Histoire du vicariat


VII.2 L’origine du conflit hutu-tutsi



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VII.2 L’origine du conflit hutu-tutsi

Comme on vient de le dire, ce sont, des écrivains de l’extérieur et des Administrateurs de la Tutelle qui ont imposé cette vision sur la population rwandaise. Dans leur administration indirecte, ils ont utilisé d’abord les Tutsi contre les Hutu ; puis ils ont changé de camp en utilisant les Hutu contre les Tutsi. Ces derniers, qui ont eu le pouvoir en deuxième lieu, ont continué de l’exercer dans le sens du colonisateur. Malheureusement, la tricherie coloniale a trouvé une pierre d’entente dans l’oreille des dirigeants des deux 1ères Républiques. Sachant que les Hutu sont la majorité de la population, les dirigeants du Parmehutu-MRND ont converti cette majorité numérique en majorité politique. Cette tricherie leur assurait une victoire sempiternelle.

Au niveau des motivations psychologiques, on peut dire que l’attitude des colonisateurs est du simple opportunisme qui a utilisé alternativement les deux groupes des Rwandais dans son intérêt égoïste et au détriment des deux groupes et même contre le pays dans son ensemble. Quant aux dirigeants hutu, leur attitude s’explique, moins par les injustices sociales subies, que par le complexe d’infériorité à l’égard des Tutsi qui leur avait été injustement inculqué pendant toute la période coloniale. Les dirigeants hutu, au lieu de s’en prendre aux colonisateurs, ils se sont vengés contre les pauvres Tutsi.

En effet, à l’époque de la monarchie, le pouvoir était partagé par tous les groupes sociaux du pays. Nous connaissons par exemple, le chef twa du nom de Rujindiri, le chef hutu Bisangwa fils de Rugombituri qui était le commandant en chef de la Milice Ingangurarugo du roi Rwabugili, nous connaissons même une femme, Nyirakigwene, qui était chef d’une Provence. Il a fallu la 3ème République pour rectifier le tir. Celle-ci a rejoint le Rwanda pré-colonial, uni et fraternel. Cette affirmation est encore au niveau des souhaits ; il reste à la mettre en pratique d’une manière totale et définitive. Cela prendra du temps.



VII.3 L’actualité du conflit hutu-tutsi

A l’heure qu’il est, le conflit entre les Hutu et les Tutsi est- il encore au point où il était à son plus bas niveau pendant le génocide ? Qu’on s’en souvienne. À ce moment-là, le seul fait d’être tutsi était considéré comme un délit digne de peine capitale. De fait, les génocidaires du MRND-CDR ont essayé de massacrer tout individu tutsi accessible à leurs instruments mortifères. Telle, du reste, est la définition du génocide des Tutsi. Les individus de cette catégorie qui ont échappé à cette extermination, l’ont été malgré l’intention des génocidaires et constituent un échec pour eux. Certains d’entre eux continuent de nourrir l’espoir d’achever leur «travail».


Savoir si nous en sommes encore là aujourd’hui, il est permis de répondre par la négative. Tout le travail du Gouvernement de l’unité nationale a déjà produit ses effets. Le Pouvoir rwandais actuel a la force nécessaire pour décourager toute velléité génocidaire. Il y a lieu de penser aujourd’hui que même les anciens génocidaires et leurs complices ont eu des leçons suffisamment décourageantes contre une action récidiviste. Quant à l’opposition, au conflit, à la rivalité, entre ces deux groupes de Rwandais dans son ensemble, le problème perdure. C’est normal, on vient de loin. Des progrès considérables sont notables.
Dans les relations formelles et officielles, tout ce qui est référence à la trilogie sociale est interdit. La carte d’identité ne mentionne plus l’identité sociale du porteur. Tous les recensements des citoyens, toutes les enquêtes, toutes les publicités, bref tout le langage public évite toute ethnisation de la population.

Y-a-t-il moyen de mesurer l’évolution mentale des Rwandais sur ce sujet ? On peut imaginer que des évolutions s’opèrent. Des résistances aussi se manifestent ici et là à travers certaines actions, certaines altitudes et même dans certains mouvements politiques. Par exemple, on a eu tout récemment un individu qui a débarqué de l’Europe et atterri à Kigali en demandant : « je vois le Mémorial des Tutsi, mais, où est celui des Hutu»? Tout récemment également, on a entendu un Rapport émanant d’un organe de l’ONU, accusant l’Armée rwandaise d’avoir perpétré un génocide au Congo contre des réfugiés hutu. Cette accusation contient, entre autres, l’affirmation d’un double génocide : celui contre les Tutsi opéré par les Hutu et celui des Hutu opéré par des Tutsi. Tout récemment également, lors de la visite du Président de la République en Belgique, une énorme manifestation de Hutu l’a accueilli à Bruxelles. Cette foule scandait les slogans accusant le Président de racisme contre les Hutu. Nous ne pouvons pas ne pas parler des possibilités de communications internationales offertes par l’outil de l’Internet. Ce moyen est à la disposition de tout un chacun : normal ou fou, sans crainte de conséquences fâcheuses. Pour avoir une information complète sur notre sujet, il suffit d’ouvrir quelques sites d’Internet. Tout y est sur notre sujet : du bon, du vrai, du faux, du méchant ! Les 20 et 21 décembre 2010, un Dialogue National s’est tenu à Kigali en même temps qu’une réunion de la Commission Nationale contre le génocide des Tutsi. Toutes ces assisses prouvent que le problème de l’unité nationale est encore d’actualité. Des progrès sont faits, mais des progrès sont encore à faire sur la voie de l’unité nationale.



VII.4 A qui profite encore la division entre les Rwandais ?

Dans cette dernière considération, ciblons 2 aspects : le «encore» de cette phrase, puis «le qui en profite».



VII.4.1 Que signifie cet adverbe encore ?

Les bénéficiaires de ce conflit ont changé au cours du temps. Au début, nous l’avons vu, ce sont les étrangers qui ont créé les conditions de ce conflit. Tout a commencé par la théorie de l’inégalité des races. Nous l’avons entendu dans la bouche de Speke. Nous l’avons entendu également dans la bouche des écrivains du monde colonial. Cette théorie a été appliquée à la population rwandaise dans l’attribution des pouvoirs administratifs, en privilégiant d’abord les Tutsi puis les Hutu. L’intérêt des colonisateurs de cette époque est évidant : utiliser le Rwandais le plus utile pour son administration du pays. Aujourd’hui, que se passe-t-il ? La colonisation politique est terminée. Mais le monde coloniale n’a pas encore renoncé à tous ses avantages sur ses anciennes colonies. On peut donc dire que le colonisateur tient à profiter encore des richesses de son ancienne colonie. Depuis notre indépendance, évidement, le colonisateur n’a plus toute sa mains-mise sur notre pays. Il continue, cependant, à manipuler tous les opposants au Régime actuel.


Parmi les Rwandais, la rivalité entre les Hutu et les Tutsi a évolué. Au début, c’était le Hutu qui était écrasé par l’Administration coloniale. Dans la suite, ce fut le Tutsi qui a été écrasé par le colonisateur et par les deux 1ères Républiques. On voit donc qui ont été les bénéficiaires de ces pouvoirs successifs. Actuellement, l’opposition entre les Hutu et les Tutsi est déclarée officiellement nulle et non avenue. Y a-t-il encore des Rwandais qui tiennent à cette opposition ?
Certainement. Nous avons déjà mentionné des résultats d’enquêtes récentes. Il y aurait, environ entre 30 et 35% de Rwandais qui tiennent au maintien de cette opposition. Le loup mourra dans sa peau !

VII.4.2 Qui a l’intérêt véritable dans ce conflit ?
La réponse à cette question doit se placer sur un plan au dessus des points de vue égoïstes et limités. L’unité, la cohabitation, l’harmonie entre les habitants d’un même pays, concernent leurs droits fondamentaux en tant que êtres humains, ayant les mêmes droits sur les biens de leur nation et dans le respect de la vocation ultime de chaque personne humaine. On voit donc qu’aucun intérêt, digne de ce nom, ne peut créer l’incompatibilité entre les citoyens d’une même nation. Examinons de près ce qui s’est passé dans le cas du Rwanda. Voyons d’abord ce qui concerne les colonisateurs. Voyons ensuite ce qui concerne les Hutu. Voyons enfin ce qui concerne les Tutsi.
VII.4.2.1 Quel véritable profit le Colonisateur a-t-il-eu dans le conflit entre les Rwandais ?

Si, il n’avait pas sommé la zizanie entre nous leurs colonisés, cela ne l’ait pas empêché de nous administré comme ils l’entendaient. Même pour avoir lâché les tutsi qui demandaient l’indépendance du pays et les remplacé par les Hutu qui ne la demandaient pas, cela n’a pas empêché l’indépendance d’arriver en son temps. A présent nous pouvons affirmer sans crainte de nous tromper que cette zizanie sommée entre les Rwandais n’a apporté aux colonisateurs aucun véritable avantage. Arrivons maintenant au cas des Hutu.


VII.4.2.2 Quel véritable profit, le Hutu a-t-il-eu dans le conflit entre les Rwandais ?
Savoir le profit que les Hutu trouvent dans le conflit entre eux et les Tutsi et un casse-tête. En effet, jusqu’à présent, certain y tiennent encore malgré les conséquences fâcheuses qu’ils ont vues. Allons-y donc lentement en la besogne. Concernant la totalité des Hutu du Rwanda, leurs malheurs appartiennent à deux époques : d’abord en tant que groupe humain puis en tant que groupe génocidaire. Rappelons ce qui a été dit sur ces deux points. La littérature lie sur la population rwandaise affirmait que ce pays est habité par 3 races : Hutu, Tutsi, Twa. La race hutu était qualifiée de traits injurieux au possible. Rafraichissons notre mémoire par un rappel de quelques citations. Le Hutu est : « Race très primitive, sans culture, intelligence encore en sommeil » (Matthieu) ; « Moins séduisant que le Tutsi, plus timide, moins poli» (Pagès) ; «Le nez camard, d’un angle facial réduit» (Arnoux) ; «Race de serf, grossier et irrégulier» (Delvaux) ; «Paresseux, colérique, grand enfant» (Hiberty) ; «Hauteur du nez 52,41 mm, longueur maximum de la tête 196,08 mm, fataliste» ( Hiernaux) ; «A l’esprit étroit, fermé aux nouveautés, mûr pour l’asservissement, né pour être dominé, naïf, paysan» (Sandrart) ; «Influençable, opportuniste, réagissant aux stimuli extérieurs par le sentiment plutôt que par la raison. Il n’éprouve pas de besoin pour l’indépendance individuelle» (Hausner) ; «Race de nègres, qui sont des singes à peine dégrossies» (Malinowski).

Que dire de cette description ? Après un tel matraquage psychologique qui a duré presque 100 ans, les Hutu ont fini par accepter cette description et l’ont assimilée comme leur vraie nature. Ils en ont subi une humiliation et un complexe d’infériorité mortel à l’ égard des Tutsi. Malheureusement, au lieu d’en vouloir aux colonisateurs qui avaient créé cette caricature, ils l’ont attribuée aux Tutsi. Ils ont donc accepté encore d’être manipulés par le colonisateur en faisant du Tutsi le bouc émissaire de sa faute.



L’injuste vengeance des Hutu sur les innocents Tutsi leur a créé un nouveau malheur. En effet, après les méfaits de la politique raciste des partis politiques Parmehutu, MRND et sa progéniture, la Coalition pour la Défense de la République (CDR), tout le groupe hutu a été qualifié de génocidaire. Il est évidant que tout individu hutu n’a pas été génocidaire. Même de nombreux Hutu ont été tués pendant le génocide, qui, en principe, visait les Tutsi. Néanmoins, tous les Hutu sont considérés, dans l’opinion générale, comme génocidaires. Voila un nouveau malheur attribué à tout les Hutu alors que les acteurs de ce crime sont les membres de ces partis politiques susmentionnés. Pire encore. Lorsque le Gouvernement génocidaire a été vaincu, il a pris en otage tous les Hutu possibles et les a emportés au Congo. Beaucoup de milliers de ces gens ont laissé leurs vies en cette terre étrangère. Ceux qui sont revenus au Rwanda, en ont gardé la honte et l’humiliation. En fin de compte, la vengeance des Hutu contre les Tutsi s’est retournée contre ses auteurs. En effet, ils ont voulu avoir le pouvoir sans partage, mais ils ont tout perdu. Actuellement, ils sont obligés de composer avec les citoyens des autres groupes dans un Gouvernement d’union nationale. Les génocidaires hutu ont eu l’intension d’occire tout individu tutsi ? Aujourd’hui, ils sont obligés de subir la présence quotidienne des rescapés de ce naufrage. Un grand ministre a dit un jour à son enfant : « Mon fils, il arrivera un jour qu’on te demandera : «à quoi ressemblaient les Tutsi» ! Tu répondras : «allez voir leurs photos dans les musées». Quelle prophétie ! Apparemment, il n’est pas encore nécessaire d’aller dans les musées pour découvrir cette figure !
VII.4.2.3 Quel véritable profit, le Tutsi a-t-il-eu dans le conflit entre les Rwandais ?
Cette question est oiseuse. Le conflit qui a emporté plus des millions des Tutsi dans le génocide sa qualification est évidente. Essayons plutôt d’en démonter le mécanisme. Commençons par citer ce qui ont impliqué les Tutsi dans ce conflit.
Le Tutsi est  «Apparenté aux Abyssins, à une figure sémite» (Arnoux); «Vaniteux, élégant, sens inné du commandement»(Sandrart); «ne sont pas Bantou. En privé, ils parlent encore leur langue d’origine»(Maes); « Ils sont arrivés de l’Abyssinie au 15ème ou 16ème siècle» (Roehl); «rusé» (Huberty). Que faut-il penser de cette description ? Comme celle concernant le Hutu, cette description est une caricature. Il contient 2 aspects : un positif et un négatif. L’aspect positif est qu’on reconnait au Tutsi quelques valeurs : l’intelligence, l’élégance, le sens du commandement. Ces qualités veulent signifier qu’il n’est pas noir, qu’il a des qualités des sémites, donc proches de celles des Blancs. Quant aux défauts, on retrouve les caricatures habituelles : la ruse, le mensonge, l’arrogance. Cette présentation du Tutsi est à la base des conflits entre lui et les Blancs et même avec les Hutu. A partir de cette description, dans le rengage des Partis politiques hutu, nous retrouvons le vocabulaire similaire. Les Tutsi sont qualifiés de : serpent (Inzoka), cancrelats (Inyenzi), étrangers, bref mouvais par nature comme a pu le dire un personnage bien connu.

VII.4.3 La réponse à la question initiale est un non catégorique

Par ce qui précède, nous l’avons bien compris, notre mal est avant tout LA COLONISATION : une colonisation politique, mais aussi une colonisation mentale. Si les colonisés sont à plaindre, les colonisateurs n’ont pas à se glorifier. S’ils avaient eu la lucidité nécessaire ils auraient pu tirer les avantages de leur action sans nuire les intérêts majeurs de notre population. La politique du divisionnisme ne leur a rendu aucun service véritablement digne de ce nom.


Une politique qui a conduit notre pays au génocide des Tutsi, aux nombreux massacres de la population hutu, à l’errance de milliers de Rwandais sur tous les continents, cette politique n’a vraiment apporté aucune gloire à la Tutelle belge ainsi que à leurs complices.
Aujourd’hui, ni les Hutu, ni encore mois les Tutsi ne leur vouent aucun sentiment de reconnaissance. Ensuite, leur volonté de nous coloniser éternellement a eu sa réponse : notre indépendance. Le bilan de la politique coloniale du divide et impera est largement négatif.

En ce qui concerne les HUTU, le bilan de cette longue politique du divisionnisme ne peut qu’être profondément regrettable. Personne n’a rien gagné dans les malheurs qui nous sont arrivés. Dans la première période de la colonisation, les Hutu ont été insultés, écrasés. Depuis l’indépendance et jusqu’à la fin de la 2ème République, ils ont cru avoir le pouvoir sempiternel. Malheureusement, les moyens utilisés, étant ce qu’ils étaient, c’est-à-dire outrageusement violents, la fin a été catastrophique. Le bilan provoque un sentiment d’horreur. La mort de 4 Evêques catholiques, 2 Présidents de la République,



Vincent Nsengiyumva Joseph Ruzindana




Thadée Nsengiyumva Phocas Nikwigize



Juvénal Habyarimana Grégoire Kayibanda

la disparition de milliers de gens dans les guerres et les exils. La gloire de la Révolution de 1959 du peuple hutu est devenue aujourd’hui un souvenir amer. Il y a lieu d’exprimer ici un grand regret.

Lors que les jeunes leaders hutu, sortis des écoles catholiques, ont reçu le pouvoir des mains du colonisateur, ils auraient pu l’utiliser pour corriger les injustices de la colonisation et mettre le pays sur la voie de la justice et de la démocratie. Cette erreur ne s’est pas arrêtée là. Ces leaders ont poussé la population au génocide des Tutsi de telle sorte que tous les Hutu se sont vus globalement qualifiés de génocidaires. Voila la souveraine injure. Les tribunaux Gacaca ont étalé ce grand malheur aux yeux du monde et nos prisons actuelles l’attestent. Il y a lieu d’espérer que, avec les efforts actuels de réconciliation, cette honte sera effacée du front des Hutu. Point n’est besoin de poser la question de savoir s’il y a un Hutu à qui profite encore véritablement la discorde entre les Rwandais ! Même les cyniques et les impénitents regrettent au mois de n’avoir pas pu achever le travail. Ils se rendent bien compte que, désormais, il leur sera rudement plus difficile de récidiver.


Que dire à propos des TUTSI ? Au début de la colonisation, la théorie des races de Speke, suivie par l’Administration coloniale et les Missions catholiques, a permis de qualifier les Tutsi de race pure. Durant la première moitie de la colonisation, l’Administration a donné le pouvoir aux membres des grandes familles des Tutsi. Depuis la période des indépendances de l’Afrique jusqu’à l’année 1994, le Tutsi a été broyé sous le poids de la machine colonialo- Parmehutu- MRND. L’écrasement du Tutsi a été sans nom : plus d’un million d’individus furent occis. Dans ce projet de supprimer le Tutsi de la face de la terre, le bourreau avait commencé par deux monarques :

Yuhi V Musinga Mutara III Rudahigwa

Musinga, avait été déposé et envoyé terminer ses jours au Congo. Celui-ci a été suivi sur ce chemin du martyre par son fils Rudahigwa, mort subitement à Bujumbura dans les mains d’un agent colonial. Si la divine Providence n’avait pas suscité les preux du FPR-Inkotanyi, notre question n’aurait plus de sens aujourd’hui. Pour les rescapés de ce naufrage, la discorde entre les Rwandais ne peut présenter aucun avantage, puisque ils en sont les 1ères victimes.

CONCLUSION

Au terme de cette réflexion, la question de savoir à qui profite encore la division entre les Rwandais doit être posée au niveau de tout le pays. En d’autres termes, la nation rwandaise, compte tenu de l’ensemble de ses composantes, peut- elle avoir un quelconque intérêt dans la lutte entre ses enfants ? Evidement non ! Cela signifie que les auteurs de la zizanie entre les Rwandais ne croient pas à l’unité nationale ou veulent la briser. La théorie des 3 races contient implicitement cet élément. Se rendant compte de cette fausseté, les auteurs de cette théorie ont abandonné le terme race au profit de celui de l’ethnie. Peine perdue, car ce dernier mot a un sens précis que nous indique le dictionnaire petit Larousse : «Un groupement humain qui possède une structure familiale, économique et sociale homogène et dont l’unité repose sur une communauté de langue et de culture». Cette définition montre, bel et bien, que tous les Rwandais appartiennent à une seule ethnie. Car, ils possèdent tous une même langue et une même culture. En fait, tout le monde le sait, le problème est de l’ordre politique. Le colonisateur a inventé les termes race et l’ethnie pour diviser les Rwandais afin de mieux les manipuler.

Les partis Parmehutu- MRND et leurs adhérents aiment cette division des Rwandais en 3 races ou ethnies parce que leur groupe hutu se trouve en majorité numérique qu’ils convertissent en majorité politique. Cette tricherie leur assure une victoire éternelle. Espérons que les efforts actuels finiront par détruire dans la compréhension des Rwandais d’aujourd’hui cette tricherie politique du divisionnisme colonialo-Parmehutu. L’unité entre les Rwandais reste le seul objectif pour l’avenir.

Pour attendre cet objectif, il faut recourir au moins à 5 facteurs :


1. Le maintien de la suppression de la carte d’identité ethnique.

2. La langue Kinyarwanda doit être utilisée comme moyen de communication et de culture entre les Rwandais.

3. Le bannissement de toute discrimination entre les Rwandais.

4. L’urbanisation de l’habitat pour effectuer le brassage de toutes les catégories de la population.

5. L’intégration du Rwanda dans la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE).

NINDE UGIKENEYE

AMACAKUBIRI MU BANYARWANDA?



  1. INTERURO

Kenshi no kuburyo bwinshi, nagiye nandika kubyerekeye amoko uko bivugwa mu Rwanda. Muri iyi nyandiko ya none, ndagirango tuvuge ku ngingo 7 ziri muri iki kibazo cy’amacakubiri yabaye mu Banyarwanda. Dore uko izo ngingo zikurikirana : Tubanzirize ku mvugo ya John–Hanning SPEKE. Uwo mugabo niwe wadukanye imvugo ihamyako Abatutsi bakomoka muri Etiyopiya. Mu ngingo ya kabili, tuzavuga ukuntu Abatutsi bahinduwe abambari b’Abakoloni. Mu ngingo ya gatatu, tuzibutsa ukuntu Abahutu basimbuye Abatutsi mu butoni bw’Abakoloni. Kuko mu gihe abategetsi b’Abatutsi bashakaga ubwigenge bw’ u Rwanda, nkuko byari intero muri Afurika yose, abahagarariye Abahutu bavuze ko batarakenera ubwo bwigenge bubateranya n’Abakoloni. Mu ngingo ya kane, tuzavuga ibyerekeye amacakubiri ya dukanwe na amashyaka ya politiki ya Parmehutu na MRND. Mu ngingo ya gatanu, tuzavuga uko umuryango wa FPR-Inkotanyi yagerageje guhagarika ayo macakubiri. Mu ngingo ya gatandatu, tuzavuga uko ubumwe bw’Abanyarwanda bwagiye buhemberwa. Mu ngingo ya karindwi, ari nayo yanyuma, tuzibaza abagikomeye kuri ya macakubiri mu Banyarwanda.


Mbere yuko tugera kuri izo ngingo uko ari 7, dusesengure umugambi uri mu nyito y’iyi nyandiko. Uwo mugambi tuwusanga muri ako kabazo ngo «ninde ugikeneye ayo macakubiri»? Igitangaza ni uko ayo manyurane amaze igihe. Yatangiye kuva mu 1959. Ariko yagaragaye cyane mu 1994. Kugerageza kuyahosha byafashe intera nyinshi. Iyambere kandi y’ingenzi ni intambara yo kubohoza u Rwanda yarwanywe n’ingabo za FPR-Inkotanyi. Icyo iyo ntambara yari igamijeho cyujujwe na politiki ya Repuburika ya gatatu yihatiye kuzanzamura ubumwe bw’ Abanyanrwanda bwari bugeze kubuce. Ikibabaje nuko ubwo bushyamirane bw’ayo matsinda yombi y’Abanyarwanda bugicumbeka. Mukanya kaza, turagerageza kuvuga impamvu zituma ayo makimbirane atarangira. Turaza no kwibutsa, amashyaka y’Abahutu yafatanyije n’Abanyamahanga gukomeza ayo macakubiri.

Ingingo ya I : MBERE YA BYOSE HABANJE SPEKE





John Hanning Speke, yavutse ku itariki ya 4.5.1827. Uyu mugabo ni umwongereza, akaba n’umuzungu wambere wageze ku kiyaga cya Victoria. Ubwo hari mu kwezi kwa 12. 1856. Muri urwo rugendo, icyo yaragamijeho cyambere kwari ukumenya aho isoko y’uruzi rwa Nili iherereye.

Inyito y’iyi ngingo ya mbere, tuyikura muri Bibiliya ahanditse ngo : «Mbere na mbere Jambo yariho» (Yn 1,1). Iyo nteruro iba ishaka kuvuga ko itangiye igitekerezo cyabaye inkomoko y’ibintu bikomeye. Ubwo birashaka kuvuga ko uwo mugabo John Hanning Speke nawe yadukanye imvugo yabyaye amacakubiri akomeye mu bana b’ u Rwanda. Abanditsi bose bo mu gihe cy’Ubukoloni bemeye nkaho ari ihame imvugo ya Speke yemeza ko mu Rwanda hari amoko. Bemeye iyo mvugo ya Speke kandi ubwe ahamya ko iryo hame ry’amoko ariwe warihibye kugiti cye ntahandi abikuye.


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