Etude d’impact environnemental et social du programmePrincipaux Produits par filière
4.3. Les enjeux de la décentralisation et de la déconcentration dans le cadre du PAFASPLe Code Générale des Collectivités locales adoptée en 2004 à l’issue de la loi modificative n°013/2001/AN du 02 juillet 2001 des Textes d’Orientation de la Décentralisation (TOD), confère l’organisation du pays en collectivités locales ou territoriales (région, province, commune) et en circonscription administratives (province, département, village). La décentralisation est donc une option stratégique et politique qui consacre le transfert des compétences et des pouvoirs aux collectivités locales structurées pour un développement à la base. Avec l’Etat local ainsi constitué, naissent des personnes morales distinctes, libres de s’administrer dans les compétences, l’esprit et la lettre de la loi et ce, sous l’autorité de l’Etat. Ce processus est alors couplé avec celui de la déconcentration administrative et technique effective des services publics avec la mise en place des régions et la nomination des Gouverneurs. Cette option tranche avec la centralisation, forme d’administration fondée sur le rôle prépondérant de l’Etat dans toute la vie de la nation dans ses fondements institutionnels, juridiques, de tremplin d’autorité et de levier du développement économique et sociale du pays. Dans l’échéancier de mise en œuvre de la décentralisation au Burkina Faso, le 1er trimestre 2006 verra la consolidation de la régionalisation effective ainsi que la communalisation intégrale avec les élections communales générales et la mise en place des conseils régionaux et l’élection de leurs présidents. Le transfert concomitant des compétences et des ressources nécessaires aux organes délibérants des régions achèvera l’effectivité de la création des espaces et des cadres adéquats et participatifs d’administration, de planification, de suivi, de supervision et de contrôle du développement local par les populations elles-mêmes. C’est ainsi que ce processus améliorera la participation des populations à la gestion de leur cité où l’Etat, tout en assumant ses prérogatives régaliennes de régulation et de redistribution équitables des richesses, de protection des personnes et de leurs biens, et de maintien des équilibres sociaux, veillera aux missions de développement dévolues aux collectivités locales. A travers ses différentes composantes, le PAFASP va promouvoir la décentralisation à travers l’amélioration des performances économiques et commerciales des filières Agro-Sylvo-Pastorales et ce, dans le cadre de la professionnalisation des acteurs, leur organisation et leur responsabilisation effective à porter ledit programme. De même, la recherche d’un environnement institutionnel, réglementaire et financier adéquat et propice à la rentabilité économique et à l’acceptation sociale des innovations, renforcera davantage la productivité et donc l’accès des producteurs au marché pour la livraison des produits de qualité. La promotion des initiatives privées surtout de celles des groupes vulnérables (femmes et jeunes) est un indicateur pertinent de l’épanouissement de la démocratie à la base par le partage des intérêts et des objectifs communs de développement, la complémentarité et la subsidiarité dans l’action, la pratique de la négociation et l’établissement d’accords consensuels pour un développement durable. Dans le cadre du Programme, la Décentralisation se manifestera utilement dans le cadre de la mobilisation de la faculté d’expression et de participation de toutes les énergies des catégories et couches sociales en vue de leur promotion économique, sociale et culturelle dans un environnement institutionnel et fiscal rénové et favorable et ce, à travers :
Déjà, dans le cadre de la présente étude, les populations ont salué l’initiative de les consulter dans cette phase diagnostic. Elles ont formulé leur opinion et discuté des avantages et des contraintes des options, des menus, des investissements les plus susceptibles d’être sollicités ainsi que les impacts environnementaux et sociaux potentiellement négatifs ou positifs liés à leur implantation. C’est donc un engouement à plus d’ouverture et de débats démocratiques sur des projets dont elles en sont les premiers bénéficiaires. En outre, les jeunes sont pleinement engagés et mobilisés autour des enjeux de la décentralisation au Burkina Faso pour la prise en compte de leurs intérêts et pour la mise ne œuvre des actions locales de développement. C’est ainsi qu’ils ont mis en place le « Réseau National des Jeunes pour la Décentralisation (RE.NA.JE.D) ». Ce réseau œuvre en partenariats avec les différentes communes, la société civile, les institutions et structures de la décentralisation pour l’institutionnalisation et la mise en œuvre efficiente des actions citoyennes de lutte contre la pauvreté. Le développement des filières du Programme sera promu dans cette perspective avec la détermination et l’engagement de cette jeunesse qui accompagnera sans nul doute le développement et la promotion des filières agro-sylvo-pastorales. Cette implication des jeunes dans le développement local contribuera à résorber le chômage, à assainir le climat social de ces jeunes contraints à la mendicité, au désoeuvrement et à l’exode, actuellement réprimandé partout ailleurs. Yüklə 1,61 Mb. Dostları ilə paylaş: |