Filologiya məsələləri, 2017
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traduits. On peut constater que l’azerbaïdjanais a emprunté ces mots au turc et
celui-ci les a empruntés au français qui les a sans doute empruntés à l’anglais.
traduction littérale d’un des éléments ou calques d’éléments
grammaticaux.
Par exemple en azerbaïdjanais, le mot « portmanat » vient du mot
français « porte monnaie », dont la première partie porte était calquée parce que
ce mot n’existe pas dans le vocabulaire azerbaïdjanais et qu’il n’y a pas de
signifiant correspondant à ce mot, mais la deuxième partie est traduite par manat
qui est la monnaie nationale de l’Azerbaïdjan.
Tour Eiffel - Eiffel qülləsi ; la deuxième partie du mot a été gardée parce
qu’elle est le nom spécifique de l’architecte.
Pas de problème – problem yok (sorun yok) en turc, problem yoxdu en
azerbaïdjanais. Ainsi cette expression de tous les jours a trois équivalents en
turc ; sorun yok - expression turque, mesele yok – emprunt à l’arabe, problem
yok – emprunt au français.
Bașhǝkim (médecin en chef), bașasistent (assistant enchef), ședevr ou
șahǝsǝr (chef-d’œuvre).
Ainsi, les calques ce sont des unités linguistiques, en s’appuyant sur la
structure du prototype étranger et sous son influence directe reproduisent la
signification du dernier par les moyens propres à la langue d’origine.
L’azerbaïdjanais a aussi emprunté les calques français via le russe. Dans
ce processus de calque de la langue française nous observons les principes
suivants :
1)
Savoir créer pendant le processus de calque une unité
équivalente en langue d’origine
2)
Pendant le calque il arrive qu’une unité n’existe pas dans le
vocabulaire azerbaïdjanais et dans ce cas nous prenons l’unité d’origine
française qui s’importe plus tard dans la terminologie azerbaïdjanaise. Par
exemple, ce que nous avons fait pour ces calques :
briqada (brigade)
pioner (pionnier)
3)
Il y a des termes qui désignent les phénomènes dans la structure
sociopolitique de la France, les notions sur le mode de vie français, la couleur
nationale du peuple français, et dans ce cas nous changeons cette unité du point
de vue morphologique. Par exemple :
Napoleon (Napoléon)
kommuna (kommune)
jirondiste (girondin)
komissar (commissaire) etc.
4)
Si la deuxième partie de l’unité linguistique correspond par sa
notion et sa structure à l’équivalent, la première partie de l’unité syntaxique est
copiée littéralement. Par exemple :
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Eyfel qülləsi (Tour Eiffel)
burjuaziya inqillabı (révolution bourgeoise), etc.
Dans les constructions complexes le premier composant définit et
complète le deuxième . En complétant cette idée, Mamedov
4
désigne que dans
les calques formés par le moyen syntaxique, certains mots s’écrivent ensemble,
et d’autres séparément.
Par exemple :
manikür otağı (salle de manucure)
marmalad qutusu (boite de marmelade)
Dans l’étude des calques, nous avons utilisé le dictionnaire de la langue
azerbaïdjanaise comme première source. Nous avons fait la différenciation pour
chaque mot composé, chaque unité, et nous avons vérifié si le calque
correspondait à l’équivalent français, s’il y a dans les dictionnaires des
changements phonétiques et morphologiques, si le mot donné est un calque ou
néologisme, etc. Il faut surtout souligner que dans les dictionnaires franco -
azerbaïdjanais ou dans les dictionnaires raisonnés, la définition des calques du
français, il s’avère que certaines unités bien qu’elles correspondent à sa structure
et sens, ils se distinguent comme un nouveau mot. Ces calques ont été créés par
les moyens internes de la langue azerbaïdjanaise sans avoir recours aux
arabismes et mots persans. Ces néologismes ont été crées principalement après
la Victoire des événements d’octobre (Révolution d’Octobre en 1917) dans le
pays
5
.
Dubois, Sorokon, Ulman et d’autres linguistes pensent que le calque est la
copie de la structure morphologique de l’unité linguistique. Ils préfèrent nier
l’influence sémantique sur les calques, en se basant sur l’absence des
combinaisons des morphèmes, qui ne forment pas de nouveaux mots. Ils ne
prennent pas en compte que dans les groupes de mots stables les nouveaux mots
ne se forment pas, même s’ils se forment qu’ils sont très rares.
Ce qui est intéressant c’est le fait que la nouvelle signification acquise
sous l’influence de la langue française est devenu tout de suite la principale. Il
nous semble que l’utilisation du terme « calque » dans certaines limites donnera
une possibilité de systématiser les unités lexiques formées sous l’influence de la
structure étrangère, établir des bases de calque des groupes de mots stables et
des significations et éviter le brigandage terminologique.
Du point de vue de la composition morphologique, les calques dérivatifs
sont complexes. En langue azerbaïdjanaise, les groupes de mots stables se
calquent avec ses termes ou avec les mots empruntés surtout avec les mots
arabes et persans. Au présent, un grand intérêt est apporté par présente l’étude et
4
. MAMMEDOV N., Introduction à la linguistique, Bakou, 1980, p. 120.
5
. DJEFEROV R. D., Les emprunts français en langue azerbaïdjanaise, Nurlan, Bakou,
2002. P. 94.
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