Histoire du vicariat


IV. LA LISTE DE TOUS LES FRERES DU VICARIAT



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IV. LA LISTE DE TOUS LES FRERES DU VICARIAT

DEUX ANNEXES : LES PHOTOS ET LES NOMS
Après avoir revisité l’histoire de notre vicariat, je pense que tout le monde sera heureux de revoir les figures et les noms des acteurs de celle-ci. Faute de pouvoir reproduire les figures de tous nos frères, voici les photos des vicaires provinciaux dans leur ordre de succession et des autres frères aînés qui sont encore présents dans le vicariat.

1. Les photos
- Les vicaires provinciaux : Bertrand Bélanger, Marius Dion, Guy Musy, Yvon Pomerleau, Liboire Kagabo, Déogratias Banzirumuhito, Prudence Hategekimana.






Les autres frères aînés : Bernardin Muzungu, Emmanuel Ntakarutimana, Cyprien Ntibankundiye, Sixbert Hategekimana, Symphorien Ntibagirirwa, Jean Népomucène Bigirimana, Gustave Nsengiyumva, Manikiza Uwineza Raphaël, Gustave Noël Ineza, Benjamin Ngororabanga, Gilbert Munana, Damien Dufitimana, Didas Hatungimana.









2. Les noms
- Les frères allogènes
01. Bertrand Boisvert 14. Dominique Louis

02. Jacques Tremblay 15. Manès Louis

03. Bertrand (Ovila) Bélanger 16. Augustin Cattin

04. Gérard Rodrigue 17. Reginald Sylvestre

05. Pierre Dionne 18. Jean-Baptiste Grégoire

06. Gilles-Marius Dion 19 Adrien Labrie

07. Georges Henri Lévesque 20. Clau Lombriser 

08. Pierre Crépeau 21. René Aebischer

09. Luc Lacroix 22. Jean Paul Stewart

10. Benoît Pruche 23. Marcel Côté 

11. Richard Friedli 24. Robert Francoeur

12. Guy Musy 25. Franz Hobi

13. Yvon Pomerleau 26. Didier Boillat

- Les frères indigènes :
A. Ceux qui ont quitté l’Ordre 
01. Simon Gasibirege, 1967

02. Dominique Maniragaba, 1967

03. Cyriaque Ntirushwa, 1967

04. Bertin Rwemayire, 1967

05. Herman Seminega, 1967

06. Jean Bosco Gahutu, 1979, diacre

07. Pascal Hitiyise, 1982

08. Raphaël Murera, 1984

09. Déogratias Niyonzima, 1985, diacre

10. Didace Munderere, 1988

11. Hyacinthe Muragijeyezu, 1989

12. Jean Marie Vianney Kagabo, 1989

13. Protogène Nkerabigwi, 1989

14. Jean-Baptiste Ntakirutimana, 1989

15. Joseph Minani, 1991

16. Jean –Claude Ngendandumwe, 1991

17. Ferdinand Ndamage, 1991

18. Aimé-Claude Ndongozi, 1991

19. Silas Nyirindekwe, 1991

20. Emmanuel Murangwa, 1993

21. Claude Yobora, 1993

22. Jean Nshimiyimana, 1995

23. Sylvain Munyaneza Gato, 1996

24. Jean-Bosco Grevis Nizigama, 1996

25. Justin Ntambineza, 1996

26. Boniface Habanabakize, 1997

27. Salvator Ndayizeye, 1997

28. Fulgence Ndagijimana, 1998

29. Angelo Nibizi, 1998

30. Aimable –André Dufatanye, 1999

31. François-Xavier Nkurikiyinka, 1998

32. Edouard Debari, 2000 

33. Kizito Musabe, 2001

34. Lambert Ciza, 2002

35. Daniel Shumbusho, 2006

36. Félicien Turikubwimwana, 2006


- Ceux qui ont persévéré
1. Bernardin Muzungu, 1968

2. Liboire Kagabo, 1970

3. Louis Mupagasi, 1973

4. Emmanuel Ntakarutimana, 1980

5. Déogratias Banzirumuhito, 1983

6. Prudence Hategekimana, 1989

7. Symphorien Ntibagirirwa, 1991

8. Sixbert Hategekimana, 1992

9. Gustave Nsengiyumva, 1998

10. Cyprien Ntibankundiye, 2000

11. Raphaël Manikiza Uwineza, 2000

12. Gustave- Noël Ineza, 2002

13. Benjamin Ngororabanga, 2002

14. Jean Népomucène Bigirimana, 2002

15. Damien Dufitimana, 2004

16. Didace Hatungimana, 2004

17. Gilbert Munana, 2004

18. Ezéchiel Rivuzimana

19. Aimable Habumugisha, 2006

20. Callixte Habonimana, 2007

21. Omer Nduwamungu, 2008

22. Julien Rugaba, 2008



C. NO 47 : A QUI PROFITE ENCORE

LA ZIZANIE ENTRE LES RWANDAIS ?

PRESENTATION DE CE NUMERO

Ce numéro 47 est le dernier d’une série de réflexions sur l’histoire du Rwanda. Le premier de cette série qui portait le titre des Ethnies au Rwanda, a été publié en Mars 1995. Ce premier numéro, faut-il le noter, est sorti au lendemain du génocide des Tutsi de 1994. Le plus récent, le N° 45 est intitulé Rwabugiri, porte sur l’histoire du dernier monarque du Rwanda pré-colonial. Cet ensemble d’articles vise une histoire tourmentée de notre pays. Cette histoire a débuté avec la colonisation des pays africains laquelle a commencé juridiquement avec la Conférence de Berlin (15.11.1884 -26.02. 1885) et s’est achevée avec le recouvrement de son indépendance en 1962. Ces numéros contiennent des réflexions sur les efforts fournis par notre société pour éliminer les violences subites pendant toutes ces années.


En cours de route de ces publications, nous avons touché divers sujets qu’on peut classer en deux catégories. La première concerne les éléments d’ordre proprement culturel qui sont à la base de l’histoire de notre pays. Les principaux sont la collection des poèmes historiographiques totalisant 9 numéros et qui comptent 190 poèmes. La deuxième catégorie concerne des réflexions sur divers sujets de l’histoire récente de notre pays. L’ensemble de toutes ces publications est disponible dans notre site Internet : http://www.dominicains.ca/Nyirarumaga/ .

Le présent numéro se veut être comme une conclusion de ces réflexions sur l’histoire récente et tourmentée du Rwanda. Le texte pensé en Français est traduit en Kinyarwanda et en Anglais, aux fins de lui donner la plus grande audience. Ce texte cible les éléments les plus nocifs de cette histoire dont la chiquenaude fut ce qui a été nommé la Révolution hutu de 1959 et dont le paroxysme fut le génocide des Tutsi de 1994. Comme le titre de ce numéro le dit, il s’agit de savoir si dans le Rwanda d’aujourd’hui, il y a quelqu’un qui est encore enlisé dans le divisionnisme hutu-tutsi ? Le texte termine par la conclusion que, en principe, personne ne devrait plus être encore à ce stade. On n’ignore évidement pas que des déviants, des incorrigibles et des pervers existent. Le rôle des Responsables du pays sera de contenir la nuisance de ces gens. Après ce numéro, si Dieu le veut, nous pourrons continuer ces réflexions, non plus dans ce domaine socio-politique, mais plutôt dans le domaine moral, ludique et sapientiel.



  1. INTRODUCTION

Dans plusieurs de mes écrits et sous diverses approches, il a été question des problèmes des ethnies au Rwanda. Dans la présente réflexion, nous voulons revenir sur 7 aspects de cette question de la discorde entre les Rwandais. Nous les développerons dans les chapitres suivants : 1° La théorie inventée par John-Hanning SPEKE qui veut faire des Tutsi des émigrants, venus de l’Ethiopie. 2° La transformation des Tutsi en agents auxiliaires du colonisateur. 3° Le remplacement des Tutsi par les Hutu qui ne demandaient pas l’indépendance nationale lorsque toute l’Afrique la réclamait. 4° La politique discriminatoire des deux premières républiques. 5° La riposte du FPR. 6° La restauration de l’unité nationale. 7° La réponse à la question initiale : A qui profite encore la division entre les Rwandais.


Avant d’en arriver au développement de ces 7 points, revenons sur l’intention qui sous-tend cet intitulé. Celle-ci s’exprime dans cet adverbe «encore». Celui-ci exprime l’étonnement que la tension entre les deux groupes sociaux, Tutsi et Hutu, perdure si longtemps. Cette tension que nous nommons «zizanie, discorde et opposition» a commencé officiellement en 1959 pour atteindre son paroxysme en 1994. Elle a, théoriquement, été arrêtée par plusieurs facteurs. Le principal fut la guerre de libération menée par le mouvement politico-militaire EPR-Inkotanyi, complétée par la politique de l’unité nationale de la 3ème République. Malgré tout cela et depuis si longtemps, cette tension entre les deux groupes sociaux perdure. Dans les lignes qui viennent, nous en verrons les causes. Nous signalerons, entre autres, les multiples mouvements de libération hutu et les Médias internationaux pro-hutu.


Chap. I : AU COMMENCEMENT ETAIT SPEKE


John Hanning Speke, né le 4 mai 1827, est l’explorateur britannique qui fut, le 1er européen, à remonter le cours du Lac Victoria en Afrique de l’Est, en décembre 1856, à la recherche de la source du Nil.
Nous avons l’habitude de paraphraser ainsi la Bible où nous lisons : « Au commencement était le Verbe » (Jn 1,1). Cette phrase a l’intention d’indiquer le début d’une logue suite. C’est dans cet ordre d’idées que nous considérons John-Hanning Speke et sa théorie des races comme la genèse de l’opposition entre les Tutsi et les Hutu. Tous les historiens du Rwanda de la période coloniale ont accepté cette théorie de Speke comme un dogme de foi. Ils l’ont acceptée nonobstant que l’auteur affirme explicitement avoir inventé cette théorie de sa propre initiative.
I.1 Speke à la recherche des sources du Nil 

La majorité des informations qui suivent sont tirées du livre de Jacques Delforge, intitulé Le Rwanda tel qu’ils l’ont vu (L’Harmattan, 1942, p. 15-16). Voici l’introduction de trois textes (A, B, C).


« En 1861, Speke séjourne dans le royaume de Roumanica, le Caragoué qui comprenait autrefois, le Roundi, le Rouanda, le Kichacca. Il distingue les hautes cimes coniques situées dans le Rouanda… qui forment le massif appelé Mfoumbiro. Il en évalue la hauteur à 3.000 mètres environs (texte A). Speke note les informations qui circulent sur le pays et que lui rapporte Roumanika (texte B). Il étudie les rapports qui existent entre ces réservoirs des hautes terres et les diverses rivières et Lacs (Cagèra, Kitangoulé, Lac Windermere) et se livre à des observations géographiques, physiques et anthropologiques. L’officier anglais termine le récit de son voyage par quelques explications relatives aux diverses races qui peuplent l’Afrique. Frappé par les ressemblances physiques avec les habitants de la corne de l’Afrique, raisonnant en catégories raciales à propos des populations appelées hamitiques, il fonde une théorie sur l’origine éthiopienne des Tutsi et évoque l’espace historico-mythique du Kitara (texte C).
I.1.1 LES TEXTES  
-Texte A
« Un soir, comme nous rentrions d’une de ces chasses, qui n’avait eu d’ailleurs aucun résultat bien satisfaisant, mon attention se tourna vers de hautes cimes coniques situées dans le Rouanda (Rwanda), et qui étincelaient alors sous les feux du soleil couchant. Cette vue me remit en mémoire les récits assez vagues que m’avaient faits les Arabes touchant une montagne merveilleuse, toujours perdue dans les nuages, et sur laquelle la grêle ou la neige tombait abondamment. Ma découverte tout à fait fortuite avait sa valeur.

Car, j’ai vérifié que le principal point de partage des eaux de l’Afrique centrale se trouvait justement sur ces hauteurs… Quant aux montagnes coniques du Rouanda, qui forment le massif appelé Mfoumbiro (Ibirunga), j’en évalue la hauteur à 3.000 mètres environ, et on assure que les Montagnes de la Lune n’ont pas de pics plus élevés. Il existe à leur base des mines de sel et des mines de cuivre, entourées par des sources thermales » (p. 122).


-Texte C.

« Dans la région que j’ai parcourue, je distingue, des autres Nègres, ceux qui s’appellent les Voauhouma (Abahima). J’ai, à leur égard, fondé une théorie, qui m’est personnelle, sur les traditions, le physique et les usages des peuples que j’ai pu voir. Je crois que les Hima sont issus des Gallas (Abyssins) et je les regarde comme étant de la même race, bien que les premiers soient surtout des pasteurs et les seconds comme des agriculteurs ; mais chez les deux, le christianisme est fort ancien. A mon avis, un clan pasteur venu de l’Asie, a fait prévaloir sa domination en Abyssinie.


Il l’a conservée depuis lors. Tandis que le teint de sa peau et ses cheveux se modifiaient par un long mélange avec les Nègres, il conservait toujours l’élévation des parois du nez comme caractère spécial de son origine asiatique. Ce qui s’est passé dans l’Abyssinie s’est répété ailleurs. L’empire abyssin a pu être considérable et a pu envoyer des essaims pour coloniser ou conquérir des pays tout autour de lui. Puis, il s’est démembré.
Les descendants des hommes qui ont formé l’ancien royaume du Kittéra (Kitara), à l’Ouest du lac Victoria, ont pris plusieurs usages des Nègres et ont oublié la plupart des traditions de leurs ancêtres. Cependant, ils conviennent qu’en dernier lieu, ils sont venus de l’Est, se séparant d’une puissante tribu établie au delà du Kidi, dans le pays des Gallas. Leurs princes s’intitulent les hommes de Vouitou (Abahutu). Et, quand nous leur demandons où était situé ce pays, ils indiquent vaguement le Nord, ajoutant, pour répondre à nos questions :
Comment voulez-vous que nous ayons gardé le souvenir de choses aussi lointaines ?... Mais ce doit être du côté de chez vous (vous les Blancs). Ils s’imaginent aussi être un débris d’une race blanche expulsée par les Noirs. Enfin plusieurs de leurs rois se figurent que leurs ancêtres avaient le corps noir et blanc. Sur un côté de la tête, des cheveux droits, et, sur l’autre, des cheveux crépus. Ces imaginations bizarres me semblent être un confus souvenir de l’origine que j’attribue aux Houmas (Hima).
Tous les Etats démembrés de l’ancien Kittéra (Kitara), depuis le Kidi jusqu’au Sinza (Bujinja), sont dominés et gouvernés par les Houmas, dont les émigrants font paître leurs troupeaux dans l’Ounyamoési (l’Unyamwezi), descendent au Sud du lac Roucoua et parviennent, le long de la Malagarazi, sur les rives du lac Tanganyka. Là on les nomme des Tousis (Tutsi) et des Pocas. Mais leurs princes s’intitulent les Hindas (Abahinda) comme dans le Caragoué (Karagwe), ce qui revient aux Vouitous (Abahutu) du Nyoro (Bunyoro). Les différences d’appellation ne peuvent donc pas suffire pour refuser d’admettre l’identité des populations qui se ressemblent par leurs caractères physiques. Il en est de même des différences d’usage. Les Houmas du Ganda (Uganda) et du Caragueé conservent les incisives inférieures, que s’arrachent ceux du Nyoro. Ici, ils ne se servent que de la lance.  Au Caragoué, ils sont les plus habiles archets de l’Afrique. Mais ils ont les mêmes traits et le même tempérament flegmatique, qu’ils doivent de leurs pères Sem (fils de Noël), qui domine le naturel excitable et nerveux qui leur vient de la lignée maternelle de Cham (aussi fils de Noël). Ces derniers, les vrais nègres, qui, outre les cheveux crépus et les lèvres saillantes, ont le nez camus, se répartissent assez régulièrement d’un tropique à l’autre, surtout dans le voisinage de l’équateur, ainsi que les Houmas, sous une royauté despotique…»

(BELIN-LAUNAY J., Les sources du Nil,

voyage des capitaines Speke et Grant,

Abrégé d’après la traduction de E.D. Forgues, 6ème éd


I.1.2 LES IDEES MAITRESSES DE CETTE CITATION
1. Le texte A contient la découverte des volcans du Rwanda (Ibirunga) que l’auteur connaissait auparavant sous le nom des Montagnes de la Lune.
2. Dans le texte C, nous trouvons les idées suivantes : Speke manifeste sa conception selon laquelle la population dont il va parler est originaire de l’Asie. Celle-ci serait constituée par les descendants de Sem, l’un des trois fils de Noé : Cham, Sem et Japhet. D’après ce mythe, Sem est l’ancêtre des peuples de la race jaune, tandis que Cham serait le père des Noirs et Japhet celui des Blancs. Voilà le mythe que Speke croit être explication des origines des populations de notre région.
3. La population qu’il trouve dans notre région constitue deux groupes, présentant des similitudes propres au même clan. Il conclut ainsi : ces deux groupes descendent du même ancêtre puisqu’ils présentent des caractéristiques physiques similaires, propres aux peuples jaunes, asiatiques, descendants de Sem. Ces deux groupes, appartenant à la même famille et au même clan se nomment les Hima et les Galla.
4. Les Hima étaient des pasteurs et les Galla agriculteurs.
5. Les deux groupes étaient de tradition chrétienne fort ancienne.
6. Les Hima, venus de l’Asie se sont installés en Abyssinie et y ont imposé leur pouvoir.
7. Par leur métissage avec les Nègres, les Hima ont eu le temps de changer leur peau blanche en teint basané et leur cheveux lisses en crépus, tout en gardant la paroi originaire de leur nez.
8. L’empire des Hima s’est étendu sur d’autres pays environnants. Pour finir, il s’est disloqué en plusieurs morceaux, constituant ainsi d’autres pays différents de la mère patrie.

9. Un groupe des descendants de ces Hima a formé le royaume du Kitara, à l’Ouest du Lac Victoria. Au fil des ans, ce groupe a fini par oublier la plupart des traditions de ses ancêtres et adopté celles des indigènes.


10. Le texte termine par une hypothèse selon laquelle les peuples qui habitent nos régions sont les descendants de ces deux groupes, Hima et Galla, qu’on a pris l’habitude de nommer ici les Tutsi et les Hutu. Mais Speke ignore totalement la conception actuellement courante selon laquelle le Rwanda est habité par trois race, l’une venant de l’Ethiopie (Abatutsi) l’autre venant de l’Ouest de la Afrique (Tchad ou Cameroun) (Abahutu) et la troisième étant une création spontanée de la forêt (Abatwa) pour lui, Speke connaît seulement la race des Hima venus de l’Asie, dont une partie fut des éleveurs (Abyssin) et un autre des agriculteurs (Gallas).


I.2 LES DISCIPLES DE SPEKE

Le texte qui suit présente des citations de livres dans lesquels leurs auteurs ont montré qu’ils ont accepté à la lettre la théorie inventée par Speke au sujet de l’origine et des caractéristiques physiques et psychologiques des Hima. Cette peuplade était un clan d’origine asiatique dont une branche pratiquait le métier d’élevage de bovidés (Abyssins) et l’autre l’agriculture (Gallas).



I.2.1 Les citations
A. Le Tutsi
1. Alexandre Arnoux, Les Pères Blancs aux sources du Nil, Paris, 1950, p. 18

« Apparentés, sans aucun doute, aux Abyssins, les Batutsi vinrent au Rwanda très longtemps après les autres races. Ceux d’entre eux qui descendent de souche non mêlée se reconnaissent à leur figure sémite, à leurs traits fins, réguliers, à leur teint bronzé plutôt que noir, à leur sveltesse mais surtout à leur taille élevée : 1m 80 en moyenne».

2. Sandrart, Georges., Une curiosité de l’Afrique, 1955, p. 59-64

« Le Tutsi est  fin, vaniteux, élégant, méfiant, réservé, ombrageux, doué d’un sens inné du commandement ».

3. Roehl, K., Afrikanischer Anschauungsunterricht uber die Rassenfrage, 1940, p.163-165 

« Les Tutsi, peuple de seigneurs, ont donné au Rwanda une réponse exemplaire à la question raciale. Alors qu’ils ne constituent que, 1 à 2% de la population, ils ont réussi à dominer un pays où, arrivés de l’Abyssinie au 15ème ou 16ème siècle, ils se sont installés, sans pour autant se négrifier ».


4. Maes, J., Land und leute in unserer alten kolonie, deutch-ostrafrika (Ruanda), Umschau, 1942, p. 419-421

« Les Tutsi ne sont pas Bantou. Ils parlent sans doute encore en privé leur langue d’origine ». 


5. Huberty, F., Main d’œuvre indigène et employeurs au Ruanda- Urundi, Deutsche Kolonialzeitung, 1936, p. 107-119 

« Les Tutsi sont distingués, rusés, mais honnêtes avec les Européens ». 


6. Hiernaux, Jean, Les caractères physiques des populations du Ruanda et de l’Urundi, Bruxelles, 1954, p. 114

«  Le Tutsi est maigre, linéaire, mesurant : 176,52 mm, la longueur maximum de la tête étant 193,32 mm, la hauteur du nez 55,80 mm ».



B. Le Hutu
1. Albert Pagès, La vie intellectuelle des Noirs du Rwanda, 1934, p. 657

« Le Hutu est trapu, court, traits moins réguliers, force musculaire supérieure à celle du Tutsi, moins séduisant, plus timide, moins poli ».


2. Alexandre Arnoux, Ibidem, p.15

« Les Bahutu, l’emportent de beaucoup en nombre sur les deux autres groupes sociaux. Si les Batwa comptent à peine une dizaine de milliers et les Batutsi quelque 50.000, les Bahutu dépassent le million et demi. Leur type physique est celui du Noir ordinaire dont on recueille des échantillons équivalents ou presque dans toute l’Afrique et même dans la Mélanésie. Bien découplé, de couleur ordinairement foncée, parfois bronzée, le nez camard, d’un angle facial réduit, d’une taille de 1m 65 à 1m 70 en moyenne ».
3. R. Delvaux, Races de l’Afrique centrale : Ruanda-Urundi, 1930, p.10

« Les Hutu forment la race des serfs, ont les traits grossiers et irréguliers, mais sont plus simples et plus francs que les Tutsi».


4. F. Huberty, Ibid.

« Les Hutu sont paresseux, colériques, fidèles, grands enfants ».


5. Jean Hiernaux, Ibid.

« Taille 167,08 cm, hauteur du nez 52,41 mm, longueur maximum de la tête 196,08 mm, portant des noms théophores et fatalistes ».


6. Georges Sandrart, Essai d’histoire du Haut-Plateau interlacustre de l’Afrique orientale, Astrida, 1942, p. 110

« Le Hutu est  envahisseur, agriculteur, pacifique par nature, à l’esprit étroit, fermé aux nouveautés, mûr pour l’asservissement, né pour être dominé, naïf, paysan, mœurs simples et pacifiques ».

7. K.H. Hausner et B. Jézic, Rwanda, Urundi, 1968, p.123

« Le Hutu est influençable, opportuniste, réagissant aux stimuli extérieurs par le sentiment plutôt que par la raison. Il n’éprouve pas de besoin pour l’indépendance individuelle ».



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