
core une fois le Secrétaire Général de l’OTAN et a off ert à Monsieur Robertson 
le livre, en anglais, intitulé “Pour la Paix et la Sécurité”, qui évoque la coopéra-
tion de l’Azerbaïdjan avec l’OTAN).
George Robertson: Monsieur le président, je vais l’étudier en détail, comme 
un cadeau précieux. Il faudrait que le livre suivant traite de nos relations. Vous 
y avez inclus la photo du  nouveau Secrétaire Général de l’OTAN, ma photo. 
Merci. C’est un très beau cadeau, je vous remercie. 
 
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Heydar Aliyev: Monsieur le Président !
Monsieur le Secrétaire Général !
Soyez les bienvenus en Azerbaïdjan. Je suis très heureux de vous rencontrer. 
Je vous salue cordialement en Azerbaïdjan.
Je sais que vous avez eu beaucoup de rencontres ici. Le Président du Par-
lement de l’Azerbaïdjan Monsieur Mourtouz Aleskérov vous a invité ici et a 
organisé votre visite. Je tiens de lui l’information sur vos rencontres. Je suis très 
content que vous, le Président de l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN vous 
vous intéressez à l’Azerbaïdjan et vous avez fait connaissance de l’Azerbaïdjan 
ne soit-ce que pendant un délai très court. S’il vous plait, je vous écoute. 
Rafael Estrella: Monsieur le Président, tout d’abord, je voudrais vous re-
mercier de nous avoir reçu aujourd’hui. C’est un grand honneur pour moi de 
visiter votre pays. Je suis très heureux d’avoir accepté l’invitation du Président 
de votre Parlement Monsieur Aleskérov et d’être venu ici. Notre visite actuelle 
sert d’exemple de la continuation des liens entre le Parlement de l’Azerbaïdjan 
et l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. 
La délégation de l’Azerbaïdjan présidée par Monsieur Aleskérov participe 
très activement à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN et ils nous informent 
sur l’Azerbaïdjan. Ils participent à tous les séminaires, rencontres, échanges de 
vues tenus par l’Assemblée.
Se trouvant ces jours-ci dans votre pays, nous avons tenu un nombre d’im-
portantes discussions. Lors de la discussion, nous avons échangé d’avis sur 
les réalités actuelles de l’Azerbaïdjan. Nous avons discuté un nombre de pro-
blèmes auxquels votre pays fait face. Comme vous savez, les problèmes clés 
parmi eux sont - le nombre considérable de réfugiés sur le territoire de l’Azer-
baïdjan, les gens chassés de leurs lieux d’habitation permanente à l’intérieur 
du pays et l’absence de l’avancement dans la résolution du problème du Haut 
Karabakh. Malheureusement, jusqu’aujourd’hui la communauté mondiale, les 
organisations internationales, n’ont pas été assez actives dans cett e question et 
les résolutions de l’Organisation des Nations Unies ne sont pas mise en œuvre 
jusqu’à présent.
La délégation de l’Azerbaïdjan à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN at-
tire constamment l’att ention d’autres délégations représentées à l’Assemblée 
parlementaire à cett e question et essaie de leur faire parvenir la voix de l’Azer-
De l’entretien du Président Heydar Aliyev à la 
rencontre avec le Président de l’Assemblée 
parlementaire de l’OTAN Rafael Estrella et le 
Secrétaire Général de la même institution Simon Lunn
Le 18 janvier 2002
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