Autonomie et expérience Mémoire de Hatha Yoga écrit par Marie Saurat juin 2011



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Autonomie et expérience Mémoire de Hatha Yoga  écrit par Marie Saurat juin 2011

Mémoire de Hatha-yoga

Autonomie et expérimentation

« Trace ton chemin car il n’existe que parce que tu le suis. »


Sommaire

Introduction p.4



  1. Définition de l’autonomie, la liberté et Moksha p.6



  1. « Constat, notre nature de départ » p.10

a)L’Âyurveda comme compréhension globale de la vie

b)Les doshas

c)Les âges de la vie, Kapha, Pitta, Vatta

d) Kochas ou couches, écorces




  1. Domaine d’étude : les philosophies de l’Inde et de l’occident p.14
  1. Yoga= union


Ashtanga yoga (les huit niveaux du yoga)

  1. Yama

  2. Nyama

  3. Asanas

  4. Prânayama

  5. Pratyâhârâ

  6. Dharana

  7. Dhyana

  8. Samâdhi
  1. Sâmkhya, philosophie du tout

  2. Bagavad Gita; « Celui qui a atteint l’état de sagesse » 

  3. L’Etre et l’étant chez Heidegger

  4. La poésie comme forme de ce qui est

  5. La théorie et l’écrit ne permettent pas de relater la réalité, la vie est plus forte, elle est expérience




  1. Ce qui est un frein à notre libération

p.31

  1. Ce qui nous amène à la pratique du hatha-yoga p.35



  1. La posture du professeur p.42



  1. Expérimentations, revenir à soi, à sa nature, à l’harmonie avec soi p.46



  1. Effets d’autonomisation p.50
  1. Processus de transformation

  2. Expérimentions / applications dans les cours / cas concrets

  3. Mon expérience personnelle

  4. Puis en tans qu’art thérapeute


Conclusion p.56

Bibliographie p.59

Introduction

Nous, contemporains, sommes de plus en plus sollicités, avons de plus en plus de mal à nous extraire, même lors d’une séance de yoga, des contingences matérielles. Nous avons le sentiment, l’impression d’être emprisonnés, contraints, de perdre de notre libre arbitre, de ne plus être maîtres de nous-mêmes, de nos vies, de nos décisions, de nos destins, de perdre notre liberté. La privation de liberté ne vient plus de la contrainte du corps, manu militari, elle vient de la censure que nous nous faisons, des désirs suscités par une multitude d’objets proposés et dont on sait nous présenter les attraits, de la modification permanente de notre mental, qui change en permanence, est la proie de la réalité concrète et triviale ou quotidienne. Dans la société française, occidentale, cette réalité est aujourd’hui la cause et la solution de nos maux. C’est ce qui nous est proposée (plaisirs, possessions, pratiques engageant le corps de façon violente….).

Le yoga est une pratique, un chemin, une possibilité, pour qui le pratique ardemment, de se trouver lui-même et de trouver l’absolu, le tout, le divin Satchithananda. Quelle que soit notre quête, le yoga n’est pas une solution, ni un problème. C’est une pratique, à caractère initiatique, qui se transmet de façon ininterrompue depuis les origines jusqu’à nous.

La philosophie hindoue reconnaît trois types de voies (les trois Mârgas), dont chacune est en rapport avec la qualité dominante chez l’être qui s’éveille :



  • Celle du Karma ou de l’Action

  • Celle du Bhakti ou de l’Amour

  • Celle de Jnâna ou de la Sagesse

Le but unique du yoga, quelque soit le type yoga est la Libération, Moksha. C’est la libération finale du cycle des roues des vies. Des vies successives. Le Hatha-Yoga peut-être considéré comme le Yoga « de base », car il faudra s’y entraîner plus ou moins, même pour entreprendre les autres méthodes d’union. Hatha signifie : Soleil (Ha), Lune (Tha), union des deux pour régulariser les fonctions vitales et diriger la circulation énergétique harmonieuse dans tout le corps et en connexion avec le cosmos.

Cette pratique ancestrale, utilisée depuis des millénaires n’a pas évolué. Ce qui se présentait à nos ancêtres, comme ce qui se présente à nous, même s’il n’a pas la même forme, et qu’importe, a les mêmes causes et les mêmes effets. Par l’expérimentation, on peut donner sens et corps au savoir (allusion au texte II-1 des Yoga-sutras). La séance de Hatha yoga peut-être un laboratoire du monde, un champ d’expérimentation (II-8) Cet endroit privilégié, en harmonie et en équanimité, nous permet de faire des expériences de la connaissance de soi et de la Connaissance. Cette connaissance nous permet d’existe, de devenir, et elle nous met sur le chemin qui est le nôtre. Nous devenons autonomes, libres de nos liens, la vie peut habiter cette existence.

La posture du professeur, la qualité de qui il est, la compréhension qu’il a de son rôle est primordiale pour l’avancée et le chemin que l’élève fera. Le but de la pratique du yoga n’est pas forcement la Libération pour celui qui l’exerce. Elle a plusieurs buts possibles, anti douleur, anti stress, se rencontrer, apprendre à se connaître, bouger autrement,… La posture du professeur de yoga est à mon sens d’accompagner toutes ces demandes en rappelant bien le cadre du cours et de ce qui est abordé, d’accompagner aussi vers l’autonomie, du faire, de pensée, de ressentir, …qui sont les bases de la culture de qui je suis vraiment et non qui je veux être d’après une image de référence extérieure.

Le monde qui nous entoure aujourd’hui voudrait nous proposer des moyens d’exister, des attaches, des béquilles, des palliatifs (publicité, sport, médication…), mais la pratique du yoga telle qu’elle nous est proposée par Patanjali dans une pureté de la pratique, ou célébration dans les upanishads, comme une communion du corps, de l’esprit et de l’âme dans l’enseignement de Shri Mahesh ou comme un moyen de libération dans l’enseignement de swamis tels que Shri Suddhananda ou Shri Siddersvarananda, ou Shri Veetamohananda, cette pratique est une expérience vivante du divin, de la spiritualité qui nous éloigne de ces besoins que nous fait miroiter le monde dans lequel nous vivons. Nous grandissons, nous nous élevons et c’est sans aucune difficulté que les deux premiers niveaux de la pratique du yoga, que sont les Yamas et Niyamas, se mettent en place dans nos vies. Dans ma vie, j’en ai fait l’expérience, pour moi-même et au long de mes cours dans ce que j’appelle mon « laboratoire ». C’est cette expérience de la théorie à la pratique et ce va-et-vient que je vais développer ici.


I-Définition de l’autonomie, la liberté, moksha



« Il voyage plus vite celui qui voyage seul. »

R. Kipling, Les vainqueurs.



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Vue depuis la péninsule de Dakar, Sénégal

L’autonomie, « 'Autonomos: En philosophie morale, l’autonomie est la faculté d'agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduite ou en quelque sorte sa propre loi ; l'autonomie permet une liberté intérieure, dépend d'une capacité à choisir de son propre chef sans se laisser dominer par certaines tendances naturelles ou collectives, ni se laisser dominer de façon servile par une autorité extérieure. » Wikipédia

Cette liberté intérieure fait référence à la liberté morale vis-à-vis des lois et de la vie sociale, de la liberté d’évoluer et d’agir suivant son sens des responsabilités et de décisions intérieures en opposition au comportement contraint par les lois qui ne demande pas à l’individu de se forger un sens de l’éthique mais de se conformer à des règles. Ainsi au XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau défendait un paradigme du bon sauvage, considérant l'éducation comme une domestication de l'homme, et la société comme un carcan. Ce sens de l’éthique est acquis au cours de l’éducation pendant l’enfance ou plus tard par la personne elle-même qui, tout au long de sa vie, va chercher à trouver de nouvelles références et à actualiser ses marqueurs, ses limites et la définition de sa propre éthique. D’où découlera sa morale applicable dans la vie de tous les jours.

L'autonomie permet une liberté intérieure, non dépendante des émotions, des sentiments et des pensées. Schéma de notre psyché : les pensées limitantes ou étendantes qui sont chacune la résultante de nos expériences, des émotions vécues et inscrites dans notre inconscient et dans notre corps. Cette expérience de la vie passée conditionne nos émotions présentes et nos réactions actuelles. Cette structure de notre psyché est influencée par les expériences pour 60% alors que notre patrimoine génétique y est pour 40%, d’après la recherche en neurobiologie et en éthologie humaine récente (Gilles Pentecôtes, Médecin généraliste et psychothérapeute. Explicité lors de la formation « Psychologie et psychopathologie », janvier 2011). Les différents comportements sont liés au caractère de la personne. Lorsque un déséquilibre se créé dans la perception des émotions par le sujet (peur, honte, angoisse,…), celui-ci peut développer une pathologie psychologique, voire une maladie somatique. Sans en arriver à cet extrême, nous sommes tous, tous les jours la proie de nos émotions, les victimes de réactions qui ne sont pas maitrisées dans les situations de stress. La réduction de ces réactions permet un chemin vers la liberté individuelle.

«  La liberté est la faculté d'agir selon sa volonté en fonction des moyens dont on dispose sans être entravé par le pouvoir d'autrui. Elle est la capacité de se déterminer soi-même à des choix contingents. Elle est définie, et est perçue différemment selon la psychologie du sujet :


  • négativement : absence de soumission, de servitude, de contrainte.

  • positivement : autonomie et spontanéité du sujet rationnel ; les comportements humains volontaires se fondent sur la liberté et sont qualifiés de libres. » Wikipédia

Il existe plusieurs types de liberté, j’ai choisi de traiter la « liberté naturelle : l'homme a le droit naturel d'employer ses facultés comme il l'entend.» Wikipédia

Alors qu’en sociologie, le terme libération tend à acquérir le sens d'émancipation. Les yogis voient la libération comme le fait de se détacher de ses réactions conditionnées



« Selon les enseignements du Bouddha, la condition essentielle du bonheur est la liberté, non pas sur le plan politique mais sur celui de l’être profond. Il s’agit de se libérer de ces constructions mentales que sont la colère, le désespoir, la jalousie et l’illusion. Le Bouddha les considérait comme des poisons qui, lorsqu’ils subsistent dans les cœurs, rendent le bonheur impossible.
… Il existe des instructions précises sur le moyen de transformer l’avidité, la colère et la confusion qui nous affectent. En suivant ces instructions et en apprenant à maitriser notre souffrance, nous pourrons aider les autres à faire de même. »
Thich Nhat Hanh, « La colère transformer son énergie en sagesse », Pocket spiritualité

Dans l'hindouisme et le jaïnisme, la moksha est un terme sanskrit qui se rapporte à la libération finale de l'âme individuelle ou jīva du cycle des renaissances, le sasāra. La moksha est en quelque sorte l'équivalent hindou du nirvāna bouddhique.

La croyance quant à la manière dont la moksha peut être atteinte diffère d'une tradition à l'autre. De façon générale, trois voies ou mārga (sanskrit : « chemin ») sont identifiées[]:


karma mārga ou « voie de l'action » : cette voie est explicitée par les Veda et les enseignements des brahmanes. Elle suppose que l'on se plie aux obligations que la vie - autrement dit sa caste - impose, les actions et les pensées dans cette vie déterminant sa future incarnation.
jñāna mārga ou « voie de la connaissance » : cette voie implique méditation et pratique ascétique pour comprendre la réalité et rejeter l'illusion, la Māyā. C'est celle par exemple de l'Advaita Vedānta et du Rāja Yoga (développé dans le chapitre 2)d) Sâmkhya)[].
bhakti mārga ou « voie de la dévotion » : considérée comme plus facile que la jñāna mārga, cette voie est plus populaire. Elle implique l'identification du dévot avec une divinité particulière, habituellement Rāma ou Krishna. Le premier grand texte de la bhakti est la Bhagavad-Gītā où Krishna affirme : « Seulement avec amour, vous pouvez venir à moi ».

Le Hatha-yoga est inscrit traditionnellement dans la voie du karma mârga mais il n’est pas nécessaire à celui qui emprunte cette voie de pratiquer le Hatha-yoga. Ce dernier est un moyen possible d’y parvenir.

La libération spirituelle est un abolissement de tous les freins, les attachements, à des croyances ou à des objets matériels, toutes les peurs. En cela, cette évolution nous amène à l’activation naturelle de la créativité. Plus limitée ni inhibée, l’intelligence s’ouvre à son potentiel de créativité.

La créativité comme voie de libération, création d’une voie, d’un regard qui n’existait pas encore. La créativité est inhérente à la vie. La vie est mouvement, naissance et mort, par là elle permet la transformation et la réactualisation du vivant dans le but de l’adapter toujours mieux au réel, présent. On peut constater ce mouvement dans l’infiniment petit, au niveau des cellules des organismes vivants, qui se régénèrent à un rythme très rapide pour permettre le meilleur entretien des organismes vivants, et dans une dimension plus grande, les organismes eux-mêmes ou les espèces meurent ou disparaissent pour permettre une régénération de l’espèce ou meilleure adaptation du vivant à l’environnement. Les chercheurs en biologie cellulaire permettent de vérifier aujourd’hui ce que Darwin avait mis en avant dans sa théorie de l’évolution (Jacques Cochard).

A l’échelle de l’infiniment grand et de l’univers, les théories actuelles de la recherche en astrophysique et en cosmologie font état de mouvement de naissance et de mort de galaxies, d’étoiles de la même façon qu’à notre niveau (source Wikipédia, naissance et mort des étoiles).

Les yogis avaient, depuis longtemps, appréhendé cette spécificité de la nature par les deux énergies prana, celle qui nous nourrit, le moteur de nos actions et apana, celle qui nous permettent de nous débarrasser des matières inutiles à notre organisme et encombrantes pour notre vie (Cyrus Fay).

Si nous nous basons sur les principes qui régissent ce monde, de la plus petite particule d’atome, aux grands ensembles du cosmos, nous pouvons trouver, retrouver une harmonie. Cette harmonie et en même temps fidélité à notre nature première, mammifère (Pierre Rabhi) et libération possible de nos croyances limitantes, de nos entraves à une vie autonome et heureuse.

II-Constat… Notre nature de départ



« La nature, pour être commandée, doit être obéie. »

Bacon, Novum Organum



nébuleuse planétaire de la lyre.jpg

Nébuleuse de la Lyre

a) l’Âyurveda comme compréhension globale de la vie

L’Âyurveda un des védas, connaissance, science de la vie. De Âyur, vie et Veda, connaissance.

L’Âyurveda est la science qui englobe toute la durée de la vie, y compris les moyens d’existence bénéfiques et nuisibles, la manière d’obtenir le bonheur et de connaître la source du malheur.

« Le but de l’Âyurveda est de maintenir la santé chez l’être sain et de guérir les maladies chez l’être malade. » (Charaka Samhitha Sutra Sthana)

Les buts sont de préserver et rétablir la bonne santé de chacun des constituants c’est-à-dire le corps, les organes des sens, le mental et l’âme (le soi), qui sont une unité selon cette thérapie.

L’Âyurveda reconnait trois types, avec lesquels par combinaison, on peut trouver la nature de naissance de chaque être humain. Ces trois types de personnalité font résonnance avec les trois qualités que l’on trouve dans l’univers : Tamas, l’obscur, l’inerte ; Rajas, le lumineux, l’activité même ; Sattva, l’équilibre, l’équanimité.

b) Les Doshas, au nombre de trois, ou constitution physico-psychologique, et leur correspondance pour les qualités (gunas qui seront explicitées dans le chapitre 2) b) sur le Sâmkhya) sont :



Kapha Tamas

Pitta Rajas
Vata Sattva

L'Âyurvéda se concentre sur l'établissement et le maintien de l'équilibre des forces vitales qui sont en nous plutôt que sur les symptômes individuels des maladies. 

Relations entre les 5 Eléments (Panchmahabhutas) et les doshas

Dosha

Eléments constitutifs

Augmente le dosha

Diminue le dosha

Vata

Ether (Akasha) + Air (Vayu)

Ether - Air

Terre - Eau - Feu

Pitta

Feu (Tejas) + Eau (Apa)

Feu

Terre - Eau - Air

Kapha

Eau (Apa) + Terre (Prithvi)

Terre - Eau

Ether - Air - Feu

Tableau extrait d’un document de Marcel Arquimbau

C) les trois âges de la vie, Kapha, Pitta, Vatta

Toute personne, même si elle a une constitution de départ qui est sa nature d’équilibre et de santé tout au long de sa vie, répond aussi à l’avancée dans la vie et aux particularités de chaque période. Cette avancée est à mettre en parallèle avec les trois espaces qui sont chacun déterminé par un gunas(ou qualité). Plus on avance dans les hauteurs et plus on atteint le détachement des objets et du matériel ici-bas. De la même façon et par métaphore que l’on avance de la naissance vers la mort :

Kapha, la matière du corps est en formation, le corps est prépondérant, c’est la période de la croissance avec les éléments eau et terre
Pitta, c’est la période d’activité de l’être humain, les fonctions vitales et reproductives sont à leur maximum, c’est la période d’activité liée au feu et à l’eau
Vatta, c’est la troisième période de la vie, la dernière, celle qui voit décroître les fonctions vitales et la prépondérance des activités intellectuelles, créatives et spirituelles. L’allègement de la vie lié à l’air et à l’espace.

Selon la Charaka Samhitha (texte fondateur pour les pratiques de l’Âyurvéda), le Hatha-yoga est une des pratiques possibles de la prévention, avec les massages, l’alimentation, le traitement par les plantes… pour retrouver la voie de la santé et retrouver sa nature d’origine.

En effet, toujours selon la Charaka Samhitha, on naît avec une constitution, qui, si elle est amenée à changer par un dérèglement dû à des facteurs intérieurs (alimentation, hygiène de vie, alcool, drogues, médicaments…) ou à des facteurs extérieur (stress, environnements agressif et nocif…) amène la maladie. Cette maladie, comme dans l’hygiènisme, n’est pas un mal indépendant de nous, elle est ce que le corps produit pour nous alerter d’un dérèglement et pour évacuer le mal : « c’est plutôt « la maladie » qui rétablit le malade, comme par exemple, la diarrhée qui nettoie les intestins, la fièvre qui desintoxique les tissus, les furoncles qui purifient le sang etc… » (Herbert M. Shelton, les combinaisons alimentaires et votre santé). Pour suivre ce type de remède, il va de soi qu’il faut être accompagné par un spécialiste et ne pas s’aventurer seul. Mais la prévention est possible.

Pour retrouver la pleine santé, voici en substance, ce que préconise la médecine Âyurvédique en cas de dérèglement de notre docha.



La cure ayurvédique

alimentation satvique,

hygiène corporelle et vestimentaire



promenades, visites, baignade, etc.

hatha-yoga, yoga-nidra, pranayama, dhyana

massages

sudations



actions de nettoyage ou de purification

Tableau extrait d’un document de Marcel Arquimbau

d) Les Koshas, ou couches ou écorces ou gaines :

L’individualité humaine se compose de cinq gaines :


              • Annamayakocha : l’enveloppe charnelle qui constitue le corps grossier ;

              • Pranamayakocha : l’enveloppe d’énergie

              • Manomayakocha : l’enveloppe mentale constituent

              • Vijnamayakocha : l’enveloppe d’intellect le corps subtil

              • Anandamayakocha : l’enveloppe de félicité, qui constitue le corps causal.

Ces cinq gaines s’encastrent l’une dans l’autre, pour ainsi dire, dans un sens allant de la plus grossière à la plus subtile.

Ces éléments sont une partie de ce qui constitue notre nature de départ, il y en a évidemment d’autres. Pour la suite, cette approche suffit.




  1. Domaine d’étude : philosophies de l’Inde et de l’occident

«  Au moment même où je le contemplais le monde était devenu et sans ce moment il n’aurait pas été. Toute nature tend à cette fin ; elle la trouve remplie en l’homme, et toujours uniquement dans l’être humain le plus conscient et le plus évolué. » C.G. Jung, L’âme et la vie

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Vue du centre védantique Ramakrishna à Gretz, les vaches sacrées

En guise d’introduction à ce chapitre je souhaite, encore, citer C.G. Jung : « L’avènement de la conscience est peut-être l’expérience vécue la plus puissante des époques originelles, car par lui le monde, dont personne ne savait rien auparavant, est entré dans l’existence. »

Les philosophies plurimillénaires de l’Inde et celles plus récemment, du XXème siècle en Occident, reconnaissent un point de vue sur le monde comprenant le spectateur et non plus un rationalisme froid et distancié comme les courants rationalistes qui excluent l’observateur pour plus d’objectivité (Descartes). Que ce soit par l’étude approfondie de la nature, avec le Sâmkhya, par l’expérimentation avec le yoga, par la littérature ou par l’approche empirique de la phénoménologie, toutes ont réussi à nous faire prendre conscience de la Présence de façon plus juste. Chacune nous amenant à affiner notre perception et à expérimenter cet « être là » dans nos vies.
C’est aussi dans cette optique que je propose de partager la poésie comme moyen d’être présent et simultanément, immédiatement dans l’émotion ou proche du ressenti décrit par l’auteur. « Ne vois pas la mer, vois avec les yeux de la mer » nous dit Roumi (poète persan du XIIème s.).
Enfin, je vous fais part d’une expérience personnelle qui m’a permis de placer cette façon de voir la vie, le monde, comme ma préoccupation principale. En cela, il est primordial, si je me comprends dans la lecture de l’expérience du yoga en tant que pratiquante et que professeur, que je la partage.

PHILOSOPHIES DE L’INDE

Le Sâmkhya et le yoga
Ces deux philosophies hindoues appartiennent au même darçana, point de vue sur le monde ; perception philosophique. (les autres courants étant nyâya, Vaiçesika, mîmâmsâ, et vedanta).
ce point de vue est l’advaita, le non-dualisme, système qui nie toute dualité, c'est-à-dire qui n’exclut pas le mal au profit du bien, le noir au profit du blanc…

Ces deux courants, que sont le yoga et le Sâmkhya, pour approcher la vérité, tendent au même but : la libération, Moksha. Seuls les moyens divergent. « ainsi, d’après le Sâmkhya, celui qui veut obtenir l’affranchissement doit commencer par connaître à fond l’essence et les formes de la Nature (prakritti) et les lois qui régissent son évolution. Le Yoga, de son côté, accepte lui aussi cette analyse de la Substance, mais n’accorde de valeur qu’à la pratique contemplative, seule capable de révéler expérimentalement l’autonomie de la toute puissance de l’esprit. » (Mircéa Eliade, Patanjali et le yoga).

Nous allons voir, par l’analyse des deux, les convergences et divergences. Les deux se sont inspirés mutuellement et existent en parallèle avec une certaine proximité. Le sujet de mon mémoire étant l’autonomie par l’expérience, je me situe bien dans la pratique du yoga, et plus particulièrement Hatha yoga, et c’est pour appuyer une vision du monde, une posture, le darçana, que j’aborde ici le Sâmkhya. Les deux ne sont pas opposés. Comme le yoga il exprime et permet de vivre l’Advaita, non dualité. Les contraires ne se repoussent pas, ne s’anéantissent pas.


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